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Prad12
91 abonnés
1 086 critiques
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4,0
Publiée le 30 mai 2016
Pas d'effets spéciaux dans ce film de science fiction réalisé par Don Siegel. Tout est dans l'atmosphère et la partie qui se joue entre le héros et les "profanateurs" est d'une tension palpable mais par certains moments gâchée avec des incohérences grosses comme les cosses..... mais c'est pas trop grave car on suit ce suspens comme on suit les aventures de la quatrième dimension ou des Envahisseurs, avec intérêt et stress.....ce film a été vu par les critiques de l'époque comme anti communiste, trop heureux de taper sur la paranoïa des américains pour mieux protéger leurs maîtres... pour d'autres c'était plutôt une allégorie montrant le décérébrage des individus confrontés au communisme justement.... Don Siegel et le scénariste ont toujours affirmé que c'était juste un film de SF sans aucun message politique, dont acte.......
Un chef-d'oeuvre absolu et intemporel aux thèmes primordiaux, au visuel époustouflant, aux acteurs fascinants... Aucune longueur, de la matière grise, du suspense, de l'amour, de l'action... Un film comme on en fait plus, une merveille.
Le contexte de la guerre froide, de la suspicion, de la méfiance et de l'inquiétude a été pour le cinéma américain une période charnière pour proposer des faits cinématographiques uniques et qui permettent d'explorer en profondeur la société américaine en pleine crise collective sur les "méchants" communistes et le monde capitaliste. "L'invasion des profanateurs de sépultures" est une satire signé Don Siegel autour de la paranoïa et de l'anti-maccarthysme. Si le pitch de départ est intriguant mêlant politique/idéologie et science-fiction, le tout ne parvient pas à en faire quelque chose de solide et de consistant. Les acteurs (Kevin McCarthy (on invente rien !), Dana Wynter) n'arrivent pas à structurer leur rôle en fonction des situations qui s'assemblent et se ressemblent de trop nombreuses fois lassant le spectateur de péripéties identiques. On a parfois trop l'impression que le déroulement du film saccade pour nous proposer que des brides de faits intéressants (la ville contre nos 2 personnages, les effets spéciaux...). Pour le côté technique, rien de particulier à souligner malgré quelques effets de lumières sympathiques qui permettent à une atmosphère inquiétante de s'installer.
Un film qui a plutôt bien vieilli, preuve du talent de metteur en scène de Don(ald) Siegel. On entre facilement dans l'histoire, happé par cette mystérieuse maladie collective qui semble frapper une paisible bourgade. C'est un hymne à la différence, aux sentiments humains, à l'individualisme aussi, comme l'exprime le héros Kevin McCarthy, écœuré à l'idée que tous les individus, devenus interchangeables, se ressemblent et soient dépourvus de sentiments. La cible soviétique est clairement énoncée, avec de façon plus elliptique la critique en creux de la chasse aux sorcières qui sévissait alors aux Etats-Unis, et qui menaçait la liberté de ses citoyens. Seul vrai point noir du film : les effets spéciaux, qui évidemment font sourire plus de cinquante ans après. Mais l'ensemble emporte le morceau et se regarde très agréablement.
Deux guerres mondiales et une bonne vieille guerre froide fabriquant des espions comme on enfile les perles, auront suffi à créer ce genre cinématograhique de la SF paranoïaque entre schyzophrénie et psychanalyse freudienne à l'échelle d'un globe... Un film précurseur des Envahisseurs de David Viincent, un genre dont Carpenter redéfinira définitivement les contours avec The Thing. Don Siegel est en tout cas le premier à trouver cette idée géniale de créer la forme de terreur la plus familière qui soit : pas de monstres hideux ni d'effets spéciaux... Le mal est en nous, il prend nos traits et s'incarne dès lors dans un sous-genre plus proche de l'infiltration que de l'invasion proprement dite... C'est en prenant nos visages, nos paroles, nos pensées que l'horreur se fait jour. Et lorsque ce sera chose faite, mes amis, rien ni personne ne saura ramener l' "ancien nous" à la vie. Voilà qui fait froid dans le dos. Méfiez-vous donc, Carpenter nous l'a suggéré plus tard avec son visionnaire Invasion LA : ils s'emparent de nos cerveaux, ils sont déjà làààààà ! A bon entendeur :)
Qu'a voulu dénoncer Don Siegel à travers ce film? Une invasion destructive d'identité du communisme (en pleine guerre froide), ou au contraire une critique de la chasse aux sorcières? Quoi qu'il en soit, le propos est assez confus, et cette "Invasion des profanateurs de sépulture" qui donna suite à de nombreux remakes, manque de clarté dans son fond, et ceci malgré une mise en scène intelligente. Car oui, ce film, et comme beaucoup de Don Siegel, est plutôt habile quant à délivrer une certaine tension, une ambiance mystérieuse, intéressante tout au moins... et propose même de jolies scènes romantiques. D'autant que si le rythme est parfois un peu décousu, l'ensemble reste très divertissant, et plutôt satisfaisant.
Prévu au départ pour n'être qu'une simple série B horrifique, "L'Invasion des profanateurs de sépultures" devint, dans les mains de Don Siegel, un véritable brûlot contre la paranoïa américaine ,engendrée par la guerre froide, envers les communistes. Très jolie réfléxion sur la liberté de pensée et d'être, le film est aussi un classique de la science-fiction recyclant le vieil adage déjà utilisé par Jaccques Tourneur : l'horreur atteint des sommets quand elle n'est que suggérée. Ici, mis à part quelques cosses extraterrestres assez dégoûtantes, rien n'est véritablement montré et la menace venue d'ailleurs est d'autant plus terrifiante qu'elle prend forme humaine. Face à cette invasion, un héros plein de charisme et de courage incarné par Kevin McCarthy représente cette face de l'Amérique qui a décidé de luter contre le manque de liberté et l'impossibilité de choisir son camp. Malgré un scénario assez bancal et une histoire qui aurait gagné à être un peu plus longue, "L'Invasion des profanateurs de sépultures" est un classique du film d'épouvante des années 50. Intelligent et admirablement mis en scène par un Don Siegel inspiré, le film continue à étonner et à faire frissoner encore aujourd'hui.
Grand classique du cinéma de science-fiction qui a eu droit à plusieurs remakes (moins bons). On sent un fond de MacCarthisme dans cette histoire terrifiante servit d'une façon fort brillante(acteurs et techniciens) pour un genre généralement reclus à la série B. Dommage qu'il y ai une grosse erreur de scénario à la fin.
Une œuvre en demi-teinte, mais qui aurait pu se révéler bien pire. A la base étudié pour être distribué comme étant un film de série B, c'est finalement Don Siegel qui s'approprie le film pour le faire devenir un des grands classique Américain de science-fiction. Ce film marque d'ailleurs le début de la reconnaissance pour lui. "L'invasion des profanateurs de sépultures" raconte donc l'histoire d'un docteur interné dans un hôpital psychiatrique, seulement celui-ci ne se croit pas fou et décide de raconter l'histoire qui l'a fait atterrir ici. Si je parle d’œuvre en demi-teinte c'est parce que le début commence plutôt bien et est même très entrainant, l'action est bien pensée, bien amenée, on est plutôt pris par ce qu'il se passe malgré un sujet très casse-gueule puis petit à petit ça devient moins intéressant. Le scénario, sur fond politiquo-social, (époque de la Guerre Froide) est malheureusement empreint à quelques incohérences dommageables. Malgré cela, le film en lui-même reste un excellent divertissement et pas trop difficile à regarder en raison notamment de la durée totale (80 minutes). A voir quand même !
Au final je connais assez mal Don Siegel, mais ce film fait parti des plus célèbres des séries B de SF alors comment passer à côté. Je m'étais fait un film sur le film et je suis franchement déçu. Déjà on a une mise en scène efficace certes mais très fonctionnelle, ça n'est jamais réellement palpitant. Ensuite comme on est en pleine guerre froide bah on a tout le discours anti-communiste qui peut être assez lourd. Enfin j'ai clairement l'impression que le film se termine là où il devrait commencer. Parce que tu sais que ça va partir en cachette juste après, on arrête pas de bestioles de la sorte en appelant juste le FBI et puis je veux dire que ce happy end est vraiment dommage parce qu'on nous fait croire que justement il n'y en aura pas. La fille se barre, il est pris pour un fou. Ca aurait pu être énorme de relancer l'intrigue en montrant que même les docteurs sont déjà des envahisseurs. Ensuite bah je m'attendais à tension monstre et c'est vrai qu'on a quelques scènes où on sait pas trop comment ça va se finir mais rien de vraiment énorme, un truc où tu te dis le seul truc que je peux faire c'est fuir et ne faire confiance à personne. Là je trouve que ça n'est pas assez appuyé. L'autre point c'est que c'est une série B et que forcément ça pousse le réal a la jouer plus intimiste, et plus géolocalisé, à être en gros plus cloisonner. Et en l'idée je trouve ça pas mal, souvent ça permet aux réalisateurs de faire des choses assez surprenantes et d'être plus inventifs par le manque de moyen (même si je ne suis pas un grand adepte de cette théorie : la preuve) sauf qu'ici bah en fait ça ne décolle jamais vraiment. En plus on un scénario type de cette époque ce qui a tendance à rendre le tout assez prévisible et cliché par certains aspects. On retrouve toujours ce problème où personne ne veut croire au surnaturel, où le personnage se retrouve seul et que dès qu'il a moyen de prouver sa théorie, les preuves s'envolent au quatre vent. Bah voilà je suis clairement déçu. Je m'attendais à un truc flippant au possible, avec une tension insoutenable, une pure paranoïa. Peut-être que je retire ce que j'ai dit sur le message du film, c'est plus ambiguë que ça en a l'air parce qu'on ne sait pas vraiment qui incarne les américains et les communistes, qui chasse qui, qui est la menace... Sinon le film se regarde, avec quelques problèmes de rythmes parce qu'il n'y a pas de réelle gradation dans le suspense, il n'y a que des scènes qui se succèdent, on chute et on remonte, à la place d'arriver à un degré insoutenable de tension paroxysmique.
Le titre français est stupide (on ne profane aucune sépulture). Ce film assez parano (il nous dit qu'on ne peut avoir confiance en personne) reste à ce jour l'adaptation la plus intéressante et la plus réussie du livre de Jack Finney. Il y a deux ou trois scènes assez téléphonées mais globalement, la réalisation est très réussie, sans temps morts et c'est plutôt bien joué. Et puis Dana Wynter est charmante et la musique de Carmen Dragon très efficace. On regrettera simplement le final absurde imposé par la prod.
Ce classique de la SF paranoiaque possede l’efficacite et la frenesie des meilleurs films de serie B mais esquisse egalement, un message de fond interessant.
Loin de meriter sa reputation d’oeuvre reactionnaire, Don Siegel et son scenariste Jack Finney (qui adapte ici son propre roman) traitent davantage de la deshumanisation progressive de la societe que de la pretendue menace communisme.
D’ailleurs, les annees 50 voient arriver l’emergence de la consommation de masse et de l’automatisation des ménages dont la petite ville de Santa Mira est le microcosme revelateur.
Un médecin de campagne réalise progressivement que les habitants de sa petite ville sont peu à peu substitués par leurs clones, doubles parfaits nés d’énormes cosses végétales qui semblent pousser partout et qui seront bien vite exploités par les premiers nés. Les envahisseurs, dépourvus d’émotions, engendrent par conséquent une forme de société à l’intelligence collective vivant dans un glacial pseudo-bonheur, sans évolution possible, et menaçant très vite l’humanité, tant au sens tant physiologique que spirituel. Et si ce qui fait notre humanité n’était pas aussi notre source de maux et qu’il fût préférable de s’en débarrasser ? Ce thème rappelle évidement Paradis pour tous, mais ici, ce qui s’apparente à un épisode à rallonge de La 4ème dimension verse surtout dans l’angoisse et le fantastique. Film original tiré d’un roman génial qui inspira trois autres remakes (L’invasion des profanateurs en 78, Body Snatchers en 93 et Invasion en 2007), à mes yeux tous mieux développés, actualisés et même mis en scène.