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Maryane75
19 abonnés
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2,0
Publiée le 21 avril 2013
Bof bof bof... je m'attendais vraiment à autre chose. ça se traîne un peu en longueur ; le sujet est survolé... c'est mou... on apprend rien du tout et j'avoue que je me suis ennuyée. Les décors et les costumes dépaysent mais cela ne fait pas tout un film non plus !! Je suis déçue.
Le professeur Charcot et l'une de ses patientes, Augustine. L'étude de l'hystérie devient prétexte à revisiter le mythe de Pygmalion et Galatée, sous la caméra d'Alice Winocour. Le désir amoureux viendra naturellement pimenter leur relation. D'une facture on ne peut plus classique et sage, le premier long-métrage de cette réalisatrice de 36 ans peine à s'élever au-delà de l'impeccable reconstitution hystérique, euh, historique. Les rapports entre celui qui soigne et guérit et celle qui se soumet au traitement sont très convenus, si l'on songe à A dangerous Method, pourtant pas le plus audacieux des Cronenberg. Vincent Lindon semble moins à l'aise qu'à l'accoutumée comme si le costume de Charcot était trop grand pour lui. Stéphanie Sokolinski (Soko), en revanche, donne tout ce qu'elle a et est particulièrement convaincante dans un film globalement sans relief.
Mise à part la performance des acteurs, qui m'a évité de sombrer dans le sommeil, je ne retiendrais rien de franchement positif... Il doit y avoir un décalage entre mon intellect et la profondeur du film, en ma défaveur bien sûr.
Un film très intéressant de Alice Winocour sur les travaux du professeur Charcot mais qui peut être aussi parfois long et ennuyant. Il y a en effet beaucoup de longueurs qui ne sont d'après moi pas essentielles. Comme je l'ai dit, c'est intéressant mais le problème est que l'on a peu d'explications sur les expériences du Pr Charcot et que l'on ne voit pas toujours forcément les résultats. Il y a beaucoup trop de silence pour un tel sujet. Au niveau du casting, qui se résume à Vincent Lindon et Soko, pas forcément extraordinaire mais efficace.
Augustine est le sujet majeur des expériences du Docteur Charcot sur l’hystérie. A Paris fin du 19ème siècle, l’hôpital de la Salpétrière, Augustine et son médecin vont vivre une relation particulière. Ce film a le mérite de nous éclairer sur les relations praticien/patient à cette époque, mais aussi sur les relations homme/femme, et enfin sur l’interprétation très masculine des troubles psychologiques féminins. La réalisatrice tient un propos très féministe : les femmes de cette époque sont prisonnières de leur corps, de leurs pulsions et leurs sentiments dans cette société hyper rigide. De fait elle développe des symptômes de ces frustrations répétées et constantes et de la négation de leur différence. Elle appuie bien le trait, certainement car très documentée, sur cette société très compartimentée mais avide de découvertes. On voie aussi bien comment sont traité ces êtres humains objets de recherche et çà rappelle d’autres films. Ce côté très naturaliste, on le retrouve aussi chez Tod Browning « Freaks », Khechiche « Vénus noir » ou Lynch « Elephant man ». C’est scandaleux mais déjà vu. Ensuite dans cette leçon de cinéma, on passe à une page expressionniste pour flirter aussi du côté de l’épouvante. Du talent de la réalisatrice au talent des interprètes avec une Soko habitée et un Lindon tout en retenue et nuance dans les silences, les regards et les gestes, il n’est de contestation possible. Mais le film tourne en rond avec une histoire d’amour prétexte à une manipulation finale guère intéressante. Avec ce film tourné un an après « A dangerous method » de Cronenberg, Winocour aborde le même sujet que son maître c'est-à-dire les balbutiements de la psychanalyse. Et elle convertit mieux l’essai que le canadien, c’est une fierté francophone. Mais mis à part le côté très documenté du film, je n’y voie guère de motif à le recommander.
Bien joué mais cela a un gout de trop peu , derrière la maladie de Charcot j'aurai aimé voir la neuropsychiatrie avec les conséquences des dégénérescences neuronales etc ...
Ce film est une caricature lamentable qui donne à voir de l'hystérie les affabulations et les vices. Les crises sont une véritable souffrance. Il n'y a rien de sexuel et d'extatique. Les travaux de Charcot ont déterminé scientifiquement les caractéristiques physiques de l'affection hystérique. Le reproche est qu'il n'ait pas approfondi son étude en révélant le lien qui unit l'hystérique à un traumatisme sexuel vécu dans l'enfance. La fiction bafoue l'intégrité de l'homme de science et donne de la maladie une vision décalée, théâtrale très éloignée de la réalité qu'endure les malades. Le déni social et la bêtise humaine qui isolent les victimes ne risquent pas de s'élever.
Le synopsis m'avait interloqué tout comme le début du film m'avait intéressé avec une première crise d'hystérie marquante, une clinique effrayante et un docteur froid au possible, opérant à l'aide d'une médecine d'époque pour le moins rudimentaire. Puis s'en suivit un cheminement interminable vers une relation ambigüe entre la patiente et son guérisseur qui se veut de plus en plus cruel lorsqu'il s'attache à cette dernière. C'est bien trop austère pour passionner tout du long et ce malgré des interprétations remarquables, notamment celle de Soko qui crève l'écran, c'est bien dommage d'avoir axé la plus grande partie du film sur la naissance des sentiments entre les deux acteurs principaux car l'intérêt retombe inexorablement et l'ensemble devient pour le coup extrêmement long et ennuyeux, je le redis, c'est dommage.
Bof...On se demande à quoi ça rime... Si c'est censé être un film sur l'hystérie, c'est un peu léger. Il ne suffit pas pour cela de ne montrer que des scènes à répétition où un individu se roule par terre en hurlant. Aucune étude des symptômes, aucune approche psychologique du personnage; aucune recherche psychanalytique, la réalisatrice a choisi de situer son film à une époque où précisément se développait la psychanalyse...Si c'est censé être un film sur les rapports entre ce médecin et sa patiente, là encore c'est pas assez exploré, c'est juste superficiel. Et puis on se demande aussi pourquoi Lindon fait la gueule du début à la fin, ne parle que de manière agressive, les sourcils froncés...Et enfin cette fin bizarre... Bon, une perte de temps, quoi.
Augustine, c’est l’histoire d’une jeune femme en proie à des crises d’hystérie : maladie courante et incurable au XIXe siècle. Le film relate son arrivée à l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris, où elle espère être sauvée par le docteur Charcot… Les premières images du film annoncent la couleur : un univers glauque, gothique et empoisonné dans lequel on a que du mépris envers les patientes qui sont présentées comme des folles en cage. Augustine a 19 ans quand elle met les pieds à l’hôpital et une expérience du monde moindre. Sa seule issue de secours : attirer l’attention du docteur Charcot qui lui promet la guérison. Si la maladie semble un prétexte à cette histoire d’amour sans avenir, Anna Winocour ne parvient pas à développer les sentiments, la complexité de la relation entre le médecin et sa malade. Le couple formée par Vincent Lindon et Soko apparait peu crédible. Lui se cantonne à une seule émotion et apparait trop froid pour qu’on s’identifie et qu’on le comprenne dans ses agissements : est-ce un homme réellement sensible à la détresse d’Augustine, au point qu’il en tombe amoureux ? Ou seulement un ignoble personnage à la recherche de gloire et de reconnaissance dans la profession ? Néanmoins, la performance de Soko s’avère admirable. La chanteuse se donne à fond dans ce rôle de femme soumise au regard des hommes et traitée comme une bête de foire. Car c’est bien ce qu’elle représente pour l’Académie des sciences dans le film ! Les scènes d’hystéries qu’elle doit simuler devant un public plus qu’attentif et fasciné par sa performance sont nombreuses et d’une énergie érotique mal contenue. Du voyeurisme pur qui a parfois tendance à mettre le spectateur mal à l’aise. Ces scènes sont d’une telle puissance que la scène d’amour entre Charcot et Augustine apparait médiocre. Bien que cette scène constitue un tournant dans l’histoire d’Augustine, elle s’est enfin émancipée, la suite est décevante… Enfin guérit (par on ne sait quel miracle ?), elle tourne le dos à la Salpêtrière et s’échappe dans la nature. Une fin quelque peu ambiguë qui colle avec le reste du film.
Ce qui m'a bien intéressé dans c e film , quand il arrive souvent , quand le scénario es t léger voire simpliste , c'est le traitement de l'image , les décors , le s costumes .Ici on es t en plein gothique avec des lumière s sombres grises , l'automne à Paris en cette époque . Bon on peut aussi féliciter le s comédiens qui s'en sortent pas mal , et Lindon que j'apprécie de plus en plus et qui campe ici une Charcot presque déshumanisé.
Alice Winocour nous présente son premier long, qui n'est pas si cours. Un film qui se veut haletant, dont le premier rôle campé par l'actrice-chanteuse Soko relate un propos édifiant. Mais comme dans “A Dangerous Method" de Cronenberg, on ne comprend pas trop où la caméra veut nous emmener. Doit-on retenir une thérapie "divine" ou l'histoire d'amour fantasque et impossible ou tout simplement le creux d'un scénario, dont même si le sujet est fort, ne nous laisse pas moins insignifiant.
"Augustine" raconte la relation du professeur Charcot, le père de la neurologie moderne, avec l'une de ses patientes atteinte d'hystérie. Le dernier film de Cronenberg avait le même sujet : le rapport d'un docteur à sa patiente qui dérive lentement en une relation amoureuse. Et à quelques années près, il se déroulait à la même époque : la fin du XIXème et le début du XXème que David Cronenberg reconstitue, budget oblige, avec plus de faste que Alice Winocour. Mais la comparaison s'arrête là. "A dangerous mind" sur la méthode freudienne était un film bavard sur la puissance des mots. "Augustine" est un film silencieux qui traite du corps, paralysé, incontrôlable et enfin maîtrisé. Dans un Paris automnal, noyé par un brouillard glacial, les corps du professeur Charcot (Vincent Lindon) et de sa femme (Chiara Mastroianni) sont corsetés. Celui d'Augustine au contraire ne lui répond plus. Souffre-t-elle d'epilepsie comme semble l'indiquer la première crise qui entraîne son hospitalisation à La Salpêtrière ? ou d'hystérie, ce mal mystérieux et proprement féminin qui déconcerta la médecine depuis Hippocrate ? Ainsi décrit le film a l'air passionnant. Hélas, sa mise en scène glacée, le refus de la facilité et le jeu obstinément buté de Vincent Lindon interdisent au spectateur la moindre empathie. Trop exigeant, le film nous laisse au bord de la route. Et la scène finale, qui marque la libération d'Augustine, arrive trop tard pour nous réconcilier avec lui.
Le corps recèle encore de nombreux secrets que l'homme ignore ou n'arrive pas à comprendre. En 1873, une jeune fille nommée Augustine arrive dans la clinique du professeur Charcot. C'est l'un des premiers cas atteint d'hystérie qui est reconnu en France, et Alice Winocour a choisit ce sujet comme premier long-métrage.
Les références à Cronenberg ne sont pas loin, tant Augustine essaye d'approcher un climat surnaturel tout en tentant de percer les mystères du corps humain. Avec ce récit tiré d'une histoire vraie, la cinéaste installe une ambiance quasi fantastique avec des scènes tournées majoritairement en intérieur, et cette lumière toujours surexposée. Un certain mysticisme baigne cette ambiance réaliste, sans jamais prendre l'ascendant sur l'aspect pragmatique du film.
Le film prend (trop) son temps pour tisser ce lien étroit et insaisissable qui unit les deux personnages. Ces derniers par ailleurs très bien interprétés par Soko (très crédible) et Lindon (impeccable, mais un peu cantonné ces dernières années aux mêmes rôles grave et sérieux) qui forment un duo étonnant. Mais ces performances d'acteurs n'empêchent pas la platitude du scénario et la lenteur trop pesante dans la narration.
Dommage car les thèmes soulevés sont tous intéressants. Que cela soit l'impossibilité de contrôler ses désirs primaires qui se transforment en pulsions sexuelles. Ou cette vision du corps, qui est ici perçu comme un objet, voire même un spectacle avec lequel on peut tirer des bénéfices. Il n'empêche qu'il va falloir suivre cette réalisatrice de près, car s'il manque de la densité au niveau de l'écriture, l'image et l'ambiance elles, sont très réussies.