Avant de vous éblouir de ma critique, je vais vous expliquer les raisons qui m'ont poussé à regarder ce film. Bon déjà, le titre. Le 31 Août, il fait chaud, c'est l'été, les filles mettent des décolletés et on a envie de profiter de nos derniers jours de vacances. Oslo, je ne connais pas, mais ça à l'air d'être une chic ville. Ça se serait appelé Beyrouth, 02 Février ou Poitier, 14 Novembre, j'aurais surement pas regardé. Et puis l'affiche est coloré, ont voit des jeunes qui s'amusent, ça à l'air cool. Et pour couronner le tout, il y a trois "T", dans Télérama ! C'est suffisamment rare pour le souligner. Je survole le résumé, parce que j'aime bien découvrir l'histoire par moi-même et me voilà lancé dans ce que je pense être un feel-good movie avec des bobo trentenaires qui font la fête.
Au lieu de ça, j'ai vu un quidam longiligne et transparent sortir d'une cure de désintox et déambuler nonchalamment dans les rues d'Oslo. Il rend visite à ses anciens amis, papote un peu. Le type, n'inspire pas vraiment joie et bonne humeur. A coté de lui Michel Houellebecq, c'est Patrick Sébastien. Du coup, les dialogues ne m'ont pas marqué par leur joyeuseté. On ne sait pas trop de quoi ils parlent d'ailleurs. Il font références à des histoires anciennes, dont on ne sait pas grand chose, ce qui accentue cette sensation de distance que l'on éprouve. Une sensation renforcé par une mise en scène lente et discrète (mais assez réussi, je dois dire).
"Oslo 31 Août", est loin d'être un mauvais film. C'est maîtrisé de bout en bout, les acteurs sont parfait, etc... Mais putain, que c'est lent et déprimant. Ce film m'a un peu fait pensé à "Dagen Zonder Lief", de Felix Van Groeningen (un film malheureusement trop méconnu et que je vous conseille fortement). Mais ce dernier avait au moins l'avantage de ce montrer un peu plus léger.