Bonjour.
Pour les plongeurs en scaphandre autonome, et même pour les apnéistes, difficile de passer à côté de cette méritoire biographie du Commandant Cousteau et de ses famille et proches. Dont bien sur sa femme (la légitime) et un de leurs fils: Philippe, "maritimement" le plus proche de Jacques-Yves. Les Français (voire le monde entier?) doivent à JYC (comme certains l'appellent dans le film) la possibilité d'exercer leur passion pour la Vie marine, en "présentiel", à "l'intérieur" de la mer, intimement. Nous nous rapprochons ainsi, en 3D et sans être enfermés dans une boite, temporellement et physiquement, des origines très lointaines de la vie "sur terre". On devrait plutôt dire "sous mer". A noter que la mer, comme le film le rappelle bien en montrant une carte planisphère, occupe 71% de la surface de ... la planète appelée "terre" : du pain béni pour JYC. Beaucoup d'espèces terrestres, y compris l'animal humain, ont gardé des signes physiologiques, voire psychologiques, de cette parenté ancestrale humide. Cet aspect originel de la VIE est bien, mais trop brièvement, évoqué dans le film, ainsi que la comparaison entre voler dans l'air et voler sous l'eau. Il s'agit bien de "voler", dans les 2 cas, mais avec une indépendance, bien plus manifeste vis à vis des machines et autres "boites", dans le cas de la plongée (et c'est encore plus vrai en apnée).
Plein de qualités donc dans "l'Odyssée": acteurs, images sous-marines, scènes à bord de la Calypso, informations inédites ou mal connues sur le héro, requins à la pelle (ce sont, avec les dauphins, les rencontres mythiques que recherchent la plupart des plongeurs!)... Sauf erreur, dans la scène la plus riche en squales, le film distille un rappel discret du thème musical inoubliable des "dents de la mer", en clin d'œil assez drôle. A noter que ce film ("les dents...") commercial, lamentable et criminel a fait énormément de tort au requin dans la tête des non connaisseurs. Ceux-là même qui n'ont aucune chance d'en croiser un et encore moins de se faire attaquer. Beaucoup moins de nuisance dans la scène des 2 otaries capturées par Cousteau avant que Philippe ne lui fasse re- prendre conscience du respect indispensable de la VIE: c'est le tournant important de "l'Odyssée".
Et, pourtant, je suis resté sur ma faim et me suis même un peu ennuyé. D'où ma notation moyenne, probablement injuste, alors que ce film m'a appris plein de choses sur ce "vieux plongeur"(le plus beau compliment pour les plongeurs), ses qualités et défauts, bref sa VIE! Hélas je suis incapable de (me) l'expliquer.