comment puis-je décrire ce film et ce que je viens de voir ?
je suis encore toute émue après le générique. je me suis lancée un peu au hasard dans cette aventure effrénée à l’ambiance des plus ambivalentes. le synopsis m’a plus, et c’est Jake Gyllenhaal qui a fini par complètement me séduire. une chose est sûre : je ne regrette en rien mon visionnage !
quel film puissant ! on se retrouve à suivre les aventures de Colter Stevens, un militaire américain. tout comme ce personnage, le spectateur découvre au fur et à mesure la trame qui se cache derrière le projet Code Source.
la première scène est très marquante : il se retrouve dans un train, dans un autre corps, un certain Sean Fentress, une autre identité lui est donc attribué et il ne comprend pas ce qu’il se passe, tout comme nous, spectateurs. nous sommes désorientés et nous nous posons pleins de questions sur la raison de sa présence ici et qui sont ces personnes dans le train. il faut dire, dès les premières minutes, nous sommes directement plongés au cœur de ce film de science-fiction ; je pense notamment au moment où la bombe explose. c’était tellement inattendu que je suis restée sans voix devant ma télé quelques minutes.
puis c’est reparti. le schéma se répète une nouvelle, puis encore et encore. passé la moitié de ce long-métrage, j’ai eu quelques doutes et une peur soudaine s’est éprise de moi : je craignais que les scènes dans le train où Colter doit retrouver le terroriste ne s’éternisent, mais en fait, il n’en est rien de tout cela. au contraire, le réalisateur Duncan Jones a su habilement jouer de ces moments là. ils sont idéalement placés dans le script, si bien qu’au final, ces scènes là ne sont ni de trop et ni ennuyantes. bien que le schéma soit répétitif, les morts sont innovatrices et très souvent inattendues. c’est ce qui maintient le film dans un bon rythme d’action sans en faire trop, au risque de perdre ses spectateurs.
malgré les sujets sérieux traités, tels que la mort, le terrorisme, le deuil, l’acceptation d’un monde parallèle et de sa propre finitude, le destin et le hasard en dualité, j’ai parfois rigolé aux détours de très bons dialogues. le film non seulement est merveilleusement bien réalisé au point où on est tenu en haleine tout le long du visionnage (il aurait d’ailleurs pu durer quelques minutes de plus, que cela ne m’aurait aucunement dérangé !), mais aussi et surtout incroyablement bien réalisé. les plans sont irréprochables. seul le bémol peut-être : les effets spéciaux concernant les explosions étaient moyennement réalistes, mais ce n’est après tout qu’un détail puisque l’intrigue et le scénario eux, tenaient la route.
j’ai aimé le film dans son ensemble mais surtout la fin, avec la révélation de l’intrigue : où on apprend que Colter Stevens est en réalité mort, et que tout cela n’est qu’une simulation que son cerveau (en partie vivant) lui fait vivre. cela lui donne une chance d’accomplir une fois de plus son devoir en tant que soldat et de sauver les gens, de sauver son peuple.
l’histoire d’amour pour le moins inattendu qui le lit à Christina Warren (jouée par Michelle Monaghan) aurait pu être de trop, mais je l’ai trouvé là aussi subtilement amené et bien écrite. si bien, que la fin n’était que d’autant plus belle et douce pour ce brave et méritant Colter !
une fois de plus, et je terminerais probablement sur ça, j’aimerais saluer l’incroyable performance de Jake Gyllenhaal. il ne ressent pas ses émotions, il les vit et nous les transmet à nous, spectateurs. je ne me lasserais jamais de le voir jouer tant il est hypnotisant. sans l’ombre d’un doute, c’est l’un de mes films préférés de sa filmographie.
j’aime ce genre particulier du cinéma qui nous pousse à nous interroger sur des sujets que l’on ne maîtrise pas, tel que la mort et ce qui en vient après. j’aime aussi la science qui nous laisse penser qu’un jour, nous aurons des réponses à nos questions. en attendant, le cinéma et la libre imagination des humains peuvent tenter de nous donner quelques réponses en exploitant au-delà des limites sensorielles et imaginatives que l’on possède.