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stanley
66 abonnés
756 critiques
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4,0
Publiée le 31 mars 2012
Les adieux à la reine est un très bon film dont la réussite provient d'une réelle volonté historique de reconstitution de Versailles tel que le château devait l'être à cette époque. Des locaux sales (rats, crasse), dont on devine la grande froideur et des personnages sur le déclin dont les fards de leurs visage les font ressembler à des fantômes ou des morts vivants. Benoît Jacquot réussit son pari de montrer correctement l'image d'une société finissante dont le déclin est inexorable. La mise en scène, discrète, mais où la caméra sait où se poser, n'a pas la flambloyance rock de Marie Antoinette de Sofia Coppola, ni le côté conceptuel de L'anglaise et le duc d'Eric Rohmer. mais elle a le mérite de la pudeur et la capacité de générer une certaine tension palpable dans tout le film (voir les 3 jours qui défilent et la prédiction contradictoire que les gueux arriveront en 12 heures). Benoît Jacquot sait alterner les plans éloignés et les gros plans. Le scénario est très bien construit et cerne très bien les personnages moribonds comme prisonnier d'un repaire, une vaine protection. L'interprétation est superbe, en premier lieu Léa Seydoux, à la fois confidente ambigue sexy de la reine (sublime et très touchante Diane Kruger), voyeuse qui fantasme sa position (voir la grande scène centrale où on se demande si elle n'a pas rêvé). Dans des seconds rôles, Noémie Lovsky et Marie Parmentier sont charismatiques. Jacques Nolot et Michel Robin font un grand retour. Un très bon film sur un sujet délicat d'où émane une grande sensualité dans l'amour saphique. L'ultime scène nocturne reste un mystère.
Les adieux à la reine, le dernier film de Benôît Jacquot est un bon cru, la mise en scène est soignée (belle reconsitution historique, TAVERNIER devrait prendre des notes) et cette histoire de fascination pour la figure de la reine (teinté d'un très fort parfum de saphisme) est d'un point de vue psychologique aussi riche que passionnante. Sensuel et érotique sans jamais montrer aucun acte sexuel, le film de Jacquot doit beaucoup à ses deux actrices, l'excellente Léa Seydoux, une fois de plus irréprochable, et Diane Kruger, parfaite en Marie-Antoinette. Si l'ensemble manque parfois de rythme et que le côté trop lisse de l'entreprise peut décevoir, l'ensemble est vraiment intéressant. Une oeuvre à découvrir quelque part entre le huis-clos psychologique cruel et une nouvelle version de la princesse de clèves.
Très bon film avec costumes, on voit ce qui s'est passé lors de la Révolution française au château de Versailles. Je ne savais pas que Marie Antoinette avait des tendances homosexuelles.
Benoît Jacquot excelle à filmer au plus près les femmes et leurs tourments et là c'est vraiment agréable et bien fait , tant par les lumières que par le dialogue . Pour ce qui est de Versailles c'est vraiment pas celui de Guitry malgré la grille qui brille bien et le pavé qui claque !ça reste un bon film dans l'intime .
Je ne suis pas un grand fan de Benoît Jacquot, loin de là (j'avais assez sérieusement pensé à me pendre ou à m'immoler par le feu, là, en plein milieu de la salle, au cours de la projo de "La Désenchantée", il y a quelques années...), mais je lui ai toujours reconnu un mérite : il sait filmer et sublimer ses actrices. C'est sûr, ça ne suffit pas pour faire un bon film, il l'a malheureusement prouvé maintes fois. Pour "Les Adieux à la Reine", Jacquot s'est surpassé à tous les points de vue : d'un côté, Seydoux, Krüger, Ledoyen et toutes les autres sont magnifiques et de l'autre, il a su donner à cette peinture de la monarchie vacillante un souffle, une esthétique et un sentiment d'urgence assez bien sentis. Le château de Versailles ressemble à un Titanic où on passerait, au bon vouloir des maîtres, des cabines des 3èmes classes aux somptueux appartements des 1ères. On y trouve cette ambiance fin de règne, avec l'orchestre qui joue jusqu'au naufrage (les travaux de broderie qu'il faut mener à bien) et les passagers prêts à tout pour survivre (les nobles fuyant Versailles déguisés en serviteurs) ou pour tirer bénéfice du malheur à venir (la courtisane qui compte vendre certains vêtements de la reine). Tout ça dans un univers fermé et peu poreux où chaque information ou rumeur glanée de l'extérieur est sujette aux interprétations les plus folles. On pourra regretter que le film gravite exclusivement autour d'un seul personnage (encore une autre marque de fabrique de l'auteur !) : le fait de tout voir à travers les yeux de Sidonie (Léa Seydoux) est certes très intéressant (immersion totale grâce à la caméra qui suit le moindre de ses pas) mais manque parfois de crédibilité (et que je me cache entre les bagages pour surprendre une conversation entre le roi et la reine, et que je m'introduis aux Etats Généraux pour écouter le discours de Louis XVI...). Et puis il y a ces deux scènes qui m'ont un peu dérangé quand même : l'évocation de rats pullulant à Versailles (est-ce qu'on veut nous faire comprendre que la Révolution française, c'est la peste ?) et ce plan sur un paysan qui fait avec sa main le geste de se trancher la gorge au passage d'un carrosse, de la même manière que le faisaient les paysans polonais au passage des déportés entassés dans les trains de la mort. Je n'ose pas imaginer que les auteurs ont voulu faire un quelconque rapprochement entre la Shoah et la vague de raccourcissements d'aristos qui a accompagné la Révolution... C'est sans doute juste une question d'interprétation, ça n'a pas grand chose à voir avec le cinéma et ça n'entache en rien toutes les autres qualités du film. Le meilleur film de Jacquot ? A mes yeux, sans aucun doute, mais il faut dire que le gars part de très loin...
Un film tres interessant realise par Benoit Jacquot, dont la mise en scene tres soignee nous montre que ce grand artiste n'est plus un debutant. Les performances conjuguees des deux actrices principales sont epoustouflantes. Diane Kruger parfaite en Marie-Antoinette, et Lea Seydoux touchante en servante devouee, livrent toutes deux de tres belles prestations. Du reste, j'ai trouve le film un peu court et le personnage de la duchesse de polignac m'a un peu decu. Mais cela reste du cinema agreable a regarder.
Ce film disposait d'une bonne trame de départ mais le résultat accouché est ennuyeux. Je n'ai pas compris la réalisation, trop décalée par rapport à l'histoire. J'ai trouvé Léa Seydoux insupportable à regarder et si Virginie Ledoyen apparait 10 minutes à l'écran en tout et pour tout, c'est un miracle. Je regrette de toujours la voir dans des rôles froids. Je n'ai pas non plus ressenti la peur de la cour instaurée par la révolution, je trouve que c'est très mal démontré dans ce film. En revanche, et c'est pour cette raison que je mets 2 étoiles, j'ai apprécié de découvrir comment vivaient les châtelains et châtelaines à Versailles, prêts à vivre dans les caves pour apercevoir le roi 30 sec dans la galerie des glaces, un lundi matin entre 7h et 7h15. Quant à la réécriture de la vie amoureuse de MA, why not, rien de choquant ou surprenant sous le soleil, c'est plutôt crédible mais traiter avec frilosité. Un film somme toute très moyen pour un sujet qui était accrocheur à la lecture.
Les adieux à la reine" de Benoît Jacquot, adaptation du roman éponyme de Chantal Thomas, est portée par Léa Seydoux comme l'étaientt "La vie de Marianne", "La fille seule" par Virginie Ledoyen. Le personnage de Sidonie fait office de caméra se faufilant partout. Ledoyen a dit de Jacquot qu'il aimait à filmer des acteurs en train de jouer leurs personnages : c'est confirmé. D'ailleurs on trouve dans ce film pléthore d'acteurs, dont certains d'un grand âge qu'un sujet contemporain, hélas, reléguerait aux clichés. La mise en scène est très bonne, l'angle complètement inédit. On apprend sur les usages et codes de l'époque tout en ressentant de manière intérieure la tension et l'atmosphère de chaos, de fin imminente qui menacent les sujets. La musique de Bruno Coulais est superbe et est un personnage à lui tout seul. Par contre on peut regretter les inclinations de Jacquot à ne faire tourner le film qu'autour d'UNE actrice. Le film tourne autour de Seydoux comme "La désenchantée" tournait autour de Godrèche (etc). Etant donné l'importance qu'il avait apportée à Ledoyen qui portait deux de ses films on est étonné de la fugacité de celle-ci dans "Les adieux à la reine" -et on attend toujours le retour de celle-ci qui n'avaient enchaîné que les films marquants dans les années 90.
Le personnage principal est agaçant, obsédé par la reine, limite hystérique. Léa Seydoux, avec sa moue perpétuelle ne l'est pas moins. Diane Kruger et Virginie Ledoyen tirent leur épingle du jeu, bien que la première campe une Marie-Antoinette conforme aux clichés mais trop peu nuancée, ce que l'on peut reprocher au scénario et non à l'actrice. Le personnage le plus intéressant, celui qui aurait mérité de plus amples développement est celui de
Noémie Lvovsky, Mme Campan, qui d'antipathique, se révèle plus nuancée. Le scénario, parlons-en, est creux, centré sur une cinglée qui n'a rien à dire, ennuyeux. Toutefois, l'esthétique et la musique sont soignées, les décors et les costumes superbes et l'ambiance de fin d'une ère bien rendue. Le film n'est pas dépourvu d'une certaine sensualité, d'une beauté éthérée, un peu vaporeuse mais les mouvements de caméra sont assez pénibles. J'ai pu noter des postures, des tournures de phrases si modernes qu'elles choquent dans le Versailles du XVIIIe. Je me permets de préciser que Marie-Antoinette a priori n'était pas lesbienne et plutôt amoureuse du comte Fersen d'ailleurs jamais évoqué alors qu'il a joué un rôle important dans le comportement du couple royal. L'intérêt nait à la fin, c'est dommage d'autant qu'au final on ne sait rien de l'héroïne.
Des instants filmés dans de beaux décors. A part de cela le récit n'est pas sans intérêt mais n'apporte rien de spécial qui peut faire naître un enthousiasme général. La même histoire au théâtre aurait été plus appropriée eu égard à l'intrigue simpliste délivrée à la fin du film.
Il est toujours intéressant de voir les différences qu'il y a, entre les critiques presse et les critiques publiques. Force est de constater que le public est beaucoup plus objectif que tous ces journalistes qui se servent de leurs articles pour étaler leurs bons mots et leurs tournures de phrases malodorantes ! Et "les adieux à la reine" en est un parfait exemple ! Encensé par la critique, descendu par le public, et pour moi, à juste titre. D'accord, les décors sont beaux (il ne manquerait plus que ça !!!), mais les acteurs ne sont pas vraiment à la hauteur, les premiers dialogues ont l'air d'être récité sans cœur et même Laura Seydoux énerve à force d'être victime de sa propre béatitude... Passez votre chemin, il n'y a rien à voir...