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Un visiteur
5,0
Publiée le 26 mai 2014
Film sur la désespérance,l"errance, magnifiquement filmé et interprété, film indispensable, incontournable d'une fluidité extraordinaire malgré sa lenteur, aucun temps mort.
Superbe... Un peu comme "Elena", on entre dans le l'histoire petit à petit jusqu'à finir par s'identifier au personnage principal ; à vouloir qu'il s'en sorte...
Une journée en compagnie d'un trentenaire sortant d'une lourde cure de désintoxication. Le titre du film donne les repères spatial et temporel. Ce qu'il ne donne pas, en revanche, c'est la façon dont le film parvient à nous faire entrer dans la tête de jeune homme intelligent, qui a tout pour être brillant, mais qui est bloqué par la vasteté du monde et la peur de ne pas y avoir sa place. On ressent ses doutes, ses craintes, son malaise, son manque d'assurance, d'estime. Comme si le personnage se disait constamment "à quoi bon". Pourtant, il ne chasse pas l'échange, au contraire. Les rencontres qu'il fait tout au long de cette journée sont belles et sincères. Combien de fois l'on peut voir dans la plupart des films les personnages s’énerver sur un désaccord et partir chacun de leur côté subitement, sur un coup de tête ? Point de ça ici. Désaccord signifie débat et écoute de l'autre. Et approfondissement des idées, au lieu d'une banale fuite. L'entretien d'embauche que passe Anders est à ce titre une des plus belles scènes de 2012, tant l'effort qu'il produit ne serait-ce que pour s'y rendre est grand pour lui. Une autres scène qui vaut le détour est le long moment où il est assis seul à une table d'un café bondé, tentant de saisir les conversations qui l'entourent. "Que font les gens normaux ? De quoi parlent-ils ? Que suis-je censé faire ?". Si quelqu'un a une réponse...
C'est très bien filmé, il y a de nombreuses bonnes idées de mise en scène, de bon interprètes et même quelques moments de grâce cinématographique, et pourtant je n'ai pas complètement réussi à rentrer dans le film : des longueurs et des bavardages superflus, et un fond trop faible que la forme seule ne peut compenser.
C'est assez bon. Une sorte de Terrence Malick avec une conclusion inverse. La mise en scène est discrète mais excellente, les choses sont bien amenées. Joachim Trier présente le problème de la plupart des dépendants de manière intelligente : plus que la sensation de manque, ce qui pousse vers le bas c'est que la vie continue et qu'elle paraît très difficile. Que personne ne peut honnêtement se sentir vraiment à la hauteur.
La sobriété et l'intensité de la mise en scène donne à "Oslo, 31 août" un sentiment de réalisme saisissant. L'acteur principal est à cet effet impeccable, à fleur de peau dans un film où il apparaît sur toutes les scènes, hors le tout début et l'extrême fin. Le film brasse le thème du retour d'un camé à la vie "normale", sur une journée. Pas évident mais traité avec une réalisation magnifique, au plus près de sentiments des divers personnages.
Ayant adoré ce film je ne regrette cependant pas de l'avoir raté au cinéma, un visonnage sur grand écran n'apportant certainement pas grand chose à ce film. J'aurais même tendance à dire que ce film a sûrement plus d'impact si on le voit tout seul, bien tranquille chez soi. Oslo, 31 août montre encore une fois que le cinéma scandinave a beaucoup de belles choses à nous montrer. Le film est à la fois charmant et déprimant et traite de l'addiction aux drogues de façon assez originale à travers un personnage qui semble avoir décroché mais ne ressent aucun soutien à son retour. Ses anciens amis le regardent bizarrement, sa soeur semble le rejeter, il parvient difficilement à nouer le contact avec autrui ou à faire confiance. Tout forme de bonheur semble lui échapper, ce qui rend son personnage désespéremment triste. L'intégralité du film est terriblement prenant, j'ai savouré chaque dialogue, chaque regard entre les protagonistes, les dialogues les plus réussis étant pour moi ceux entre Anders et Thomas. Le personnage principal est aussi attachant que contradictoire et ses rencontres m'a captivé, d'autant que la réalisation atteint parfois des sommets de beauté et de romantisme (lorsque Anders, un peu émêché, est traîné en soirée par une fille qui lui prend la main). Qui plus est, le pouvoir du film réside dans son ambiance très froide, blanche, très scandinave. Le même film tourné ailleurs n'aurait pas eu le même effet, le même charme, la même mélancolie, et c'est d'ailleurs surprenant. La souffrance du personnage est terrible et le dénouement impitoyable.
Film magnifique sur l'inaptitude à vivre. C'est le dernier jour de l'été norvégien, le furur recruteur devient inquisiteur et la vie bascule. Construction maline, famille jamais montré. Acteurs excellents, dialogues au cordeau. premier chef d'oeuvre de 2012. Film empreint de grâce.
"Oslo, 31 août" : un titre qui place l'action dans l'espace et dans le temps. Pourtant, l'histoire d'Anders pourrait se passer n'importe où, n'importe quand avec n'importe qui. Tout le talent de Joachim Trier se trouve dans sa capacité à ancrer son récit à Oslo, de nos jours, avec ce jeune homme cultivé qui est devenu toxicomane. Le film a donc le mérite de raconter à la fois une histoire très personnelle (dans le sens qu'elle s'applique à un personnage précis) et universelle (tout le monde peut s'y reconnaître, sans être norvégien et/ou toxico). "Oslo" pose des questions toujours intéressantes : pourquoi on vit, pourquoi on meurt ? Certains personnages secondaires valent également le détour, comme l'ami d'Anders dans la première partie du film : cet homme est marié, 2 enfants, mais est-il vraiment heureux ? Le sujet a déjà été rebattu des milliers de fois (c'est la faiblesse du film : déjà vu et prévisible), mais ces portraits sont esquissés avec beaucoup de justesse. Au final, les personnages du film, c'est un peu la Norvège toute entière, et par extension, tout notre monde occidental ; et le film ne fait au final que se demander comment chacun peut-il y trouver sa place.
Plus qu’une énième tentative d’illustrer l’effondrement physique et psychologique lié au manque et à l'addiction, Oslo 31 Août est un très beau film sur la solitude. Solitude de celui dont les repères ont définitivement changé, et dont la tentative de réinsertion est condamnée par le perpétuel mouvement d’une ville qu'il ne reconnaît plus et qu'il traverse tel un fantôme...
Ma critique complète sur : www.generationcinema.over-blog.fr
Difficile de se forger un avis. D’un côté il y a une réalisation de très grande qualité, dans les plans, l’esthétique et surtout dans le jeu des acteurs. Le rythme un peu lent du film s’étalant sur 24h n’est pas dérangeant, au contraire il participe à cette ambiance particulière qu’a voulu installer le réalisateur. Mais d’un autre côté, on reste sur notre faim, le sujet intéressant du film sur la désintoxication nous convainc par sa crédibilité mais au final mon ressenti s’avère fade. Beau, crédible et convainquant mais un peu décevant dans le fond.
« Oslo 31 août » est une œuvre brillante, magnifique, juste et totalement maitrisée, surprenant pour une seconde réalisation. Le film s'en tient à une sobriété formelle, sans artifice, qui s’affirme comme un choix judicieux. La mise en scène est douce, fluide, élégante et c’est ce qui fait réellement l’une des principales forces du film. D’un charme rare ces temps-ci cette œuvre séduisante évoque les impasses de l'existence et pas seulement la drogue qui se montre au final comme un sujet secondaire du film. Le film fait également preuve d’une belle sensibilité.
La beauté du film réside dans sa douceur et sa pudeur par rapport au sujet. Mais le film n’en dégage pas moins une force narrative et visuelle qui s’avère tout de même impressionnante.
Anders Danielsen Lie incarne le personnage avec les mêmes qualités qui sont attribués au film. Sa prestation est vraiment excellente. Sans jamais en faire trop, il arrive à incarner un homme en plein doute, totalement perdu, avec une belle constance, comme dans cette très belle scène où son personnage, à la terrasse d’un café, réagit imperceptiblement aux discussions des personnes qui sont autour de lui. Joachim Trier porte aux êtres alentours un intérêt pas négligeable et très bien pensé. Le monde ne sonne plus juste, les jeunes êtres s'y portent mal, mais il arrive néanmoins à faire un beau film triste.
La ville d’Oslo est filmée d’une belle manière ou sa caméra accompagne le personnage dans ses errances et ses péripéties.
D'une beauté foudroyante, d'une lucidité et d’un humanisme saisissants "Oslo, 31 août" est un de ses films qui nous font aimer le cinéma et que l’on aime découvrir. Une beauté que l’on ne voit que trop peu de nos jours. Une œuvre vivante.
Oslo 31 aout est un gros coup de cœur en cette année 2012. Ma critique sur http://make-your-own-movies.over-blog.com/
Joachim Trier a acquis une petite réputation avec Oslo 31 août et Julie en 12 chapitres et n’ayant jamais vu un seul film du monsieur, j’étais curieux de découvrir ça. Et malheureusement, j’ai peu accroché. Il y a une approche mélancolique que j'aime bien dans ce film et qui fonctionne particulièrement durant les 30-40 premières minutes du film, mais ça finit par franchement m’ennuyer à cause du manque de rythme. Très peu de musique et d'effets de mise en scène, ce qui fait que j’ai l’impression de me retrouver devant un film complètement nihiliste et déprimant avec une mise en scène qui ne sauve pas ce point là. Dommage car les acteurs sont bons et le personnage d’Anders reste très touchant avec quelques très bonnes scènes comme celle de l’entretien. J’ai beaucoup plus accroché à d'autres types de films contemplatifs comme le récent Aftersun ou Paterson mais là, sans dire que c'est mauvais (car ça ne l’est pas), ça ne m'a franchement pas transcendé.
En 1963, Louis Malle adapte le roman de Drieu La Rochelle, Le feu follet, avec un Maurice Ronet magnifique qui trouve là l'un de ses plus beaux rôles. Pour Oslo, 31 août, le cinéaste norvégien Joachim Trier, découvert avec Nouvelle Donne (moyen), dit s'être inspiré librement de ce même roman. En toute honnêteté, sa version ne fait pas le poids face à celle du réalisateur de la Nouvelle Vague. Ce portrait d'un toxicomane repenti est on ne peut plus linéaire, à travers des conversations, des déambulations et des soirées où le pauvre héros du film traîne son spleen existentiel comme un boulet. Trier prétend avoir voulu, pour l'occasion, tracer un portrait de la capitale norvégienne, chose guère évidente à la vision de ce film bavard, pas inintéressant quand il cesse de se prendre trop au sérieux, plus ingrat la plupart du temps. Fils de cinéaste, Joachim Trier semble sincère dans sa démarche, mais il n'a pas encore signé le film profond et passionnant que l'on peut attendre de lui.
Le 31 aout à Oslo, Anders, toxicomane, sort d’une longue cure de désintoxication de 10 mois. Fébrile, fragile et légèrement dépressif ; il reprend contact avec son passé et ses relations. Entretien d’embauche, ami d’enfance, sa sœur, une ex dont il est encore amoureux, une fille sous son charme ; autant d’opportunités mais aussi de claques à encaisser pour son retour à la vie réelle. Cette journée du 31 aout, cadre chronologique du film, est l’occasion de dresser le bilan de ses relations et de son existence et prendre un nouveau départ. Tout au long de cette journée, de manière viscérale, on ressent le mal être de ce jeune homme et sa difficulté à tout simplement être. Le réalisateur « accompagne la dérive d’Anders. Le comédien fait palpiter sourdement, silencieusement, toutes les raison de vivre et de mourir, dans un suspens bouleversant. » (MN Tranchant : Le Figaro) jusqu’à un dénouement final où tout semble possible. Mais la caméra nous met à l’écart, on l’observe de la pièce d’à côté à travers le chambrant de la porte de sa chambre ; belle scène finale. Joachim Trier, réalisateur norvégien, nous entraine dans cette belle dérive sans apitoiement, il nous donne juste à constater l’état de désarroi psychologique de ce jeune trentenaire et à réfléchir sur le sens de la vie. Fin et d’une grande sensibilité, le malaise du jeune homme, tout comme moi, devrait s’inscrire durablement dans votre esprit. Il est de ces films qui paraissent secondaires mais qui restent durablement en tête. Je conseille fortement. « Un souffle mortifère balaye cette promenade, errance d’un trentenaire lucide au pays des opportunités gâchées » (20 minutes)