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    Laurence Anyways
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    321 critiques spectateurs

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    velocio
    velocio

    1 303 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 mars 2018
    Comme c'est malheureusement une habitude chez Xavier Dolan, voici un film dans lequel les scènes grotesques succèdent aux scènes manifestement faites pour choquer le bourgeois, un film dans lequel le réalisateur abuse des ralentis chichiteux, un film, pour tout dire, dont la prétention du réalisateur est l'élément moteur. Je n'ai ressenti aucune émotion jusqu'à la 120ème minute, mais comme la scène qui suscitait cette émotion ne durait que 30 secondes, j'ai déjà oublié ce qu'elle racontait. Idem pour la 2ème scène émouvante, 30 minutes plus tard. Je résume : 1 minute d'émotion, 147 minutes d'ennui, le bilan est vraiment médiocre ! Quant à la musique distillée par le réalisateur pour ajouter de l'émotion à un film qui, par ailleurs, n'en procure pratiquement pas, on ne peut pas dire que le résultat soit probant : en fait, très souvent, on a davantage l'impression d'être face à un clip dans lequel la musique est l'élément important et non dans un film accompagné par de la musique !
    Gwen R
    Gwen R

    47 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 avril 2014
    Quelle déception et quel ennui! Plombé par des ralentis trop stylisés et nombreux, des dialogues parfois peu crédibles et malgré quelques idées esthétiques bonnes qui sont propres à Dolan , le film est d'un ennui abyssal, sans genre...dommage pour un film sur le transgenre!
    ptiverat
    ptiverat

    14 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 juin 2013
    Quel dommage on espérait peut-être trop du jeune cinéaste de chez nous! Bien sur il y a des moments oniriques merveilleux: la pluie de linge, les chutes d'eau dans le salon lors de la lecture du recueil, le papillon qui sort de la bouche malheureusement cela ne suffit pas à faire une histoire. Il ne faut pas se laisser leurrer par la thématique du film: cette histoire d'amour serait un insupportable mélo mal ficelé s'il racontait l'histoire d'un couple hétéro. Mais ici il s'agit d'un transexuel (en devenir) et d'une femme. Sujet rarement traité et qui peut faire illusion et cela malheureusement ne suffit pas à faire un grand film d'amour ou un grand film tout court; malgré quelques scènes bien écrites et le huis-clos mal maquillé. Et puis les affres de la co-production nous donnent des résultats plutôts cacas. Cet hétéro français est vraiment agaçant surtout quand il essaie de placer des expressions québécoises.(Y m'énerve avec son cheap shot!) Les dialogues sont soit bons soit mauvais soit de trop. Ceux de la serveuse sont forcés, faciles et non crédibles et Denise Filiatrault y est d'ailleurs très mauvaise dans ce rôle. Une chance Suzanne Clément sauve ladite scène! (par un bon texte et un super-jeu) Même le casting est fort douteux : Coquereau qui se veut sérieux et qui toutefois miraculeusement s'en sort, Yves Jacques qui beurre épais, Sophie Faucher insupportable lionne parachutée etc....Nathalie Baye est toutefois juste ,subtile et touchante. La musique, trop de musique, meuble des scènes complètement inutiles tout autant que ces histoires parallèles mal foutues de vieilles tantes felliniennes. Jacques Lavallée est toutefois superbe dans l'une d'elles! Ce rire!
    Le film aurait gagné en puissance et aurait été bien plus étonnant si cela avait été un bûcheron qui avait voulu changer de sexe dans le fond de l'Abitibi! Ici on a un écrivain talentueux qui télégraphie son histoire tant il respire la féminité. Règle de base: Une histoire extraordinaire qui arrive à des gens ordinaires est mille fois plus étonnante, riche et palpitante.( Mystic river,Forest Gump, Being there, Shawshank redemption, tout Chaplin

    Et puis transféré sur dvd le son est horrible , les 20 premières minutes sont à rien comprendre et scénaristiquement parlant l'attachement aux personnages n'est pas créé. On s'en fout de leur histoire .On s'en fout de leurs vies de petits contestataires dopés qui nagent dans le fric, on se fout de cela parce que le son est horrible et le tout respire un air scénaristique de déjà vu. Seul le traitement sublime de la réalisation fait illusion. À la 40ème minute on commence à s'attacher à Laurence. Pour le reste nous avons affaire aux hauts et aux bas d'un couple diva qui n'est attrayant que parce qu'il s'agit ici d'un changement de sexe et de l'amour inconditionnel qui va avec (?). Propos riche au départ mais finalement mal exploité, qui reste au bord de l'abîme possible et fait de ce sujet un Feydau-mélo-télé-réalité presque banal. Tout cela reste très petit.

    L'omniprésence vampirique de Dolan au générique nous révèle ses limites. Sortez de la salle de montage Monsieur Dolan, sortez des costumes, sortez de la “production excécutive” et travaillez votre scénario! allez demandez conseil à des vieux auteurs de théâtre ou à un scénariste chevronné. Mais, et c'est normal, on est si arrogant quand on est jeune! (Vos crises de Diva faîtes parce que vous n'avez pas été compris ont toutefois frisé le pathétique). L'échec de ce film en salle aurait du vous questionner et vous faire revenir les pieds sur terre (ça me rappelle une réplique de Laurence ça) et vous ôter un peu de vos couilles qui parfois avouons le sont très enflées dans le mauvais sens ! Combien d'échecs encore pour accepter vos limites et peaufiner ce qui fait votre force?
    Anyway espérons que vous ne gâchiez pas votre talent dans l'illusion de vos trouvailles qui flashent comme un changement de sexe!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 23 juillet 2012
    Mais quelle hypocrisie .. Soit disant un film sur le transgenre, en fait une historiette hétéro bon teint .. Ca ne va nulle part . A part faire du scandale dans les lieux publics (deux ou trois scenes dans des cafes ou les personnages feraient mieux de fermer leur bouche ) , ce couple affligeant n'a rien à montrer . Melvil malgré sa boucle d'oreille et ses cheveux longs est l'archetype du macho dans sa manière de parler et d'agir .
    nikko60
    nikko60

    6 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2012
    Sur un sujet rarement traité au cinéma, le transgenre, Dolan nous sert une soupe indigeste avec des vrais morceaux de drame qui surnagent dans un bouillon fadasse.
    Quelques moments forts, quelques passages oniriques appuyés, le tout noyé dans un flot de musiques qui ne parviennent pas à faire le liant.
    On est parfois dans un clip, parfois dans une pub de parfum, mais dieu que tout cela est long et bavard.
    La faiblesse apparaît surtout dans les scènes intimistes qui s'étirent jusqu'à perdre tout intérêt. Les acteurs font ce qu'ils peuvent pour rendre le tout crédible, mais les spectateurs ne tiennent plus en place au bout d'une heure, consultent leur portable, changent de fesse sur leur fauteuil.
    Pour ton prochain film Xavier, pense à nous, fais plus court, par pitié.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 15 août 2012
    Dolan force le respect par son ambition, mais il rate une bonne partie de son film en refusant de traiter de la transexualité comme un sujet à part entière. Du coup, l'obstacle au couple reste flou, abstrait, et leurs déchirements ne sont jamais très crédibles.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 2 août 2012
    décevant ... c'est relativement bien filmé, j'aime bien les scènes humoristiques, la relation difficile entre Laurence et Fred n'est pas mal du tout, mais Laurence qui est censée être une transsexuelle n'a rien de transsexuel et ça me déçoit beaucoup.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 juillet 2012
    Affligeant... Déconcertant de nullité... À voir pour comprendre à quel point la presse culturelle est une mafia organisée pour nous imposer ses choix pathétique après le surestimé et tragique Holy motors, voici le surévalué et déjà périmé "génie" lol
    canadien...
    Sylvain P
    Sylvain P

    336 abonnés 1 356 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 juillet 2012
    Xavier Dolan est toujours aussi jeune et ambitieux. Cela se voit dans chaque plan de son nouveau film. Même quand il prend son temps, on sent une énergie et une impatience. Alors oui, chaque plan ressemble à une photo de mode (qui pourrait reprocher à un cinéaste de faire de belles images), la musique est omniprésente et (trop) forte, le scénario est assez dilué, mais putain qu'est-ce que ça fait du bien de voir un bon film. Laurence anyways est la troisième brique d'une oeuvre que l'on jugera sur pièce dans 10-20-30 ans. La brique la plus longue et sûrement la moins originale malgré son personnage principal qui, lui, est "spécial(e)". 10 ans d'amour et de désamour, brillamment mis en scène et en musique entre Montréal, la grande ville, et Trois-Rivières, la province de la belle Province. Il est inutile de raconter les coups de coeur et les coups de gueule de ce long fleuve, il faut vivre cette expérience, accepter de se laisser porter par l'égo d'un jeune génie, qui, à l'image d'une autre québecoise, dans les années 90, veut conquérir le monde à force de travail et de talent. Bonne chance, et vivement la prochaine brique, rose.
    romano31
    romano31

    279 abonnés 1 543 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 janvier 2017
    Avec son troisième film, Xavier Dolan s'attaque à un sujet difficile : le changement de sexe. Et franchement, sortir un film sur un tel sujet à 23 ans à peine, moi je dis chapeau. Avec Laurence Anyways, Xavier Dolan livre un film fort, beau, parfois cruel sur un couple qui, malgré tout leur amour, ne pourra résister au désir que l'homme a de devenir femme. Le couple en question est magnifiquement interprété par Melvil Poupaud et Suzanne Clément. Les deux acteurs se donnent superbement la réplique et nous offrent des prestations vraiment remarquables. Le film aborde beaucoup de sujet et Xavier Dolan les traite de façon adulte et mature sans tomber dans la caricature. La réalisation est propre à celle du cinéaste tout comme l'utilisation de la musique qui est chère à Dolan. Un grand film et un des meilleurs films du cinéaste québécois.
    Alain D.
    Alain D.

    586 abonnés 3 282 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mai 2020
    Une excellente comédie romantique magnifiquement mise en images et en musique par Xavier Dolan. Pour son quatrième film, le jeune réalisateur Québécois aborde le sujet délicat de la transsexualité et de l'ostracisme de la société vis à vis des gens "différents". Il nous distille des scènes chocs : Fred au restaurant le Samedi, une séquence hilarante de Laurence chez les Five Rose et des moments fantastiques comme l'arrivée à L'Ile au NOIR.
    A l'affiche, Melvil Poupaud est superbe dans ce premier rôle très délicat ; ses transformations psychologiques sont hallucinantes (on ne parle pas ici de grimage). Suzanne Clément effectue une incroyable performance d'actrice ; elle a été à juste titre, récompensée pour ce rôle avec un Prix d'interprétation féminine à Cannes en 2012.
    "Laurence Anyways" spoiler: que l'on peut prendre au début pour un film "cérébral", à cause du milieu très intellect de Laurence, tournera assez vite en une très belle histoire d'amour dramatique.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 10 octobre 2012
    On ne peut pas reprocher à Xavier Dolan de manquer d'ambition, ni d'avoir une assez haute idée de lui-même, sentiment il est vrai potentiellement légitimé par les dithyrambes que la critique lui a attribués à l'occasion de ses deux premières apparitions cannoises. Ainsi, à la question qu'on lui posait de savoir pourquoi il estimait que "Laurence Anyways" était son film le plus abouti, il répondait au printemps dernier : " Parce que c’est le plus émouvant, pour moi. Celui dont j’apprécie le plus le rythme, la production, les costumes, le jeu. Celui que je trouve le plus harmonieux; l’émotion et le style je pense s’y accordent avec équilibre et j’en suis fier. Enfin, c’est celui que j’aime vraiment, pour la première fois. J’ai été surpris d’être fier de mon film." Bigre !
    Il faut avoir cette certitude bien chevillée au corps pour imposer un film de 2 h 39, et surtout avoir de la matière pour justifier une telle durée. Or, Dolan raconte lui-même que c'est lors du tournage de "J'ai tué ma mère" qu'il a entendu une fille dire que son "chum" lui avait annoncé qu'il voulait devenir une femme, et que le soir même il avait écrit trente pages : "Je connaissais le titre du film, et la fin, aussi. Tout s’est dessiné très rapidement, mais écrit lentement." Cette anectode me rappelle ce que Cronenberg racontait de l'écriture du scénario de " Cosmopolis", autre film surévalué du dernier festival de Cannes : il ne suffit pas d'une idée entendue à l'arrière d'une voiture pour faire un film, et contrairement à ce que dit Dolan, "Laurence Anyways" présente par rapport à ses deux films précédents le défaut majeur de ne pas être tiré directement de son expérience personnelle.
    Ce qui était irrigué par une fraicheur enthousiaste et sincère dans "J'ai tué ma mère", ce qui évitait l'agacement par la justesse de la description juvénile et provocatrice dans "Les Amours imaginaires" devient ici prétentieux et risible par manque de chair, et les scènes de pétages de plombs (la révélation dans la voiture, la colère de Fred au restaurant) évoque plus l'atelier théâtre de la 1ère B que "Un tramway nommé désir". Car de quoi parle le film ? De la difficulté de passer d'un genre à un autre ? De la force de l'amour entre deux êtres qui pourrait surmonter les contingences physiques ? De la puissance destructrice de l'environnement sociétal et familial ? Semble-t-il de tous ces sujets, mais du coup, d'aucun véritablement.
    Il y a une ambiguïté fondamentale dans le personnage de Laurence, renforcé par le choix d'un acteur aussi peu féminin que Melvil Poupaud. Il explique qu'il s'est toujours senti mal à l'aise dans son corps masculin, réduisant son choix à la volonté de ressembler "à celle que je suis né(e) pour être". Sa féminisation se limite à du maquillage, une perruque puis des cheveux longs et des vêtements de femme, et il s'agit juste d'un travestissement, pas d'un véritable changement identitaire. Pas étonnant alors que, par ses ellipses sur le processus de transformation de Laurence et l'insistance de son désir pour Fred, ce film soit rejeté par de nombreuses personnes qui sur internet le définissent comme "une véritable atteinte aux personnes qui entament une transformation".
    Face à ce personnage central dont on ne cerne finalement pas les véritables motivations, il y a donc celui de Fred (belle idée que ces deux prénoms épicènes) jouée par Suzanne Clément, déjà vue dans "J'ai tué ma mère", et encensée par la critique cannoise. Ce personnage aussi est marqué par des incohérences, comme la contradiction entre sa force de caractère et la rapidité avec laquelle elle devient une bonne mère au foyer (ah, sa choucroute style Blasko dans "Nuit d'ivresse" !). Et que dire des autres personnages qui ne sont qu'esquissés, comme la mère de Laurence, jouée par Nathalie Baye qui s'en sort mieux que les autres, les freaks des Four Roses ou le personnage de Stéfanie, la soeur lesbienne de Fred. Faute de les faire réellement exister, Dolan les limite à des apparitions caricaturales parfois dignes du bestiaire de Michou.
    Certes, on retrouve la flamboyance du style de Dolan, fait de jeux sur le cadrage (gros plans ou plans très larges ultra-composés) ou sur la profondeur de champ, usant et abusant du flou et du ralenti, du soin particulier apporté à la couleur, par les costumes (dessinés par Dolan lui-même), les décors d'Ann Pritchard et la très belle photographie de Yves Bélanger. On retrouve aussi la place accordée à la musique, avec Beethoven et la 5° en clip, Tchaïkovski, Brahms ou Vivaldi, The Cure, Duran Duran, Kim Carnes et Depeche Mode, sans oublier les régionaux de l'étape, Céline Dion, Jean Leloup ou Patricia Tulasne ("Que m´importent les mensonges dont on broda nos berceaux"). Mais cette indéniable identité visuelle et sonore perd le charme de la nouveauté, se dilue au fil d'un récit interminable et pourtant sans fin, et qui pour tout dire, tourne à vide. Manque aussi ce qui faisait le charme des ses opus précédents, l'humour et l'autodérision. Reste à savoir si nous avons trop attendu du petit prodige, ou bien si c'est nous qui l'avons transformé en enfant gâté...
    http://www.critiquesclunysiennes.com/
    Marc  Régis
    Marc Régis

    38 abonnés 244 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 août 2012
    Après un début laborieux, passage obligé d'assener le discours habituel (classique) de la différence, normalité, pas normalité... Le film prend son ampleur et transcende son sujet. Ça devient sur la difficulté de changer de vie, de quotidien face au refus des autres (ici le changement est radical). Le film est superbement réalisé qu'on ne voit pas le temps passé. Les acteurs sont excellents et Melvil Poupaud devient un grand comédien. A voir et à revoir.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2012
    Super doué, super poseur, super brillant, super agaçant, superficiel ? Le seul (très) jeune cinéaste qui répond à la définition, c'est bien évidemment le québecois Xavier Dolan, lequel, à 23 ans, en est déjà à son troisième long-métrage. Laurence Anyways est de loin le plus ambitieux, un pas de plus vers la maturité, qu'il devrait atteindre dans une vingtaine d'années, si tout va bien. On y retrouve les constantes de son cinéma, cette stylisation extrême, ces ruptures de ton, ces images façon clip, cette utilisation effarante d'un véritable melting pot musical ... Le tout, étiré sur 2 heures 45, durée excessive, qui n'échappe pas à un certain nombre de tunnels, rattrapés par des scènes époustouflantes, poétiques, métaphoriques ou tout au contraire hystériques. Laurence Anyways est un film militant, pour l'abolition des frontières sexuelles et l'intolérance induite, et romantique au possible, puisqu'il ne décrit rien d'autre qu'un immense amour, balloté et chahuté, soumis à des choix de vie radicaux (le changement de sexe pour l'un des deux partenaires), à la dépression, à l'usure et au regard des autres. Comme d'habitude, Dolan jette pêle-mêle ses idées sur l'écran. Ce n'est pas un long fleuve tranquille, plutôt une rivière torrentielle qui charrie tout ce qu'elle trouve sur son passage. Tout le contraire d'un film hollywoodien, dans l'imprévisible et le chaos amoureux. Malgré tout, le réalisateur use parfois de ficelles plus classiques, scénaristiquement parlant, comme s'il grandissait ou s'assagissait. Enfin, c'est tout relatif. Laurence Anyways est avant tout un maelström de sensations, plus souvent dans la gravité et le drame, contrairement à l'acidulé Les amours imaginaires. La performance de Melvil Poupaud sera à juste titre applaudi mais l'incendiaire Suzanne Clément, dans un rôle très complexe, n'est pas loin de lui voler la vedette. Et Nathalie Baye, formidable, parvient encore à surprendre.
    MC4815162342
    MC4815162342

    397 abonnés 1 489 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 octobre 2014
    Laurence Anyways, quatrième film de Dolan et son plus long, surement car son plus travaillé, je ne veux pas dire par là que les autres sont bâclés, non du tout, mais ici il signe un scénario tout simplement magique et profond, porté par un sujet rarement aussi bien traité, "l'envie de changer de sexe", j'ai tout simplement jamais vu de film avec un sujet comme celui ci aussi bien traité et aussi complet, voir même complexe, puisque l'histoire première n'est même pas le changement de sexe du personnage de Laurence, mais sa relation avec Fred, son grand amour, car bien qu'il veuille devenir femme il n'est pas pour autant un homosexuel, il veut devenir et femme et garder la sienne, mais elle dans tout ça, comment va t'elle réagir à cela ? Comment les relations de travail, sa famille et autres de Laurence vont prendre ça ?

    Tout cela nous sera livré par une mise en scène remarquable, surtout quand ça vient d'un jeune réalisateur de même pas 25 ans, je vois bien les gens face à cette phrase, "Et alors, les jeunes n'ont pas le droit d'être talentueux ?", c'est vrai que c'est étonnant de dire ça, que pour un jeune c'est une prouesse, d'habitude on dit ça car c'est en grandissant qu'on prend de la graine, qu'on soigne de plus en plus ses projets, on évolue etc..., donc voilà pourquoi on a vite tendance à être surpris qu'un jeune sorte des films aussi complexes et réalistes, mais au final on ne devrait même pas considérer Dolan comme un jeune, tellement ce gars a un recul et un œil sur la vie très mature.

    Laurence Anyways est une preuve de plus de son incroyable maturité et vision des gens, ses personnages ne sont jamais des personnages mais carrément de vraies personnes, il saisi tellement les gens que ses films pourrait passer pour des documentaires.
    Pendant près d'un peu moins de trois heures nous allons suivre la relation épique donc entre Laurence Alia et Fred Belair, une romance impossible comme souvent dans les films romantiques mais là c'est à un niveau bien plus spécial, et pour le moins original, un changement de sexe qui bouscule un amour unique, c'est une histoire belle, triste, émouvante et tout bonnement magnifique, je ne veux pas trop en dire sur le film donc je me contente de citer des compliments je sais, mais bon comment citer autre chose, il est impossible de descendre ce film, on ne peut que le saluer, et puis cette mise en scène quoi, là franchement Dolan est un pro, j'ai pas d'autres mots, il sait parfaitement comment livrer son histoire et présenter ses personnages, et sa réalisation m'épate toujours, on le sent toujours au plus proche de son histoire, ce qui fait que le spectateur peut pratiquement se sentir concerner par l'histoire, et il utilise pour la première fois le format 4:3, ce qui ne nuis pas du tout à l'histoire, ça lui fait même l'effet inverse, ça colle parfaitement avec le film, et puis ce que j'adore chez Dolan, c'est sa maîtrise de la bande son, il sait toujours placer ses musiques, et toujours des musiques miraculeuse dont je suis fan, rien que dans celui ci il m'offre "Fade to Grey" de Visage, et en plus il nous la balance sur une scène excise, la scène du bal où d'ailleurs il apparaît le temps d'un plan de quelques secondes, où il a une classe folle.

    En parlant de musique, celle de l'intro est époustouflante, je l'ai entendu pour la première fois dans la série "Breaking Bad", et bon sang quelle va trop bien sur l'intro du film, surtout juste après un monologue plus que parfait du personnage de Laurence, personnage joué par un Melvil Poupaud incroyable, sa transition d'homme en femme est transcendante, il adopte à merveille les petites gestes féminins, la démarche et tout le reste, et ce qui est bien c'est qu'on suit cette évolution, on retrouve ensuite une habitué de Dolan, Suzanne Clément, qui est tout simplement superbe, elle est naturelle, sincère et ne surjoue jamais, le duo est vraiment formidable, on croirait voir un vrai couple et leur histoire est passionnante, sinon nous avons également Nathalie Baye et évidement Anne Dorval même si c'est pour une petite apparition.

    Pour résumer, je dois dire que je ne savais pas du tout quoi écrire à la base, et j'ai finalement réussi à m'épater, oh oh oh, calme les gars, arrêtez les applaudissements c'est bon ça va.
    Bref^^, film exceptionnel à voir absolument, un sujet fascinant, écrit et travaillé avec un soin irréprochable, un casting impeccable, une mise en scène grandiose et une bande son démente, du pur Dolan donc.
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