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Un visiteur
4,5
Publiée le 8 septembre 2012
Une vraie claque cinématographique. Thomas Vinterberg balade sa caméra encore et encore en nous dévoilant la face caché d'une famille plutôt riche. L'on reste bouche-bé devant le courage du personnage principale jamais prit au sérieux qui nous surprend et nous fait pitié. Magnifiquement filmé, Festen restera un des films que je n'aurais pas peur de montrer. Le jeu des acteurs n'est pas des meilleurs mais convient parfaitement pour ce film à budget moyen qui me fait penser à "Elephant" dans sa façon d'être filmé et le choc produit sur les spectateurs. Un film que je conseille rien que pour le jeu de caméra.
La maîtrise du réalisateur, dans un parti pris visuel remarquable (Dogme95, te voilà), classe Festen dans un genre à part. Ce n'est pas un vulgaire conflit familial, c'est l'histoire d'un choix de parler qui renverse, qui détruit toute une pyramide de faux semblants, d'illusions. C'est réaliste, ça frappe très fort et ça nous mets K.O sans prévenir.
Depuis les années 80, une tendance très énervante est apparue au cinéma : le sacrifice du fond au profit de la forme. Eh ben, "Festen" arrive brillamment à se distinguer par l'inverse. Le "Dogme95" est intéressant en théorie, sur le papier mais en pratique on ne peut pas dire que la forme hideuse de l'ensemble aide le spectateur à se laisser prendre par l'intrigue. Et pourtant grâce à la force et la profondeur de celle-ci, on finit par s'intéresser à l'histoire, à son lot de situations, ou plutôt de révélations abominables, et à ses personnages crédibles. Le point d'orgue se trouve dans les dernières scènes qui ne peuvent pas laisser indifférent. Ah fichu dogme, sans cela on aurait pu avoir un grand film.
Finalement,ce fameux festin de famille,est assez simple à critiquer.Il est aussi brillant et explosif dans le fond qu'harassant de prétention et de laideur dans la forme."Festen"(1998)était alors le premier film suivant les préceptes du Dogme,un mouvement initié par Lars Von Trier, fondé sur le dépouillement et le minimalisme.Mais la caméra DV portée finit par lasser,avec ses mouvements permanents et son image granuleuse.Tous ces artifices ne rendent pas justice à la qualité d'une histoire éprouvante,qui nous montre un règlement de compte familial scabreux,car tout en acceptation muette de la monstruosité du père de famille.Thomas Vinterberg est surtout très fort pour nous immerger au cœur des discours à table,ou des coups de gueule dans les chambres.La tension,déjà haute au début,ne fait que s'amplifier à mesure que le voile tombe,et qu'on éprouve du dégoût pour les membres de cette famille danoise bourgeoise,bouffie d'orgueil et d'hypocrisie.La prestation d'Ulrich Thomsen en fils maltraité est captivante.Voila toute l'inhumanité des nantis dans toute sa splendeur.Une démonstration qui a fait école,qui aurait éte plus forte encore sans cette mise en scène trop brute.
Festen est un film qui brise tous les tabous, qui nous en met plein la vue, un film d'auteur qui peut de prime abord sembler inintéressant mais qui arrive d'une façon sournoise à s'insinuer dans notre esprit, on éprouve de la haine, de la compassion, de la rancœur.Thomas Vinterberg nous assène de coups sans relâche. Malheureusement, le film manquant sans doute de moyen, les acteurs surjouent souvent, et la réalisation est trop souvent plate. Ca n'enlève cependant rien à sa qualité, Festen est un film qui enfonce toutes les portes, et aucun de ses protagonistes ni de ses spectateurs, n'en ressortira vraiment indemne.
Avec «Festen», Thomas Vinterberg a signé un long métrage d'une force étourdissante. Premièrement grâce à sa caméra virtuose et sans arrêt en mouvement, mais qui, contrairement à nombre de films tournés caméra à l'épaule nous gratifie de plans magnifiques et d'un montage exceptionnel. Deuxièmement, grâce au scénario, d'une profondeur bouleversante, alternant comme dans toute vie moments d'horreur pure et de joie, mais peut-être encore plus admirable dans sa construction chronologique diablement efficace. Et troisièmement, grâce aux acteurs. TOUS sont exceptionnels, magistraux dans des rôles complexes, fouillés, terriblement humains. Il est amusant de comparer Vinterberg à Lars von Trier à travers le prisme du Dogme : le film du premier déborde d'« humanité » tant l'émotion y affleure, le procédé radical utilisé servant à épurer au maximum le récit, à débarrasser de toute affèterie les caractères des personnages, à acérer le propos au maximum pour les besoins de la tragédie que constitue «Festen». Chez Lars von Trier, le Dogme est avant tout une remise en question du 7e art, de la nature même d'un film : «Les Idiots» est certes et peut-être avant tout une réflexion sur l'homme, mais c'est aussi une réflexion sur l'art cinématographique. On ne retrouve pas cette richesse dans le film de Thomas Vinterberg, qui tient plus comme je le disais de la tragédie, brillamment mise en images certes mais à la portée plus limitée. Par la suite les films de Vinterberg révèleront combien son talent était tributaire du Dogme : l'« humanité » de «Festen» deviendra un ramassis de bons sentiments et de racolage, la justesse de ton du présent long métrage deviendra un amas de convenances et de consensualisme des plus déplorables sans l'ascétisme du célèbre manifeste. Savourons donc «Festen», il est peu probable que Vinterberg parvienne à réitérer l'« exploit », rappelons combien il a été un jour inspiré, en espérant qu'il le redevienne un jour! A voir absolument! [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Moins on ne sait du film, plus est le plaisir de le regarder car oui, cette oeuvre est une réelle surprise. Suivant les différentes règles du dogme, les plans sont mal soignés (il est devenu une habitude de voir quelques micros survolés la tête des acteurs) et la bande originale est... inexistante (hors mis pendant le générique). Enfin bref, ce film est anticonformiste et très mystérieux, tout comme le scénario... Violent, critique, rebondissant et modeste... Un vrai bijou !
Tout le monde crie au génie pour ce film... et je ne vois vraiment pas pourquoi ! Personnellement je l'ai vu une fois et ne souhaite pas le revoir. Ça parle juste de la dénonciation d'un fils pour son père pédophile. Ok le sujet est grave mais ce film n'a rien d'extra-ordinaire. On n'est pas à l'aise durant le film et si c'est à cause de ça que ce film est apprécié, ça ne vaut vraiment pas la peine. Je le déconseille donc.
Festen est ce que j'appellerai un film coup de poing. Ce long métrage danois, est un portrait complet et vraiment très intéressant d'une famille bourgeoise. Une famille pleine de secrets, qui ne vit que selon les lois du paraître. Plus qu'un portrait d'une famille bourgeoise, le film est également une image de la société elle-même. Des idées qui y sont enfouies, des préjugés, des conflits, des haines. Il est vrai que l'on peu reprocher, surtout au début, un certain manque de rythme. Ce rythme se trouve cependant dans la suite du film, qui est d'une intensité tout simplement énorme. Un autre point qui m'a vraiment plu, c'est le jeu des acteurs. Alors, de ce côté-là, il faut le dire c'est fantastique. La crédibilité est au maximum, et à certains moments, on a l'impression qu'on est vraiment devant une fête de famille et une situation réelle. Après bon, il est vrai qu'il manque peut être un peu plus d'ambiance au film. Cependant, dans mon optique, cela ne retire rien au fait que Festen est un film très intélligent, bien réalise, et surtout magnifiquement joué, par de grands acteurs. Bref, un très bon film, a voir sans hésitation.
Un chef d'oeuvre. Un magnifique combat d'un fils pour se faire reconnaître en tant que personne, en tant qu'être humain digne de respect.Il est vraiment question de survie dans ce film car le fils s'engage dans une lutte à mort avec son père, avec l'Ordre familial que ses parents ont établi et ou il occupe la statut plus que paradoxal de fils qui a réussi et de créature bonne à b..Le père est un monument de perversité car il passe son temps à humilier son fils en le maintenant dans un climat de terreur psychique tout en le flattant.
Premier long-métrage labélisé "Dogme95" (mouvement cinématographique lancé en 1995 par des réalisateurs danois, en réaction aux superproductions anglo-saxonnes et à l'utilisation abusive d'artifices). Thomas Vinterberg n’en est pas à son premier film, c’est pourtant Festen (1998) qui va le révéler au grand public (et aux professionnels). Le film marque les esprits, frappe par son originalité, tant au niveau des cadrages (très brutes, très frontaux) que par son scénario (d’un réalisme saisissant). La direction d’acteur est sans faille, tout comme la mise en scène qui confère une spécificité qui lui est propre. Le film de Thomas Vinterberg nous plonge en plein cœur d’une fête de famille, à l’occasion des soixante ans du chef de famille. Dans une luxueuse propriété, toute la famille est réunie et c’est lors du dîner que l’aîné va lors de son discours, révéler de lourds secrets concernant le patriarche. Malaise dans la salle, l’émotion est palpable, l’énervement est à son comble, la honte et la gêne aussi, comment s’en dépêtrer d’autant plus que le spectateur est pris au piège et doit assister (tout en étant estomaquer) à tout ce déballage familial. Véritable règlement de compte sans aucun tabou, le fils prend à partie son père devant toute l’assemblée, entre la gêne et le « rire jaune », Thomas Vinterberg nous bluffe littéralement, tout comme la prestation de Ulrich Thomsen qui ne nous laisse pas de marbre. Nominé à cinq reprises lors du 51ème Festival de Cannes 1998 (dont la Palme d'Or), le film fut récompensé du Prix du Jury.
Un drame familial bouillonnant qui brille par son manque de tenue et son anarchie fiévreuse. Le dogme danois initié notamment par Lars Von Trier tient avec ce film de Thomas Vinterberg, son plus bel étendard.
Ce n'est pas tant l'utilisation du Dogme95 par Vinterberg qui nous intéresse ici mais bien la façon dont le danois met en scène ce drame familial. Bien sûr, sa manière de filmer nous transporte tout droit dans ce dîner de fête mais le montage nous confère une place bien plus distante des évènements. La force de Festen réside surtout dans son récit, épouvantable, qui nous fait voir toutes les relations tomber en décrépitude et laisse flotter un perpétuel sentiment de malaise. En s'appuyant sur la sincérité tout ce qu'il y a de plus brut, Festen marque les mémoires grâce à ses interprètes qui vivent ce cauchemar avec force et nous laisse nous spectateurs vidés de nos tripes et pantois et impuissant face à tout ce chaos.