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    Les Amours Imaginaires
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    363 critiques spectateurs

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    Alain D.
    Alain D.

    584 abonnés 3 280 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juin 2020
    Ecrite, scénarisée et interprétée par Xavier Dolan, cette comédie est rendue dramatique par le refus d'orientation sexuelle du personnage principal qu'il incarne. Cela dégage un climat malsain et communicatif ; un malaise constant dans les relations de ce trio de jeunes gens insatisfaits et malheureux.
    Ce film, de conception peu conventionnelle, est sauvé par une superbe photographie, son excellente BO, et la très belle prestation d'actrice de Monia Chokri dans le rôle de Marie.
    L'autre gros problème avec ce film a été de le voir en VO (canadienne) ; certaines actrices sont pratiquement incompréhensibles par le français que je suis (tabernacle !)
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 novembre 2010
    Après "J'ai tué ma mère" qui fut son coup d'essai, Xavier Dolan réalise avec "Les amours imaginaires" un coup de maître. Le jeune prodige canadien frôle la perfection. Il réussit à faire passer le spectateur par quasiment toute la gamme des émotions : le rire, le désir, la tristesse ou encore le dégoût. Le réalisme de l'histoire déconcerte. En voyant le film, n'importe quel spectateur se remémorera un ou plusieurs passages non glorieux de sa vie amoureuse. L'absence d'ellipse temporelle, les gros plans, les passages filmés comme des télé-trottoirs... tout cela renforce le réalisme. L'histoire n'en est que plus touchante. Les dialogues, écrits par un Xavier Dolan décidément omniprésent, puisque c'est lui-aussi qui joue le rôle du gay, sont finement ciselés. Je leur trouve un accent parfois audiaresque. L'accent, parlons-en. Vous avez été peut-être déjà déçus par les films québécois dont le sens vous échappait à cause de la langue. Heureusement, cet écueil est évité ici grâce au renfort des sous-titres. Ce qui aurait pu être une faiblesse devient même un atout, avec certaines répliques mythiques tel "attendre que les bananes murissent" pour dire "attendre une plombe". Les choix musicaux de Dolan sont eux-aussi un succès. Mariage osé mais réussi du violoncelle et de la dance par exemple. D'autant que Dolan met le paquet sur la réalisation, alternant les ralentis, les gros plans, les jeux de couleurs. Franchement, ça nous change des réalisations passe-partout et sans-saveur qu'on nous sert dans les trois-quarts des films. Et dire que ce mec est âgé d'à peine 20 ans, ça fait rêver. Dolan, tu es mon héros.
    Cohle.
    Cohle.

    52 abonnés 1 012 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 mars 2011
    Amitié, ambiguïté, ce second film de Xavier Dolan recèle toujours d'un environnement poétique, beau et maculé de sentiments. Et même si c'est vrai que le film à contrario de "J'ai tué ma mère" comporte quelques longueurs, c'est tout de même une réussite sur le mal du siècle façon Dolan.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 septembre 2010
    Non, Xavier Dolan, le surdoué québécois, n'est pas l'homme d'un seul film, ce que l'on redoutait après l'autobiographique, narcissique et (souvent) agaçant J'ai tué ma mère. Son deuxième long-métrage est épatant, même s'il indisposera nombre de spectateurs. En vrac, pourquoi faut-il aimer Les amours imaginaires ? Pour sa stylisation extrême, pour ses fulgurances de montage qui cachent la minceur de son scénario, pour son humour irrésistible (les témoignages face caméra d'anonymes racontant leurs déboires amoureux dans un "dialecte" joual jouissif).
    Son thème, c'est l'amour, et rien d'autre, celui simultané de deux amis (garçon et fille) pour un Adonis mystérieux. Un sujet léger traité de façon conceptuelle, avec ses répétitions narratives, ses leitmotive musicaux (d'Indochine à Wagner, en passant par une version italienne de Bang Bang à tomber), ses cadrages sidérants, ses ralentis sublimes et irritants, son interprétation démente (Monia Chokri est incroyable).
    Xavier Dolan filme en toute liberté, pique ses références tous azimuts : Almodovar, Wong Kar-wai, la comédie italienne, la nouvelle vague française ..., et se crée son propre univers, pop et acidulé. Un Musset du nouveau millénaire ? Si l'on veut. En tous cas, un garçon qui badine avec l'amour et qui nous ravit avec ses confessions d'un enfant du siècle. Romantique et lyrique.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2012
    Lors de la présentation à Cannes de "J'ai tué ma mère", Xavier Dolan annonçait que son prochain film traiterait de la transexualité, et particulièrement de la relation de l'homme qui va changer de sexe avec sa fiancée. Ce projet continue bel et bien à exister, et il prendra forme en 2012 sous le titre "Laurence Anyways" avec Philippe Garrel (qu'on entrevoit à la fin du film) et Monia Chikri. Entretemps ont donc pris place "Les Amours imaginaires", nées d'un road trip que Xavier Dolan, Monia Chokri et Niels Scheider ont effectué aux Etats-Unis. Frustré du report sine die du tournage de "Laurence Anyways", Xavier Dolan a écrit dans une urgence rageuse le scénario des "Amours imaginaires" à partir de la trame élaborée avec ses deux amis.

    Je n'avais pas vu lors de sa sortie "J'ai tué ma Mère" ; conscient de cette lacune soulignée par le buzz de la présentation des "Amours Imaginaires" à Cannes, je l'ai vu depuis en DVD. Rattrapage utile pour pouvoir distinguer dans la présente critique ce qui semble d'ors et déjà être la marque de fabrique du pourtant très jeune Xavier Dolan (21 ans), et ce qui différencie ce deuxième film de son prédécesseur. Au chapitre des similitudes, on retrouve un goût Hongkarwaïen pour les travelings qui suivent au ralenti des personnages de dos sur des musiques occultant le son d'ambiance, référence accentuée ici par les robes vintage de Marie qui renvoient aux fourreaux chamarrés de Mme Chan, et par leur goût commun pour les chignons à la Audrey Hepburn.

    Le style de Xavier Dolan se caractérise aussi par un sens du cadrage qui laisse beaucoup d'air au-dessus des personnages, à l'encontre de la sacro-sainte règle des tiers ; dans son deuxième film, il abandonne heureusement le systématisme du placement des personnages bord cadre, regard dirigé vers le hors champ. On retrouve aussi pêle-mêle les pauses narratives constituées par des séquences mettant en scènes des personnages face caméra, les poursuites dans les forêts resplendissantes de l'automne canadien, la maison au bord du Saint-Laurent et Musset.

    Autre point commun, le soin apporté à la bande originale avec des chansons qui font écho à l'action ; ici France Gall ("Quand ils sont longs les jours de pluie, quand je suis seule quand je m'ennuie, que dans un rythme monotone au fond de moi ton nom résonne"), Indochine ("J'aime cette fille aux cheveux longs et ce garçon qui pourrait dire non"), Vive La Fête ("Que les filles sont méchantes quand elle jouent à faire semblant"), Isabelle Pierre ("J'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux") et Dalida ("Bang bang, di colpo lei, bang bang, a terra mi getto"), sans oublier le prélude de Parsifal quand Francis disparaît dans l'escalier après la pulvérisation de ses illusions, brève et superbe scène.

    Au rayon des différences, un scénario moins convenu et démonstratif que pour "J'ai tué ma mère" ; ici Dolan raconte comment deux êtres peuvent perdre le contact avec la réalité en projetant leur désir sur un troisième, sorte de Tadzio au profil du David de Michelange. Comme contrepoint à ces amours imaginaires, ou à cette imagination de l'amour, Dolan a intercalé des scènes de sexe sans amour des deux protagonistes avec des partenaires occasionnels, filmés avec des filtres monochromes, et des monologues pseudo-documentaires de personnages qui parlent de l'amour, virtuel ou réel, avec un accent joual à couper au couteau.

    De ce synopsis contenu dans le titre, Xavier Dolan parvient à tirer un film assez complexe, où la forme virtuose compense et renforce à la fois la langueur monotone qui s'installe au diapason de ces deux personnages s'enfonçant dans le fantasme de leur histoire. Je comprends que certains soient agacés par le feu d'artifice des moyens utilisés (filtres, ralentis, stroboscope, flous, diaporamas), par le milieu bobo dans lequel baigne l'histoire, ou par certains stéréotypes, comme le personnage de la mère de Nico, jouée par Anne Dorval. Mais ce film tourné par un réalisateur qui a l'âge où en France on commence à feuilleter les prospectus d'entrée à la fémis porte en lui une cohérence, une maîtrise narrative et une harmonie plastique que peuvent envier nombre de réalisateurs chevronnés.

    Critiques Clunysiennes
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Louis Morel
    Louis Morel

    46 abonnés 850 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2013
    Le deuxième coup d’essai de Xavier Dolan est une totale réussite: une ouvre sensuelle, pétillante et esthétiquement aboutie. Le jeune québécois confirme ici son talent né de réalisateur.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    686 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juillet 2019
    Sa construction en petites scènes séparées les unes des autres par des fondus au noir nous donne l’impression d’interrompre, l’espace d’un instant, le cours de la rêverie pour mieux y replonger ensuite, dans cette rêverie aux couleurs pop et pourtant si amère sur l’incapacité d’une génération à résister aux attractions de corps en phase avec le décor ambiant. Du rouge du bleu du vert du jaune. Et dans cet arc-en-ciel tourbillonnent des âmes en quête de leur sœur. Xavier Dolan revisite le traditionnel triangle amoureux avec une grâce folle, collant au plus près de ses protagonistes pour épouser leur désarroi, leurs espoirs, leur vitalité, par la simple captation d’un regard, d’une posture, d’un silence. Des voix de femmes enveloppent le métrage d’une atmosphère mélancolique, de Dalida à Isabelle Pierre, en passant par Fever Ray. Les Amours imaginaires nous donne envie d’être beau et d’exploiter cette beauté tragique dont chaque être est doté pour éprouver ce vertige destructeur de l’amour-passion, une fois encore. Immense fresque sur l’amour contemporain, le film bouleverse et érige Xavier Dolan au rang de cinéaste, statut qui sera confirmé par ses œuvres suivantes.
    Raphaël P.
    Raphaël P.

    27 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2014
    Embarqué dans un glamour subjugant dans un premier temps, le film tire en longueur, notamment avec les scènes montrant des personnes en "interview" parlant de leurs histoires d'amours. Malgré ça, le film déborde de bonnes idées et est dôté d'une esthétique et d'un montage sublime, et de deux ou trois scènes mythiques.
    Rik13
    Rik13

    22 abonnés 648 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 décembre 2011
    Un drame sentimental avec une recherche de mise en forme esthétique mais au scénario totalement creux. Des dialogues insipides et des scènes de ralenti exaspérantes viennent alourdir un rythme déjà assez indolent. Il ne se passe pas grand chose dans ce film et la description des sentiments amoureux est parasitée par une réalisation tape-à-l’œil. « Les amours imaginaires » est un long métrage nonchalant et ennuyeux.
    Backpacker
    Backpacker

    77 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 mai 2014
    Il est bien mignon Xavier Dolan, mais hormis quelques bonnes idées délivrées ça et là, il a encore à apprendre pour devenir un cinéaste accompli. Franchement, à part certaines belles images, il se vautre dans des plans à la "Amélie Poulain" et des ralentis inutiles. Le tout manque incroyablement de rythme et réussit à faire passer le tout pour une bluette adolescente sans saveur. De quoi en laisser plus d'un de marbre. Dire que ce film ne dure qu'une heure quarante, pourtant quel ennui!
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 196 abonnés 7 501 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 novembre 2010
    Second long-métrage pour le jeune réalisateur québécois Xavier Dolan (J'ai tué ma mère - 2009), qui change de registre et s'intéresse au triangle amoureux (hétéro/homo).
    Après un premier essai très remarqué à Cannes (et il y avait de quoi), cette fois, on est plutôt dans la déception. Les Amours Imaginaires (2010) s'avère très rapidement lassant, faute d'une mise en scène amorphe et d'une accumulation sans raison de ralentis soit disant esthétiques, mais le coup de grâce revient aux très (trop) nombreux zooms/dézooms ultra répétitif et qui finissent par en devenir écoeurant. Alors, heureusement qu'à côté de cela, les acteurs sont parfaits, ainsi que la B.O, car les 90 minutes que comptent le film nous paraissent interminables.
    Loskof
    Loskof

    388 abonnés 688 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 octobre 2014
    J'ai adoré son premier film car il était incroyablement juste et avait pour seul défaut un scénario un peu trop décousu. Je m'attendais à voir ces défauts corrigés, ce qui a été le cas en partie, mais il y en a des nouveaux.
    Ce qui m'a gêné déjà c'est la perte de justesse dans les dialogues, beaucoup sonnent bizarrement. Les interview sont vraiment fascinantes, ce sont des tranches de vie bien racontées mais elles dénotent justement avec le "vrai film" car ce dernier sonne moins juste.
    Le rythme du film est assez spécial aussi, avec énormément de ralenti sur fond de musique pop, c'est assez déconcertant mais ça donne un ton très lancinant au film et franchement fascinant.
    En fait c'est assez perché comme film, parfois trop, et ça manque d'émotion dans les dialogues en fait, Dolan ne raconte rien sur les personnages de Francis et Marie ce qui m'empêche de m'identifier ou d’éprouver de l’empathie. Le personnage de Nicolas, lui, est très intriguant et on comprend un peu l'attraction qu'il exerce.
    La réalisation est vraiment intéressante aussi, car, même si assez appuyée, elle essaye toujours de retranscrire ce que les personnages ressentent ou disent.
    C'est vraiment particulier à décrire car j'ai quand même aimé, il y a un truc qui rend le film fascinant et captivant, car il est très embrumé, mais ça manque de justesse pour aller trouver l'émotion.
    On regarde quoi ce soir ?
    On regarde quoi ce soir ?

    36 abonnés 868 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 avril 2019
    Une purge !!! Primé et coup de cœur du Festival de Cannes, c'était couru d'avance...
    On ne comprend rien à ce qu'ils racontent, on ne comprend rien à l'histoire et au final on s'en fout car c'est nul, archi nul ! Le seul truc réussi est la musique.
    Rien n'est sauvable, à part la sensualité de Monia Chokri, envoûtante fumeuse !
    Un film pour bobos en mal de reconnaissance qui auront l'impression de prendre leurs distances avec la plèbe en adulant une ânerie intersidérale.
    Kiwi98
    Kiwi98

    261 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 octobre 2014
    Xavier Dolan... réalisateur précoce qui a ses 25 ans nous aura livré 5 films dont tout le monde parle. Xavier il aime bien les êtres humains, il passe son temps à sublimer les corps, parfois trop à force de ralenties et de dégradés avec des envols lyriques et musicaux. Il aime ses personnages, des bons bougres bien fringués et branchés, généreux et humain. Il aime par dessus tout la musique, en bon romantique il en abuse souvent créant des scènes hautement excitante et parfois flirtant avec le mauvais gout (Céline Dion bonsoir). Les Amours Imaginaires du mauvais gout ? Certainement pas mais avec un part de dommage, la caméra de Dolan est beaucoup trop propre, beaucoup trop soignée, tellement que les scènes deviennent parfois pesantes. Tellement que en plus le tout n'a pas grand chose de singulier malgré une identité visuelle. Le réalisateur manipule les couleurs froides et chaudes créant des dégradés tonic et suivant les personnages et leurs personnalités. Dolan qui a tendance à mettre son propre personnage en valeur, amoureux d'un Apollon tout est beau avec lui, le réalisateur n'est peut être pas narcissique, il peut s'en défendre mais c'est l'impression qu'il donne et de façon beaucoup trop forte, on dirait qu'il se regarde dans le miroir à force. Le tout est fort dommage car ce conflit entre homo et hétéro sexualité est drôlement bien étudié, le cinéaste est artistiquement tellement inspiré qu'on ne croit pas son age ni le fait qu'il n'est pas de références particulières.
    La saga Dolan fait donc un passage moyen, agréable et profond mais limite trop parfait avec une chute qui laisse à désirer.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 mars 2013
    Ce film est tout simplement frais, et ça fait du bien. C'est beau. Les plans sont beaux, les couleurs sont belles, les acteurs sont beaux. C'est pas très constructif et pourtant c'est vrai, on se laisse volontiers emporter dans la contemplation à certaines séquences.
    Le sujet quant à lui, tout le monde peut s'y identifier, qu'il s'agisse de souvenir de fixette de collège ou d'interprétation quotidienne de nos relations. On prend même facilement parti pour tel ou tel personnage, notre avis progressant avec eux. Le réalisateur réussi son coup en nous les faisant suivre aveuglement, ce n'est qu'à la fin qu'on se rend compte du piège, celui dans lequel on est tous tombé un jour.
    Touchant, gênant, à voir, vraiment.
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