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    Camille Claudel, 1915
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    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 août 2017
    ''Camille Claudel 1915'' de Bruno Dumont est un film qui en déroutera plus d'un. La raison ? A cause de ses partis-pris extrêment radicaux. En ce sens, il se révéle être l'opposé de son homologue ''Camille Claudel'' de Bruno Nuytten avec Isabelle Adjani (1988). Ce film, on s'en souvient était une biographie assez académique qui racontait l'histoire de Camille Claudel, cette sculptrice qui connaîtra une passion avec Rodin, avant de sombrer dans la folie. Bruno Dumont traite ce qui n'était pas montré dans le Nuytten : l'internement de Camille Claudel dans un hôpital psychiatrique.

    Vous en avez assez de vivre ? Vous voulez en finir mais vous avez peur de faire le premier pas ? Rassurez-vous : ''Camille Claudel 1915'' est fait pour vous. Car le mot d'ordre de ce film est : austérité. Et cela ne serait pas un problème si Dumont n'était pas aussi … extrêmiste dans ses choix esthétiques. Lumière glaçante et grisâtre, filmage réaliste et surtout acteurs non-professionnels dans les rôles secondaires … tout cela pour rechercher une forme d'ultra-réalisme. Dans un premier temps, cela intrigue, mais, très vite, on se demande pourquoi rester devant ce film. En fait, le gros problème est là : quels sont les potentiels intérêts qu'on peut tirer de ce film ? A force de rechercher le réalisme, Dumont se détache complètement du cinéma, où plutôt de ce qui fait le cinéma. Totalement ? Non, car, choix étrange, qui démolit sa volonté de vérité, Binoche dans le rôle de Camille Claudel. C'est un choix incongru et hypocrite : quitte à choisir des comédiens non-professionnels, pourquoi réserver le rôle titre à une star ? Cela prouve qu'engager des non-professionnels ne sert à rien puisque les acteurs sont censés être capables (et Binoche est censée le faire plusieurs fois dans le film) d'adopter un non-jeu et donc, justement de paraître non-professionnels. Par rapport à ce parti-pris (qui est donc de plonger une star au milieu de non professionnels), on ne peut pas dire qu'il soit vraiment clair et même, honnête. Quant à Binoche, son regard n'est pas habité par une quelconque tristesse où une quelconque grâce mais par l'envie irrémédiable de remporter le césar de la meilleur actrice. C'est typiquement le rôle ultra-énervant à force d'être ultra-courageux (« et vlan ! 1ère scène, on voit Binoche, pardon, Camille Claudel à poil : ouah ! c'est super courageux et osé pour une actrice aussi connue! »). Avouons le : l'expression ''rôle à oscar'' est tout-à-fait adapté à la Camille Claudel de Binoche. Tout cela est en fait censé cacher l'affligeante prestation de Binoche. Il faut la féliciter de rater les scènes de silence (elle adopte une neutralité qui se veut éééévidemment toute Bressonniene, « qu'est-ce que vous êtes rempli de référence M. Dumont ! ») et les scènes de dialogue (de nouveau, Binoche pleure environ 847 fois dans ce film et lâche des monologues aussi ennuyeux qu'inaudible). Mais la direction de Dumont est prodigieuse puisque Jean-Luc Vincent dans le rôle de Paul Claudel atteint des sommets de je-m'en-foutisme (« ah ! Bresson quand tu nous tiens!) qui, au fond, correspond bien à la réaction du spectateur face au film.

    Mais laissons de côté les acteurs pour en revenir à la question du cinéma. C'est alors que nous nous heurtons à un bémol qui n'est pas indéniable : le réalisme que recherche Dumont. Ici, chacun est libre d'avoir sa propre conception du cinéma : mais à quoi bon coller autant à la réalité ? On peut faire des films réalistes mais il faut un moment où le cinéma doit reprendre ses droits et justement devenir du spectacle. Or, et c'est là où ça coince, Dumont filme tout cela avec une objectivité clinique, maussade et, finalement, peu originale. C'est particulièrement flagrant dans la manière qu'à le réalisateur de filmer les autres détenus de l'hopital psychiatrique. Une absence d'empathie, de pitié anime ces plans, qui, à la rigueur, au sein d'un documentaire, auraient pu être acceptable. Sur ce monde-là, Dumont se prend terriblement au sérieux et est même assez prétentieux. Il lui manque le grain de folie d'un Milos Forman réalisant ''Vol au-dessus d'un nid de coucou'' (1975). A force de ne rien dire dans certaines scènes et d'en dire trop dans d'autres se crée un déséquilibre criant. Le désinteressement est là, mais Dumont rajoute la déprime à l'aide (à cause?) d'une photographie glaçante et figée. Cette couleur grise et grisâtre rappelle (et ce n'est vraiment, vraiment pas un compliment) la photo du ''Sacrifice'' (1986) de Tarkovski, autre film à se pendre.

    Avertissement : avant de visionner ''Camille Claudel 1915'', débarassez-vous de tous les objets coupant qui se trouvent à proximité. Vous risquerez d'en faire un usage quelque peu excessif en vous tranchant la gorge. Certes, vous ne serez pas responsable de cet acte (la faute à cette satanée purge), mais dites-vous bien que certains films vous permettront de vous (re)donner la pêche. Et pour Camille Claudel, revoyez le film de Nuytten avec une Adjani des très grands soirs.
    Yves G.
    Yves G.

    1 329 abonnés 3 326 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 mai 2013
    J'avais vu à sa sortie en 1988 "Camille Claudel" en avant-première, un dimanche matin au MK2 odéon - qui s'appelait à l'époque le 14-Juilet Odéon. Voici sa "suite".
    En 1915, l'artiste a été abandonnée par Rodin et a sombré dans la est enfermée dans un asile d'aliénés, en Provence.
    L'austère huis clos de bruno Dumont n'a pas grand chose à voire avec la fresque romantique de Bruno Nuytten.
    Comme dans ses autres films, ce réalisateur radical cherche à capter l'essence de ses personnages et se désintéresse de leur existence.
    Abonné aux acteurs amateurs, il filme pour la première fois une te Binoche - dont la performance lui vaudra une (neuvième !!) nomination aux Césars - a joué sans maquillage au milieu de vraies malades mentales.
    Un cinéma terriblement exigeant et desespérément inaccessible.
    Saepe
    Saepe

    5 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Un morceau de la vie de Camille Claudel filmé à une époque où bizarrement la caméra n'existait pas. De plus Camille Claudel ressemble beaucoup à Juliette Binoche. Nous ne sommes pas dupes. Une imposture!
    tomPSGcinema
    tomPSGcinema

    686 abonnés 3 323 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2014
    Comme son titre l’indique, ce long-métrage nous propose de voir Camille Claudel durant l’hiver 1915, une période où elle se retrouve internée par sa famille dans un asile du sud de la France et où elle est dans l’attente de la visite de son frère, Paul. L’interprétation de Juliette Binoche dans le rôle principal est vraiment remarquable, l’actrice fait en effet preuve d’une énorme humilité par rapport à son personnage et elle s’impose clairement comme la plus grosse satisfaction de ce long-métrage. La mise en scène de Bruno Dumont est bien plus convaincante que dans Hors Satan, même si je trouve que le réalisateur abuse un peu trop de plans fixes. Quant à l’histoire, si le début est vraiment prometteur, le déroulement de l’intrigue est sans réelle surprise. Au final, il s’agit d’une œuvre à découvrir ne serait-ce que pour la prestation d’exception de Juliette Binoche.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 septembre 2013
    Film juste ennuyant pour ma part. Des gros plans interminables. Des dialogues incompréhensibles. Aucun rebondissement. Aucune information sur sa vie, ses oeuvres. Je ne sais pas si j'ai loupé le message du film.
    shmifmuf
    shmifmuf

    159 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 janvier 2014
    "Camille Claudel, 1915" est une reconstitution clinique à la fois aride et exigeante, rien d'étonnant vu qu'il s'agit d'un film de Bruno Dumont.
    La chose intéressante avec ce film est plutôt la performance qu'offre Juliette Binoche entre les mains d'un réalisateur habitué aux acteurs amateurs. De ce point de vue, cette entreprise est un réel succès. La composition de l'actrice est intense.
    En prenant Binoche, Dumont l'entraîne dans son univers et ne perd rien de sa spécificité en tant que metteur en scène singulier du cinéma français.
    lacroix p
    lacroix p

    12 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 mars 2013
    Une étoile : Juliette Binoche !
    Si vous avez envie de voir un docu sur les asiles d'aliénés, allez y.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 avril 2013
    Bonne surprise. J'arrive enfin à m'y faire avec Dumont (l'Humanité et Hadewijch m'avaient beaucoup troublé).
    Binoche est au sommet de son art, la mise en scène de Dumont est aussi sobre que cruelle, toute la dernière partie avec le frère est magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 mars 2013
    beau, juste et finalement simple. Le visage défait de Juliette Binoche est la plus belle chose qu'on ait vu sur un écran depuis longtemps
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 22 avril 2014
    A l'issue du visionnage de ce film une seule double impression domine : Belle photo, mauvais film.
    J'en suis complètement désolé, mais les bras m'en sont tombés !
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    366 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2016
    J’aime bien la morale "l’art c’est le démon pour les esprits instables", c’est un peu ce qui ressort de toute la rhétorique de la seconde partie du film, le cloisonnement comme prix à payer de l’aliénation, je ne connaissais pas le personnage de Camille Claudel et Dumont a réussi à m’y attacher, Binoche est d’ailleurs assez poignante, première actrice professionnelle à passer entre ses mains. La cohabitation dans cet asile entre elle et les comédiens amateurs fait écho à la représentation de cette histoire, c’est en ça aussi que la mise en scène fonctionne, pour déteindre sur son interprétation de femme déséquilibrée qui tente malgré tout se se rattacher à quelque chose, de s’extirper de cet espace clos. On subit à travers ses yeux son quotidien entre quatre murs, sa difficulté à rester saine d’esprit entourée de "créatures (démoniaques", sa paranoïa compulsive, son rapport avec Dieu qui ne résume presque qu’à quémander une échappatoire, c’est la pitié qui s’empare de nous. Le fait de contrebalancer le regard moral vers celui de son frère, catholique invétéré, remet le débat sur d’autres rails lorsqu’on apprend le péché impardonnable aux yeux de l’église de sa soeur, ce qui provoque une confrontation verbale ou cette dernière se lamente de son statut d’artiste maudite, du poison qu’elle a dans le sang, et l’autre déclame la loi divine dont elle doit répondre, statu quo.
    Brillant, quoi qu’un peu procédurier.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    153 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 avril 2013
    Dans une ambiance toujours aussi bressonienne, Bruno Dumont nous fait vivre le quotidien de Camille Claudel dans son asile. Plusieurs scènes restent dans les mémoires comme la représentation théâtrale de Don Juan ou la promenade sur les cimes. Juliette Binoche trouve ici un très beau rôle et démontre sa capacité à changer d'émotion trois fois en un même plan. Le film se concentre d'ailleurs un peu trop sur ce jeu de comédienne. De même, il était très pertinent de montrer de véritables fous et de porter sur eux un regard humain mais là encore, le film en joue un peu trop. J'étais sorti au bout de 30 minutes du dernier film de Dumont, cette fois j'ai eu plaisir à rester jusqu'au bout. Il y a du progrès !
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 17 mars 2013
    1h35 de contemplation ennuyeuse. Le meilleur personnage de ce film, c'est finalement le cloître roman. Et encore, la caméra fainéante de Dumont peine à lui rendre hommage.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 1 avril 2013
    Film qui aurait pu avoir un gros potentiel et qui est très décevant au final !! Si on fait le choix de raconter camille claudel à partir de son enfermement et de passer toute sa vie antérieure, il faut au moins le relater avec intérêts et passions ! Scénario très plat, on ne voit presque rien de la prise en charge en psychiatrie ou de la santé mentale à cette époque.
    Quelques points positifs : le jeu de juliette binoche dans ce rôle et l'intégration de vrais patients et soignants de structures existantes.
    Léa H.
    Léa H.

    30 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 janvier 2014
    Une expérience très inconfortable, qui met nos nerfs à rude épreuve (la confrontation avec la maladie mentale, le silence et l’opacité du monde), mais finalement très marquante. Le visage de Juliette Binoche (excellente) reste imprimé en nous, comme figure ultime de la résistance, celle de l’existence face au néant. Une résistance qui nous ronge et nous habite à la fois dans ce film austère et dur. Dumont reste l’un des plus grands filmeurs du cinéma français.
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