Rec 4 Apocalypse n'est pas seulement l'opus de trop, il a le culot de ne proposer rien de consistant (niveau d'approfondissement et scènes solides : pataugeoire) et de vouloir laisser la porte ouverte à des suites, un aveu qu'il n'a pas conscience de sa nullité parfaite. On remet donc le couvert en déplaçant le huis-clos sur un bateau, et remettant toujours et encore la journaliste Angela en personnage principal, en y mettant en face une mamie flippante (oui : "ENCORE !"), en bâclant ses rôles secondaires en un paquet de bonhommes machos et bébêtes juste bons à tomber comme des mouches... Une resucée accomplie, on pense que le scénariste a vu un épisode de La Croisière s'amuse, et a trouvé que mettre l'immeuble sur la mer ferait illusion de nouveauté pour le spectateur moyen de film d'épouvante. Sauf qu'on est très peu fan de ce genre de suite qui n'en veut qu'au portefeuilles, et qui fragilise nettement notre envie d'aller voir lesdites suites, si elles sortent un jour. Ici, vous pourrez déjà forger votre opinion avec des effets spéciaux imbuvables (le singe-zombie, le "ver infectieux"), des effets de surprise que l'on voit venir à cent mètres ("Mais ne te colle pas au hublot...et voilà."), une Manuela Velasco (la journaliste Angela) qui n'y croit clairement plus (mais peut-on lui en vouloir ? Rien ne va dans cet opus, on en arrive à être content de voir son jeu vide de toute envie, tant qu'il nous redonne à voir autre chose que les affreux effets numériques), une invasion de zombie qui s'appuie sur la fadeur de son casting ("Ah il est mort ? C'était qui, déjà ?") avec quelques-uns qui se retiennent pour le pire (celui qui défend bec et ongles Angela, sans qu'on ne comprenne jamais son acharnement...). Jamais ce quatrième opus ne nous donne l'impression d'en avoir quelque chose à faire de son spectateur, d'autant plus celui qui aura apprécié (et reconnu tous les ressorts identiques) du premier. On reste assez consterné par ce Rec 4 qui ose préférer lancer une bouteille à la mer pour démarrer des nouvelles suites, plutôt que de ramer pour se sortir de ce naufrage à pic.