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    Le Havre
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    3,0
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    311 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 10 janvier 2012
    "Welcome" revisité par un réalisateur finlandais alcoolique, ça vous tente ? Non ? Eh ben, vous avez tort ! Bon, c'est sûr, si on n'a jamais vu de film d'Aki Kaurismaki avant, ça peut surprendre, voire rebuter. La façon de s'exprimer des personnages d'un ton monocorde et leur façon de se mouvoir dans le cadre avec une extrême économie de mouvements (de la part des acteurs, mais aussi de la part de la caméra) sortent des sentiers battus du tout venant de la production cinématographique et portent bien la marque de fabrique de l'auteur. En plus, alors que ça ne nous gênait absolument pas dans ses précédents films (en finnois... qui comprend le finnois ?), les dialogues donnent ici une certaine impression de "mal joué" (parce qu'en français), surtout de la part du jeune Blondin Miguel mais aussi des actrices finlandaises dont l'accent est à couper au couteau (j'ai bien dit finlandaises, hein, j'veux pas d'emmerdes avec Eva Joly, moi !). Cette impression s'estompe par contre totalement avec André Wilms, à l'aise comme un poisson dans l'eau dans ce type de cinéma (ce n'est d'ailleurs pas, et loin de là, sa première collaboration avec Kaurismaki).
    Il est aussi marrant de voir que quand Kaurismaki s'empare d'un sujet de société sérieux et grave, voire tragique, il en tire un film d'un optimisme et d'une naïveté revigorants. C'était le cas dans "Au Loin s'en Vont les Nuages" (sans doute son meilleur film) avec le chômage, c'est le cas dans "Le Havre" avec l'immigration clandestine. Naïfs, les décors aux tons pastels du plus bel effet. Naïfs, tous les anachronismes qui pullulent dans le film (des cireurs de chaussures, une 403, un chauffe-eau... et puis, surtout, on fume dans les bars !!!). Naïve et forcément irréaliste, cette communauté de braves gens prêts à se serrer les coudes pour venir en aide aux plus malheureux... Tout ça quand même avec un dénonciateur. Un seul et unique dénonciateur. Vous vous rendez compte ? En France ? Pas possible...
    Finalement, les seules touches de réalisme sont apportées par la voix off d'Eric Besson dans un reportage TV et par les uniformes des policiers. Le rôle de flic de Darroussin (qui, dans le genre personnage bourru mais sensible, ne dépareillerait pas dans un film de Miyazaki) nous donne d'ailleurs pas mal à réfléchir sur son métier : la police applique la loi, la loi protège les citoyens. OK, on voit bien la menace que représente un voleur ou un assassin mais c'est un peu plus flou dans le cas d'une personne qui veut juste rejoindre un membre de sa famille dans un pays étranger...
    Si le film s'était vraiment voulu réaliste, il se serait tourné un peu plus au Nord, là où se trouve la plaque tournante de l'immigration vers l'Angleterre. En fait, si Le Havre a été choisi comme lieu d'action et comme titre du film, c'est sans doute plus à cause de l'ironie qui se dégage de son nom (havre = refuge, sauf pour les clandestins) et aussi parce que c'est la ville de Little Bob. Et là, je dis merci, Monsieur Kaurismaki, d'avoir remis un peu de lumière sur un tel artiste ! De la part du type qui nous a fait découvrir les Leningrad Cowboys il y a une vingtaine d'années, on ne pouvait s'attendre à mieux.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 janvier 2012
    un conte lunaire et décalé pour une réalité cruelle, avec des personnages pittoresques.certes les dialogues sont minimalistes et absurdes, le jeu des acteurs a l'air volontairement faux mais la magie opère et on sort de la salle le sourire aux lèvres . courez voir cette bulle d'enchantement qui contre la sinistrose ambiante!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 janvier 2012
    Intéressés et admiratifs des films et de l'univers de Kaurismaki, ce film nous a ennuyés d'un bout a l'autre ma compagne et moi, pourtant cinéphiles, de gauche et amoureux de Tatie et d'Etaix voire de Bresson. A part la photographie et les décors, ce film est indigeste de tout point de vue. On pourrait même croire que l'auteur s'est un peu moqué des spectateurs ou à une blague de mauvais goût qui dure tout de même deux heures. Ça me rappelle le Lars Von Trier des mauvais jours qui récolte des critiques "professionnelles" dithyrambiques des qu'il pose sa camera sur un pied... Mystère et boules
    de gomme...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 janvier 2012
    Film désarmant, inhabituel. Pas facile de savoir s'il faut aimer ou détester. Une chose est certaine : Impossible de le chasser de l'instant, de l'oublier. On ne comprend pas tout, mais il se passe quelque chose. Oui
    un Ovni, comme issu d'une rencontre entre Jeunet et la Comédie Française.
    A cœur vaillant rien d'impossible !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Difficile de rentrer dans le film. Mais une fois qu'on y est, difficile d'en sortir.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Un moment de détente (encore que...) avec de la poésie, de la magie et de la douceur à la clé, dans ce monde cauchemardesque de la frontière, de la migration, du rejet et de la dénonciation. Dans le quartier de ces braves gens, Kaurismäki a tout fait pour nous rappeler, semble-t-il, comment de nombreux, courageux Français ont fait, il n'y a pas si longtemps que ça, avec d'autres persécutés... Bravo pour ce bijou, qui nous fait aimer encore et encore le bon Cinéma!
    Marie F
    Marie F

    4 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    un conte de fée à la Tati...cela fait plaisir: le temps est présent...pour respirer
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Film désarçonnant pour qui n'est pas cinéphile averti. Film étrange, mais film reflétant une personnalité atypique. Film particulier. Enfin du nouveau ! Le décor, le jeu des acteurs, les lumières, la musique, très bien décrits dans les critiques précédentes, rendent une atmosphère singulière. Le spectateur n'a plus de repère : ambiance rétro mais faits actuels, intemporels ; humour et gravité s'associent. Il faut entrer dans cette oeuvre, mais ensuite, le charme opère. Au moins, on n'a pas le sentiment de déjà vu. Les références cinématographiques doivent être nombreuses mais pas toujours identifiables pour ceux ou celles qui n'ont pas une culture ciné suffisante comme moi. Filme très attachant.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 9 janvier 2012
    Près de 10 ans que je n'étais pas sorti d'une salle en pleine projection (pour le remake de l'affaire Thomas Crown...c'est dire), mais là impossible de faire autrement. 



    Ce film que certain qualifient de minimaliste, moi je l'ai trouvé tout simplement consternant: scénario inexistant, dialogues mal écrits, esthétique absente, jeu d'acteur catastrophique.

    Ce fim ne raconte rien, ne montre rien, ne m'a pas fait bouger une tripe, sorti une larme ou esquisser le début du commencement d'un sourire, il est juste insipide.

A ranger donc dans la catégorie masturbation intellectuelle pour critique ciné branchouille, à éviter à tous prix et surtout le prix d'une place de ciné
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Un film étrange, une ambiance étrange... Des personnages étranges, pudiques et beaux. Une jolie histoire de solidarité qui fait du bien par les temps qui courent. À voir.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 12 mars 2012
    Film d'auteur difficile à appréhender, avec un jeu d'acteur très théâtral, mais qui se laisse apprécier si on n'est pas allergique à ce genre cinématographique pour nous conter une jolie histoire.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 634 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Dans la France d’aujourd’hui, avec ses sans papiers et sa répression, on trouve aussi paradoxalement de vieux téléphones à cadran, les voitures des 60’s, un juke box et une politesse digne du 18ème siècle. Le décor est plantée, une problématique actuelle dans un décor d’un autre temps ; il s’agira donc d’une fable. Au Havre (d’où le titre), un cireur de chaussures (encore le décalage temporel) filou et un peu poivrot, vit dans un logement pré ère HLM (encore le décalage temporel, ces logements n’existent plus). Sa femme tombe malade et lui tombe sur un gamin black clandestin qui cherche à rejoindre l’Angleterre. Ni une ni deux, il l’héberge chez lui en cachette et tente de faciliter son exil alors qu’il est poursuivi par un flic aux allures de « Samouraï » ou plutôt d’ »inspecteur gadget » ou alors de « commissaire Clouzot de la panthère rose » joué par Daroussin.
    Le tout donne un film humaniste, optimiste mais nostalgique et redonne ses lettres de noblesse au geste de solidarité. Kaurismaki, le cinéaste finlandais décalé, choisit un style minimaliste et burlesque pour appuyer le trait de la fable tragicomique. Il utilise peu de profondeur de champ pour livrer des plans très plats (de la vieille 2D) proche d’une peinture figurative. Voilà, si on peut reconnaitre le talent de créateur de Kaurismaki et de ses acteurs ; pas facile de rentrer dans un film aussi atypique accompagné d’un jeu d’acteur très figé, droit et récité qui déstabilise le spectateur durant de longues minutes.
    Un film à ne pas mettre entre toutes les paires d’yeux… Non cinéphile s’abstenir au risque d’être décroché dès les 10 premières minutes… çà reste du cinéma intello.
    Et puis encore pour mon égo… en sortant du ciné j’ai dit la même chose que le magazine Ecran Large : « d'un humour qui puise son inspiration du côté de Tati. Un joli bout de cinéma »
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Un petit bonheur de fin d'année : des anachronismes, un langage désuet et des personnages qui pourraient illustrer un comte pour enfants.
    D'accord, ce n'est certainement pas la réalité de l'immigration clandestine, ni celle des classes ouvrières, et ça n'a pas la prétention d'en faire un témoignage. Mais un peu de douceur et de poésie dans des situations qui en manquent trop souvent, ça fait parfois du bien.

    Et non, pas d'action fulgurante, pas de scènes dramatiques qui nouent les tripes, pas de gag à se tordre de rire. Un brin de tranquillité.

    Il faut de tout non ?
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Très beau film. La composition des images est très belle, cela se laisse regarder avec grand plaisir. J'ai adoré le jeu non-jeu des acteurs, il y a dignité et humour doux.
    diehard5
    diehard5

    44 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2012
    Une parabole qui s'inspire de l'actualité brûlante (la politique répressive face aux émigrés clandestins) gorgée, dans sa mise en scène, de références au cinéma français des années trente à cinquante. Comment discerner les vrais ennemis, comment ne pas se faire grignoter chaque jour davantage, comment ne pas dégringoler de choix en choix que l'on pensait pourtant judicieux ? La réponse coule de source dans ce film cristallin. La sincérité des comédiens, l'adéquation à leurs personnages confrontés aux problèmes quotidiens les fait apparaître, dans leur détermination idéaliste, comme des frères, des soeurs qu'on a l'impression d'avoir toujours aimés. Cerné par tous ses orifices, le cireur de chaussures Marcel Marx défend sa pureté originelle. De la spontanéité vulnérable à la prise de conscience, Kaurismäki trace le portrait lumineux d'un archange sur terre qui passe de l'être à l'action.
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