Les débuts d'une saga interminable, assez inégale dans l'ensemble, mais ce premier épisode inauguré par Wes Craven est de qualité. Il possède ce charme et cette légèreté, cet aspect puéril sympathique des productions des années 80, qui aimaient à ce que la fiction reste une fiction et ne prétendent pas au réalisme et à la méchanceté à tout prix. De fait, Freddy reste un méchant sympathique, même lorsqu'il est meurtrier, joueur mais pas sadique, ce qui ne l'empêche pas d'être bien flippant par ses apparitions et ces scènes de fantasmagories. L'idée d'attaquer dans les rêves en tout cas est excellente et méritait une exploitation par un vrai réalisateur, pas seulement un faiseur industriel ; or, avec Craven, il y a de quoi être satisfait. Le monsieur sait emballer ses histoires et la mise en scène, sans être renversante, demeure soignée d'un bout à l'autre du film. A noter la présence de Johnny Depp dans son premier vrai rôle, et assez grand rôle d'ailleurs, et c'est assez amusant de se dire que son vrai grand rôle suivant, qui lancera sa carrière, sera celui de Edward aux mains d'argent de Tim Burton, encore une histoire avec de longues griffes... Ceci a-t-il inspiré cela ?