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Kiwi98
261 abonnés
238 critiques
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4,0
Publiée le 31 mai 2014
Alejandro Amenábar est un cinéaste épatant. Né au Chili en 1972 il se spécialise dans le cinéma suite à des études catastrophiques et réalise deux courts métrages (Luna et Himenoptero). Si sa réputation est aujourd'hui mondiale notamment grâce au film Les Autres avec Nicole Kidman il ne faut pas oublier ses deux premiers longs métrages souvent laissé de coté : Tesis et Ouvre Les Yeux. Deux films qui ne manquent pas d'audaces et considérés comme des oeuvres cultes du cinéma Espagnol et Européen. Sorti en 1996 Tesis est un triller très particulier, le film se veut comme une sorte de dénonciation sur la violence au cinéma en mettant au coeur de l'intrigue les snuff movie, des films ou de vraies personnes sont assassinées rér ? Thriller ? Policier ? Pas vraiment possible de différencier les genres auxquels Tesis appartient, un peu comme toute les oeuvres de Alejandro Amenábar finalement qui ont fortement tendance à prêter à confusion. Ouvre Les Yeux par exemple peu autant être vu comme un thriller que comme un drame social qui pendant le twist final prend des aires de science fiction ou encore Les Autres qui passe autant pour un drame familial et intimiste que comme une sorte d'OVNI fantastique. Mais là réside tout le génie de ce cinéaste injustement méconnu du grand commence avec une scène assez macabre, un individu s'est suicidé dans le métro dans lequel était présent Angela, jeune étudiante préparant une thèse (Tesis en Espagnol) sur la violence au cinéma et autres supports numériques. Elle va ainsi découvrir un snuff ou une une personne est réellement mise à mort. Son professeur qui lui a dégoté ce film est retrouvé mort dans une salle de projection. Angela ignore qu'elle s'aventure dans un autre monde ou elle pourrai être la vedette du prochain snuff...Ainsi va commencer une sorte d'enquête totalement captivante et terrifiante autant qu'elle est fascinante de vérité. Alejandro Amenábar nous met sans cesse sur de fausses pistes et nourri une tension qui ne cesse d'augmenter. Là réside un génie évident, celui d'un réalisateur que l'on pourrai sans conteste comparer à David Fincher, maitre incontesté du thriller moderne. Plans par plans Amenábar filme son film avec une beauté époustouflante, dirigé, maitrisé pour finir à la claque esthétique totale ! Egalement l'ingénieuse idée de montré les scènes les plus violentes et les meurtres à travers des images infrarouges ce qui en dit long sur le message sur film sur la violence au cinéma à laquelle il apporte une critique virulente. Devant la caméra Ana Torrent se porte à merveille, elle incarne Angela, l'étudiante fascinée par la mort et assez paranoïaque. Un personnage particulièrement bien écrit auquel on s'attache sans difficulté malgré le fait qu'on ne sache presque rien sure elle, ses gouts, son âge quasiment rien n'est éclaircit mais la personne demeure surprenante notamment grâce à la sublime interprétation de Ana Torrent tout comme son compagnon Fele Martínez dont la ressemblance avec Johnny Depp peut être assez frappante mais aucunement dérangeante pour un personnage dont on doute de la santé mentale, à priori sadique et va se révélé avoir un réelle utilité.Bilan : Premier film, premier chef d'oeuvre de Amenábar, un film douteux mais avec un vrai propos qui vaut entièrement le coup d'oeil. Du grand art !
Un bon thriller espagnol, aux acteurs convaincants, et dont le scénario ne cesse de nous surprendre. Un film efficace et très bien ficelé ! Assez éprouvant et déroutant !
Amenábar est un assez piètre réalisateur, qui n'a été - à ce jour - responsable d'aucun film vraiment bon, même si les Espagnols le surévaluent au milieu du désert cinématographique national. Ce "Tesis" datant de ses début avait à l'époque enfumé les fans de cinéma "fantastique", mais le revoir aujourd'hui révèle clairement son abyssale vacuité : entre un sujet aujourd'hui ringardisé - les snuff movies, quelle horreur ! - et surtout traité bien anecdotiquement, avec leçon de morale finale pour nous confirmer que nous sommes tous, téléspectateurs, ardents consommateurs de snuff -, un scénario qui se perd dans d'interminables retournements entre les deux suspects pour déboucher sur une fin sans surprise aucune, une mise en scène qui louche en permanence sur le modèle De Palma sans jamais en saisir l'essence, et surtout une direction d'acteurs pathétique (il faut voir combien Ana Torrent est mauvaise ici, elle qu'on avait tant aimé dans "Cria Cuervos", pour se faire une idée de l'incompétence générale à l'oeuvre sur ce film), Amenábar a tout faux. "Tesis" est sauvé de l'étiquette de "navet absolu" grâce à une scène anxiogène qui voit nos "héros" enfermés dans le noir d'un labyrinthe de couloir... C'est l'unique moment du film qui voit naître autre chose qu'un réflexe programmé chez le spectateur : un début d'émotion. C'est bien peu.
Dieu que c'est mauvais !!! J'étais super excité à l'idée de me mettre devant le premier Amenabar et beh j'ai été bien refroidi !!! C'est lent, c'est mou, les acteurs sont agaçants, les endroits pas très réalistes et surtout leurs "soi disant" multiples rebondissements sont pénibles et complètement à chier !!! on s'ennuie sec pendant 2 heures !!! (Bon pour sa défense je dois dire que les conditions n'étaient pas forcément réunies pour apprécier le film : huitième de finale Grèce-Costa Rica oblige !!!! Mais bon ça n'excuse pas tout !!! le film est bien nul quand même !!!) Résultat catastrophique des courses : film insupportable et élimination des grecs (et du Celtic Samaras) aux pénaltys !!! Soirée de merde !!!
Si le message du film "nous sommes tous des voyeurs" explicite dès la première séquence, est juste, il se sert à rien, ce qui n'empêche pas le film d'être excellent. Sur le thème des snuff-movies, nous avons une actrice étonnante (Ana Torrent), de la tension, du rythme, du suspense, des situations flippantes, des coups de théâtre. Le réal évite les pièges du sujet et nous fournit une réalisation dans laquelle on se s'ennuie pas une seconde, c'est bien fait, bien joué et plutôt intelligent.
Tesis est une descente en profondeur dans ce que notre humanité a de plus malsain. Un premier film passionnant pour l'Espagnol Alejandro Amenábar qui interroge l'image et la fascination morbide qu'elle peut provoquer. Lire notre critique complète sur le site Terreurvision.
"Tesis" est le premier long-métrage d'Alejandro Amenábar et, pour un coup d'essai, autant dire que c'est un coup de maître ! Le cinéaste espagnol raconte ici l'enquête menée par deux étudiants pour démasquer les auteurs de "snuff movies", ces films au cours desquels une personne meurt réellement...une enquête qui pourrait bien leur coûter la vie ! Comme dans les meilleurs thrillers de Brian De Palma, on assiste à un audacieux mélange de pur série B et de mise en abyme, avec une réflexion sur la fascination engendrée par les images violentes. La maîtrise dont fait preuve Amenábar est stupéfiante: maîtrise formelle tout d'abord avec une bande-son soignée, des éclairages stylisés et un montage incisif, et scénaristique ensuite avec des informations savamment distillées et des personnages ambigus. On se perd donc avec délice dans ce labyrinthe jouissif de fausses pistes, de séduction et de manipulation. Un climat trouble et angoissant, un plaisir assumé de cinéma de genre et des scènes mémorables (la poursuite dans les couloirs de l'université est affolante de virtuosité): cette thèse est tout simplement brillante !
En haut de l'affiche du film, on peut lire "Jusqu'où peut-on filmer"? C'est bien la question que se pose et développe le très brillant Alejandro Amenábar dans son premier long-métrage. Car le problème de l'utilisation de la violence au cinéma (sujet de thèse de l'étudiante dans le film) est aussi celui du cinéaste dans "Thesis" qui, grâce à un subtil jeu de mise en abyme, parvient à manipuler le spectateur en montrant des scènes chocs, celles programmées par le scénario, mais des scènes dont la nature est dénoncée par les personnages. Finalement, la contradiction est à la fois proche et inexistante, ce qui déstabilise complètement le spectateur. Outre cette construction habile, le film est un suspense haut de gamme où les code du genre sont à la fois maîtrisés et appropriés par un cinéaste qui surprend en brouillant les pistes et qui n'a pas peur non plus de montrer les scènes attendues. Redoutable de nervosité, "Tesis" est le genre de films où le plaisir s'accorde à l'angoisse.
excellent thriller, on est en 1996, comptant dans les meilleurs films espagnols assez récents du genre, quand pour autant ils savaient ne pas copier pas sur les américains, chose qu'aujourd'hui on ne rencontre plus assez.
Le film le plus effrayant de ma vie. Le théme est incroyablement bien travailler. un chef d'oeuvre de mon réalisateur préferé Amenabar. A voir pour les âmes non sensibles!
(...) Tout juste sortit de l'école de cinéma madrilène, le jeune Alejandro décide alors de situer son 1er film dans ce cadre qu'il connaît et il signe un thriller à petit budget, avec une poignée d'acteurs mais surtout un scénario diablement efficace qui se présente donc d'abord sous la forme d'un whodunit (film avec un crime à résoudre et un coupable à trouver) avant de virer peu à peu vers le thriller parano doublé d'un pamphlet virulent dans ses dernières minutes. Comme il s'agit d'un 1er film, les défauts peuvent paraître nombreux car ça traîne un peu en longueur par moments et les héros font quand même pas mal d'aller-retours dans les mêmes endroits (contrainte du petit budget qui restreint le nombre de décors), certaines séquences sont un peu ratées et le point de départ du film a tout de même un gros trou (pourquoi le coupable ne prend pas la cassette et laisse donc un éventuel témoin la trouver ?) mais la mise en scène est déjà à la hauteur des plus grands du genre, avec une influence hitchockienne évidente et incontournable. Il tisse peu à peu sa toile, laisse le mystère s'épaissir sans jamais complètement le révéler avant les dernières minutes, il travaille ses personnages qui sont assez troublants, mis à part l'héroïne (quoique...) et surtout il orchestre le tout avec une maestria assez confondante au vu de son âge et de son expérience. Quelques séquences restent assez mémorables et il a une vraie capacité à faire naître la tension via un plan, un objet, une parole, un regard tout en étant capable de scotcher le spectateur à partir de ce simple détail qu'il étire au maximum de la tension. Son casting ne compte pas vraiment d'acteurs connus mis à part Eduardo Noriega dont il fera plus tard une star avec "Ouvre les yeux", le film qui le révéla au monde entier et lança sa carrière internationale. Si ce dernier crève l'écran et irradie le cadre de son charme très latin, il faut dire qu'il est bien servi par son rôle troublant de séducteur-prédateur. En face, la jolie Ana Torrent s'en tire avec les honneurs, avec un rôle féminin très fort, comme souvent dans le cinéma de genre ibérique. (...) Fele Martinez dans le rôle de Chema, qui préfigure un peu la figure du geek fan de films déviants, amoureux discret de l'héroïne et qui se révèle très ambigu jusqu'au final. Inutile de dire que tous sont très crédibles et qu'ils participent avec brio à rendre palpable cette atmosphère de suspicion, d'inquiétude et de tension. La critique complète à lire ici
Le premier long-métrage d'Alejandro Amenábar aura quand même fait beaucoup de bruit pour rien. Sa pseudo-réflexion sur la représentation de la violence comme nourriture à nos instincts triviaux ne sert que de façade pour orchestrer un simple thriller, qui empile les twists à l'excès, surlignant du même coup la vanité de son écriture. Là où Amenábar se plante, c'est sur sa culture incessante du trouble et de la duplicité, présentant sans arrêt tous les protagonistes sous des jours potentiellement angoissants pour ne jamais écarter leur potentiel de psychopathes. D'autres l'ont fait avant lui, mais cette fois, l'exercice est réalisé sans subtilité, le comportement de tout un chacun s'avérant finalement si potentiellement suspect que même un tueur craignant d'être démasqué ne se risquerait pas à l'adopter. spoiler: Citons par exemple le jeune étudiant en audiovisuel qui, lorsqu'il subodore qu'une autre étudiante l'a suivi, se met à son tour à la pourchasser sans relâche et en courant, dans des couloirs soudainement vides, comme par la grâce de Dieu. Tesis est bourré de ce genre de facilités, destinées à créer un suspense continu mais immédiatement factice, chaque mouvement et chaque geste contribuant trop manifestement à ce jeu de pistes qui perd d'emblée tout mystère. D'autres je l'ai dit (De Palma, par exemple), tiennent assez bien en main ce genre de choix d'écriture pour maintenir une certaine tension et la faire aller crescendo, mais c'est qu'ils savent lui mêler une atmosphère de trouble mental qui justifie la paranoïa ambiante et l'équilibre suivi par le récit. Amenábar, 23 ans à l'époque, était loin d'avoir cette poigne, et rate voire oublie d'adjoindre à ces excès la fascination de son héroïne pour le jeu auquel elle est prise. Son scénario sonne donc comme vainement surfait, et en l'absence d'une écriture plus soignée, Tesis n'est qu'un grand brouillon au suspense superficiel et au sous-texte anémique ("la sur-représentation de la violence, c'est mal"), en plus d'être déjà vu. Si c'est vraiment là un des films espagnols qui ont marqué les années 1990, c'est dire combien le cinéma ibérique allait (va ?) mal !
Pour son 1er long métrage le jeune talentueux Alejandro Amenábar nous offre un bon thriller au scénario bien cousu qui maintient un bon suspens et surtout le doute sur le véritable méchant de l'histoire. Je trouve juste un peu énorme que le local contenant ces vidéos de snuff movies se trouve dans la vidéothèque de l'école avec une porte qui ne ferme même pas à clé et la fin n'est pas très spéctaculaire...