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JoRod
58 abonnés
335 critiques
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4,0
Publiée le 10 mai 2013
Après avoir notamment réalisé, le très moyen Santiago 73, Post Mortem, le réalisateur Chilien, revient avec sa troisième réalisation simplement intitulé « NO » en référence au choix qu’a dû faire le peuple chilien durant l’année 1988.
Pablo Larrain signe un film politique très intelligent dans la manière de l’aborder et de le traiter. En effet son scénario est écrit de manière très fine et fait avec beaucoup de morale (sans la donner bien entendu).
Ce scénario laisse place à une mise en scène colorée et originale. Il lui donne une forme spéciale, en voulant ne faire aucune distinction entre la réalité et fiction avec cette réalisation au genre « super 8 » lui donnant un aspect de documentaire ancien mais aussi parfois l’allure d’un spot publicitaire des années 80 (dans le sens positif et nostalgique du terme). Ce choix du 4/3 à l’aspect super 8 est un choix judicieux. Et ça marche vraiment bien, on est conquis par cette audace.
Pablo Larrain gagne en qualité en rajoutant de la couleur et de la vie. Il est vrai que ces précédents films étaient nettement plus ternes. L’œuvre parait plus vivante et plus crédible et gagne réellement en qualité. Sa caméra est perpétuellement en mouvement, près des personnages, et au cœur des situations et des évènements. Il se montre également distant comme un rôle de documentaire et en retrait par rapport à l’histoire qui se passe. Larrain nous expose une partie sans doute méconnue de cette histoire relativement sombre qu’il traite avec humour, subtilité et enthousiasme. Il dénonce intelligemment le régime de Pinochet dans lequel des millions de Chiliens ont vécu.
Mais NO n’est pas simplement un film politique. Il aborde également le thème de la puissance des médias et c’est ici qu’il tire tout ce côté agréable et amusant. Il le fait à travers cette quête du sensationnel et de l’humour recherchée par les protagonistes pour convaincre de voter « No ».
Une liberté et un optimisme qui font vraiment du bien. C’est sans doute aussi pour ça que ce NO est une réussite.
Le film et l’histoire opte pour le NO, mais nous vous disons « OUI » pour aller voir cette agréable surprise.
Je suis ressorti un peu déçu mais globalement satisfait. L'atmosphère de l'époque est assez fidèlement reproduite et on entre assez bien dans le film, qui retient l'attention du spectateur pendant toute sa durée. Le traitement de l'image joue à cette fin, même si, à l'ère de l'image numérique haute définition, le format caméscope années 80 agace à la longue. Les acteurs sont plutôt bons, sans plus.
"No" entre dans la catégorie du film historique en s'intéressant au référendum qui mit fin à la dictature de Pinochet au Chili. A la manière de "Argo", le film scénarise cet évènement historique avec un regard décalé d'aspect anecdotique qui révèle pourtant tous les enjeux de l'époque. Un sujet pas sans intérêt, sur la campagne publicitaire menée par le camp en faveur du "non".
L'aspect surprenant du film est le choix d'une vieille esthétique. Le rendu des images peut paraître assez déroutant, un fomat 4/3, une qualité d'image mauvaise, un mélange d'images d'archives. De cette façon, le réalisateur chilien nous plonge immédiatement dans l'ambiance rétro des années 80 et mène une bonne reconstitution de la période.
En tête d'affiche, Gael Garcia Bernal interprète le rôle du publicitaire créatif, toujours avec un jeu plein de charme et beaucoup de naturel.
Malgré l'efficacité du sujet, la facture statique du montage manque souvent de consistance. Le suspense retombe à plusieurs reprises, car les scènes tournent parfois en rond, et les longueurs s'installent. Le milieu du film peut vite faire décrocher...
Un sujet intéressant, un choix esthétique controversé, sauf que malgré la présence de Gael Garcia Bernal l'ennui n'est jamais très loin...
J'aurais tellement voulu aimer "No", mais non, pire, je me suis endormi. Déçu par un rythme lent et plombant, une image qui pique les yeux (même si j'adhère à la tentative de style) et une histoire parallèle à la "grande" réduite à peau de chagrin. Donc on erre durant tout le film, de spot de pub en spot de pub, sans que l'on ne nous explique jamais vraiment le pourquoi du comment. C'est dur à dire, mais les Américains auraient sans doute mieux réussi ce type de film. On salue la prestation des acteurs, dont Gael Garcia Bernal. Dommage qu'on ne puisse pas en faire autant pour le reste...
Les petits matins blafards de l'ère Pinochet. Après Tony Manero et Santiago, post mortem, No vient conclure de façon magistrale une trilogie historique passionnante. C'est de loin le plus abouti des films de Pablo Larrain, le plus malin, le plus ludique et le plus coloré aussi, à l'image de la campagne publicitaire du No qui contribua grandement à la défaite du dictateur lors du référendum de 1988 qui s'annonçait pourtant comme un plébiscite. Son héros, René Saavedra, synthèse de deux personnages ayant réellement existé, va prendre littéralement à contre-pied les partisans du oui en utilisant les mêmes méthodes utilisées pour vendre des marques de boisson. Fraîcheur de vivre et espoir en des lendemains qui chantent sans occulter le lourd passif des années Pinochet. Tourné avec des caméras des années 80, riche en images d'archives et publicités de l'époque, No est un film clair, brillant et plein d'humour qui évite tout didactisme. Gael Garcia Bernal en est l'interprète idéal. Il joue son personnage, étonnamment introverti et pourtant charismatique avec une sérénité et une évidence tranquilles. Il est fortement conseillé de dire oui à No !
Je n'ai pas trop accroché au film même si le sujet est intéressant.....Le film manque peut être de rythme, et se complait dans une sorte de répétition ..... On assiste à des discussions de l'équipe dans un bureau (pas forcément passionnants), et à des publicités de vote NO (faite sur un mode d'humour souvent) et à des projets de télé..... Je crois qu'il faut être clair, l'aspect fictionnel du film est passablement ennnuyeux.... Par contre il peut représenter un intérêt par son aspect documentaire (nombreux extraits d'époque....)....et sa démarche politique........ Le fait que Gael Garcia Bernal soit l'acteur principal est peut être un défaut, car le réalisateur a cru bon de "vieillir" les images de tout le film pour donner l'apparence des années 70......La présence de GGB en devient presque gênante, contradictoire...... Je ne prétend pas que le film soit inintéressant, mais il pêche d'un scénario profond et d'une certaine monotonie de sa fiction.....A vous de voir.....
Au Chili en 1988, déjà 15 ans que le Général Pinochet a renversé Salvador Allende, soutenu à l’époque par l’occident. ’88, les mouches ont changé d’âne ; la pression internationale impose au dictateur coupable d’actes atroces sur des centaines de milliers de chiliens d’organiser un référendum pour son maintien ou non au pouvoir. Les règles du jeu sont alors clairement définies ; les deux camps auront 15 minutes de télé par jour durant un mois pour défendre leurs positions respectives. Le combat risque tout de même d’être inégal et ce pour deux raisons principales : les médias et la télé sont à la main de Pinochet, les 15 minutes dédiées à l’opposition se révèlent donc légères ; secondo, l’opposition historique est composée de plus de dix courants différents, comment trouver un plan comm’ sur lequel tous peuvent se retrouver. On peut dire que le « Non » part avec un sacré handicap. Mais un petit génie de la pub, le Séguéla local, va trouver un axe de campagne original fédérateur, non politique et optimiste. Il va très vite se heurter aux vieux opposants qui eux souhaitaient plus aborder tous les meurtres, disparitions et exactions du régime. Ce film montre bien comment un peuple peut prendre son destin en main malgré la contrinformation, car il s’agit avant tout d’un film profondément politique. Le régime en place use de tous les stratagèmes pour que la parole de l’opposition, prise à la légère au démarrage, soit la moins audible possible. Toute la force collective est bien incarnée ici. Mais le côté effrayant est l’utilisation qui peut être fait des médias à mauvais escient. Là, c’est pour la bonne cause, mais on peut tout aussi bien entraîner un peuple entier dans la mauvaise direction avec des messages simplistes bien enrobés. Le pouvoir des images et des slogans frappe fort ici. Une véritable guerre médiatique déjà moderne. De fait toute la réflexion sur le pouvoir des medias et des images dans le monde politique est très pointue à travers cet épisode de la vie politique chilienne. Mais l’enrobage fictionnel ne convainc guère. Le scénario, quelque fois répétitif, n’assume pas jusqu’au bout le cynisme du héros et lui invente une histoire familiale et personnelle très convenue. Ce qui fait écrire à François Bliet de : « Super-doc et petit film, "No" est une oeuvre fondamentalement utile, complice de vos neurones mais étrangère à vos tripes. ». Dommage, mieux valait peut être s’abstenir du volet vie privée. Ensuite, l’idée de vouloir tourner ce film comme un documentaire d’époque est pour moi un second ratage. En utilisant les vieilles caméras à tube reproduisant la texture des 80’s au format 4 : 3, on n’a l’impression de regarder une vieille VHS. Si on ajoute à çà des caméras épaule hasardeux (filmées comme un film amateur) et des surexpositions nombreuses et prononcées ; l’image est souvent cradingue sans intérêt artistique. Quelle idée aussi de filmer les TV Sony de l’époque en train de diffuser l’info : image moche filmée par une caméra filmant crade ; c’est insupportable. Mis à part un écueil dans le scénario et l’image pas non plus invisionnable ; ce film vaut par une question toujours d’actualité sur le pouvoir de l’image, des médias et la réelle marge de manœuvre des peuples dans leur auto détermination. Et à ce titre, il est indispensable.
Il paraît que ce film est un chef-d'oeuvre, un pur joyau du cinéma sud-américain. On ne demande pas mieux que de le croire. Mais qu'est-ce qui fait que l'on s'est copieusement ennuyé à le regarder? Qu'est-ce qui fait que durant la première demi-heure on s'est demandé quand finirait le film? Certes force est de reconnaître l'originalité du thème - du bon usage des méthodes de la publicité au service d'une noble cause politique, à un moment où la dictature Pinochet se donnait des airs de liberté pour mieux étouffer son ennemie jurée, la démocratie. Pablo Larrain va même jusqu'à utiliser de vieilles caméras des années 80 pour donner aux images cette allure vieillotte qui rappelle quantité de films militants des années 70 et 80 où le spectateur devait avaler des images indigestes à la couleur incertaine mais qui sentaient sa cinéphilie pure et dure au service d'un militantisme de bon aloi. Mais nous ne sommes plus dans les années 80 et ce type d'images a de quoi lasser. Heureusement que Gael Garcia Bernal promène sa sympathique petite silhouette pleine d'énergie, même si on le préférait chez Almodovar ou chez Walter Salles. Et puis un film qui prône les vertus de la démocratie face aux dangers d'une extrême-droite toujours agressive, c'est toujours un bon point.
C'est un film politique intéressant et bien construit qui rappelle les œuvres de Costa Gavras des années 70 par exemple. C'est aussi un beau portrait social d'un homme qui vit avec ses contradictions. C'est même un film parfois drôle, contestant une dictature avec un sens de l'humour, c'est presque du Capra.
Film chilien sur le referendum qui chassa définitivement Pinochet du pouvoir. A voir pour l'histoire. Après le film est dynamique mais la volonté de faire une image VHS pour s’approcher de l'époque est franchement assez laide. Même si la reconstitution des années 80 est minutieuse.
Pablo Larraín raconte avec humour, sérieux et ténacité une histoire exceptionnelle. Celle de Pinochet contraint de quitter le pouvoir suite à un référendum démocratique. C’est plutôt l’histoire derrière qu’il aborde. Comment les grands talents cachés font pour donner la meilleure image à un homme ou une idée politique. Le talentueux Gael García Bernal nous tient en haleine avec brillance. Dites oui à No, vous ne le regretterez pas. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Filmé à l'ancienne pour une meilleure immersion, "No" nous fait découvrir un aspect de l'histoire chilienne, le renversement de la dictature Pinochet. Ce film se présente davantage comme un documentaire, par son coté historique bien entendu, et également par sa caméra ; la campagne "publicitaire" défendant le NON et les barrières rencontrées rendront la chose très intéressante en alimentant naturellement notre curiosité, durant cette année 1988 parfaitement retranscrite à l'écran.
Une comédie dramatique très sympathique et fraiche, un moment crucial de l'histoire du Chili retracé avec précision, sarcasme et émotion. A un moment clé de l'histoire chilienne, le scénario retrace la création de la campagne publicitaire pour soutenir le non au référendum pour maintenir le général et dictateur Pinochet au pouvoir pendant huit années de plus, une aventure publicitaire et humaine qui laisse le spectateur s'immiscer dans la vie de ce publiciste bosseur mais convaincu, et incarnation d'un Chili divisé et décrit avec autant d'humour fin que d'émotion pure. Star du cinéma indépendant de toute le continent américain, Gael Garcia Bernal incarne ce publiciste de l'ombre avec autant de détachement que de justesse, un équilibre qui lui donne le beau rôle mais il peut compter sur de bons seconds rôles, tous incarnant un visage d'un Chili divisé face a choix décisif pour leur avenir. En optant pour une esthétique rétro style VHS des 80's, Pablo Larrain nous permet de s'immiscer dans ce récit vu a échelle humaine et jamais en repoussant le spectateur dans son fauteuil, on est pris dans le suspense et le stress de ce moment d'histoire passionnant. Une très belle comédie dramatique, drôle, maline, émouvant et immersive du début a la fin.
Doté d'un scénario intéressant adapté de l'Histoire du Chili, "No" entraîne le spectateur dans une histoire bien écrite mais pas assez entraînante. Par ailleurs, la réalisation montre un travail juste en reflétant l'époque mais la mise en scène n'est pas assez exceptionnelle. D'autre part, les acteurs jouent correctement. Ainsi, le film est quelque peu divertissant mais sans plus car on a beaucoup de mal à être captivé et ne pas ressentir de l'ennui.