MY WEEK WITH MARILYN
Ce film se base sur les journaux de Colin Clark, qui raconte la semaine qu’il a passé aux côtés de Marilyn, lors du tournage raté du film Le Prince et la Danseuse.
Je trouve l’idée extrêmement fascinante ; la recherche pour comprendre les personnages et les constituer a dû être captivante.
Le film commence très bien ; très doucement, écran noir sur lequel glissent des écritures blanches mécanisées, ensuite entrée en scène de Marilyn et superbe chorégraphie, etc.
On nous donne de suite le ton, entre les musiques et les mimiques ; ce long-métrage sera léger, presque enfantin. Je trouve ce choix un peu dommage d’ailleurs ; j’aurais aimé quelque chose de plus grave et dramatique pour évoquer une artiste aussi torturée que Marilyn Monroe.
Tout le long du film, je me suis d’ailleurs fait la réflexion ; malgré le jeu époustouflant de Michelle Williams, qui interprète à la perfection le rôle de l’ingénue séductrice, tout manque de profondeur. Au final, on n’apprend pas grand-chose sur la souffrance de cette femme fascinante.
Par ailleurs, c’est assez étrange parce qu’on oublie de vraiment mettre en valeur les passages où Marilyn Monroe est supposée être vraiment époustouflante. C’est dommage, parce que c’est vrai qu’en tant que spectateur, il est difficile de savoir en quoi elle a suscité autant d’admiration.
Il y a toutefois quelques passages à couper le souffle ; la vague d’hommes qui fondent sur elle, les flashs qui crépitent et qui oppressent. On peut ressentir dans ces moments-là comme une main qui écrase la gorge et la poitrine ; ces extraits représentent à mon sens le talent du réalisateur, trop peu exploité malheureusement le reste du film.
J’ai aussi apprécié les danses, les costumes, les déplacés. Tout est très délicat ; c’est jouissif à regarder.
Pour conclure, un film avec beaucoup de potentiel, mais qui à mon avis manque cruellement de travail. Le creuser plus, nous présenter plus de contenu et de matière n’aurait pas été de trop ; là, on ressort sans connaître plus que cela la grande Marilyn Monroe.