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    Un amour de jeunesse
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    156 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    828 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 juillet 2011
    La première chose qui cloche dans Un amour de jeunesse, c'est l'acteur qui joue le jeune garçon, et que nous appellerons Bouclettes pour plus de commodités dans la suite de cet article.

    Que la jeune héroïne voue un amour fou à cet éphèbe décérébré, qui annone un texte idiot et ne semble pas réfléchir plus loin que son nez, est tout simplement non crédible.
    Je sais que l'amour ne s'explique pas et que le cinéma nous a montré qu'on pouvait fondre pour un garde chasse inculte, une poupée gonflable, un gorille ou un porte-clef, mais là je ne marche pas. Personne ne peut aimer Bouclettes à ce point, ce n'est tout simplement pas possible. Et en plus il s'appelle Sullivan ! A propos d'amour, on pense évidemment au cinéma de Christophe Honoré, et il vous suffit de comparer Bouclettes à Louis Garrel pour comprendre mon point de vue...

    Cet aspect n'est pas le seul problème lié au réalisme dans le film. Un autre est l'écoulement du temps. 8 longues années s'égrènent sans que l'héroïne n'évolue vraiment physiquement, et Bouclettes encore moins (d'ailleurs, on dirait aussi qu'il garde le même vélo tout au long de ces années). Dans Blue Valentine, pour une durée de 6 ans le changement des deux personnages était réaliste et spectaculaire.

    Toujours dans la même veine, Lola Creton en chef de chantier, c'est ridicule, on n'y croit pas une demi-seconde. Le caractère très littéraire des dialogues renforce tout au long du film le sentiment de non-réalité. Le film semble être le squelette d'une histoire d'amour, la vision idéalisée, épurée d'une sorte archétype idéal. Rien n'accroche, rien ne dépasse, mais tout semble creux et lisse.

    La mise en scène, rigoureuse, n'échappe pas parfois à la tentation maladroite du surlignage (le chapeau de paille qui s'envole au ralenti dans un des derniers plans, les 70 plans de boites aux lettre, etc). Dans la partie ardéchoise, on sent bien que Mia Hansen-Love aimerait filmer la nature de façon panthéiste, comme le font Mallick ou Pascale Ferran dans Lady Chatterley, mais elle n'y parvient pas.

    Le film laisse donc une profonde impression de frustration et d'incompréhension. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 16 septembre 2012
    Un amour de jeunesse c'est une incompréhension immédiate. D'abord envers un acteur qui n'en est pas un (oui, c'est de lui dont je parle dans le titre). Ensuite de dialogues d'une pauvreté désolante, qui ne sont ni cinématographiques, ni théâtraux, ni réalistes, mais une bouillie de faussetés qui s'entassent les unes sur les autres. Et enfin d'une réalisation plate, d'un montage hasardeux et d'un intérêt proche du néant.

    J'encourage toute personne à regarder les premières minutes pour constater le jeu de l'acteur principal qui ne frôle pas mais percute le ridicule. L'écriture n'étant pas là pour cacher ses faiblesses. Exemple d'un dialogue qui a été l'un des nombreux coups fatals que m'a asséné la réalisatrice :

    " Et sinon hier j'étais dans une fête de merde dans une boîte minable en banlieue. Les gens ils étaient clairement là pour baiser et se défoncer, mais j'ai rien pris et je me suis tapé personne. "

    " Tant mieux. "

    " Parce que je t'aime trop pour ça. "

    " Si tu m'aimes tant que ça pourquoi tu préfères aller à ces fêtes plutôt que me voir ? "

    " J'aimerais bien ne pas devenir trop dépendant. J'ai peur que ce soit encore plus difficile après. Camille, tu te rends pas compte comme c'est dur maintenant pour moi de m'endormir sans toi, de pas voir ton visage quand je me réveille. Je peux plus me passer de toi. "

    " Tu parles. "

    " Mais pourquoi tu me crois jamais c'est terrible. "

    " Parce que dans la réalité tu donnes toujours la priorité à tes amis. "

    " Sois pas jalouse c'est ridicule. "

    " T'es tranquille toi, tu sais que j'passe ma vie à t'attendre. Tu sais que j'travaille tout le temps et que j'dors toutes les nuits chez mes parents. "

    " T'as qu'à sortir. "

    " J'en ai pas envie figure toi. "

    " Et bien très bien c'est ton droit. "

    " Bien sûr de toute façon tu t'en fous. "

    " Oh qu'est-ce que t'es chiante. Pourquoi tu veux qu'on s'engueule ? J'étais si content de venir déjeuner avec toi et voilà faut tout gâcher... Excuse-moi mais j'préfère m'en aller. "

    Outre le fait que personne ne parle comme ça à cet âge, toute la subtilité de la relation, effleurée en début de film, se dévoile au grand jour avec la finesse d'un dinosaure. Et puis merde qu'est-ce que c'est mal écrit. Et détrompez-vous, c'est encore pire à l'oral, c'est dire...

    Vingt minutes, c'est le temps que j'aurais tenu devant cette daube informe qui a bénéficié d'un retour de la presse très positif, à ma plus grande consternation.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 726 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Pourquoi voir ou revoir ce troisième long-mètrage de Mia Hansen-Løve, d'une jeune rèalisatrice qui se rètreinte d'une simplicitè extrême en parvenant à construire une comèdie dramatique tout en grâce et en subtilitè! C'est l'histoire d'une adolescente comme les autres! Ou plutôt l'histoire d'une adolescente hyper èmotive (c'est un plèonasme) qui tombe amoureuse et se retrouve emprisonnèe par cet amour là! Ici, c'est pourtant pas de cri mais une crise profonde interprètèe avec justesse et sans pathos par la très prometteuse Lola Creton! Attention rèvèlation [...] Au moment où on le vit, rien n'est plus important que le premier amour mais on n'imagine pas toujours la profondeur des traces qu'il peut laisser car Camille est avant tout une mèlancolique! L'amour, c'est la seule chose qui compte pour elle, c'est sa seule raison de vivre même s'il faut passer par ses incomprèhensions, ses menaces, ses larmes, ses souffrances! Les situations amoureuses auxquelles Camille est confrontèe constituent une sorte de parcours du combattant, souvent remarquables dans leurs ressorts mais toujours avec pudeur, avec cette puissance des sentiments qui emportent tout sur son passage. "Un amour de jeunesse", à aimer tout de suite, comme ce chapeau qui s'envole dans les flots d'une rivière dont on ignore l'issue! Du soleil ardèchois au pont de Suresnes enneigé, les saisons changent! Mais pas Camille qui aime toujours Sullivan! Les dètracteurs du cinèma d'auteur lent et beau risquent de dètester ce film simple et poètique; c'est leur problème! A noter l'excellence des seconds rôles masculins (Sebastian Urzendowsky alias Sullivan, le très charismatique Magne Havard Brekke) et de la B.O, passionnante par son intensitè qu'elle procure à l'ouïe...
    artaud
    artaud

    26 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 juillet 2012
    Un amour de jeunesse... Le film étant d'un banalité, qu'il suffit d'avoir fait l'expérience de l'adolescence pour s'en épargner. Nul besoin d'aller creuser la psychologie des personnages ou de la mise en scène : dépassé la demi-heure de papouilles et de mamours, prétexte au déshabillage de la mignonne Camille, c'est le tracé plat. Même un raptus suicidaire ne changera pas la donne pour éprouver mon désarroi cinéphile. Toutefois, grâce à son intention - j'ai bien dit l'intention - d'être profond, cet amour de jeunesse passe juste à côté de l'autoroute arty.
    Un film à recommander pour ceux qui ont été cloné à l'âge adulte.
    lancelo25
    lancelo25

    31 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 juillet 2011
    Un film rare, d'une grande vérité...des sentiments, de la vie, de la nature, de la nostalgie, de la passion, car plus qu'un amour, il s'agit là d'une passion qui dépasse la protagoniste. Le film montre la maturation affective et psychologique d'une jeune fille au départ peu mature et affectivement dépendante de son amoureux.
    Il nous dit aussi son parcours pour se libérer de cette passion, pour se construire et avancer. Il montre aussi la façon différente qu’un homme et une femme peuvent avoir à vivre l’amour, l’un peut-être plus dans la fusion et l’autre plus dans la conquête (du monde) et la création.
    Il nous dit aussi l’inexplicable lien qui peut unir indéfectiblement deux êtres sans qu’ils aient conscience de l’origine de ce qui les unie tant.
    Il dit aussi la complexité tortueuse de certains êtres dont les actes sont toujours en opposition avec leurs paroles et dont la pensée reste un mystère.
    Il nous dit à tous que la vie est simple et belle, tout autant que complexe et douloureuse, que la création nous sauve de tout, même de l’amour, que l’on veut toujours ce que l’on n’a pas, et qu’au bout du compte on est toujours seul, mais que la nature est une compagne fidèle, belle, sauvage, porteuse du passé, de la plénitude du présent et des espoirs de l’avenir à construire.
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2014
    J'avais vraiment peur en voyant ce film en raison des mauvaise critiques et du fait que ma copine ait détesté, et à tout fait pour me le faire détester en le regardant (au début du moins). Mais en fait je suis rentré dedans de façon assez incroyable. Et c'était pas gagné car le jeu de l'acteur principal est vraiment particulier, je ne sais pas si c'est voulu, si c'est le fait qu'il soit étranger mais ça sonne bizarre au début.
    C'est pas un film facile car la réalisatrice ne fait rien pour nous faire accrocher, elle ne reprend aucun codes des films parlant du couple. Déjà l'histoire commence alors que les 2 s'aiment déjà, idem avec son prof d'architecture, on ne voit que les prémisses de la rencontre, puis on est mis devant le fait accompli qu'ils sont en couple. C'est très déroutant, parce qu'on a l'impression qu'il manque des scènes, mais en fait c'est complètement justifié et presque agréable, parce que le film ne va pas chercher à idéaliser ces histoires d'amour, on ne nous montre jamais une belle rencontre pour faire rêver.
    Le film n'est pas facile aussi car il est très peu dialogué, il n'y a du dialogue que quand c'est nécessaire, jamais on ne voit les personnages rirent en se racontant une blague que seuls eux comprennent, on a droit à du silence à la place, à la nature, à des regards. C'est déroutant mais là aussi c'est justifié, et c'est plus réaliste. J'ai du mal à croire à un rire au cinéma, puisque je suis spectateur, mais un silence, un regard j'y crois plus. Et du coup tous les dialogues sont importants, parfois ils sont un peu lourds car condensant l'intrigue en quelques phrases, mais ça laisse du temps pour se concentrer sur le reste.
    Et quel reste ! En n'en rajoutant jamais, la réalisatrice ne nous montre que du vrai, que des situations réelles, des émotions et des réactions réelles. L'histoire est finalement très banale, mais elle est aussi très juste, le premier amour que l'on aime sans raison valable, où l'on va s’interdire de vivre pour soit-disant mieux en profiter, qui va nous ronger, mais dont on gardera toujours une petite parcelle. J'ai ressenti ce que j'adore devant ce film, tout était tellement beau et juste, que j'étais dans le film, et je ne voulais pas qu'il se termine, je voulais savoir tout de son histoire, ça pouvait durer 4h c'était pareil. C'est le plus beau sentiment que l'on peut avoir devant un film, l'impression que le temps ne court plus, que l'on est tellement en phase avec les personnages que l'on veut y rester. Jusqu'à cette fin, très poétique, légère, mais pleine de sous-entendu, d'implicite.
    Comment ne pas saluer aussi la performance de Lola Creton, elle est d'une justesse incroyable.
    Le film est parfois trop minimaliste et naturaliste, ce qui empêche bon nombre de gens de s'y intéresser, mais il est une grande réussite pour moi. D'ailleurs ce parti pris de la réalisatrice trouve son écho dans le film, lorsqu'un étudiant lit un texte sur l'art disant grosso modo: l'art fait sortir l'homme de son confort, c'est pour cela que l'homme hait l'art. C'est exactement ça avec Un Amour de Jeunesse, la réalisatrice nous fait sortir de notre confort en éludant les codes du genre, et quand c'est bien fait, on peut parler d'art.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 5 avril 2012
    Ennuyeux voilà comment résumer cette histoire qui comme son nom l'indique parle d'un amour de jeunesse difficile à oublier. C'est lent, l'utilisation de la musique est surprenante je trouve, rien à voir avec ce qu'on a l'habitude de voir sinon coté réalisation c'est lent, on s'ennuie, ça n'avance pas et on passe son temps à regarder sa montre. Tout est trop détaillé, tout est facile aussi parfois on y croit pas vraiment et on voit les choses arriver tellement bien que ça n'a plus trop d'intérêt. J'ai été surpris aussi par le montage et certaines coupures dans des moments assez clés. Cet effet là est assez réussi en tout cas chez moi. Pour conclure, je déconseille vivement !
    fasskinder
    fasskinder

    27 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 10 juillet 2011
    Pourquoi Mia Hansen Love réalise des films ? parce qu'elle était critique aux cahiers du cinéma, voilà... du coup, les spectateurs doivent supporter ces films affligeants et ennuyeux, juste parce que le petit cercle du cinéma intello-parisien a décidé qu'un réseau était suffisant pour devenir réal (de l'autre coté on a, avec Case départ, le grand cercle des comiques de télé douteux qui passent au cinéma on sait pas trop pourquoi et font des catastrophes d'autres niveaux mais assez comparable à ce film ci ) !
    20centP
    20centP

    15 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 12 septembre 2012
    À part peut-etre une photographie soignée (les jolis plans naturalistes sur la campagne française), rien ne fonctionne dans ce film. Le scénario est loin d'être assez dense pour un long métrage, le duo d'acteurs poseurs est horripilant dès les premières secondes, les dialogues sont creux et pédants ... Que d'ennui ! Rien ne semble réellement relier ces deux personnages. Pour couronner le tout, nos protagonistes semblent vieillir de 10 minutes alors qu'ils sont censés vivre une histoire sur plus d'une décennie. Navrant alors que l'accueil critique avait été très chaleureux !
    tixou0
    tixou0

    700 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 juillet 2011
    Cela se veut très écrit, mais les dialogues n'ont de littéraire que l'intention, et de plus les protagonistes principaux peinent à se les approprier, "Bouclettes", comme l'a décrit ce faisant parfaitement et avec humour l'un des critiques précédents, tout spécialement. Il souffle sur cet "Amour de jeunesse" un vent qui sent plutôt l'artifice et l'ennui que la passion. Lola Créton, dont la ressemblance avec un personnage de Rossetti est hallucinante - nez pointu, lèvres arquées et menton en galoche compris - ("Camille") s'en sort un peu mieux que Sebastian Urzendowsky ("Sullivan") en termes de crédibilité, mais on est gêné par leurs physiques inchangés entre 15/19 ans et 23/27 ans, et cette faute de goût est la plus vénielle d'un ensemble marqué par le factice, de bout en bout. Une petite étoile quand même pour quelques rares passages soignés, ceux concernant les cours d'architecture (propos intéressants, cadre et lumière étudiés) et quelques rôles secondaires (Valérie Bonneton, toujours solide, ici en mère de Camille, ou même Magne Havard Brekke, qui a une présence certaine en "Lorenz", le patron et nouvel amour de Camille). Mia Hansen-Love n'est vraiment pas ma tasse de thé (voir déjà opus 1 et 2 de ce que la critique "boboïsante" présente avec componction comme un "triptyque"), pourtant, je m'applique !
    Rik13
    Rik13

    22 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 septembre 2012
    Je suis totalement hermétique à ce type de film. Du cinéma d'auteur qui se regarde le nombril et un récit ennuyeux au possible. De plus, les deux acteurs principaux sont assez horripilants. Aucun intérêt.
    willycopresto
    willycopresto

    130 abonnés 1 352 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 novembre 2014
    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Car un amour de jeunesse est quelque chose d'inné, de naturel, certes parfois douloureux ! Et Sullivan est un drôle d'amoureux qui ne trouve rien de mieux que mettre de la distance volontairement avec sa pseudo bien-aimée ! Tu parles d'un amoureux (fort mal joué de plus) Tous ceux qui ont été séparé de la leur pour cause de guerre ou de service militaire me comprendront. Evidemment, le film sert de prétexte à montrer l'héroïne nue et cette histoire finit par souffrir de platitude, de longueurs d'invraisemblances, et de son fond sonore . Les intellos pourront discourir sur les états d'âme des protagonistes, mais j'ai trouvé ce film aussi plat que ses décors avec des acteurs non convaincants !
    willycopresto
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 069 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mars 2017
    Je ne connais pas le cinéma de Mia Hansen-Løve, je savais juste qu'elle était passée par la rédaction des cahiers du cinéma et franchement ce que j'en ai vu, même si c'est pas forcément parfait, notamment au niveau du rythme, le film a quelques baisses de rythmes, notamment au milieu du film, donne envie d'en voir plus.

    J'ai cette impression que Mia Hansen-Løve s'est inspirée de sa propre expérience, en tous cas qu'elle sait de quoi elle parle lorsqu'elle parle de ce premier amour à une époque sans téléphone portable, où l'on s'écrivait encore des lettres qu'il fallait attendre une éternité, où chaque jour relever son courrier était un peu un moment de stress, la lettre tant attendue sera-t-elle là ? Et si elle est là, que dira-t-elle ? Et franchement le film est une franche réussite, parce qu'il arrive à faire ressentir les émotions de son héroïne à travers les petites choses, les petites disputes du quotidien (le fait qu'elle soit une chieuse, mais que c'est ça qu'on aime), le fait d'enlever les punaises des villes visitées par son copain qui ne lui écrit plus, ou tout simplement, le chapeau que son premier amour lui a offert qu'elle veut absolument rattraper alors qu'il est tombé à l'eau.

    La force des détails permet de vivre avec elle cette aventure amoureuse. Mia Hansen-Løve gère extrêmement bien les ellipses, ce qui permet de vivre cette aventure dans le temps, sans forcément inscrire lourdement un panneau avec marqué "4 mois plus tard", parfois on a des indications temporelles, parfois non et pourtant on sent que le temps a passé, qu'elle a changé.

    Mais le plus beau dans ce film c'est qu'il ne se termine pas vraiment, comme dans la vie, il n'y a pas de conclusion, pas de fermeture... la vie continue... et finalement c'est ce qui rend le film si solaire malgré sa mélancolie profonde... Et ça c'est profondément beau, juste la tendresse et l'amertume de la vie qui arrivent à cohabiter...

    Parce que Mia Hansen-Løve n'est ni une naïve, ni une niaise, loin de là, son personnage féminin n'est pas parfait et le garçon qui la quitte n'est pas un salaud... et ça ne fait que renforcer cette sensation que Mia Hansen-Løve parle de notre histoire à chacun de nous, qu'elle réussisse à parler de l'universel. Personne n'est tout blanc, tout noir, c'est juste des jeunes gens qui s'aiment et qui de par leur inexpérience se font mal.

    Ce qui est beau c'est que cet amour reste... qu'il réussisse à survivre avec l'espoir qu'un jour ils seront assez matures pour que ça soit possible.

    Et si au début le film ressemblerait presque à un Rohmer avec des adolescents qui parlent d'amour avec de grands mots et de grandes phrases, le film réussit petit à petit à s'échapper de son modèle pour réussir à avoir sa propre identité, celle d'un film montrant des tranches de vies d'une jeune femme qui perd son premier amour. Ce qui n'est pas sans rappeler la Vie d'Adèle (bien que ce dernier reste mille fois supérieur au film de Mia Hansen-Løve).

    Reste que je me sens particulièrement concerné par cette histoire, parce que moi aussi j'ai laissé la femme aimée de l'autre côté de l'Atlantique en allant en Amérique du Sud.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 10 mai 2012
    Tout ce qui est mauvais dans le cinéma français est dans ce film . Franchement la qualité de réalisation est juste inexistante , c'est digne d'une rediff d'un téléfilm de France 3 . Le jeu d'acteurs des 2 personnages principaux est pathétique aucune émotion , aucune passion , pour un amour de jeunesse c'est dur !
    defleppard
    defleppard

    379 abonnés 3 373 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 février 2012
    Méritait simplement une projection en tant que téléfilm sur Arté un soir en semaine et non une sortie en salle. 1 étoile et demie.
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