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chrischambers86
14 054 abonnés
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4,0
Publiée le 26 janvier 2012
Voir ce genre de film durant les fêtes de fin d'annèe donne un bien fou! Aki Kaurismäki plante sa camèra dans un Havre dèlicieusement dèsuet où l'on paye encore en francs et où l'on peut encore fumer tranquillement à l'intèrieur des bars! Une sorte de conte à la fois pudique et merveilleux avec un humour laconique et une distanciation qui sont dèfinitivement la marque de fabrique du metteur en scène finlandais! L'histoire est adroite et souvent attachante parce qu'elle est souvent optimiste! Kaurismäki sait diriger les acteurs, et, si Andrè Wilms fait un numèro bien au point en cireur de chaussures, Kati Outinen est pourtant totalement inoubliable! De la bienveillance pour les gens qui, face à la misère, gardent une dignitè imperturbable et une solidaritè formidable comme cette mobilisation d'un quartier pour un jeune clandestin africain! Va suivre un concert de Little Bob qui restera dans les annales pour sa nonchalance rieuse! A noter la prèsence de Pierre Etaix et Jean-Pierre Lèaud dans le casting de ce film beau et doux! Doux parce qu’un vent de fraicheur souffle dans les rues havraises transformant l'austèritè en poèsie...
Je ne connaissais pas André Wilms et je n'aime pas sa façon de jouer, du coup je suis parti. Du théâtre dans un film n'est pas du cinéma de mon point de vue. L'idée était bonne mais le jeu d'acteurs m'a déplu.
Un soucis de réalisme qui ne rend ce film que touchant et ses acteurs justes, en effet Darroussin, tout en retenue est impeccable. Une histoire simple, une mise en scène à la Kaurismaki pour un nouveau voyage à travers le monde tel qu'il le perçoit.
Trop beau pour être vrai, mais quel plaisir, ce mélange un peu foutraque, c'est humain comme du Guédigian, en plus poétique et plus farfelu, et on revisite un peu tout, avec des clin d'œil dans tous les sens : la déco date de bien avant Ikea, l'humanisme aussi, c'est du comme on n'en fait plus, la patronne de bar, le marin-pêcheur généreux, le rocker au cœur tendre... Ils sont tous vieux, ils viennent tous de l'époque d'un humanisme révolu (même la chienne Laika) et André Wilms se balade avec grâce dans ce monde utopique où tout le monde n'est pas beau, mais tout le monde est gentil (sauf le vilain délateur tendance collabo) et où on joue à cache cache avec les flics comme dans Quick et Flupke. Daroussin est parfait, comme d'habitude. Et ce mélange à la fois convenu et surprenant, parfaitement irréaliste... ça marche.
Le film n'est pas mauvais en soi, à condition d'avoir un peu de nostalgie pour le jeu d'acteur théâtral façon "Truffaut", et les récitations de textes (d’ailleurs son acteur fétiche, Jean Pierre Léaud, tient un petit rôle). Passé cet obstacle de taille on pourra se laisser charmer par l’atmosphère de ce conte urbain terriblement vieillot (le temps s'est arrêté dans les années 50/60) malgré un sujet moderne. Réservé à un public averti !
Que du bonheur, les acteurs sont tous extra-ordinaires, une Jane Fonda magnifique, de l'humour, de la sensibilité, de l'humanité comme j'aime. Alors, je suis partante pour vivre dans 10 à 15 ans cette belle aventure. A plusieurs, c'est moi triste la vieillesse...mais pas dans une maison de retraite impersonnelle.
ce n 'est pas un havre de paix ...tout au plus un port de l union soviétique de la triste époque ! les dialogues sont déclamés, comme dictés par un responsable de la propagande ! la réalité est tordue , qui fait dire à un préfet de l ombre que la presse s 'impatiente de la capture du jeune "clandestin" ! (chacun sait bien que toute médiatisation conduit à l étude au cas par cas pour chaque clandestin ,c'est à dire à la régularisation ! ) passe pour le coup de marteau à l église - pauvres prêtres désinvoltes et fumeurs ! - le coup de faucille au dénonciateur pétainiste !!! ...
...et que dire du héros - Marx !!!! je me souviens d'un autre havre de paix il y a quelques années ; de nombreux petits "Marx" avaient bloqué le port de Marseille(il est vrai que les grutiers du port sont très mal payés) ; les bananes africaines avaient pourries dans les conteneurs ... les mêmes conteneurs que celui du film ! alors ma question au réalisateur est la suivante "hé banane !! pourquoi aujourd’hui les conteneurs sont plein de clandestins ! ? noix de coco va ...
On ne pourra pas retirer à ce film de Kaurismaki un caractère tout à fait étrange : la misère et les anachronismes se mêlent à un jeu des acteurs un peu "figé". Pour autant, "Le Havre" ne parvient pas à captiver le spectateur qui finit par s'ennuyer, sans doute parce qu'il est difficile de s'identifier à ces personnages tout à fait étranges. Moyen.
Très bon film, sujet traité avec beaucoup de sensibilité. Little bob est excellent, ce qui me dérange c'est que ce cas très actuel soit dans les années 60.
Un Kaurismaki mineur qui malgré son côté exagéré et trop théâtrale, se prend pour la sincérité qu'il met en scène, parfaitement incarné par ses acteurs dont André Wilms en tête. Une sorte de fable surréaliste sur ce que devrait être l'humanité, sortant toujours du registre tire-larme grâce à l'absurdité des situations et des personnages qui n'ont rien à caché, qui ont perdu toute raison pour se laisser noyer dans leurs sentiments. Une réussite.
Drôle de film que ce Havre. Impossible de se décider entre le petit drame social et naïf gonflé aux bon sentiments et la fable poétique et décalée. Les acteurs, par leur jeu détaché et leurs dialogues étrangement artificiels, peuvent déboussoler au premier abord, mais on finit par s'y faire, on se sent plus au théâtre qu'au cinéma. Les belles phrases semblent sortir tout naturellement des bouches de la galerie de personnages tous plus marginaux les uns que les autres, il suffit de se laisser porter. Mais la question demeure : le même film, réalisé par un autre que le grand et reconnu Kaurismäki, aurait-il reçu le même accueil critique plus que favorable ? Rien n'est moins sûr. Syndrome de "l'artiste respecté à qui l'on excuse tout" ? A voir. Restent, derrière un scénario un peu faible, une mise en scène inspirée et une certaine idée du cinéma, celle de l'originalité.
Une fable bien fadasse aux allures faussement "sociales" (vous remarquerez que c'est un mot à la mode), qui donne l'illusion d'un conte burlesque en nous proposant des dialogues soporifiques et mal interprétés qu'on tente de faire passer pour une mise en scène décalée. C'est finlandais, c'était à Cannes, c'est forcément génial et si vous dites le contraire vous n'êtes qu'un rustre, intellectuellement limité et peu ouvert d'esprit !
On reconnaîtra toutefois un bel effort sur la photographie, d'où l'étoile.