Derniers Avis : Le Territoire des Loups - Page 20

Ceci est un film sensation, célébré par la presse spécialisé et un peu trop tombé sous le joug du public, que je me suis empressé d’oublier à l’époque de sa sortie. Belle bêtise, car la bête a des crocs bien affûtés, et constitue un film de renouveau, s’inscrivant dans un genre bien spécifique mais ne faisant pas étalage d’une tonne de références inutiles, comme on pouvait le craindre, et qui auraient donné au film l’aspect d’une coquille vide. Si on peut y voir une sorte de Blair Witch Project en mode cinéma, ou encore un film d’aventure très rude de type fiction réalisée à partir d’une histoire vraie, le territoire des loups possède une identité propre qui constitue la majeure partie de son intérêt. L’œuvre est imprégnée de la rudesse, du choquant (le réalisateur n’hésite pas à fournir du gore lorsqu’il y a lieu), et du côté éprouvant qui caractérisent la plupart des films à faible budgets qui souhaitent se démarquer du lot, avec un emballage qui se montre cinématographique à plusieurs égards : plans larges stylisés, photographie soignée, travail évident sur l’ambiance qu’est sensée apporter chaque images. La mise en scène se montre en effet parfois impressionnante et virtuose, comme lors de l’attaque des deux meutes de loups filant dans la neige. On ressent l’émotion crasseuse d’un huis clos tout comme l’immensité terrifiante des grands espaces glacés.
Une œuvre au final d’une terrible noirceur, sauf qu’ici c’est le blanc omniprésent (parfois tâché de rouge) qui est synonyme de menace. Les loups rajoutent du piment, mais le vrai danger, celui qui rend les prédateurs si terribles, c’est le froid extrême. Les hommes ne sont pas faits pour endurer ce genre d’épreuve, mais l’instinct de survie est là, implacable. Jusqu’à quel point se manifeste t-il en chaque homme ? Telle est la problématique soulevée par le Territoire des loups. Liam Nesson dans un de ses meilleurs rôles apporte son lot de réponse, tout comme les autres acteurs (tous peu connus et incarnant leurs personnages de façon convaincante).
Lent et douloureux, redoutablement efficace et sacrément méchant. Le grand survival de 2012.

Film d'une intensité remarquable, grâce à des paysages grandioses, qui nous laisse de marbre et nous emprisonne. Une mise en scène remarquable, et un liam Neeson au sommet..Une vraie surprise!

Bon alors Liam Neeson joue bien , la réalisation
est pas mal...et c'est tout . Le scénario est inexistant: un groupe de mec paumé dans la forêt se fait attaquer par les loups de Twilight...ok bon ben super. Ensuite stoppons ces films où on représente des animaux comme des super prédateurs assoiffés de sang. Franchement c'est du même calibre que les "Dents de la mer" pour ce qui est de la démesure animale...bref décevant .

Pas mal les loups sont impressionnant un peu lent par moment mais on rentre vite dans l'histoire j'ai pas bien capté la fin par contre j'trouve quelle était bâclé .. j'ai vu un film du même genre un peu c'est Frozen si vous avez aimer celui la vous allez aimer aussi perso j'ai préférer rester bloquer dans un télé-ski c'est original .

De Joe Carnahan, on connait surtout sa version de L’Agence tous risques au cinéma, parut en 2010 ; mais cette année, le cinéaste s’est illustré avec Le Territoire des Loups (The Grey en VO), adaptation d’une nouvelle de Ian Mackenzie Jeffers. Et, le grand Liam Neeson campant le rôle-titre, le film était d’autant plus attrayant, sans compter un synopsis prometteur : le récit prend effectivement place en Alaska, où un groupe d’employés d’une compagnie pétrolière vont devoir survivre après le crash de leur avion. Certes, on songe d’abord à un simple survival, mais l’on comprend très vite que le long-métrage ne va pas se contenter que de cela ; en effet, au travers de personnages réalistes, l’intrigue gagne en densité en explorant les tenants et aboutissants de la vie, sorte de combat éternel, ainsi que de la mort. En guise de figure de proue, on s’attache très rapidement à John Ottway, homme au passé tragique qui a gagné le grand nord pour fuir son passé … celui-ci, terriblement humain, bénéficie de l’interprétation magistrale de Liam Neeson, qui malgré un rôle aux multiples faiblesses nous illumine de sa prestance. On tient donc là un film plus intelligent qu’il n’y parait, et qui ne manque également pas de nous convaincre au travers d’une mise en scène parfaite, d’une BO magnifique et d’une photographie somptueuse ; aussi, le trait sauvage et dangereux des loups, qui est largement exagéré dans le film, n’est en rien choquant, car secondaire. De même, ceux-ci ajoute à l’ambiance captivante du long-métrage une tension des plus fameuses, ne manquant pas de nous tenir en haleine de bout en bout ; à ce même titre, l’on pourrait également citer les morts successives des divers personnages, qui en plus d’être tous bien interprétés, succombent au gré de scènes menées d’une main de maitre. En bref, tandis que l’on assiste à l’un des plus beau final qu’il m’ait été donné de voir, on ne sort pas indemne du Territoire des Loups, qui s’est avéré être une excellente surprise. On pourrait donc presque parler de chef d’œuvre, car cette réalisation de Joe Carnahan, parfaite dans la forme, est aussi élégante qu’impressionnante dans le fond … une sorte de coup de maitre en somme.

Un chef d'oeuvre, tout simplement, une histoire qui en touchera plus d'un, la dur loi de la nature.. Ce cycle sans fin qui nous permet à tous de rester en vie au détriment de l'autre.. Ce qui s'appelle la chaine Alimentaire et le sens de survie prend tout son sens dans ce film, à voir, à coup sur vous ne serez pas déçu !

"The Grey" est un bien meilleur titre que sa traduction française "le territoire des loups". Les distributeurs ont sans doute voulu mettre l'accent sur les loups, le côté survival, combat homme-animal. Mais les loups ne sont pas l'élement intéressant du film ; ce qui intéresse Carnahan, c'est avant tout les hommes, et comment le contexte sauvage et apocalyptique va obliger ces hommes à affronter leurs angoisses et leurs zones sombres. On croit difficilement à l'affrontement homme-animal, tant les loups semblent humains, et donc peu réalistes. Je ne sais pas si c'est une volonté du cinéaste, toujours est-il que le film est bien plus intéressant si l'on regarde les hommes. Cette petite communauté d'humains se voit obligé de survivre en pleine nature sauvage, dans le froid, avec la peur constante de la mort (par les loups, mais aussi la nature elle-même). L'écriture des personnages est intéressante, les hommes dévoilant leurs secrets au fur et à mesure de leur avancée dans l'horreur. Il y a un équilibre réussi entre ce qui reste d'humanité (récupérer les photos de famille, prier ou du moins essayer de le faire) et ce qui est entrainé par l'instinct, l'animalité. Ce voyage au bout de l'enfer semble être avant tout un voyage au bout de l'identité des personnages ; ils sont obligés de penser leur rapport à la peur, à la mort, sans masques. Chaque personnage apporte sa réponse, et le cinéaste choisit intelligemment de laisser parler tout le monde sans juger. Il tombe parfois dans quelques raccourcis faciles (les flash back du personnage principal avec musique un peu lourde), mais il offre en général de beaux moments de rapports humains. La fin reste ouverte, et l'on se surprend à réfléchir à notre propre rapport à la mort. Les acteurs sont très bons, Liam Neeson en tête, personnage aux nombreuses blessures qui vient à accepter petit à petit son présent. Joe Carnahan utilise avec brio les immenses paysages de l'Alaska, et la difficulté des hommes à lutter contre cette nature (un peu dans la lignée de "Delivrance"). Le mélange entre le film survival et la métaphore sur le rapport humanité-animalité n'est pas parfait, mais le réalisateur s'en sort néanmoins avec les honneurs. C'est un voyage nécessaire vers ce qu'il y a de gris dans le monde, chez les hommes comme chez les loups.

Le film est bien, très mature et intéressant au niveau des dialogues et de la psychologie, mais trop classique et prévisible, voire invraisemblable, sur certains points du scénario. Et de grâce, les doubleurs doivent impérativement arrêter de prendre l'accent anglais pour tout et n'importe quoi (ici en l'occurrence pour un prénom qui existe en plus en France !!!), les groupies anglophiles peuvent se rabattre sur les versions VOstFR, mais épargnez à la majorité d'entre nous ces doublages ridicules !

Une purge monumentale! Un film sans suspens, rempli d'approximations (le feu n'a jamais aussi bien brûlé dans le neige), muni d'un scénario écrit avec les pieds. Des acteurs ridicules, on y crois pas une seule seconde. spoiler: La mort au compte goûte de tous les protagonistes est d'une banalité affligeante
. Ce film pourrait retenir l'attention des adolescents en quête de frissons mais il ne m'a pas surpris une seule fois. Se dégage un sentiment de déjà-vu. Se regarde en fond sonore sur TF1 et encore.

Film divertissant avec un manque de profondeur dans l'emotion des personnages. Une
fin baclée dont la legère poésie n'a pas suffit. Film moyen.

Un film tendu, impitoyable et que j'ai agréablement suivi. L'ambiance froide et enneigée est captivante et Liam Neeson est une fois de plus crédible dans son rôle. Le film n'est pas parfait mais reste divertissant, le face à face final donnant une bonne conclusion à cette histoire.

Il est dommage que l'emphase sentimentale alourdisse le propos. Si le récit s'était concentré sur l'action, ce survival naturaliste aurait été parfait.

Liam Neeson magnétique dans ce survival où les paysages hostiles de la montagne ne nous ont jamais paru aussi beau et terrifiant. Une plongée dans les retranchements humains où dès le début le spectateur sait au fond de lui comment cela va se finir. Le crash aérien est tout bonnement hallucinant et captivant de réalisme, à éviter pour ceux qui craignent l'avion.

Le film le plus abouti de Joe Carnahan. La persévérance d'un homme à survivre en milieu hostil nous prouve qu'à Hollywood tout est possible.

Joe Carnahan revient sur les écrans avec un survival sans pitié, « Le Territoire des Loups », qui nous offre malgré quelques maladresses un spectacle anxiogène au suspense permanent. Le point de départ du film n’est pas sans rappeler celui des « Survivants » de Frank Marshall, qui racontait l’histoire vraie de rescapés d’un crash aérien dans la Cordillère des Andes, contraints à consommer la chair de leurs défunts camarades rugbymen pour survivre alors que les secours les croyait morts. Dans « Le Territoire des Loups », c’est un groupe d’employés virils d’une compagnie pétrolière qui voit son avion s’écraser dans l’Alaska, sans espoir de se faire repérer. Parmi eux, John Ottway, dont le job est de chasser les loups pendant les forages, va jouer les leaders charismatiques et tenter de guider ses compères survivants en territoire hostile. Perdus au milieu de nulle part, dans le froid et sous la neige, ils comprennent qu’il va falloir vite décamper quand une meute de loups pas franchement contents de voir des hommes sur leur territoire commencent à décimer le petit groupe un par un. C’est Liam Neeson qui incarne ce chasseur chassé ayant bien des difficultés à se remettre de la mort de sa femme. Un rôle qui renvoie à l’histoire personnelle de l’acteur irlandais dont la femme est décédée dans un accident de ski il y a quelques années au Québec. S’il avait été à l’origine pensé pour un trentenaire – son partenaire de « L’agence tous risques » Bradley Cooper – il faut avouer que son aîné y est extrêmement convainquant. Neeson est décidément très à l’aise dans le registre de l’action man badass depuis « Taken », même à l’aube de ses 60 ans. Son charisme et la puissance de son regard suffit à rendre son personnage très crédible et attachant. Le film s’avère très efficace pour installer une bonne dose de suspense et d’angoisse sourde, renvoyant ses protagonistes à la peur primale de se faire bouffer. Les scènes de face à face entre le groupe de survivants et la meute de loups par exemple, sont à ce titre particulièrement bien réussies, comme quand on devine les bestioles, hors champ, et qu’on les entend s’approcher en grognant dans la nuit, ne devinant que leurs yeux brillants à la lumière du feu. Les scènes d’attaques sont maîtrisées et, logique, d’une grande bestialité. Mais les morts ne surviennent pourtant pas toujours de la façon qu’on pourrait imaginer, puisque la nature hostile peut se charger du boulot à la place des loups. « Le territoire des loups » nous emmène entre plaines blanches, gouffres profonds, torrents glacés et forêts immenses, et nous offre des scènes d’action impressionnantes et bien réparties au fur et à mesure que l’histoire avance. Les attaques peuvent survenir à tout moment : un suspense véritablement éprouvant quand on se met à la place de ses quelques hommes en attente de leur triste fin, qui tentent malgré tout d’avancer dans un espace où les menaces sont omniprésentes. Là où un « survival » classique aurait pu laisser poindre l’espoir pour quelques uns de ses personnages de s’en échapper, celui-ci nous fait vite comprendre que tout espoir est inutile et qu’ici règne la cruauté et la mort. Un pessimisme profond qui fait figure d’exception. Là où le film convainc moins, en revanche, c’est dans sa peinture des relations humaines : l’homme est un loup pour l’homme, c’est bien connu. Les conflits et disputes inutiles et stériles sont monnaie courante dans les moments de crise, et la bêtise des hommes est sans doute l’une de ses principales menaces. Le constat a beau être juste, les seconds rôles sont un peu trop caricaturaux et pas assez écrits pour qu’on y trouve quoi que ce soit d’original. Par ailleurs, les scènes d’émotion sont souvent aussi un peu maladroites, comme celle de la tentative de suicide d’Ottway, avec moult flashbacks sur sa défunte épouse, dispensables. Néanmoins, la scène finale fait oublier ces quelques défauts en nous jetant, ce qui est rare, l’absence de Dieu à la figure et la sauvagerie originelle comme ultime planche de salut. L’interprétation de Liam Neeson, en « Man vs Wild », y est simplement parfaite. De plus le paysage est magnifique, la réalisation et la mise en scène sont propres et soignées, on obtient donc de somptueuses images. À noter qu’il faut bien rester jusqu’à la fin du générique pour découvrir une petite surprise. Bref, un divertissement de qualité.