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Extremagic
68 abonnés
484 critiques
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3,5
Publiée le 22 juin 2015
Je suis toujours un peu mitigé face à ce type de cinéma, d'une part il y a des choses que j'adore parce que c'est très vrai, il y a un certain rythme, les personnages sont bien complexes comme il faut, c'est relativement contemplatif, et d'autre part je n'aime pas du tout ces longs dialogues, on a l'impression que les personnages sont psychologisés même si pas complètement. Enfin voilà mais j'ai l'impression du peu que je connais que c'est typique du cinéma nordique. Alors du coup oui j'adhère mais pas complètement. Après le film en lui-même est très chouette, je m'attendais pas à ça, je pensais qu'on allait nous parler des attentats qui avaient eu lieu à l'époque, en fait j'étais à la masse, enfin c'est pas non plus totalement hors de propos parce qu'on parle clairement d'une jeunesse perdue, paumée et c'est vachement beau en fait. Alors je pensais qu'avec cette scène d'intro on serait purement et simplement dans le contemplatif mais passé ça on entre tout de suite dans les dialogues et des dialogues à n'en plus finir, après c'est très bien écrit c'est très juste, je dois dire que l'état dépressif est particulièrement bien rendu même si on a plus l'impression qu'il s'en sort plutôt qu'il est en plein dedans. Quant au discours sur la drogue c'est très subtil, c'est pas lourd, on fait pas du Requiem for a Dream là, c'est pas choc mais c'est tout aussi coup de poing. Ensuite j'ai adoré, vraiment, la scène dans le café où il écoute les conversations des clients c'est tellement vrai, tellement juste, que ce soit le type de conversations où la manière dont il les observe, dont il les écoute et on comprend très bien ce qui se passe dans sa tête sans qu'on ait besoin d'explications et c'est ça que j'attendais, montrer sans démontrer mais les dialogues démontrent, ils psychologisent le personnage. Mais je suis déçu au niveau de la mise-en-scène j'aurais espéré qu'on soit toujours dans le flou autour de lui, pourquoi des fois on voit leur visage et des fois non, j'aurais préféré qu'on ne les voit jamais, je pense qu'on aurait beaucoup plus gagné au niveau du personnage. Après il faut dire que la mise en scène est pas dingue non plus, enfin c'est pas facile de faire des trucs vraiment balèze avec que du dialogue c'est pour ça que la scène d'intro est beaucoup plus intéressante que bien d'autres passages du film. Quoi qu'il en soit c'est un très bon film mais voilà je reste mitigé.
La vie est dure, complexe et terrifiante, où tout ne s'arrange pas avec le temps. Anders, un norvégien de 34 ans, va bientôt terminer sa cure de désintoxication et a l'autorisation de retourner à Oslo pour passer un entretien d'embauche. Récit contemplatif, existentialiste et doté d'un profond pessimiste, le film de Trier choisit un point de vue poétique pour suivre ce personnage instable en recherche permanente de réponses. D'abord pessimiste parce que l'homme ne semble pas avoir la volonté de se relever ni d'avancer vers une vie meilleure, mais aussi parce qu'il a la fâcheuse impression de penser que tous ses proches prennent de la distance vis à vis de lui, alors que c'est évidemment plus compliqué que cela. En effet, il n'y a ni bon ni méchant dans ce genre de situation, seulement des êtres qui font comme ils peuvent pour se protéger. Poétique ensuite car la mise en scène est légère et pleine de fluidité, où la caméra, volontairement tremblante, arrive à entrer au plus profond d'Anders. On sent aussi dans Oslo, 31 août un goût assumé pour la nostalgie, comme nous le montre la séquence introductive cadrée en 4 / 3. La voix off participe également à cette poésie, en ce sens où ces monologues nous présentent des quartiers, une ville ou des gens que nous ne connaissons pas, mais qui arrive avec sa puissance narrative à nous émouvoir. Enfin, un magnifique plan-séquence nous attend à la fin de cette oeuvre, laissant Anders Danielsen Lie montrer toute l'étendue de son talent d'acteur. Un véritable fragment de réalité vient flirter avec cette scène, où l'homme a l'air d'être habité par une sensation simple, pure, comme si tout devenait plus clair. Un très beau moment de cinéma.
La tentative de revivre après la came est réaliste et super bien jouée. La seconde partie est un peu lente, mais le fond et la forme valent le coup d’œil !
Il faut toujours se méfier des films qui arrivent de Scandinavie. Non pas qu’ils soient dangereux mais bien parce qu’il étonnent. Il y a bien eu, par le passé, des cinéastes respectés qui offrent des métrages défiant les lois du cinéma (Ingmar Bergman pour ne citer que le plus célèbre ou Lars Von Trier depuis une vingtaine d’années). Aujourd’hui, il faut prendre en compte de nouvelles têtes. On connaît Thomas Vinderberg (le choc Festen), Lukas Moodyson (le sublime Fucking Amal) ou Nicolas Winding Refn. Il faudra ajouter Thomas Alfredson (Morse, le meilleur film de vampires depuis longtemps) et Joachim Trier. Oslo 31 août, sa deuxième livraison, se pose comme une claque absolue et se place directement comme un candidat sérieux au titre de film de l’année 2012.
La suite sur mon blog : http://critiqueconnection.wordpress.com/2012/03/08/oslo-31-aout/
On y va parce qu'on a déjà vu tous les films à l'affiche et en ressortant on se dit qu'on a bien fait. On suit le personnage principal, on l'écoute et on aimerait lui parler. On se retrouve à Oslo le 31 août, mélancoliques.
Un film mystérieux, très lent, beaucoup trop de longueurs et des dialogues sans grand intérêt. Très étrange ce cinéma norvégien, j’ai pas accroché du tout.
Un film lucide, très voire trop, filmé avec fluidité dans une lumière de fin d'été. Les errances d'un trentenaire sur le retour, après les excès, entre ses amis, sa famille (présente et absente) et ses incertitudes. Parfois un peu lent et contemplatif, une seule journée résumée en 1h30 de film, entre hauts et bas, les silences et le bruit. Toutes les questions d'une génération sont là...
Un Toxico qui sort de cure et qui essaie de raccrocher avec sa vie d'avant. C'est très réaliste et très glauque. Pas d'artifice, juste la réalité, des scènes très longues ou on sent bien le malaise, ou on se demande pourquoi on vit...Très tendu tout le film.
Ma critique ne peut être que subjective (ce qui, avouons-le, démontre la puissance de ce chef d'oeuvre) tant ce film est l'accomplissement d'une pensée et d'une sensibilité qui m'habitent et qui, j'en ai désormais la certitude, m'habiteront pour l'éternité - au sens propre comme au sens spinoziste du mot.
Alors merci, merci Joachim Trier pour autant de lucidité et de grâce.
Film poignant sur un être perdu. L'acteur principal est génial, le scénario est bien écrit, et la réalisation, en toute finesse, nous ballade comme elle veut. Très très bien
C'est le temps, plus que la drogue, qui à mon sens est au cœur d'Oslo, 31 août. Déjà dans le titre, puis par les interventions de voix anonymes et par les plans sur et dans la ville. C'est un film teinté de mélancolie plus que de nostalgie, comme l'exprime une des voix. Poétique, pessimiste, parfois drôle, très référencé, Oslo, 31 août nous hypnotise pendant 24 heures de la vie d'Anders - j'aime beaucoup les films qui établissent une narration de ce genre -, mais aussi dans l'universalité de nos vies, ce qui n'est pas toujours facile à accepter. Le film est très juste pour montrer la beauté qui se dégage des imperfections de la vie, des visages, des musiques, de la littérature, des paroles, des mots. Il m'a donné envie de lire Le Feu follet de Pierre Drieu La Rochelle, preuve que l'adaptation de Joachim Trier est réussie. Petit malus, le norvégien n'est définitivement pas une langue musicale ...
Sentiments antagonistes sur ce film. Il est très bien fait, j'ai adoré certaines scènes (par ex spoiler: dans le café quand il écoute les conversations des autres tables ) les acteurs sont excellents et le scenario bien écrit. En revanche, quelle tristesse, quel désespoir!!! spoiler: Je me sentais très bien avant le film et TRES MAL après. Alors qu'en penser? Oui c'est un bon film... mais dans le genre "vous allez en prendre plein la tête et vous sentir totalemnt déprimés après" . Donc si je résume, j'ai aimé ET détesté (donc 2,5/5)