Un film d'auteur, sur un sujet délicat mais intéressant. La volonté du réalisateur de filmer entièrement son film à l'aide d'une caméra des années 80 est un choix déroutant au début, puis on s'y habitue au fur et à mesure que le film avance, et au final force est de constater que ce choix s'avère judicieux. Ce film est différent, il puise sa force dans sa sobriété, sans jamais tomber dans le pathos, mais il traite parfaitement le sujet. 3/5.
Bon film, avec un bon Gael Garcia Bernal, filmé très simplement, qui pose des questions troublantes sur la démocratie, la conscience d'un peuple, le consumérisme, et la publicité. Il en ressort une vision du monde assez pessimiste, malgré le succès de la campagne du "non". Ce constat ambigu a le mérite d'être original et fort.
No interroge l’engagement politique et ses moyens. Dommage que le film paraisse statique et impersonnel, loin de provoquer l’engouement ou le malaise attendus.
Ça fait toujours réfléchir des films comme ça, les campagnes sous dictature pour un référendum, les dictateurs sont toujours trop sur d eux . On se croirait en 88, a voir .
Un sujet intéressantr très bien traité. On y suit avec intérêt la mise en place de la campagne de comùunication politique pour faire sortir pinochet et se laisse facilement prendre dans le climat de tension qui l'entoure.
Un film formidable ! Merci à Pablo Larrain de finir cette trilogie avec un peu plus de couleurs et d'espoir que les précédents épisode ! C'est mon préféré des trois. A voir !
Un film qui nous plonge dans cet évènement de l'histoire récente du Chili que je connaissais mal, à savoir la chute de Pinochet suite à un référendum pour ou contre son régime. Gaël Garcia Bernal est fidèle à lui même, je l'avais déjà trouvé juste dans Carnets de Voyage dans lequel il interprétait Ernesto Guevara. La couleur et la photo sont tout à fait particulières puisque le réalisateur a tourné avec des caméras d'époque, alternant images d'archive et scènes de fiction. A voir...
Pablo Larraín parvient avec No à rendre beau un parti pris visuel dépassé grâce à une histoire belle et au fort potentiel émotionnel qui transparaît dans l'interprétation géniale de comédiens tels que Gael García Bernal. Le parti pris est le suivant : format 4/3 télévisuel, caméras et esthétique des années fin 80 - début 90 et plus particulièrement l'esthétique des telenovelas latino américaines. Il y a des halos pas bien beaux et de nombreuses surexpositions, on distingue les touches de rouge vert et bleu qui composent la couleur télé de l'image, etc. Mais au fur et à mesure du film, ce parti pris visuel est tellement cohérent qu'il spoiler: ... La suite sur Plog Magazine, les critiques des ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2013/02/no.html
Là où le film est le plus pétillant et explosif, c'est quand il met en scène avec plein d'humour la rivalité des campagnes publicitaires du No et du Si. Les images d'archive qui ponctuent le film sont très plaisantes et délicieusement kitch. Des prémices des pré-germements d'idées à la victoire finale bien méritée, le film mêle l'excitation de créer et le potentiel de changer la face (profil pour le Chili) d'un pays. Mais No ne raconte pas seulement le renouveau du Chili, il parle de ses hommes de l'ombre, qui sans que personne le sache, on une importance historique de taille. Beau et simple comme un arc-en-ciel.
Entre publicité et politique, dans un contexte très lourd de dictature chilienne, No est une réussite. Le jeune publicitaire incarné par le très doué Gael Garcia Bernal, injecte sa jeunesse et sa joie dans la campagne publicitaire en faveur du NO. Film malin et engagé, qui rend habilement le climat du Chili de 1988, alternant entre tensions & affaires d'Etat et moments de simplicité et de vie quotidienne.
Un film extrêmement intéressant sur une histoire du Chili qui n'est absolument pas abordé dans la scolarité des français (comme la plupart des histoires des pays hors triade et union européenne d'ailleurs...). Une esthétique très intéressante qui permet de lier les images d'archives et la fiction tout en retrouvant l'esthétique du numérique des années 80. Un très beau jeu d'acteurs et un véritable attendrissement quand on découvre dans la fiction, avec 25 ans de plus, les politiciens, chanteurs, acteurs et danseurs qui sont apparus dans la campagne du "no".
Un film historique intéressant à défaut de transcender les limites du genre. Ne laissons pas les apparences nous leurrer, ce "No" est en fait une affirmation, un projet de vie et d'avenir.
Tout en imcluant de nombreuses images d'archives, le film No retrace la campagne télévisée du non lors du référendum organisé par le dictateur Pinochet sous la pression internationale. C'est l'occasion pour le spectateur outre de découvrir ce moment, de se voir également offrir une étude très intelligente sur la communication politique et son approche marketing. Certains pourront être agacés par le grain de l'image dans les séquences fictives qui rappelle celui des images d'archives en y voyant un effet inutile voire un risque de créer une confusion entre fiction et réalité dans l'esprit du spectateur. Cependant, ce dernier est certainement suffisamment intelligent et observateur pour faire la distinction entre les deux et cet effet a le mérite d'éviter toute rupture visuelle qui aurait immanquablement un impact sur la continuité et la fluidité du récit. Le film est à cet égard très bien construit et le casting est irréprochable.