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tixou0
698 abonnés
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2,0
Publiée le 25 novembre 2012
L'enveloppe est belle (tendance épurée, cérébrale et glaciale), mais le contenu est vide et/ou vain. Aucune approche probablement visée ne m'a touchée, ni l'approche historique ("Tota mulier in utero", encore en cette fin de 19ème siècle !), ni l'approche clinique (me serais-je trop assoupie pour appréhender correctement le cheminement thérapeutique - je ne me souviens que des fameuses "leçons" réduites à leur plus simple expression grandiloquente à l'écran ; comment Augustine parvient-elle à sortir de l'"hystérie" ?), ni l'approche anecdotique et dramaturgique (Charcot/Pygmalion thérapeute ; Charcot en famille - mais marié en réalité à une autre Augustine, rebaptisée ici "Constance", pour éviter les confusions sans doute, et père notamment d'un autre Charcot célèbre, celui du "Pourquoi-Pas" et des expéditions en Antarctique. Peu convaincant !). Lindon, raide comme un piquet et peu inspiré (et inspirant) déçoit ; Soko (qui a débuté sur petit écran en tant que fille du commissaire Valence/Bernard Tapie...) est meilleure. Les seconds rôles sont bien tenus, la guenon animal familier de Jean-Martin Charcot est adorable et les encarts du début sur les autres démentes de la Salpêtrière les moments les plus intéressants !
Film sur la relation ambiguë fictive du docteur Charcot, spécialiste de l’hystérie et de son traitement, avec une jeune patiente : Augustine, est un film assez plat pour ne pas dire ce que beaucoup considéreraient comme ennuyeux. Il faut vraiment tout le talent de Vincent Lindon en Charcot et la performance habitée de Soko (Augustine) pour donner au film un soupçon de vie à ce long-métrage désespérément neurasthénique. L’histoire est d’une incroyable platitude et on a du mal à comprendre les motifs de ce glissement dans la relation entre ces deux êtres d’une relation distante patient-docteur vers quelque chose de plus ambiguë aux frontières de la séduction. On suit le séjour d’Augustine à la Pitié Salpêtrière d’un œil détaché, à peine effaré devant les méthodes de Charcot et de la médecine de cette fin du XIXème siècle qui traitait les patients plus comme des cobayes que comme des êtres en souffrances. Le manque de vie et d’émotion de ce film le relègue à un bel objet visuellement esthétique, mais dépourvu d’une quelconque âme et surtout de la moindre once de passion. On se demande vraiment quel était le but de cette œuvre et ce que la réalisatrice et scénariste a bien voulu exprimer dans cette romance toute en ambiguïté et en platitude. Franchement pas emballant pour deux sous et péniblement sauvé par une interprétation pourtant assez convaincante. À voir donc pour la performance de ces deux acteurs, mais sans plus.
Très beau sujet gâché par une mise en scène scolaire et des références écrasantes : Lynch, Cronemberg ou même Venus noir de Kechiche. La reconstitution est très académique et les efforts de mise en scène nous met à distance du sujet. Dommage pour la jeune Soko qui se donne corps et âme. Elle sauve le film.
Horrible. Encore un film que l'on doit au système des "commissions" (CNC, Régions, Fondations, Emergence, etc...). Prix du scénario et tout et tout, par la grâce du plus petit commun dénominateur. Or c'est affreux. Le scénario, parlons-en : on a toujours une bonne longueur d'avance sur lui. Ennui mortel. Dialogues de téléfilm, ou de série façon "Ainsi soient-ils", ampoulés et prévisibles. Vincent Lindon, charisme d'enclume avec son rictus crispé des mauvais jours, fait la gueule d'un bout à l'autre, aussi crédible en Charcot que ma grand-mère en James Bond girl. Soko fait ce qu'elle peut, mais il n'y a rien à sauver, sauf une jolie scène avec une femelle singe. Emphatique et répétitif, ce film poussiéreux d'accessoiriste besogneux et de chef opérateur maniaque du filtre qui floute les hautes lumières - pour pas faire trop télé, justement, ne ménage aucune surprise, tourne en rond dans l'artificiel, le rebattu, le creux, et s'achève sur les accords du sempiternel "Cantus" d'Arvo Pärt (on aurait pu prévenir la réalisatrice que cette œuvre - certes splendide - est singulièrement galvaudée au cinéma, cf "Les amants du Pont Neuf", entre autres...), après une scène d'amour ridicule (le fameux "debout contre un mur et que je t'enfile en deux coups de cuillère à pot"). Nul.
malgré l'interprétation impeccable de Lindon dans le rôle du professeur CHARCOT, qui gâce à l'hypnose A SU démontrer les traumartismes de l'hystérie , je n'ai pas été totalement convaincu la photo est belle , l'actrice est très jolie et prometteuse. interessant quand même de voir comment la médecine et la science a fait ses avancées malheureusement l'être humain reste un cobaye ce que l'on ressent dans ce film
Augustine a de la tenue, il est bien photographié, terriblement bien interprété (la jeune fille en particulier). En revanche, je ne sais pas trop pourquoi mais sorti de la brillante scène d'introduction et du générique à la musique inquiétante et pleine de promesses, j'ai l'impression de l'avoir vu des tas de fois ce film où le docteur, le professeur, le maître, bref le monsieur très en vue finit par s'éprendre d'une jeune femme (son élève, sa patiente, une fille que les bonnes moeurs répudieraient en d'autres temps, l'âge en cause, la classe sociale ...) affaiblie par la drogue, une maladie, un lourd secret de famille.... Sentiment de déjà vu renforcé par le fait que Vincent Lindon commence sérieusement à s'"Isabelle Huppertiser" ces derniers temps jouant à l'envi le même homme guidé par une éthique professionnelle, torturé par les mêmes expressions et mimiques, taraudé par une même fausse indifférence qui finit par se lézarder pour laisser poindre le sentiment amoureux... Je l'avais pourtant trouvé tellement bien, si différent dans La Moustache notamment, mais depuis quelques films, c'est hélas devenu kiff kiff bourricot...
Le film du Néant ... Avec un sujet aussi passionnant, comment peut-on être autant à côté de la plaque? Rien d'autre à filmer que le regard profond de Vincent Lindon en pleine réflexion. Quel grand comédien ! Que d'intensité dans ce regard ! Hé, Vincent pour qui tu nous prends ? Ah oui, Vincent passe aussi beaucoup de temps à écrire, quand son regard profond est fatigué. Sinon, il balance des banalités sur la médecine, sur l'hystérie, sans complexe. A faire se retourner Charcot dans sa tombe. Mais ça Vincent, il s 'en fout ! C'est tellement Bateau que l'on a mal pour lui. Pris pour un idiot pendant 1h40 ! Envie de faire une crise à la sortie de la salle. ! Reste Soko, en danseuse contemporaine inspirée .... Et l'image : Presque sokourovienne.
Le Film Français par excellence : voyeur, malsain, sexiste, mal joué, mal filmé. Et cruel : dame Winocour n'hésite pas à ébouillanter des crabes et décapiter des poules pour les "besoins" dramatiques de son chef-d'oeuvre ! Bravo décidément. Et bien sûr, les critiques (français), dès qu'il s'agit de films français, sont à genoux, criant au génie. Quelle honte.
Un premier film ambitieux,mais rendu inepte par sa froideur clinique et son manque d'empathie envers ses figures principales. Alice Winocour place sa caméra en 1885,lors des travaux du professeur Charcot sur une patiente atteinte de folie,la dite Augustine. Le cadre de l'hôpital Salpetriere,se prête particulièrement bien à cet exercice de style gothique et quasi-fantastique. Vincent Lindon,entre orgueil et et trouble,n'est pas inspiré qu'à l'accoutumée alors que Stéphanie Sokolinski(Soko) s'investit corps et âme,sans me toucher une seconde. "Augustine" dispose ainsi de quelques qualités formelles,mais qui n'évite aucun des écueils du cinéma d'auteur,et se développe en vase clos. Ce n'est quand même pas très normal de s'ennuyer autant devant un film.
On le savait déjà, Stéphanie Sokolinski a un potentiel énorme. Tellement énorme que sa prestation dans Bye Bye Blondie nous faisait presque oublier que l'on était en plein visionnage d'un navet prétentieux... J'avais donc hâte de voir ce qu'elle valait dans un vrai film face à de vrais acteurs. Première remarque : Elle brille un peu moins dans ce film que dans Bye Bye Blondie, probablement parce que le casting est meilleur et que la mise en scène est moins désastreuse. Pas exceptionnelle non plus, puisque ça manque cruellement d'originalité et que c'est très académique, mais on a vu pire. En ce qui concerne la prestation de Vincent Lindon, rien à dire de négatif, même si on peine à trouver quoi que ce soit de positif à dire sur le sujet, il fait le boulot sans être particulièrement convaincant... On regarde jusqu'à la fin dans l'espoir qu'on apprendre quelque chose, mais rien ne se passe. C'était pas nécessaire d'abattre des animaux pour ça. Bref, il ne suffit pas d'une mise en scène poussiéreuse et de deux acteurs appréciés par la critique pour faire un bon film, il faudrait arrêter de faire des films pour la critique puisque les spectateurs les boudent à chaque fois... A juste titre.
La seconde moitié du XIXème siècle est celle du positivisme scientifique triomphant qui crée une atmosphère très particulière au sein des élites traditionnelles qui voient dans le progrès technique galopant une remise en cause de leur prédominance et un coup de grâce définitif possible à la pérennité de leur statut . Dans ce contexte teinté tout à la fois de folle espérance et de méfiance, la médecine parait bien à la traine, encore proche de l'obscurantisme, n'arrivant pas à guérir la plupart des maladies infectieuses comme la syphilis ou la tuberculose qui font des ravages. A travers Jean-Martin Charcot éminent neurologue, sommité de son temps c'est tout le désarroi d'une médecine en marge de son siècle qu'Alice Winocour nous donne à voir. Charcot qui est un fervent adepte de la méthode anatomo-clinique qui veut que tout symptôme prenne sa source dans une altération physique du corps est pétrifié devant les paralysies d'Alice qui vont et viennent au gré des soubresauts de la psyché de sa patiente dont le traitement relèverait davantage de la cure psychanalytique freudienne dont les prémisses à Vienne sont à l'opposé des théories de Charcot sur le phénomène de l'hystérie féminine auquel on attribue encore des origines ovariennes. Et c'est paradoxalement, le rapport qui se crée entre Alice et Charcot au cours des longues séances d'observation qui permettra à celle-ci de s'affranchir de sa névrose ce qui revient à une application involontaire des théories de l'autrichien. Mais Charcot est à mille lieux de chercher la guérison de sa patiente tout obsédé qu'il est de comprendre l'origine de ses paralysies . Vincent Lindon qui se prête très rarement aux rôles en costumes porte sur ses larges épaules toute l'impuissance de ce mandarin qui se trouve réduit à la reproduction artificielle des crises d'Augustine au moyen de l'hypnose devant des assemblées de dignitaires sans doute davantage venus se rincer l'œil devant les tressautements orgasmiques d'une femelle en chaleur qu'assister à des révélations par un Charcot impuissant à fournir des explications sur les réelles origines des crises et encore moins sur leur prévention. Mais Alice Winocour qui a écrit le scénario de son premier long métrage nous parle aussi de la relation amoureuse qui se noue entre le grand professeur déifié de la Salpêtrière et la petite domestique, relation qui ne sera sans doute pas neutre dans la guérison de la jeune femme. Augustine symbolise la place de la femme dans la société corsetée de cette époque qui regarde comme un phénomène malsain les exultations d'un corps à qui l'homme n'autorise le plaisir qu'à son bon vouloir. Comme le dit Charcot : "deux siècles plus tôt ces mêmes femmes étaient portées au bûcher comme sorcières ou hérétiques". La jeune chanteuse Soko livre une performance admirable à côté d'un Vincent Lindon dont le mutisme et les regards perdus en disent long sur les doutes qui assaillent le corps médical jusqu'à l'expansion de la médecine prophylactique favorisée par la découverte des vaccins et de la pénicilline. Pour appuyer sa minutieuse description, Alice Winocour fait appel à une photographie aux tons sombres et froids qui renforcent très justement son propos faisant de son premier essai une démonstration de maîtrise prometteuse .
Comme tout le monde le sait (ou devrait le savoir) à la fin du XIXème siècle, au temps de Maupassant (d'ailleurs dénoncé pour son machisme), les médecins qui comptent alors dans leurs rangs un certain Pasteur ou le professeur Charcot du film sont en proie à de grandes avancées dans leur domaine. C'est justement le sujet du film, et ce qui le rend particulièrement passionnant à mes yeux. Au même titre que le médecin on est à la fois fasciné par la beauté stupéfiante d'Augustine (Soko, sublime de retenue) et l'instant qui suit glacé par ses crises d'hystérie qui ne sont pas sans rappeler un classique du cinéma d'épouvante... Avec sa photographie magnifique, sa réalisation académique et millimétrée, j'ai vraiment été emporté par la guérison progressive et douloureuse de ce cobaye pourtant objet de désir. Désir, certes il y a, mais la science dans tout ça? En plus de compatir avec le calvaire de la jeune femme, le film m'a semblé faire un hommage à tous ces hommes de science, dont le professeur, qui ont su faire évoluer la science par leurs travaux (plus ou moins concluants). Malgré son aspect assez froid et distant j'ai trouvé le film touchant d'humanité grâce Vincent Lindon comme à son habitude irréprochable dans son jeu. À voir!
Le travail de Soko est époustouflant. Elle est magistrale et superbement filmée. Les éclairages sont très réussis et le clair obscur habille joliment les boiseries de l'époque. Mais à part ça, je n'ai pas saisi l'intérêt du film. Pas grand chose sur Charcot et ses théories, mis à part l’irrésistible attirance sensuelle qui le pousse vers sa patiente. Grosse déception.
Je suis allé voir Augustine, premier film de la jeune Alice Winocour, un peu à l'aveugle. Ne connaissant que le casting pour arriver devant avec un maximum de virginité. Mais avec une présentation bien sympathique du film par toute l'équipe avant la projection -réalisatrice, producteurs, acteurs...et même Philippe Lioret (Welcome)- l'attente et l’intérêt sont soudain montés en flèche. Pour retomber très vite. Cela commence (et finit) pourtant bien... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-augustine-112156187.html