Tamara Drewe est une sorte de tragi-comédie toute crottée, qui sent le terroir et les cottages fleuris. Le film met en scènes des personnages tous aussi grotesques les uns que les autres ; allant d'un auteur de best-seller tellement imbu de son oeuvre qu'il en flatule son orgueil et sa vanité, d'un loser d'écrivain pseudo-intellectuel pour bobos frustré par sa calvitie tardive, jusqu'à la petite peste campagnarde revenue d'un long pèlerinage londonien dont elle ressort fraiche, belle, moderne et ridiculement passive. Les situations également grotesques qui lieront ces personnages au fil de l'histoire, en revanche, s'avèreront délicieusement ridicules, d'un doux-amer et d'un cynisme acerbe qui ne manqueront pas de vous faire pouffer devant le spectacle caricatural et horrifique que nous offre ce que l'on aurait pu confondre avec une simple et innocente comédie pastorale. On reconnaitra bien là, la touche subtile d'un réalisateur tel que Frears et on l'en remerciera.