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JimBo Lebowski
400 abonnés
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3,0
Publiée le 28 mars 2014
"L'invasion des profanateurs de sépultures" par Don Siegel sorti en 1956 est considéré comme un film référence en matière de science fiction, j'avais déjà vu le remake de 1978 il y a quelques années (et qui ne m'avait guère convaincu), j'avais envie de voir l'original. Il raconte l'histoire d'une petite ville confrontée à une entité extraterrestre s'emparant de l'enveloppe corporelle de ses habitants. Il faut déjà signaler que la traduction française du titre est complètement hors sujet, il ne s'agit pas de "profanateurs de sépultures" mais simplement de "voleurs de corps", belle confusion déjà, sans doute faite par un type n'ayant pas vu le film, bravo. Il est quand même assez difficile de réellement juger ce long métrage aujourd'hui, ce genre de thème a tellement été repris depuis qu'il parait extrêmement minimaliste dans le traitement, mais en faisant un effort et en recontextualisant les choses, on arrive a apprécier. Le film a quand même été tourné au milieu des années 50, décennie où le cinéma de science fiction hollywoodien débordait de films avec différents costumes ou artifices représentants le visiteur par une forme monstrueuse et étrangère. Siegel créé une rupture en intégrant le concept de la paranoïa, sans doute lié aussi au contexte de guerre froide en plein Maccarthysme aux États-Unis, où l'ennemi pouvait se trouver au milieu de leurs convives, de forme humaine; cette notion inspirera multitude de films par la suite. Donc c'est a saluer en priorité, il fallait avoir l'audace de produire ce genre d'adaptation (œuvre de Jack Finney), un peu en inadéquation avec le marché de l'époque. Niveau réalisation c'est très propre sans être forcément inventif, la mise en scène est classique avec ce côté romantique lié aux codes hollywoodiens de l'époque. L'intrigue est bien exploitée, même si je le redis c'est dur d'être vraiment captivé tellement on a l'impression de connaître par cœur ce genre de trame, cependant la fin est plutôt bonne, digne d'un twist d'épisode de "La Quatrième Dimension" (qui d'ailleurs sera diffusée 3 ans plus tard). Un film a découvrir pour les curieux, fans de SF voulant compléter leurs connaissances.
Fleuron du cinéma paranoïaque, L'Invasion Des Profanateurs De Sépultures est l'une des meilleures paraboles sur la guerre froide et sur le climat suspicieux qu'elle suscita aux Etats-Unis pendant la fameuse chasse aux sorcières du sénateur Mc Carthy. Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être et vous ne pouvez vous fier à personne! Certains passages ont mal vieilli mais l'ensemble conserve son atmosphère glaçante. Un classique de la science-fiction qui inspirera de nombreux films de genre (La Nuit Des Morts-Vivants, The Faculty...) et fera l'objet de deux remakes. On notera au passage, qu'à cette époque déjà, les traducteurs français étaient totalement à l'ouest car celui qui a pondu le titre francophone incongru de ce film ne l'avait vraisemblablement jamais vu.
Un classique de la science-fiction à voir et à revoir sans modération. Toute une époque du cinema hollywoodien. Bien supérieur à son dernier remake Invasion... bon film par ailleurs ! Voyez les deux.
si le côté politique anti coco m'a sauté aux yeux, j'ai trouvé le film vraiment prenant bien foutu, de la série B qui dépote, intelligente, avec un propos. Il y a juste la scène finale que je n'aime pas trop, ça aurait pu être plus ambigüe. En regardant sur wikipedia je vois que j'ai vu le dernier remake en date (celui avec Craig et Kidman (nul à chier)). Putain à une époque on avait quand même des bons réalisateurs d'entertainment. Sinon le film rappelle pleins de choses comme le village des damnés, They Live!, pleins de trucs pas mal du tout en somme. Franchement c'est à voir. J'aime ce genre de films sur la paranoïa. Il faut maintenant que je vois Thing from Another World. N'empêche la guerre froide et la propagande américaine a donnée autre chose que des nanars à la Rambo III, et ça, ça fait vraiment plaisir.
Avec son titre français parfaitement inapproprié, Invasion of the Body Snatchers de Don Siegel est incontestablement le point culminant de la représentation cinématographique de ce sentiment de paranoïa qui, dans les années 50-60, régnait sur les Etats-Unis. L’équipe de scénaristes (à laquelle appartenait Sam Peckinpah) a su tirer de l’excellent roman éponyme de d'Albert Finney une trame terriblement angoissante autour du personnage qu’incarne avec énormément de conviction Kevin McCarthy qui va peu à peu ouvrir les yeux les yeux sur le bien-fondé et l’ampleur d’une menace qu’il était pourtant le premier à nier. Considéré par certains comme la métaphore de la peur de l’uniformisation de la pensée et par d’autres, au contraire, comme celle de la menace communiste, les extraterrestres de ce film fantastique mythique ne peuvent de toute façon pas être perçus autrement que comme une image très forte de la peur intérieure qui rongeait la société américaine, elle-même transcendée par une mise en scène qui appuie la tension comme aucun de ses remakes ne saura jamais le refaire.
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4,0
Publiée le 12 avril 2011
Du rythme, du rèalisme, pour ce film culte des annèes 50 rèalisè avec peu de moyens mais beaucoup d'idèes! Le film de Don Siegel, une des rèussites du genre, remarquable par son intelligence et son traitement efficace, raconte l'arrivèe sur notre monde de graines, ou plutôt de cosses gèantes! Ces graines en germant ont le pouvoir de se substituer physiquement et mentalement aux humains, devenant leurs doubles parfaits! La prècision de la peinture de la petite ville de Santa Mira donne une touche particulièrement rèaliste avec une utilisation systèmatique des extèrieurs rèels californiens! Près de cinquante-cinq ans après sa sortie, "Invasion of the Body Snatchers" trouble toujours et n'aide pas à s'endormir car la terreur y est purement psychologique! D'une force incontestable, c'est l'une des oeuvres les plus marquantes de la science-fiction...
L'invasion des profanateurs de sépultures (ce titre qui montre direct toute l'incompétence des traducteurs) est un film célèbre en partie parce qu'il s'ancre dans une époque où la guerre froide avait atteint son paroxysme. Le propos est donc assez clair et pourrait passer pour du patriotisme écœurant, or il se trouve que le film se regarde aussi très bien comme un thriller paranoïaque et pessimiste, plutôt bien rythmé (la courte durée du film aidant) et assez couillu dans ses choix de narration. Je trouve dommage que le film ne laisse pas un peu plus planer le doute quand à la folie du personnage, mais ça reste bon et assez stressant (sans être non plus transcendant).
Avec cette première adaptation du roman de Jack Finney, Don Siegel livre une autre vision de l'invasion Alien dans les années 50. Ici pas d'hostilité brutale et frontale mais l'instauration habile d'un climat de paranoïa, de méfiance et de confusion. Le « visiteur » est ici également malveillant mais de façon beaucoup plus vicieuse que dans une œuvre comme « The Thing » de Nyby. Le contexte de Guerre Froide ayant aidé à l'inspiration du ton général du film, Siegel réalise une œuvre brillante et d'une étonnante modernité. Le côté presque « doux » de l'invasion permet de ne pas avoir recours, ou très peu, à la technologie et renforce dans le même temps le réalisme glaçant. Certaines scènes arrivent à générer suffisamment de stress pour livrer un bon film à mi-chemin entre épouvante et SF. La prestation de l'ensemble du casting est également à la hauteur. Une solide base pour le genre, qui n'a certainement pas dû tranquilliser les esprits à l'époque, et qui a plutôt bien résisté aux effets du temps.
Un véritable chef-d'œuvre issue de la science-fiction, qui posa les bases d'une invasion extra-terrestre se déroulant sous nos yeux et faisant référence à la peur des espions soviétiques qui pourraient être infiltrés en Amérique. Un classique.
Le classique par excellence, délire ou réalité tellement repris sous forme de copy cats depuis... L'atmosphère paranoiaque monte crescendo comme l'hystérie de masse et la volonté d'uniformiser tout le monde des envahisseurs (d'abord sans aggressivité) suit la courbe du récit avant de devenir le point central et le climax de l'action; plutôt novateur même si c'est en noir et blanc et si le tout date de 1956. Ne dormez pas !
C'est carrément horrible, comme film. Très bien vu, très angoissant et si étrange. Excellente, la fin ! On ne sait pas trop comment arrêter ce genre de propagation et l'on se sent bien seul et si peu épaulé. Un message comme quoi faire bouger les choses seul est... Impossible ?
Brillante adaptation du roman éponyme d'Albert Finney, publié en 1954. Don Siegel (L'Evadé d'Alcatraz - 1979) nous offre ici une oeuvre majeur du cinéma de science-fiction des années 50, avec un climat paranoïaque extrêmement prenant et arrivant à point nommé au moment même où l'Amérique est fragilisée par la Guerre Froide. Une mise en scène parfaitement maitrisée de bout en bout, Kevin McCarthy dans le rôle titre est excellent, Don Siegel fait du très bon travail, avec un scénario aussi puissant que ce dernier, il était important que l'adaptation soit digne de ce nom. A noter enfin qu'une multitude de remakes ont vus le jour, à commencer par la version de Philip Kaufman en 1978, celle de Abel Ferrara en 1993 et la dernière en date, Invasion (2007) de Oliver Hirschbiegel.
Attention pièce de musée au contenu classique, l'avantage c'est qu'à l'époque ils savaient y mettre de la conviction sans avoir besoin d'effets spéciaux, 3 feuilles de choux et hop je te fais un cocon extraterrestre. Du coup vu la psychose ambiante de l'époque ça ne pouvait que cartonner.
Classique de la science-fiction et de l'horreur, "L'Invasion des profanateurs de sépultures" est une œuvre nouvelle certes, mais inachevée. Réalisée par Don Siegel et sorti en 1956, ce noir et blanc propose de bonnes idées sur le papier mais ne parvient malheureusement pas à les retranscrire avec succès à l'écran. On atterrit ainsi dans la ville perdue de Santa Mira où nombre de ses habitants sont sujets à d'apparentes hallucinations qui disparaissent miraculeusement. Développée tel un thriller, l'adaptation du roman de Jack Finney montre de bons atouts de mise en scène mais les acteurs présents sur les plateaux ne font malheureusement que rabaisser l'appréciation générale du long-métrage. En tête de liste on découvre Dana Wynter, symbole de la potiche inutile, qui suit un héros incarné par un très croyant Kevin McCarthy. Misérable dans son interprétation qui pousse à l'exaspération, Wynter ne souffre aucun rival parmi ses partenaires qui ne sont pourtant pas des coureurs d'Oscars. Donnant tout ce qu'il a pour donner vie à cette invasion venue d'ailleurs, McCarthy chute souvent devant les difficultés qu'il est seul à devoir surmonter. Se basant sur un scénario lourd et des éléments perturbateurs pas franchement transcendants, Don Siegel ennuie et plombe cette course à la mort de défauts incompréhensibles qui ne sont pas différents de ceux des Séries B coutumières.