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messeda samir
64 critiques
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3,5
Publiée le 8 mai 2024
Film assez bon entre le drame et le thriller. Les acteurs sont bons. Le propos du film est assez glaçant et pourrait heurter des âmes sensibles même s'il réside dans ce film une forme de pudeur qui rend l'ensemble assez élégant.
Je note ce film durement mais comme il s'agit d'un remake je l'appréhende forcement en comparaison à La servante de Kim Ki-Young, qui m'avait subjugué et que j'avais vu peu de temps avant. Et pour le coup j'ai vraiment eu le sentiment qu'il gardait tous les événement "action" de ce premier mais en les dénuant des justifications émotionnelles, psychologiques, en bref de tout ce qui rendait l'oeuvre originale belle et puissante.
Ah oui....?? sur le plan esthétique c'est splendide.Sur le plan du message du film c'est magnifiquement exprimé sur le plan du scénario et du jeu des acteurs.
C'est quoi cette représentation des genres dans les relations? Être un homme beau, riche qui a tout ce qu'il veut ou une femme soumise par le mariage ou un statut sociale subalterne ? À (re)voir si vous cherchez la définition du mâle Alpha dans nos sociétés ainsi qu'un exemple des représentations qui ont mené au point de rupture actuel !
Belle réalisation et actrices formidables. Mais un scènario peut être trop classique, qui ne surprend pas beaucoup et une fin ... : bâclée ou alors mal amenée. Dans ce film on a beaucoup de mal à s'attacher aux personnages ce qui laisse malgré tout de marbre.
Le gouffre séparant l'intelligente introduction de "The Housemaid", montrant avec justesse le "non-évènement" du suicide d'une jeune femme (préfigurant sans doute la conclusion du film) au milieu de la vie agitée d'une métropole coréenne, et l'absurde épilogue "lynchien" sensé - enfin je l'imagine - montrer l'absurdité terminale de la vie mensongère de la famille de bourgeois immensément riches qui broiera l'héroïne, est la meilleure illustration possible du délitement effarant du film de IM Sang-Soo, au fur et à mesure de sa progression. "The Housemaid" démarre joliment, combinant la critique sociale avec le thriller hitchcockien avec le brio que l'on reconnaît toujours au cinéma coréen, même si IM Sang-Soo pèche clairement par une tendance lourde à la joliesse décorative : si la "belle image" est justement associée à la sophistication de la bourgeoisie, elle déréalise aussi un film qui gagne pourtant des points à chaque fois qu'il ose la trivialité inhérente à son sujet "d'amour ancillaire". Malheureusement, à mi-parcours, le scénario se défait, les personnages perdent leur cohérence, et le spectateur décroche, jusqu'à la fameuse scène choc finale, qui n'a d'intérêt que par son aspect spectaculaire, puisqu'elle est totalement gratuite, absolument pas amenée par tout ce qui l'a précédé. Une vraie déception, de la part d'un réalisateur dont on avait apprécié le travail ("Une Femme Coréenne", "le Vieux Jardin", "The President's last Bang")
Une histoire simplette, le film se rattrape dans sa mise en scène raffinée. Malheureusement l'ennui fait quelques apparitions et le final guignolesque m'a laissé sur ma faim.
"The Housemaid" est un de ces films que j'ai du mal à juger. Autant la première moitié est presque parfaite (en tout cas sur la forme), autant la seconde se barre un peu en quenouille pour finir sur quelque chose de pas forcément imprévisible et de bizarre. Je m'explique : tout au long du film, le réalisateur impose avec l'aide de l'équipe technique une esthétique très soignée, magnifiée par des éclairages précis, des cadrages audacieux et des choix de photographie en général très réussis. Même si tout ne dégage que froideur, furtivité et cynisme, on y croit tout de suite. De côté-là donc, pas de problème. Là où ça pêche, c'est sur l'histoire. Dans un premier temps spoiler: on découvre sans surprise que le maître de maison fait de la nouvelle bonne sa maîtresse. Une fois qu'elle est tombée enceinte la famille, alertée par la gouvernante, cherche à la faire partir et ainsi supprimer de futurs ennuis. Mais comme elle résiste, ils la font avorter d'une manière affreuse. C'est là que ça part en vrille, et je ne saurais le dire comment, mais cela sonne faux à plusieurs endroits si bien que j'ai eu plus de mal à suivre l'intrigue. Pas mal mais loin d'être exceptionnel.
En 2010, s’il y a eu un film coréen qui a fait parler de lui, c’est bien « The Housemaid » d’Im Sang-soo. Le film, remake de « La servante » de Kim Ki-Young sorti cinquante ans plus tôt, a obtenu quatre nominations au festival de Cannes, dont une pour la Palme d’or. Ces nominations au festival français sont méritées, surtout pour le prix de la mise en scène. En effet, la mise en scène d’Im Sang-soo est magnifique. Il y a certaines scènes qui scotchent à son fauteuil, sans que l’on puisse expliquer pourquoi. Dans « The Housemaid », on constate une sorte de classicisme et de finesse qui s’accordent parfaitement avec le milieu bourgeois dans lequel évolue la famille employant Euny. Le riche mobilier contribue à la froideur de l’intrigue autant que les actes des propriétaires. Visuellement, le film est très abouti, c’est un bonheur pour les yeux. Même s’il est parfois dérangeant, c’est une œuvre qui marque par sa beauté. Les acteurs, Jeon Do-Yeon et Youn Yuh-jung surtout, sont très bons, tout comme la musique composée par Kim Hong-jip. Je regrette simplement que la fin soit si étrange malgré le fait qu’elle fasse un tel écho avec la toute première scène du film (spoiler: dans les deux cas, une scène de suicide dans l’indifférence totale ). Alors que la première en dit long sur la société coréenne moderne, la seconde est limite grotesque. C’est dommage car ce passage est en totale opposition avec la finesse à laquelle on avait jusqu’alors assisté.
Autant la version de 1960 de « The housemaid » m’avait fortement agacée, autant ce remake est une bonne surprise. Première différence, la jeune servante est ici présentée comme une victime, et non pas comme un personnage machiavélique et destructeur. Les rapports de classe sont également plus net, la famille de bourgeoises vit dans le confort et le luxe, mais leurs relations baignent dans le mensonge et l’hypocrisie, le profond mépris qu’ils ont pour les gens qui ne sont pas de leur rang social est clairement affiché. La mise en scène quant à elle, plutôt douce et raffinée, avec ses jeux de symétrie, remplace agréablement l’ambiance d’hystérie collective dans laquelle baignait la précédente version.
Version originale de 1960 non visionnée. Mais dans ce remake, on notera essentiellement la très belle esthétique et les magnifiques décors. La mayonnaise prend avec un certain suspense jusqu'à cette fin déconcertante. Les amateurs de scènes sexuelles hard asiatiques seront déçus car il n'y a quasiment rien! Seront également désillusionnés celles et ceux espérant plus qu'une constatation des rapports entre riches et pauvres voire une dénonciation des conditions esclavagistes de nombreuses femmes de ménage. Très bonne appréciation malgré tout car j'ai beaucoup aimé la fraîcheur de ce nouveau cinéma sud-coréen.
Un remake d'un classique Sud-coréen des années 60. L'histoire est prenante, mais ce qui plombe le film, c'est l'interprétation assez approximative des acteurs. Du coup, malgré de bonnes idées, on assiste à pas mal de scènes plus ou moins ridicules. Dommage.
Évocation cruelle d'une société coréenne conservatrice, et du mépris des personnages face à la détresse de la gouvernante. Ambiance érotique les 30 premières minutes avant que ne vienne la descente vers la folie et le machiavélisme. Photographie léchée qui ne nous quitte jamais des yeux, tout comme son scénario avec du suspense (on a envie de connaître le ''plan'' des membres de la famille ainsi que le sort de la gouvernante).
C'est étonnant comme les critiques peuvent être tant divergentes. Quelle bonne idée qu'Arte a eu de diffuser les 2 à la suite. Grâce à cela, on se rend compte que cette reprise est creuse et vide. Certes, c'est lisse et bien tourné, mais on ne retrouve pas l'angoisse et la dramatique de "la servante". Ici beaucoup d'effets inutiles, de la mise en scène "classe" très creuse. La maison est bourgeoise et trop belle. Une autre personne disait le contraire. Moi c'est cette version que je trouve qu'on peut oublier. Et en plus c'est limite ennuyeux. Un autre film aurait été plus intéressant.