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titiro
50 abonnés
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3,5
Publiée le 22 juillet 2012
Sujet d'actualité, très délicat à traiter sérieusement, comportant de nombreux piège pour qui aura l'audace de s'y aventurer. Objectivement, je ne comprend pas grand chose au monde de la finance, au pourquoi du comment de la crise avec toutes ses subtilités. Je serais donc incapable de juger la pertinence du propos. Est ce simpliste? Est ce trop léger? Est ce réaliste? Je serais incapable de le dire. Toujours est-il que l film en lui-même est sacrément courageux, qu'il y a un beau casting, et que le projet est très intéressant. Sans nous assommer et nous noyer dans un méli-mélo financier charabiesque, "Margin Call" propose une tentative d'analyse bien intéressante, bien menée, qui est n'est peut-être pas fidèle à la réalité, mais qui en tout cas cerne avec subtilité un monde sans pitié peuplé de requins sans âme. ça fait peut-être démago et manichéen, mais c'est tellement vrai.
Une bonne surprise. Une bonne description de ce qui a pu se passer pendant la crise de 2008. Des répliques utiles et efficaces, de bons acteurs. On peut reprocher cependant quelques longueurs. Sinon très bien!
Tourné dans un décor quasi-unique et donnant la part belle aux dialogues, « Margin Call » séduit à plusieurs égards. D'abord son propos : le réalisateur assure avoir voulu rester neutre, difficile de ne pas être terrifié par un milieu aussi cynique, quasiment dénué d'humanité, où le seul et unique mot acceptable serait « profit ». Cette ambiance électrique est rendu possible par une galerie de personnages dans le meilleur des cas lâches, dans le pire totalement abjects, subissant quelque peu les événements tout en ayant recours aux méthodes les plus brutales pour les affronter. J.C. Chandor trouve toutefois le moyen de les rendre intéressants, chacun ayant une épaisseur, une scène minimum pour exposer son point de vue, aussi détestable soit-il (et Dieu sait si cela ne manque pas). En définitive, ni exubérance ni morale, juste un récit glaçant sur le pouvoir de la finance aujourd'hui, porté par une pléiade d'acteurs impeccables (Kevin Spacey, Zachary Quinto, Jeremy Irons, Demi Moore, Simon Baker, Paul Bettany ou encore Stanley Tucci : ça calme!) et une réalisation au cordeau : une première oeuvre très prometteuse.
Il y a certainement beaucoup de chose à dire et à raconter sur le monde des traders. Seulement, quand l'angle d'approche choisi est aussi pesant et didactique, il est difficile de faire d'un tel sujet un grand film de cinéma. Malgré la présence d'excellents acteurs, on s'ennuie ferme devant l'absence d'intrigue, de rebondissements et de personnages marquants.
Un film clinique. Propre et tout à fait représentatif de l'univers de la finance. Chandor a fait ça bien. Ayant lui même grandi dans ce monde là, je pense que l'on ne peut que reconnaître le réalisme du film. Il dit par contre ne pas vouloir trop noircir le tableau. Et le film a l'air d'ailleurs d'être presque un plaidoyer pour ces gens somme toute comme nous hein? Eux aussi ils doutent, eux aussi ont une famille, eux aussi ont un cœur, histoire de se déculpabiliser. D'ailleurs à la fin, tout repart comme avant, tout le monde s'est réconcilié, et il n'y a qu'un chien qui en est mort de tout ça.... Alors c'est un film à voir pour percevoir avec quel cynisme ces gens là vivent, et voir à quel point décidément ils appartiennent à un autre monde. A regarder pour finir d'être convaincu.
Au coeur du monde déshumanisé de la finance, une série de portraits au contraire d'une grande humanité. Des hommes et des femmes de chair et d'os pris dans un système qui les broie mais qui les porte également au point qu'il devient bien difficile pour eux de tracer un chemin vers le bonheur. Très bien interprétés, les personnages sont attachants et déroutants. C'est parce que Margin Call ne tombe pas dans la facilité du tout noir ou tout blanc - il ne s'érige pas en juge - qu'il nous conduit finalement dans une réflexion personnelle riche et profonde. En cela, il est un excellent film.
Thriller financier qui nous prend aux tripes du début jusqu'à la fin dans un huis clos étouffant qui ne peut pas nous laisser indifférent dans cette période de crise. Le monde de la finance, requin à souhait est très bien décrit et les acteurs jouent parfaitement les rôles qui leur sont attribués.
Un thriller financier impeccable qui nous tient en haleine sans nous prendre de haut (prend ça Cosmopolis). Bien joué, bien réalisé, bref un bon moment de cinéma.
J'ai vraiment complètement adoré ce film. Un film poignant, qui nous garde en haleine tout le long et nous montre la sans pitié du monde de la Bourse. A voir, revoir, et re-revoir.
Depuis "La vie des autres", "Goodbye Bafana" voire "The social network", le cinéma déploie beaucoup d'énergie à réhabiliter les ordures. Ce film vient s'ajouter à la liste, presque à en fonder une catégorie.
ça commence très mal avec une scène de 20 minutes sur un trader en chef qui se fait virer, avec du pathos, des larmes et un message déjà très explicite : la finance est un secteur de l'économie comme les autres puisqu'il licencie, et les financiers sont des travailleurs comme les autres, qui souffrent quand on les licencie. Bouhouuuuuhouuu ! snif.
Tout l'objectif du film est à l'avenant : humaniser le monde de la finance, l'individualiser pour mieux le comprendre, l'excuser, générer de l'empathie chez le spectateur, souligner l'exceptionnelle intelligence des traders (surtout les chefs), leur conscience professionnelle, ainsi que leur absence de contrôle de la situation et donc leur irresponsabilité.
Cette approche pourrait s'excuser si le film évoquait aussi précisément et aussi crûment les conséquences réelles des dommages causés par la finance et les traders : il n'en est rien ; ces problèmes ne sont que vaguement évoqués au détour de métaphores pronominales incompréhensibles.
Ni poétique ni documentaire, cette factuelle et profonde descente aux enfers financiers décode avec brio les motivations de ces professionnels et la froide logique de leur entreprise.