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    Les Amours Imaginaires
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    Dex et le cinéma
    Dex et le cinéma

    679 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 mars 2017
    Les robes volent au vent.
    Les cigarettes fument.
    La nature est libératrice.
    Le sexe transpire. En silence.
    La ville rayonne et enferme.
    Frustration est le maître mot.

    Les Amours Imaginaires est loin d’être un cas unique. Comme bien des films avant lui, il n’existe réellement, ne trouve son [identité], que par le biais des autres. Par sa mise en scène, Les Amours Imaginaires est un film qui existe déjà. Et il s’appelle In The Mood For Love.

    Je m’en suis pleinement rendu compte lorsque j’ai découvert le travail de Wong Kar-Wai. Et Xavier Dolan aime Wong Kar-Wai, ça se voit. Ça se sent [si l’on peut dire]. Beaucoup trop. Et regarder un film qui n’est que le reflet du travail d’un autre, n’a pas grand-chose d’intéressant.

    Or, pour une raison que j’ignore, ce film me passionne. C’est une sorte de plaisir sadomasochiste. Tout y est insupportable : les personnages [narcissiques, imbus d’eux-mêmes, tellement littéraires qu’ils se détachent complètement d’une quelconque forme de réalisme], l’histoire [cyclique, lente, insupportable] et surtout, particulièrement, la mise en scène.

    Les Amours Imaginaires est un film ralenti. Littéralement. Sur 1h30 de film, presque 1/3 des plans sont au ralenti. Alors bien sûr : contemplation des corps, glorification de l’autre au point de sombrer dans le fantasme le plus total, agréable formalisme (j’aime le formalisme). Wong Kar-Wai [encore lui] incarne cette démarche mieux que personne. Mais lorsque l’envie de hurler au réalisateur d’accélérer la prise de vue devient plus forte que la puissance esthétique, c’est que la limite est atteinte. User, répéter un effet de mise en scène n’est pas un problème. Cela confère une identité au film, une ambiance. Cela transcrit une imagerie propre au réalisateur. La puissance de la scène adéquate n’en est que décuplée.

    Mais Mr X. n’a pas ici de sens de la mesure. Filmer Les Amours Imaginaires au ralenti, ce n’est pas un effet de style. Ce n’est pas de la personnalité. C'est de la redondance. C’est de la paresse. C’est s’enfermer dans une esthétique dont on connait les effets et la qualité formelle, pour s’y lover. Que ce soit par complaisance ou par manque d’inventivité, le fait est que raconter une histoire en se répétant constamment l’enferme, mais surtout l'empêche d'évoluer.

    Et comme le scénario en lui-même avance treeeees lentement, jusqu’à un dénouement sans aucune surprise (sérieusement, comme ça pouvait se terminer autrement ?) … Je soupire devant mon écran. Même l’originalité liée à l’approche sexuelle du film (la scène de la masturbation est osée, et assez intéressante) n’en est pas réellement une… Car la compréhension passe par la captation au cinéma. Et bien avant lui, Wong Kar-Wai aimait déjà filmer des femmes (et des hommes) au ralenti, fumant des cigarettes en mal d’amour.

    La seule possibilité d'entrevoir autre chose que la copie pourrait alors être cette dimension homosexuelle de la séduction, plutôt rare dans les films d’amourettes entre jeunes adultes surtout traitée jusqu’au bout du concept, comme c’est le cas ici. Peut-être une certaine forme de réappropriation. Utiliser les autres pour mieux s'accomplir sois-même. Mais faire un film sur des amourettes homosexuelles, filmées au ralenti, n’est pas nouveau non plus. Ça s’appelle Happy Together. Et c’est aussi réalisé par Wong Kar-Wai…

    Mais merde alors comment fait-il ? Pourquoi les Amours Imaginaires est-il un film tellement singulier alors qu’il n’est qu’un patchwork des travaux d’un autre ? Pourquoi est-il aussi fascinant ? Pourquoi je peux le re-regarder sans m’ennuyer ? POURQUOI ?!

    Peut-être parce que Xavier Dolan.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 30 novembre 2011
    Pour son second long métrage, Xavier Dolan, réalisateur (et autres) canadien, a travaillé sur le triangle amoureux.Malgré sa coupe de cheveux qui n’est pas des plus bons gouts, il excelle aussi en tant qu’acteur. L’accent québécois est des plus charmants, il rajoute du comique aux dialogues tantôt assassins, tantôt romantiques.

    On est entrainé au cœur d’une amitié, entre Marie, jouée par Monia Chokri, et Françis, interprété par le réalisateur lui-même. Une relation plutôt fusionnelle, jusqu’à ce qu’entre dans leurs vies : Nicolas (Niels Schneider); qui transforme cette saine amitié, en triangle amoureux platonique. Ce dernier a la figure d’un dieu grec, bouclettes et nez agressif à l’appui, tel un ange, être asexué.

    Outre le scénario qui maintien avec brio le suspens jusqu’à la fin, tout le film est un bijou. La BO est plutôt bien choisie, les morceaux à sonorités drama-romantiques mettent une nouvelle fois (*regrets*) la chanson « Bang-bang » à l’origine interprétée par Nancy Sinatra, ici c’est Dalida qui s’en charge; ce qui donne d’ailleurs un peu moins de dramatisme. Ce film est aussi une merveille d’esthétisme, les couleurs, les contrastes, l’utilisation du ralenti pour suspendre le moment donnant l’impression de flottement qu’inspire parfois l’amour, tout est en harmonie, au cœur d’une atmosphère d’automnale.

    Le film est ponctué d’humour, notamment grâce à des confessions, d’autres personnes que les protagonistes, qui se livrent sur leurs relations, leurs rapports face à l’amour, à la séduction, au rejet, à la rupture… Ce long métrage nous met face aux sentiments que nous inspire le fait de tomber amoureux, la jalousie qui nait en même temps que la séduction, la franche pas celle d’un soir ; la compétition pour le sujet est convoité ; l’abandon après s’être énervé, puis le retour dans la course. On passe par tous les travers qu’entrainent un amour excessif, névrotique,…

    Ce film est à voir, c’est un bijou.
    septembergirl
    septembergirl

    601 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2014
    Un film original et intelligent de Xavier Dolan, qui fait preuve d'une très belle esthétique et poésie. Les plans sont soignés, tout comme la BO, superbe, qui accentue l'intensité du propos. Le film est empreint d'une belle atmosphère et le trio amoureux est très crédible, dégageant des émotions et sentiments bien palpables. Une réalisation beaucoup plus aboutie et savoureuse que "J'ai Tué ma Mère" pour le réalisateur ! Frais, intense, délicat et élégant !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 18 août 2019
    Après la fougue de J'ai tué ma mère, on a reproché au second film de Xavier Dolan de s'enfoncer encore un peu plus dans l'esthétisation et le clin d'oeil cinéphilique, sans parvenir à toucher ou intéresser le spectateur avec cette histoire un peu banale de triangle amoureux. Mais cette manie de l'hommage (à Wong Kar Wai, à Gregg Araki, à Musset, etc.) devrait moins déranger ici que dans J'ai tué ma mère, puisqu'elle répond au sujet même du film, sorte de Jules et Jim d'une génération obsédée par le vintage et nostalgique d'une époque révolue. Dolan met en scène, avec plus ou moins de subtilité, le surgissement d'une émotion amoureuse intemporelle au sein d'un univers saturé de références au passé, qu'il s'agisse d'une robe des années 50, d'une coupe à la James Dean, d'un poster d'Audrey Hepburn ou d'une lettre cachetée à la cire. Le réalisateur s'amuse de cette superficialité "hipster" en montrant avec ironie la façon dont ses deux héros construisent leurs jugements sur du vide (Marie qui s'émerveille d'entendre Nicolas utiliser le mot "manichéen", Francis qui se réjouit de l'entendre parler d'Audrey Hepburn, considérée comme une icône gay, etc.). Son film, qui pourrait paraître lui aussi appuyé sur du vide, n'est pas si superficiel qu'il y paraît. Avec des dialogues parfois brillants, entre réparties jouissives ("Qui est cette moche rockabilly qui a l’air d’un goule de Cracovie ?") et balbutiements d'un langage qui hésite et cherche ses mots, Dolan reproduit la dualité de personnages marqués par la fragilité tout autant que par le cynisme. Surtout, avec la petite barre que trace Francis sur le mur de la salle de bains (où il tient le compte de ses échecs amoureux) et la chute en forme d'éternel recommencement, Xavier Dolan montre qu'il est capable, davantage qu'avec J'ai tué ma mère, de prendre ses distances avec son sujet et ses personnages. Moins accrocheur peut-être que le premier film, Les Amours imaginaires est aussi plus mature et laisse (toutes proportions gardées) le même goût doux-amer que certains films de Woody Allen ou de Wong Kar Wai..
    Critique détaillée: https://www.espace-critique.fr/critique-les-amours-imaginaires/
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 11 octobre 2014
    Même en étant complétement fan de Xavier Dolan et du style Xavier Dolan, il faut reconnaitre que les Amours Imaginaires est le long-métrage le plus faible de sa filmographie. Bien que jeune au moment de le tourner, il avait pourtant grandement réussi son premier film J'ai Tué ma Mère un an auparavant. Son deuxième film à donc de part son coté Pop, sa bande originale très réussi, ses acteurs, ses décors, tout de même un coté plaisant. La confusion scénaristique, le vide scénaristique et la mise en scène parfois surfaite font des Amours Imaginaires un film aussi plaisant qu'insupportable. Martin, Le Frisson de la Pellicule.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 324 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 octobre 2010
    Le meilleur moyen d'être clair concernant le ressenti que j'ai eu face à ces "Amours imaginaires" consiste finalement à vous exprimer d'emblée celui que j'ai eu en plein milieu du film. En quelques mots, il pourrait se résumer ainsi : « mais qu'est-ce que je suis venu me faire chier ici ? » ...Depuis la mémoire m'est revenue, je me souviens à présent que c'est un cher ami cinéphile qui m'avait invité à le découvrir, sans en dire plus (Message personnel : « rôtis en enfer Eric ! »). Maintenant je comprends mieux pourquoi il fut aussi peu loquace : c'est qu'il n'y a rien à dire sur ces "Amours imaginaires" à part quelques associations de mots fugaces qui pourraient suffire à le décrire, comme par exemple : « triangle amoureux basique », « discussions interminables de films français mais avec l'accent québécois » ou bien encore « ralentis sur fond de playlist iTunes »... Du coup, je n'ai pu m'empêcher de m'extasier en lisant ce qu'avait bien pu écrire la presse à ce sujet, et j'avoue que ce que j'y ai découvert fut le seul spectacle plaisant qu'on puisse relier de près ou de loin à ce film. J'en ai retiré qu'au final ce sont des petits vieux ou des coincés du cul qui se sont extasiés face à l'œuvre visionnaire d'un gamin de 21 ans sur la jeunesse. Personnellement, je n'ai jamais vu de jeunes à l'écran, seulement des personnages qui avaient déjà la quarantaine passée dans leur tête, et dont visiblement certains critiques se retrouvent nostalgiques. En somme, que retenir de ces "amours imaginaires" ? Pour moi : « Rien ». Malgré tout, si à l’image de la presse, vous voulez vous rassurer de voir que des gamins de 20 ans comme ce Xavier Dolan pensent déjà comme des vieux, rien ne vous empêche d'aller vous enfermer deux heures dans une salle obscure pour en profiter. Mais avis aux autres : le meilleur moyen pour vous d'imaginer l’amour sera de vous éloigner de ce castrateur filmique.
    annastarnomberon
    annastarnomberon

    135 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 septembre 2011
    Barbant, inintéressant, prétentieux et mal joué. Voilà à peu près tout ce que je pense de ce film. Une catastrophe ambulante, à croire que ce Dolan s'est dit qu'en empruntant les thèmes ambigus du cinéma d'Honoré, l'estéthique des ralentis de Wong kar Wai dans In the mood for love, la lenteur de Somewhere de Coppola, et en y rajoutant un peu de Bang bang Dalidesque pour faire classe, il allait nous pondre un truc original. Pour moi c'est une parfaite horreur, cruellement creuse. C'est horriblement bobo, faussement décadent, affreusement surjoué par des acteurs horripilants (et là on peut me dire que toutes leurs mimiques exorbitantes sont voulues et font partie du charme du film, même si elles sont introduites ici avec second degré elles m'ont quand même affreusement tapé sur le système), et vide. Il faudra que l'on m'explique ce que ce Dolan a d'un prodige du cinéma ! Le seul petit point positif que je peux lui trouver, c'est qu'il y a tout de même parfois de jolies images.
    AlbertJeanJean
    AlbertJeanJean

    5 abonnés 19 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mars 2019
    Xavier Dolan est un génie. Voilà, c'est dit. Même si c'est déjà agaçant de l'avoir déjà trop entendu.
    Et pourtant. Au niveau formel, émotionnel, en ce qui concerne de la substance. Tout y est.
    Et le gamin n'a que 20 ans.
    Rien n'est gratuit, et le style évident du jeune esthète ne sert jamais la forme mais bien le fond de l'histoire.
    Rien n'est dans la pose, tout est dans l'élégance.
    On ne s'ennuie jamais, le film est drôle, sincère, touchant, les acteurs d'une justesse impressionnante.
    On sent la réussite d'un jeune cinéaste qui n'a pas eu le temps de cogiter, de se poser des questions, et qui nous sort brut sur pellicule ses sentiments les plus intimes.
    Chez lui on devine l'influence de Won Kar Wai, de Woody Allen, de Truffaut, d'Antonioni. Alors il pioche à droite à gauche, comme les grands cuisiniers, comme bien d'autres avec lui. Avec un talent fou et c'est finalement tout ce qu'on lui demande.
    Un film à ne pas rater. Un réalisateur à suivre de très près.
     Kurosawa
    Kurosawa

    578 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2015
    Le deuxième long-métrage de Xavier Dolan revisite le triangle amoureux avec une originalité et une audace incontestables. Le film déborde d'énergie, ce qui lui vaut à la fois ses qualités et ses défauts. Les nombreuses expérimentations formelles (ralentis, clips, filtres) peuvent être successivement sidérantes et ratées, tout comme l'écriture peut être subtile et profonde ou bien paresseuse et du coup peu convaincante. Quant au propos, il se révèle plus complexe qu'il n'y parait en approfondissant une association troublante entre drôlerie et cruauté, remarquablement illustrée dans certains dialogues poignants (on peut même penser à ceux de Kechiche en ce qu'ils peuvent être subjectifs). Le film finit par trouver ses limites lors d'un dernier quart d'heure assez faible qui baisse d'intensité et voit ses personnages perdre en consistance (néanmoins la dernière scène est sublime). "Les Amours Imaginaires" est un objet non formaté, revigorant mais inégal.
    maxime ...
    maxime ...

    235 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 11 mai 2013
    très esthétique la même que dans " j'ai tué ma mère ", un message sur le mal être et la recherche de la bonne personne mais la je trouve que c'est trop... assez bobo sur les bords sa ne me parle pas vraiment la ou justement le précédent film de xavier dolan regorgeais d'imagination et de beauté la j'ai l'impression qu'il y a étalage et surenchères comme le nombre de cigarettes fumé et le pourquoi, la fameuse analyse du pourquoi je m'envois 2 paquet par jours, le summum du cliché . les acteurs ont les qualités et défauts du film. bang bang par contre la je suis séduit !
    Plume231
    Plume231

    3 863 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 mai 2014
    Je n'avais jamais vu de film du jeune "prodige" Xavier Dolan jusqu'ici, j'appréhendais un peu car je me méfie de ce qu'on appelle les jeunes "prodiges", mais pourquoi puisque après tout Orson Welles a réalisé "Citizen Kane" à 26 ans, et j'avais raison d'appréhender...
    Bon j'ai cru pendant quelques secondes à une blague mais étant donné que Arte ne l'a pas diffusé un 1er avril, je me suis vite douté que ce n'était pas le cas. Bon alors pendant un peu plus d'une heure et demie, Dolan montre un millier de fois qu'il sait faire des ralentis ridicules, qu'il a trouvé la fonction zoom de la caméra, super mais le problème c'est qu'il l'utilise absolument n'importe comment qu'on a vite le tournis, qu'il dirige mal ses acteurs et soi-même puisqu'il se dirige lui-même.
    L'histoire ben c'est dans une coquille tape à l’œil, vide et prétentieuse deux crétins qui tombent amoureux d'un autre crétin aussi beau et charismatique qu'un yaourt à l'huile de foie de morue périmé depuis le 2 janvier 1949 ; voilà pour l'intrigue
    Bon je sais qu'avec cette critique, je vais avoir 99 % des cinéphiles qui ne vont pas être d'accord avec moi. Mais de temps en temps, j'aime bien être pratiquement seul contre tous.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    112 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 avril 2011
    Dialogues insipides, jeunes acteurs dénués de talent, réalisation pompeuse et sans but, non, je ne vois pas le pourquoi de sa présence dans la catégorie "un certain regard"...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 133 abonnés 5 096 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mai 2016
    Un traitement qui dépasse parfois son sujet. Ainsi cela peut paraître parfois prétentieux et sophistiqué mais la façon de filmer et les séquences de doute et de remise en question sont souvent drôles. On est presque dans le tragi-comique si ce n'était que des amours d'adolescents.... Mais le film a une grâce et surtout une touche vraiment personnelle que j'adore.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 27 septembre 2013
    Excellent film. Pendant plus d'une heure et demi, Xavier Dolan guide d'une main de maître notre voyage dans son univers, où l'on découvre avec exultation un style nouveau et terriblement agréable. À travers une bande son magnifique, des plans réfléchis, une mise en scène sans faute et des acteurs plus que convaincants, il nous dépeint de façon habile le déchaînement des sentiments à travers la structure périlleuse qu'est le triangle amoureux, où alterne cohésion et antagonisme, désillusion et conviction..Un film original et très intelligent, confirmant une seconde fois (1°J'ai tué ma mère) le talent de son réalisateur. 5/5.
    velocio
    velocio

    1 297 abonnés 3 121 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 octobre 2014
    "J'ai tué ma mère", le premier film du jeune canadien Xavier Dolan m'avait tellement déplu (narcissique, déplaisant, prétentieux, désagréable) que j'avais conclu ma critique en affirmant que lorsque le deuxième sortirait, "j'irai voir ailleurs". Je n'avais pas imaginé à l'époque que ce deuxième film ferait partie de la sélection "Un Certain regard" de Cannes 2010 et que je ne pourrai guère faire autrement que le voir ! Catastrophe, c'est presque pire que le premier ! Pourquoi ? En fait, ce n'est que ... désolant ! En matière d'art, il est souvent dangereux de porter des jugements favorables et "définitifs" sur des œuvres lorsqu'elles font appel à des modes, que ce soit sur le fond que sur la forme. En effet, le risque est grand d'avoir une œuvre très datée, et le jugement que l'on pourra alors porter plus tard sur sur son propre jugement risque d'être cruel ! Avec "les Amours imaginaires", reconnaissons que ce risque n'existe pas. En effet, les nombreuses afféteries utilisées par Xavier Dolan ont dépassé depuis longtemps la date de péremption : ralentis chichiteux, utilisation de filtres, abus de zooms avant et arrière, utilisation des suites de Bach pour violoncelle, etc. On se croirait dans les plus mauvais films de Lelouch ! Ce réalisateur de 21 ans fait déjà un cinéma de vieux. Même le sujet du film, le trio amoureux, est usé jusqu'à la corde, après avoir donné des films autrement plus ambitieux et, surtout, plus réussis. On peut espérer, sans certitude, malheureusement, qu'après 3 ou 4 films du même tonneau rencontrant un succès certain auprès d'un certain public, ce réalisateur, ou bien disparaitra des écrans, ou bien, au minimum, s'efforcera d'être moins prétentieux. Pour celles et ceux qui, malgré tout, iront voir ce film, je leur souhaite que la production aura décidé de sous titrer le film en français, car l'accent canadien rend ce film en français très difficile à comprendre.
    PS : même pour la BO, Xavier Dolan a réussi à me pourrir son film : c'est ainsi qu'ayant décidé d'utiliser la chanson "Bang bang (My Baby Shot Me Down)", il a été prendre la version de ... Dalida ! Pourquoi pas Sheila, pendant qu'il y était ! Sans aller jusqu'au sommet avec la version du groupe ... canadien "The courage of Lassie", on aurait pu espérer Cher ou Nancy Sinatra.
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