Derniers Avis : Le Havre - Page 11

Un film très bien mis en scène comme une successions de tableaux dignes de Jacques Tati ... Mais un style lent qui ne plaira pas du tout à ceux qui veulent un style moderne

Ouais, bien mais trop empesé/rigide/théâtral à mon goût, ce qui m'a gâché l'appréciation de la belle histoire et des bons acteurs qui paraissent des fois figés dans les cadres plus ou moins esthétisants/rétro.
De beaux moments, mais l'ensemble m'a beaucoup moins ému que Welcome par ex, malgré l'horreur de l'ambiance et faits actuels envers les étrangers...

Devant tant de bonnes critiques, je me dis que je suis peut-être passée à côté de quelque chose, mais je n'ai vraiment pas aimé ce film, son rhytme, son ton policé, propret, vieillot, poussièreux... J'ai trouvé que cela décrédibilisait complètement le propos et caricaturait les personnages jusqu'au ridicule.

Du cinéma atypique et décalé, débordant de charme et d'humanité.

Après Boxes, c'est le pire film que j'aie jamais vu. On s'ennuie du début à la fin. Au vu des bonnes critiques, je m'attendais à passer un bon moment. Mais non ! C'est exactement comme les commentaires avec la même note le disent : un masturbation intellectuelle, un truc de bobos... et de critiques de cinéma.

Je sais que c'est le style mais bon cet absence totale de jeu des acteurs... c'est non seulement énervant (j'avais envie de les secouer) mais ça n'est pas du tout captivant. Le film l'est encore moins vu le peu d'action. Donc un film sans jeu d'acteurs, sans action... et sans histoire.

En effet l'histoire, qui se résume en une ligne, s'arrête là. Il se passe très peu de choses et il n'y a aucune originalité, tout est prévisible. Et ceux qui disent que ça met en lumière la condition des immigrés clandestins et des personnes modestes... franchement ça les dessert. Un documentaire montre vraiment la réalité et met plus en lumière ces personnes.

Le film est bourré d'incohérences, que je ne vais pas citer car la liste est longue. C'est caricatural, prévisible et un peu manichéen.

En gros, je pense qu'il n'y avait pas de scénariste, que le réalisateur a dit aux comédiens de lire leurs textes, et que le montage a été vite fait. Et le résultat au final, c'est une grosse blague qui plaît aux intellectuels (ou, je suis désolée de le dire, à un public facile qui se satisfait de tout ou à un public simple d'esprit qui ne saisit pas les nuances que l'on peut mettre dans un film en temps normal). Celui qui a fait ça a bien réussi son coup, et ça lui a pas coûté cher. Je fais le même chez moi si vous voulez.

A éviter à tout prix.

Intemporel : on est continuellement perturbé par le mélange des époques, l'effet rendu est génial (cela va des téléphones à cadran des années 50-60 au portable d'aujourd'hui, les dialogues utilisent parfois un langage désuet qui donne beaucoup de charme à l'ensemble). Certaines scènes semblent tournées en studio (la rue de l'épicier et dela boulangère), les dialogues sont filmés "à l'ancienne" (exple : l'acteur parle face-caméra à son interlocuteur, cela donne un effet rétro amusant
et touchant) Beaucoup de trouvailles de mise en scène au final. Et beaucoup d'humanité !

Ce film a sûrement beaucoup de succès auprès de certains amateurs de "films d’auteurs". Pour ma part, j'y ai retrouvé des ambiances des films de Robert Bresson, à la fois totalement ancrés dans le quotidien et distanciés par le "non-jeu" des acteurs. Personnellement, j'ai beaucoup de mal avec ce type de stylisation; je ne peux pas m'empêcher d'y voir des acteurs jouant mal ou des non-acteurs (ce qui revient un peu au même).

Bien , mais un peu lent.
Je comprends que ça peu ne pas plaire...

Happy-end...tolerance, solidarité, courage, indignation!
Oser l'émotion, oser secouer l'apathie ambiante!
Le Havre... où dans l'espace de 80 minutes ce nom, ce mot, cette ville sont un message d'humanisme et de liberté... vers le large, vers le rêve de son Eldorado imaginaire...essentiel certainement.
Scénario, dialogues poético-philosophiques enveloppent le spectateur d'un conte que l'on désire.
Cadre, lumière, acting s'harmonisent dans un spectre qui demanderait plus de temps car quelle jubilation d'être pris affectueusement par son désir de paix et... d'amour et enfin de beau et de poésie...
Oui, oser le dire, oser l'avouer, oser s'émouvoir généreusement... sans question. Ce film est sain, simple, du Cinéma qui implique.
Essentiel.

Un plutôt bon film original, très réussi sur la forme, mais très plan plan sur le fond (un beau sujet, mais c'est tellement naïf que t'en pleures)
J'ai beaucoup apprécié le jeu des acteurs, c'est vraiment surprenant.
Beaucoup moins la prestation de little bob, dont la musique est en concordance totale avec le sujet : ultra convenue et sans grand intérêt

Une ôde à la vie ! Kaurismaki aime les hommes, il aime ses personnages et la vie dans cet univers complètement décalé, un peu nostalgique de ces hommes d'autrefois, un peu nostalgique de ces modes de vie abandonnés, de cette solidarité, de cette générosité et complètement contemporain dans cette quête de l'ailleurs, dans ces dérives sécuritaires des sarkozystes... Dans des dialogues venus d'un autre temps, sur un rythme rare au cinéma. Profondément touchant !

Qui n'a pas une part de son enfance enfermée dans un conteneur, qu'un adulte un jour vient délivrer, avec un peu plus d'amour que le commun des chalands ? Oui, un beau film sobre, décalé mais agencé de façon parfaite pour aimer la vie. Un tout autre registre qu'Intouchables.

quand un vision poetique et surranee rencontre une realite crue cela donne un conte optimiste dans une realite insupportable. bravo et merci

Un film vraiment en décalage avec son époque, d'une grande richesse. Le ton solennel et artificiel des dialogues est déstabilisant au premier abord, puis au final on se dit que voila un bel exemple de film réaliste... irréaliste ! Un charme désuet se transmet au travers du style sobre et maitrisé de Aki Kaurismaki...
Mention spéciale aux acteurs, notamment André Wilms, qui parvient a donner une humanité touchante a son personnage. Un film étrange, beau et plaisant !

Si le sujet du dernier film de Kaurismäki peut faire penser à "Welcome", il en est l'exacte antithèse par la manière que développe le cinéaste. Bien sûr, c'est la question des immigrés clandestins qui se pose à travers l'évocation de ce jeune garçon venu d'Afrique avec sa famille et arrivé dans le port du Havre dans un container. Bien sûr encore, il y a un brave type qui décide de protéger le jeune réfugié et qui met tout en oeuvre pour lui assurer un passage en Angleterre. Mais la manière de Kaurismäki est sans pareille. Rien de plus décalé que l'univers de ce cinéaste qui érige en principe la distanciation. Les personnages parlent peu, mais sur un mode littéraire et bien sûr artificiel. Les décors sont réduits à l'essentiel et s'opposent à toute forme de réalisme. Ici Kaurismäki a pris le parti de provoquer des télescopages entre différentes époques. Si le personnage principal se prénomme Marcel, c'est sans doute par référence à Marcel Carné, d'autant que sa femme se nomme Arletty. Du coup la référence est claire aux années 30. De même, Le Havre constitue, on le sait, le cadre du fameux "Quai des brumes". On pourrait ainsi multiplier les références au cinéma français de l'avant-guerre. Mais les allusions au cinéma des années 60 sont tout aussi évidentes. Pourquoi avoir choisi Pierre Etaix et Jean-Pierre Léaud pour deux rôles secondaires, mais essentiels dans le déroulement du récit? On devine là un double hommage - amplement mérité - à deux laissés pour compte du cinéma des années 60. Et ne parlons même pas de l'intrusion à l'image d'une R16 typique de la fin des années 60 ou d'une Peugeot 403 arborant une plaque d'immatriculation de la même époque. Et pourtant le film est ancré dans notre temps. Mais Kaurismäki a trop le souci de la pudeur pour se livrer au plus élémentaire réalisme. Question d'élégance, question aussi de respect pour le spectateur. Enfin, saluons la superbe prestation de deux habitués de Kaurismäki, André Wilms à la parfaite diction et Kati Outinen, vivant symbole de l'univers hiératique du maître finlandais.