On peut dit beaucoup de Xavier Dolan, on peut dire qu'il a des tics, on peut dire qu'il cite celui-ci ou celui-là, qu'il nous fait la leçon, qu'il se croit ceci ou celui-ci là... Qu'il est insupportable, bavard moralisateur (ou immoralisateur) : mais après avoir vu ce film, je ne pouvais penser qu'une chose et c'est que c'était beau.
Dans ce film magnifique, Dolan film un femme qui devient femme, et qui en devenant femme vit, mais aussi l'amour et la liberté, la photographie du film est impeccable, d'une minutie qui n'est pas sans rappeler un certain Stanley Kubrick, les citations culturelles toujours à propos ne sont pas sans rappeler le film Pierrot le fou de l'illustre Jean-Luc Godard (dont la critique par Aragon est largement paraphrasé dans la première partie de cette critique), le ton du film est résolument sombre, mais sans jamais sombrer dans le fatalisme, l'amour s'oppose à la différence, l'humour n'est cependant pas absent de certaine lignes de dialogues, la psychologies des deux personnages est développés avec un grand brio par le jeune réalisateur.
Dolan joue finement avec la temporalité du film, le montage, non content de simplement collés ensembles plusieurs époques de la vie des protagonistes, choisit de les emmêler, en effet, les personnages commentes à plusieurs reprises des événements passés,
Dans ce flm, la musique est utilisée à la perfection, soulignes les bouleversement intérieurs des personnages.
Dolan montre aussi dans certaines scènes une grande sensibilité poétique, et une capacité à joué sur le registre surréaliste.
Avec ce film, Xavier Dolan se place comme un réalisateur à suivre, prometteur, qui pourrait, s'il ne l'est pas déjà un des plus grands réalisateur de son temps.