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    Camille Claudel, 1915
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    stebbins
    stebbins

    497 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mars 2013
    Quelque chose de l'ordre de la transfiguration, du dépassement et de l'émotion pure, fabriquée et filmée telle quelle : Camille Claudel 1915, le dernier long métrage de Bruno Dumont, est le film de l'incarnation. Après un Hors Satan marqué par l'abstraction terrestre l'auteur de La Vie de Jésus livre un bel ouvrage cinématographique, éventuelle transposition visuelle et sonore de la relation épistolaire unissant une soeur à son frère. Le résultat est impressionnant, au sens littéral du terme : l'évidence des plans, entre captation et composition pittoresque, participe à cette beauté mêlée de pudeur et de meurtrissures ; Juliette Binoche, totalement impliquée dans le rôle-titre, travaille l'évolution particulièrement complexe de Camille : elle habite le personnage, nous conviant à estimer la direction unique de Bruno Dumont et sa méthode dramatique échappée d'un film de Robert Bresson. Du cinéma sans tapages ni tricheries : voici ce que le poème tortueux Camille Claudel nous propose, accusant le cynisme ambiant actuel au gré d'une superbe parabole existentielle sur la Vérité du Moi. Un film assez sublime.
    brunetol
    brunetol

    188 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mars 2013
    La performance de Binoche est souvent remarquable. Le film démarre très bien, on retrouve la science du cadre et les audaces de Dumont. Et puis les longueurs s'accumulent, entrecoupées de fulgurances souvent dûes à l'actrice. Et puis Paul Claudel arrive, et le film s'effondre, on passe à une sorte de pauvre téléfilm de France 3 Côte d'Azur, avec un réalisateur/auteur qui s'est contenté de lire quelques mémoires et lettres de Claudel, d'en surligner des passages et de les recopier pour les confier à un comédien semi-professionnel dont il a gardé exprès les prises foirées (texte oublié, porte de voiture vintage qui résiste...). Dumont, en bon provocateur misanthrope, jubile sans doute, il nous a bien eu, mais cette façon de casser ses jouets est lamentable, et on sort de là révolté car Binoche, elle, semble s'être donnée sans compter.
    conrad7893
    conrad7893

    298 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 février 2014
    malgré l'interprétation magistrale de Juliette BINOCHE, qui n'a pas hésité pour ce film à se montrer sans fard, je me suis ennnuyé litéralement.
    Le rythme lent du film voulu pour montrer l'enfer de l'internement psychiatrique m'a gêné.
    l'acteur jouant Paul CLAUDEL est un piètre acteur
    trop de scènes répétitives et sans intérêt
    même l'atout réalité en mettant en scène de vrais malades n'arrive pas faire décoller ce film
    bien triste
    JeffPage
    JeffPage

    39 abonnés 534 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mars 2013
    Bruno Dumont livre un film magnifique sur le calvaire de Camille Claudel. Photographie magnifique et jeu d'acteurs exceptionnel font de ce film l'un des meilleur film français de ce début d'année.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 048 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Je ne sais que dire, chaque film de Bruno Dumont est un petit événement en lui-même, simplement parce qu'il est le meilleur cinéaste en activité (bon en théorie Godard est encore en activité). Dumont a une vision du cinéma que j'adore, il est dans le non jeu, dans la beauté brute, dans quelque chose de bressonien. Pour le meilleur bien entendu.
    Le seul film de lui m'ayant déçu c'était Twenty-nine palms. Il faudrait peut-être que je le revoie, qui sait ?

    Mais là passer après trois films merveilleux que sont Flandres, Hadewijch et Hors Satan il fallait s'accorcher.

    En fait ma principale crainte envers ce film c'était Binoche, bien que je l'aime bien (malgré des choix de films récemment qui sont bien nuls), mais elle ne colle pas avec le cinéma de Dumont qui est le cinéma des inconnus qu'on ne verra jamais ailleurs que devant sa caméra et du coup leur personnage pouvait exister.

    Parce que le jeu d'acteur qui consiste à en faire des caisses pour imiter la vrai vie, genre Bale si tu me lis, je parle de toi (entre autres), c'est dégueulasse et inutile. Bresson n'avait-il pas dit (de tête) qu'un acteur qui joue César imite César dont le propre n'était pas d'imiter ?

    Si justement et il a raison.

    Crainte justifiée vu que Binoche a réussi à imposer à Dumont un coach pour l'entraîner à jouer Claudel. Berk.

    Et du coup pendant toute la première partie du film je voyais Binoche tenter de jouer Claudel. ça me dérange moins de voir une actrice être elle-même ou dans un personnage, parce qu'on y croit, mais voir Binoche dans cet exercice périlleux ça ne m'a pas convaincu.

    Mais malgré tout on a des fulgurances de génie chez elle mais surtout dans l'ambiance développée par Dumont. J'ai aimé dans cette première partie tous ces malades mentaux, ces bonnes soeurs, ça j'ai vraiment adoré, il n'y avait pas de tricherie (ou du moins je ne le sentais pas). Et que dire de la photographie ? c'est sublime, lorsqu'une pâle lueur vient éclairer le visage de Binoche qui mange se repas dehors parce que des malades tapent sur la table avec une cuillère jusqu'à que ça devienne insupportable, c'est bien, vraiment bien.

    Petit à petit j'ai réussi à accepter Binoche dans le film. Et puis vient pour moi le clou du film : Paul Claudel, frère de Camille dont la venue était annoncée au début du film.
    Le type habité par la foi. C'est quelque chose. Et non ici pas de contre jour + contreplongée dégueulasse, le type arrive, se met à genou et débite un texte beau à en chialer.
    Là, j'ai retrouvé tout ce que j'aime chez Dumont. Et ce personnage est vraiment génial.
    Il porte tout en scène, sans doute la meilleure du film où Camille se plaint à son frère de son traitement et la caméra zoom sur le visage de Binoche qui est beaucoup plus Claudel qu'au début et là mon corps tremble, vibre, ce zoom d'une lenteur et d'une précision qui vient met le visage de Binoche de plus en plus gros, de plus en plus énorme, on ne peut plus lui échapper. C'est insoutenable. Et elle se met à parler du bon Dieu, comme quoi il ne fait pas grand chose pour elle. Et là, on a Paul Claudel qui coupe court à la tirade de sa soeur en hors champ avec sa voix magnifique. Car non, on ne médit pas de Dieu. Oh putain c'était beau. C'était merveilleux.

    Et durant toute la fin du film j'ai oublié mes réticences du début et j'étais heureux. Comme le baiser dans Hors Satan, j'ai été libéré de mes maux. J'étais bien, ce plan final sur Binoche aurait pu durer une heure… Pendant quelques secondes j'ai connu la plénitude.

    Alors d'un côté oui je suis déçu et peut-être qu'avec Binoche je me suis monté la tête et pourri le film tout seul, mais putain quelle fin, quelle puissance. Quelle économie dans les plans, et encore ils auraient pu être beaucoup plus long.

    Quelque part j'ai envie d'oublié ma déception et de dire que j'ai adoré, parce que j'ai adoré. J'ai même ri. Malgré tout ce que je peux reprocher au film (Binoche en fait), Binoche a quand même, avec Dumont, à me faire goûter au bonheur et ça personne ne pourra me l'enlever.
    ffred
    ffred

    1 686 abonnés 4 012 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 mars 2013
    Enfin ! Revoilà Juliette Binoche ! Car depuis Copie conforme (prix d'interprétation cannois en 2010) il faut dire que ses choix non pas été très judicieux (Elles, La vie d'une autre, A cœur ouvert, et même Cosmopolis où elle n'avait pas sa place). Elle retrouve ici un grand et beau rôle. Digne de son talent et plus en rapport avec sa filmographie, certes inégale mais l'une des plus belle du cinéma français parmi les actrices de sa génération. Elle rejoint par la même occasion l'un des réalisateurs français les plus atypiques et les intrigants (L’humanité, Flandres, Hadewijch, Hors satan...), qui tourne pour la première fois avec une actrice connue...
    tixou0
    tixou0

    692 abonnés 1 994 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2014
    3 jours de la vie de Camille Claudel. Internée à la demande de sa famille depuis 1913.
    Dehors, et au Nord, comme à l'Est, c'est la guerre. Nous sommes en 1915. Précisément, à cause du conflit, Camille, 50 ans, a été transférée de la banlieue parisienne à celle d'Avignon. On sait que diagnostiquée paranoïaque, elle ne sortira jamais de Montdevergues (et y mourra, d'un ictus apoplectique sans doute dû à la malnutrition, lors du Second conflit mondial, en 1943).
    Elle était totalement mutique depuis sa réclusion en milieu psychiatrique, mais Bruno Dumont la fait parler dans son film..... même si la part "contemplative" y est importante.
    Juliette Binoche trouve là un de ses meilleurs rôles, assurément.
    Les qualités plastiques de la réalisation, outre la superbe performance du rôle-titre, sont à porter au (grand) crédit de ce film austère - la photo de Guillaume Deffontaines est sublime.
    La dramaturgie générale est opportune - une vie qui bascule dans le néant, réduite à des lambeaux. Dumont (scénariste) réussit à donner à Dumont metteur en scène suffisamment de "grain à moudre" pour nous faire entrer dans la tête de Camille, qui chavire dans cet "enfer" au quotidien (de vrais malades mentaux entourent Binoche - impressionnant). L'immense sculpteur qu'elle fut n'est plus, la femme survit simplement en surface.....
    Mais le "point de vue" devient discutable quand est introduite la variable "Paul" (incarné par Jean-Luc Vincent, amidonné). Le cadet de Camille, diplomate, grand essayiste et dramaturge, est en route pour lui rendre visite. Touché par la grâce (rappel plutôt artificiel de sa "conversion" de Notre-Dame), c'est un écrivain animé par la foi catholique. Le parallèle sec entre son inspiration confessionnelle et son absence d'empathie avec sa soeur n'est évidemment pas innocent. Les relations Paul/Camille ne peuvent pas se limiter à cette commode "analyse". Cette fois, c'est un net bémol.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 2 avril 2013
    Ce Camille Claudel commence là où se termine celui avec Adjani. Elle est internée dans une maison, mi hôpital - mi couvent puisqu’on la diagnostique folle, hystérique, etc... On se dit qu’elle ne va pas tarder à mourir, mais elle y vivra encore...35 ans !
    On est donc dans ce lieu paumé dans la région d’Avignon, dirigé par des soeurs et un vieux médecin fatigué. Camille est à fleur de peau, elle ne comprend pas vraiment pourquoi on l’a isolée ici, pourquoi sa famille l’a abandonnée. On se rend compte qu’elle est un peu déglinguée, mais pas plus que cela. Disons qu’elle est fragile. D’ailleurs si on la compare aux autres pensionnaires, elle pourrait facilement en être l’infirmière tant son comportement nous parait stable.
    C’est un film où il ne se passe pas grand chose, mais où chaque chose est essentielle. Les trois jours que dure l’action sont un échantillon des trente cinq ans que durera le séjour de Camille, avec des micro instants où «ça va», et de longs moments où «ça ne va pas».
    Bruno Dumont, le cinéaste du nord, des Flandres, du Pas de Calais filme la Provence ! Mais celle ci est grise, tourmentée comme les pieds de vigne qui fascinent Camille...elle ressemble à la Belgique, même quand il y a un peu de soleil !
    Juliette Binoche atteint un sommet, à mon sens jamais inégalé par personne. J’en ai vu des comédiennes bouleversantes, mais je n’ai jamais vu cela. Tout le monde se souvient de la séquence dans «L’important c’est d’aimer», où Romy Schneider s’adresse au photographe qui la shoote pendant qu’elle tourne un film de merde où la réalisatrice lui gueule dessus ? Elle lui dit «ne faites pas de photos...je suis une comédienne, je sais faire des trucs bien», cette scène qui me troue le ventre, à chaque fois que je la regarde ? Ben, Camille Claudel 1915, c’est comme ça tout le temps...Binoche est l’épée qui t’ouvre le ventre. C’est tellement fort que par moments je ne regardais plus l’écran tant j’étais chamboulé par ce qui est proposé. Elle est filmée à nue, sans artifice, sans maquillage, pure. J’étais un peu en froid avec elle depuis qu’elle s’était perdue dans des films de merde, mais je dois dire que j’ai reçu ce matin, la plus grande claque de ma vie de cinéphile. Franchement c’est pas le film le plus facile à voir en ce moment, mais je recommande.
    Frédéric D
    Frédéric D

    8 abonnés 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 mars 2013
    Excellente soirée au-Ciné St-Leu lundi soir autour du film Camille Claudel 1915 de Bruno Dumont, suivi d'une discussion avec l'association freudienne, et d'un documentaire (assez applaudi à la fin car assez remarquable) sur le tournage du film. Avec des réalisateurs de ce calibre, tournant jusqu'à présent avec des acteurs non professionnels (ici avec d'authentiques malades mentaux et infirmières seulement placés dans des costumes et des décors pour s'ajuster avec l'année 1915), avec cette dialectique entre la folie et la normalité, le spirituel et le quotidien, on est en lieu d'acquérir pour le moins de l'humilité tant le niveau d'exigence est élevé. Les "résidents" sont plus "vrais" que nature (et lorsqu'on voit le documentaire on prend aussi conscience de leur propre travail de création de leur personnage, malgré leurs réels handicaps).Juliette Binoche, seule actrice professionnelle du film doit être dans une improvisation réelle tout en maîtrisant à la perfection les mots et les gestes de Camille Claudel. Elle ose, elle prend le risque et c'est formidable. Tout comme l'autre acteur professionnel du film, Jean-Luc Vincent dans le personnage de Paul Claudel, symétrique de Camille, mais tout aussi enfoncé dans sa propre forme de folie, comme lorsque nu, écrivant dans sa chambre il questionne son bras. Seule note un peu discordante à mon sens, et à l'inverse du travail des acteurs professionnels et des résidents, le personnel soignant en costume forme un contrepoint par son jouer-faux... Mais le résultat est là. Le film de ces 3 jours de 1915 (un point dans les 30 ans de son internement psychiatrique) est d'une maîtrise, d'un lumineux (un brasier de passion intérieure et d'une lumière contemplative extérieure), d'un niveau de lecture imbriqué alors que tout est en dépouillement ! Aussi on ne peut que dire, chapeau bas monsieur Dumont. Je ne vous connaissais pas en tant que réalisateur, mais comme disent les jeunes, "Total respect". C'est grand, c'est beau, ça lave, ça rachète de toutes ces séances convenues de cinéma commercial, proprettes que je vois souvent. On en ressort grandi. On peut même dire que dans cette forme de cinéma très prisée aujourd'hui autours du spirituel comme dans le "A la merveille" de Terrence Malick, vous apportez une vrai valeur ajoutée, et pas seulement de l'esthétique creuse, où quand on ressort on ne sait pas quel film on a vu et ce qu'il s'y est passé. Merci encore.
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 avril 2013
    Bruno Dumont avait réussi jusqu’ici à échafauder au travers de ses films un univers singulier, constamment exigeant et d’une parfaite cohérence. Il aura fallu qu’il embauche, une fois n’est pas coutume, une « star » comme tête d’affiche pour se planter magistralement et entacher ainsi un si beau palmarès. « Camille Claudel 1915 » évoque les thèmes de la privation de liberté, de l’abandon, du renoncement ; des thèmes forts donc mais qui ne réussissent jamais à susciter notre empathie tant le style et le contenu scénaristique du film sont ampoulés, creux et désespérément dévitalisés. Le metteur en scène s’attarde de manière interminable et injustifiée sur ses personnages principaux (Camille et son frère) rendant certaines scènes particulièrement éprouvantes à suivre. Juliette Binoche nous gratifie avec lourdeur de son abécédaire de toute la gamme d’émotion que l’on peut faire passer sur le visage (et on y a largement droit, le réalisateur ayant oublié de dire « coupez » lors du tournage et ayant omis de monter correctement son film), chiale à n’en plus finir et ânonne son peu de texte.
    roger pierre
    roger pierre

    8 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 17 mars 2013
    Drôle de sentiment devant le nouveau film de Bruno Dumont.
    Sentiment à la vision de "Camille Claudel 1915" que le réalisateur et l'actrice n'ont pas fait le même film.
    Sentiment renforcé par la lecture des divers entretiens qu'ils ont donnés à deux.
    Juliette qui travaille avec un coach/ psy dans le dos de Dumont ?
    Où est ici la radicalité du travail mené jusqu'à présent par le cinéaste dans ce qui fait la force de son cinéma, à savoir le travail avec des noms comédiens ?
    Embarrassé par ces longs plans séquences sur le visage d'une actrice qui "joue" (quoiqu'elle en dise) face à un cinéaste que le "jeu" rebute ....
    Bouffée d'oxygène lorsque arrive le personnage de Paul Claudel. Moment magnifique de cinéma lorsqu'il écrit seul dans sa chambre, torse nu.
    Voilà ce qu'il me reste de ce "Camille Claudel 1915" .
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 15 mars 2013
    Malgré la sublime interprétation de Juliette Binoche, je me suis ennuyée!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 mars 2013
    S'il fallait résumer le dernier film de Bruno Dumont en quelques mots, une phrase comme celle-ci suffirait : des gens marchent sur des graviers.
    "Camille Claudel 1915" est l'évocation des premiers mois d'internement de la sculptrice, interprétée ici par Juliette Binoche - visiblement en manque de légitimité auteuriste, dans un asile du sud de la France.
    Il ne se passe presque spoiler: suite sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)
    Aspro
    Aspro

    14 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 octobre 2013
    Difficile et incroyablement discorde, le réalisateur Bruno Dumont est reconnu pour ses portraits poignants et pénible de la vie moderne, qui se situent quelque part entre drame réaliste et altérité avant-garde. Son dernier long métrage, Camille Claudel 1915 , est un biopic et demeure tout aussi taxer, mais manque curieusement l'élégance et la provocation qui fait habituellement sa marque si nécessaire. Pendant les premières années du 20ème siècle, Camille Claudel (Juliette Binoche) est l'une des plus éminentes femmes sculpteurs de France, amassant de nombreux mécènes, marchands et un revenu modeste de son travail.

    Cependant, dès 1905, Claudel montre des signes de maladie mentale, détruisant plusieurs de ses statues et accusant son ancien amant, Auguste Rodin, de tenter de la tuer. Ces signes de paranoïa ont valu le diagnostic de schizophrénie , Paul Claudel (Jean-Luc Vincent), l'ayant admis dans un hôpital psychiatrique en milieu rural. Dumont prend ainsi son influence dans les lettres envoyées entre Claudel et son frère au cours de cette incarcération, agissant comme une fenêtre sur sa vie au sein de cette institution.

    Le travail de Dumont a toujours mis l'accent sur ​​la corporéité de l'existence humaine, la distillation souvent de ses personnages jusque dans leurs os métaphysiques . Camille Claudel 1915 n'est pas différent, chronique de la routine de sa protagoniste , fatigant optimisme et sa veillée sans fin pour le retour de son frère. Pendant ce temps, nous observons l'intégration forcée de Claudel avec ses codétenus, aboutissant à un mélange d'affection, d'empathie et de dégoût , une émotion poussée sur le public par la décision controversée de Dumont d'utiliser des acteurs handicapés . L'état mental de Claudel est laissée intentionnellement vague, permettant au public de déchiffrer sa santé mentale par eux-mêmes.

    Cependant, malgré cette curieuse ambiguïté, le film reste très fragile sur la psychologie de l'artiste. La caméra de Dumont est rarement autorisée à quitter l'enceinte de l'hôpital psychiatrique, nous confiner dans une grande partie de la même manière que notre héroïne tragique, à l'approche étonnamment minimaliste et graveleux du réalisateur français en créant un sentiment palpable de l'oppression et de l'anxiété nerveuse. Lorsque nous sommes autorisés à partir, c'est seulement pour rejoindre le frère e de Claudel, dont les actions pénibles et monotones font atteinte à un film construit autour d'une performance vraiment captivante de Binoche.

    Ce détournement de l'observation individuelle, et pourtant incroyablement bienveillant et humble s'avère, en fin de compte, n'être qu'un conte hypnotique méditatif dans une épuisante et pénible corvée. À la fois beau et pourtant aussi laid, Camille Claudel 1915 n'est qu'un petit exemple de la véritable capacité de Dumont et cela reste une expérience décevante. 2.5/5
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 mars 2013
    Sans doute le plus grand film de B. Dumont. Binoche est magistrale. Un
    film véritablement envoûtant et glaçant.
    Les meilleurs films de tous les temps
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