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vince113
38 abonnés
208 critiques
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4,0
Publiée le 19 septembre 2010
On pouvait craindre une version arty et trash de la lutte des classes, mais Im Sang-Soo transcende l'argument pour atteindre des sommets dans l'art de l'ambiguïté et du trouble. Sans pour autant perdre la virulence politique de l'argument original, le réalisateur le complexifie brillamment (l'héroïne est une victime consentante, la sexualité naît aussi des rapports de force, l'homme est un produit de sa culture qui n'empêche pas l'empathie) et lui donne une résonance mythique (nous sommes d'avantage chez les Dieux de l'Olympe qui frayent avec les mortels que dans la haute société sud-coréenne). Le film devient ainsi un puissant drame antique dont le final apocalyptique procède d'une logique aussi implacable que politique. Et l'on retrouve avec plaisir la singularité d'un réalisateur qui, à l'instar de sa magnifique actrice principale, sait passer du drame à la comédie avec une grâce infinie. Ce flottement permanent de la narration laisse au spectateur une place privilégié, celle d'une belle lliberté d'interprétation. Quand à la mise en scène, à la fois rigoureuse et libre, elle enchante par sa justesse et sa force. A ne pas manquer.
Une oeuvre magistrale... loin des clichés hollywoodiens, loin de la mièvrerie de certains scénarios hexagonaux, un film qui ose et qui dérange... un film qui ressemble ^presque à un film d'horreur, mais pas dans le style tout public made Hollywood, non un vrai film qui secoue, qui fait mal aux tripes. Un film bouleversant et destabilisant...
Ce film commence par un prologue saisissant qui constitue la première leçon de cinéma d'un maître qui nous conduit peu à peu dans l'enfermement d'une famille bourgeoise où malgré tous les clichés habituels (liaison patron bonne, femmes riches égoistes et insupportables, fric puant,..), on s'enroule dans une spirale virtuose. Aucun plan, aucun dialogue n'est gratuit. Le rythme de ce film est une alternance de scènes enlevées et de lenteurs calculées qui peuvent cependant, parfois, avoir un effet soporifique...Les acteurs coréens sont tous excellents.
Heureusement que les Coreennes sont jolies sinon quel ennui! Le scenario n a aucun rebondissement et est terriblement previsible. Les personnages sont caricatures a outrance. Les actrices sont belles et jouent pas trop mal leurs mauvais role, mais le mec qui est pourtant au centre du sujet est transparent. Decevant.
J'ai été voir ça en partie par hasard. C'était ça ou Tamara Drew, à vu de nez j'ai préféré me lancer dans ça. Et bien finalement je n'ai pas été déçue, j'ai même plutôt bien aimé. Le rythme est très bien dosé, les acteurs sont bons et l'intrigue un peu étrange, son dénouement aussi et la fin tellement surréaliste (et aussi un minimum prévisible) que j'ai adorée.
Il est parfaitement légitime de trouver The Housemaid grotesque et caricatural dans son évocation de la lutte des classes coréenne. C'est une vision des choses, une autre est de considérer le film d'Im Sang-soo comme un opéra baroque, un exercice en huis-clos volontairement outrancier pour mieux décrire une ambiance sulfureuse où luxe, calme et volupté se dissolvent dans une perversité et un sadisme éclatants. A quoi bon chercher la nuance dans ce féroce règlement de compte à l'encontre de la haute bourgeoisie, si supérieure au commun des mortels ? L'expression "Pourriture noble", en toute ironie, conviendrait parfaitement. Il n'y a pas davantage de place pour l'émotion, alors même que la lumière du film est délibérément froide et les rapports de force crus et cruels. Im Sang-soo, dans un décor flamboyant (quelle maison !), d'une beauté lugubre, met en scène avec une virtuosité ahurissante ce thriller mélodramatique. Il est rare dans le cinéma d'aujourd'hui de pouvoir s'extasier devant une telle maîtrise, en particulier dans cette profondeur de champ qui donne au film une ampleur inouïe. Et qui renforce cette sensation d'étouffement jusqu'à un final emphatique, au risque du ridicule. Là haut, sur leur petit nuage, Luis Bunuel et Claude Chabrol ont dû apprécier le spectacle.
Im Sang Soo, réalisateur de Une femme coréenne, the president's last bang et Le vieux jardin (excusez du peu) réalise ici un film original qui fonctionne très bien grâce notamment à beaucoup d'élégance dans les gros plans et la photographie...Je tiens à souligner que les deux premières minutes du film sont ce que je pense avoir vu de mieux en matière d'introduction au cinéma...Absolument vertigineux ces plans sur une ville coréenne et ses habitants, la vie pas frénétique car ce serait péjoratif mais la vie tourbillonante et magnifique....Et voila que le réalisateur quitte ce monde pour nous enfermer dans une maison à faire rêver, luxueuse et solitaire comme ses habitants dans laquelle est introduite une servante...Peu de personnages mais Jeon Do Yeon la housemaid et la maitresse de maison vont se lier pour faire front à une situation plutot simple l'adultère (certaines scènes et propos sont carrément érotiques) et qui va prendre des proportions considérables dans cette demeure au luxe froid comme ses propriétaires....Je me répète c'est filmé avec beaucoup d'élégance et le scénario sans être lumineux est convaincant...Seule petite déception, la fin du film hélas trop granguignolesque et qui contraste avec la retenue du réalisateur pendant 90 minutes ....Je conseille.
The housemaid Commence par des scènes érotiques pour s'enliser peu à peu dans un film grinçant. Ce drame audacieux, à la fois glaçant et sensuel, qui mérite d'être vu. Un thriller somptueux...
"The housemaid" brille par sa réalisation et son esthétisme très travaillé. Chaque plan est magnifique aussi bien d'un point de vue de la photographie que du cadrage des scènes. Malgré tout, "The housemaid" pèche par son rythme qui est beaucoup trop lent. L'ambiance a du mal à se mettre en place et celle ci ne se maintient pas constamment. L'ambiance aurait pu être d'avantage glauque. C'est un huis clos que nous livre Im Sang-soo, mais il n'est pas assez étouffant. Au vu de la bande annonce les attentes sont beaucoup plus grandes mais la photo et les mouvements de caméras sont merveilleux.
ce film est effectivement très esthétique. assez troublant et intéressant car il nous questionne sur les relations humaines, lorsque les inégalités sociales sont plus fortes que les émotions. la scène finale est particulière et je ne suis pas certaine de pouvoir l' expliquer .
Film très maîtrisé: cadrage au cordeau, superbe photographie. certaines scènes sont choquantes. L'interprétation est excellente. En revanche, le film manque un peu d'âme, tout est très propre: les mouvements de caméras, la lumière sur la peau, c'est très travaillé, mais on reste parfois un peu en dehors de ce qui se passe sur l'écran. Cela manque d'incarnation. Mais sinon le scénario est réussi et procède par petites touches, tout en subtilité. Beau film esthétique, réussi, mais qui ne me touche pas plus que cela.
Effleurer sans déflorer (le titre de notre article), parce que franchement on a grave aimé The Housemaid. Preux chevaliers de l'amour fol, de la joy véritable, et contrairement à ce que le film donne à voir, nous avons décidé de l'évoquer seulement, de manière décousue, successive, impressionniste, sensitive, pudique peut-être. On se souvient de notre premier slow prépubère et on pose délicatement nos mains sur les hanches du film. C'est bien de simplement noter des idées, d'ouvrir des pistes. C'est plus facile, on laisse la place à l'interprétation du lecteur, et au bout du compte, cela nous permet d'avoir raison quoiqu'il arrive. On pense à tous ceux qui ont écrit des articles sur Oncle Bonmee... franchement chapeau, nous on passe notre chemin. Mais revenons à nos moutons et posons juste les bases: une jeune servante rejoint une vieille gouvernante dans le service d'une riche famille. L'épouse est enceinte, et le mari volage. Le mari et la servante finissent par coucher ensemble. Le mari l'engrosse. Ambiance. http://kim-bong-park.over-blog.com/article-effleurer-sans-deflorer-56888843.html