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loulou451
120 abonnés
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4,0
Publiée le 15 octobre 2011
Un film culte pour bon nombre de cinéphiles passionnés de science-fiction. Tant est si bien que ce film fut souvent copié, remanié, puis refait. Il est vrai que le scénario de Don Siegel est une vraie merveille du genre, passionnant de bout en bout et d'une noirceur d'encre. Seul petit bémol, les facilités de mise en scène de Don Siegel. Une fois encore, hélas. La réalisation n'atteint pas le génie de "A bout portant" ou de l'exceptionnel "Tuez Charley Varrick". Qu'importe, cette invasion vaut vraiment le détour.
Body Snatchers est le premier film qui traite d'une invasion extraterrestre sans pour autant voir de ridicules hommes verts. En effet ceux ci prennent votre apparence une fois que vous êtes endormis ce qui est plus sournois et donc effrayant. Classique de la SF, ce film est plutôt réussi, déjà pour sa fin assez nihiliste et l'atmosphère de complot qu'il retranscrit.
L’invasion extraterrestre s’incruste sur Terre pour contrôler les humains, une menace d’intelligence visqueuse venue d’ailleurs. La manipulation mentale ou le bourrage de crâne comme transposition de la période guerre froide, l’agitation perturbatrice de la politique anti-communiste. Les terriens regroupés sous contrôle suivent le mouvement, tels des moutons du maccarthysme. Il n’est nécessaire de s’attarder sur l’ampleur de l’horreur, la suggestion épouvantable de l’envahisseur rouge suffit amplement dans ce chef-d’œuvre, une pensée de la peur chez ses proches familles qui ne seront plus les mêmes.
Dans une paisible ville de Californie, le docteur Bennell découvre chez ses patients d'étranges symptômes : ils ne reconnaissent plus leurs proches. Ses craintes se réaliseront bientôt : des clones extraterrestres germent dans d'énormes cocons et profitent de la nuit pour s'emparer de l'esprit des habitants.
"Invasion of the Body Snatchers" n'est pas un film de zombies. L'affiche pourrait le laisser croire, ainsi que le titre français, traduction erronée de "body snatchers" qui signifierait plutôt "voleurs de corps". Il faudra attendre "La Nuit des morts-vivants" de George A. Romero pour fixer en 1968 les règles de ce sous-genre et en lancer la mode toujours vivace aujourd'hui.
Il est le seul film de science-fiction de Don Siegel qui s'illustra à Hollywood par quelques films noirs avant de devenir le mentor de Clint Eastwood. Avec une remarquable économie de moyens et sans aucun effet spécial, il réussit à distiller une peur paranoïaque qui va crescendo.
Le film pèche par sa fin maladroite, reflet des désaccords entre les scénaristes et les producteurs. Le roman de Jack Finney se terminait par un happy end niaiseux. Le scénario de Daniel Mainwaring était autrement plus percutant qui se concluait par un gros plan sur le docteur Bennell près d'être rattrapé par les "Body snatchers" et criant face caméra : "They're here already! You're next! You're next!". Les producteurs ont exigé une fin moins pessimiste.
Le film se prête à deux interprétations. La première, maccarthyste, en fait un pamphlet contre le communisme accusé de s'insinuer insidieusement dans la pensée des honnêtes gens en tuant leur individualité et leurs émotions. La seconde, antimaccarthyste, en fait au contraire une dénonciation contre tous les fascismes qui, jouant sur le grégarisme des masses, refusent l'expression de la dissidence. Ces deux interprétations radicalement opposées sont aussi plausibles l'une que l'autre.
Un film passionnant à découvrir surtout pour son ambiance paranoïaque de guerre froide où tout le monde se méfie de tout le monde même de ses proches. Pour le coup le film n’a pas mal vieilli et se regarde avec plaisir. Il est aussi amusant de voir les personnages boire comme des trous dès qu’il leur arrive quelque chose ou fumer clopes sur clopes tout au long du film. Bref un vrai plaisir de cinéphile à voir où a revoir.
Sur fond de guerre froide, un excellent film de science-fiction qui instille une atmosphère paranoïaque prenante, étouffante à souhait. Peu de temps morts, une interprétation de qualité, un film qui n'a pas trop vieilli dans l'ensemble et qui, grâce à un scénario tout simple, réserve une bonne tension psychologique. Une référence dans son genre.
Entre l’horreur et la science-fiction, ce film sorti en 1956 et dont le titre français relève du non-sens est passé du statut de série B à celui d’œuvre culte du cinéma américain. Mise en scène avec grande efficacité, cette histoire d’invasion extraterrestre distille une tension qui monte crescendo, au travers de plusieurs séquences remarquables. Fort sympathique.
"Invasion of the Body Snatchers" est quasiment un chef d'oeuvre alors qu'il devait n'être qu'une bonne série B. Tout est présent dans ce classique de la SF pour passionner le spectateur : une histoire simple, directe, efficace, une tension croissante, un climat paranoïaque. Don Siegel orchestre son affaire à la perfection, et son film est purement et simplement un excellent thriller. Evidemment, il faut remplacer le film dans son contexte social et historique : bien que Siegel prétend qu'il n'a pas chercher à tenir un discours politique, le film est à la fois anti-communiste (il est question de la fourbe invasion d'extraterrestres qui prohibent toute émotion et tout sentiment, se ressemblent tous, et cherchent à imposer leur mode de vie aux autres) et anti-maccarthyste (c'est justement tellement gros que l'ironie est présente à tout moment du film). Le rajout forcé d'un prologue et d'un épilogue renforce d'ailleurs ce tiraillement : les producteurs ont clairement voulu en faire un film anti-communiste, avec une fin plutôt optimiste (s'apparentant presque à une déclaration de guerre contre l'ennemi). Quoiqu'il en soit, entre son histoire passionnante et ses nombreuses métaphores, "Invasion of the Body Snatchers" est un régal de bout en bout.
Que dire de plus que ce qui a déjà été si bien expliqué? Rien si ce n'est une petite précision par rapport au titre: en effet de quelles "sépultures" s'agit-il dans le titre? Pour bien comprendre le raccourci opéré par les traducteurs - si tant est qu'on puisse les définir ainsi - un film de Robert Wise datant de 1945, produit par Val Lawton, avait pour titre original: BODY SNATCHER, mot qui signifiait un profanateur de sépulture. Un personnage qui déterrait les cadavres récemment inhumés afin de fournir ainsi un chirurgien renégat pratiquant des expériences dessus. Et dans le film de Don Siegel, INVASION OF BODY SNATCHERS, ces fameux Body Snatchers signifient non pas des déterreurs de cadavres mais, vous l'avez compris, des extra terrestres prenant possession des humains par le biais des cosses etc... Donc, ces fameux "traducteurs", devant le mot Body Snatcher, ne se sont pas cassé la tête et ont reproduit littéralement la traduction du titre de 1945. Le profanateur de sépultures. Le déterreur de cadavres. J'espère que ma petite explication a bien été claire. Un autre phénomène quasi identique concerne un film américain réalisé par Howard Koch de 1954. Voir ma critique à ce sujet. Le titre français est LE BOUCLIER DU CRIME.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce film, qui est à la fois un très bon divertissement et une oeuvre réfléchie avec une véritable intelligence dans son traitement derrière son titre VF qui pouvait très bien masquer un sacré nanar . C'est vraiment très bien mis en scène et Siegel a su créer une tension paranoïaque qui monte crescendo. Pour moi ce film contient tous les ingrédients du film de genre réussi, il y a une ambiance travaillée, un sentiment d'angoisse et toujours efficace malgré l'âge du film. L'histoire d'ailleurs est originale avec cette histoire d'invasion de cosses mystérieuses donnant naissance à des humains sans âme. D'ailleurs il est intéressant de voir comment Siegel tourne cette histoire, il y a, je pense, une évidente critique du communisme et son fameux contrôle des masses mais nous sommes aussi en pleine chasse aux sorcières et difficile de ne pas faire la comparaison avec ces "mutants" dans le film qui pourchassent les véritables humains, qui ont une façon de penser différente. Nous ne sommes pas dans un bête film de propagande, il y a deux niveaux de critiques et c'est plutôt subtil. Les acteurs sont convaincants, le scenario et la réalisation très bien. j'émets juste quelques réserves quant à l'utilisation de la musique pas toujours appropriée ni forcément très agréable à l'écoute et sur la fin qui aurait pu laisser le bénéfice du doute mais dans l'ensemble on a affaire à du cinéma de qualité, ça fait plaisir de voir un film comme celui-là, vraiment très bien.
Un modèle de ce que le cinéma de genre, entre épouvante et science fiction, peut faire de mieux. Le film distille la paranoïa avec d’autant plus d’efficacité qu’il y a assez peu d’effets spéciaux (ils se résument aux scènes d’éclosions des cosses extraterrestres) et que tout repose sur l’intelligence d’un scénario nous cantonnant dans la subjectivité d’un homme traqué par des monstres aux apparences de proches (situation reprise par « La nuit des morts vivants »), et sur le doute, l’indétermination restant entretenu dans l‘esprit du spectateur. L’interprétation du film est rebattue : la métaphore d’une Amérique plongée dans la guerre froide, la peur du péril atomique… l’intéressant est qu’il y fait lui-même allusion humoristiquement dans certaines scènes. Comble d’intelligence scénaristique !
Film d’anticipation qui était à la mode en cette période où les Etats Unis craignait une invasion rouge, alors pourquoi ne pas oser la comparaison avec l’invasion sournoise des extras terrestres. Curiosité réussi mais qui est marqué par l’empreinte de son temps, trop lisse et trop propret. Le remake beaucoup plus percutant de Philip Kaufman va plus loin dans la possession et la manière de l’exprimer. Fidèle à lui même Don Siegel nous offre une belle série B qui ne déplaira pas les amateurs du genre.
Plusieurs fois repris mais jamais égalé, ce film est un classique de la SF, témoin d'une époque où chaque américain craignait son entourage. Par ailleurs, c'est peut-être bien la première fois qu'à l'origine les entités extraterrestres n'ont pas une apparence humanoïde mais végétale, rendant la menace encore plus dangereuse car celle-ci passe davantage inaperçue.
Dans le genre film paranoïaque, ce film est un chef-d'œuvre et un modèle du genre. Très efficace aussi bien sur le plan narratif que sur celui de la mise en scène et porté par la prestation de Kevin McCarthy.
L'Invasion des Profanateurs de Sépultures est un classique du genre horrorifique bien sympathique à retrouver. Comme beaucoup de films d'horreur de l'époque, il est difficile de ne pas percevoir le contexte très marquant de la Guerre Froide. On y retrouve l'obsession de l'ennemi de l'intérieur, qui en apparence est comme nous, qui se comporte comme nous, qui peut penser comme nous, mais qui n'est pas comme nous. Ça permet au réalisateur, sans avoir à utiliser pléthore d'artifice et de maquillages, de créer l'une des créatures les plus géniales et terrifiantes du cinéma d'horreur : le faux être humain qui peut tout reproduire chez l'autre (l'apparence, le comportement, les souvenirs). C'est ce qui nous fait nous accrocher d'ailleurs autant aux aventures du personnage principal. L'idée en est géniale (notre héros est-il paranoïaque ? qui croire ? à qui peut-il faire confiance ?). Difficile de ne pas perdre la raison avec les personnages principaux. L'angoisse est omniprésente tout le long du film et les dernières minutes sont extrêmement tendues. Le film réussit à créer un climat inquiétant sans recourir à des créatures monstrueuses. Le film est particulièrement court (évidemment, les films à l'époque ne duraient pas 2 heures comme ceux d'aujourd'hui mais celui-ci est bien en-deçà des 90 minutes) et n'a aucune longueur. spoiler: La fin est assez étrange : l'existence des body snatchers a été dévoilée et le monde (en l'occurrence les États-Unis) se prépare militairement à y faire. Comme si le film préparait une suite (qui verrait le conflit entre les deux espèces), qui, il me semble, n'a pas été réalisé.
Les acteurs sont très convaincants. Kevin McCarthy porte très bien le film dans le rôle du Dr Binnell. Le film, du fait de son âge et de son faible budget (j'imagine) ne marquera sans doute pas pour ces scène d'action mais c'est assez secondaire à l'intrigue. Bref, une excellente idée pour un excellent film.