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    La Chasse - Cruising
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    153 critiques spectateurs

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    albancinedvd63
    albancinedvd63

    15 abonnés 347 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 septembre 2024
    Un très bon début de Thriller noir avec les rues sombres de New-York, le côté obscur du SM gay dans ces années mêlée à ce tueur en série. Ensuite une seconde partie intéressante d’agent infiltré dans ce milieu et toute sa difficulté à ce surpasser dans ce qu’il n’est pas mais la dernière partie traîne en longueur, on se perd un peu et on perd le fil. La dernière scène est énigmatique et permet de se perdre encore un peu plus, bizarre…
    Orno13
    Orno13

    12 abonnés 603 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 septembre 2024
    La chasse, film réalisé par le regretté william friedkin grand cinéaste, récemment disparu.
    Ce film a sa sortie à été très perturbé par les associations lgbt car il montrait une vision de l homosexualite assez partiel,partial, et violent.
    Ces polémiques ont eu raison de la collaboration de l l'acteur principal et de son réalisateur.
    C est dommage car Al Pacino dans ce film est extraordinaire, jouant una agent de police infiltré dans le milieu gay pour confondre un sérial killer dangereux et féroce.
    Une mise en scène brillante qui caractérise bien l histoire de ce film glauque, noir.
    Un très bon film à découvrir
    Shawn777
    Shawn777

    581 abonnés 3 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 août 2024
    Tout comme avec "Les Garçons de la bande", spoiler: William Friedkin traite ouvertement du milieu gay mais ici dans un contexte plus dramatique puisqu'il s'agit d'un thriller suivant un tueur agissant donc principalement dans les boites gays. Un policier va alors devoir se faire passer pour un gay "cuir moustache" afin d'attirer le tueur. Sorti en 1980, l’homosexualité y est toujours bien évidemment fortement stigmatisée et même si le film ne représente qu'une catégorie de toute la communauté LGBT, c'est une représentation qui n'a pas tant vieillie. Alors évidemment, faire exactement le même film aujourd'hui paraitrait désuet mais à la fin des années 70, certains bars gays à thème ressemblaient bel et bien à cela. Et c'est très courageux de la part du réalisateur de montrer la communauté gay masculine de manière aussi frontale. Je veux dire, outre la mise en scène très soignée et maitrisée, nous avons tout de même des scènes de nus, des scènes d'amour (souvent hors-champ mais fortement suggérées, comme cette scène du fist dans la boite), des baisers bien en face de la caméra et le film s'ouvre sur les policiers peu scrupuleux violentant sexuellement des hommes transsexuels ou travestis. Il en est de même pour l'acteur principal, Al Pacino, qui incarne à merveille un personnage très ambigu, ce qui fait d'ailleurs toute la force du film. Au départ très timide, se demandant à quoi servent les foulards de couleur, ne voulant pas continuer la soirée avec un mec quitte à paralyser l'enquête, retournant tous les soirs faire l'amour plutôt violemment à sa copine comme pour se réapproprier une virilité menacée quelques heures plus tôt, il se fond peu à peu dans le décor, jusqu'à cette fameuse fin énigmatique. Le film entretient d'ailleurs continuellement cette aura mystérieuse, notamment avec des scènes qui pourraient être incohérentes avec le reste mais sont en réalité réfléchies (je pense au foulard jaune, le personnage savait très bien à quoi il servait alors pourquoi il le portait ?) ou le fait que le tueur semble continuellement changer de forme suivant les scènes (ou alors, peut-être est-ce juste une impression personnelle). Ce sont des effets qui sont évidemment voulus pour perdre le spectateur aussi bien que le héros est perdu dans cet univers qui lui semble si lointain (et pourtant accessible).
    "Cruising" est donc un film passionnant, tant au niveau de son scénario que de ses sous-textes.
    Artriste
    Artriste

    115 abonnés 2 002 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 juin 2024
    Thriller policier dramatique, écrit et réalisé par William Friedkin, La Chasse est un long-métrage de bonne facture. L'histoire se déroule à New York où deux homosexuels sont sauvagement assassinés. C'est alors que, convaincu d'avoir affaire à un tueur en série, le capitaine Edelson demande à Steve Burns, un jeune policier au physique proche de celui des victimes, d'infiltrer le milieu sadomasochiste gay de Meatpacking District afin de découvrir l'identité du coupable. Ce scénario, adapté du roman du même nom de Gerald Walker, nous plonge pendant un peu plus d'une heure et demie dans une intrigue sombre et mature. On assiste pendant tout ce temps à une filature au plus près de la communauté gay donnant lieu à des scènes où se mêlent nudité et meurtres. Le thème abordé est osé et louable mais montré avec clichés. De plus, cette enquête n'est pas des plus passionnante, la faute en partie à un personnage principal peu intéressant interprété par Al Pacino. Il est entouré par Paul Sorvino, Karen Allen, Richard Cox, Don Scardino, Jay Acovone ou encore Randy Jurgensen. Hélas, tous ces rôles ne procurent pas vraiment d'émotions à travers leurs rapports. Des échanges soutenus par des dialogues beaucoup trop neutres. Sur la forme, la réalisation de William Friedkin s'avère bonne mais assez classique. Sa mise en scène ne propose rien d'extravagant et se contente du minimum. Elle a tout de même le mérite d'évoluer dans un environnement aussi intrigant créant une véritable atmosphère. Ce visuel empreint de noirceur est accompagné par une b.o. assez anodine signée Jack Nitzsche. En effet, ses compositions accompagnent bien l'action et les images mais n'ont aucun impact sur elles et ne laissent aucun souvenir auditif. Ce filage dans l'univers déluré des nuits homosexuelles s'achève sur une fin correcte venant mettre un terme à La Chasse, qui, en conclusion, est un film honorable mais loin d'être un incontournable.
    capirex
    capirex

    92 abonnés 306 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mars 2024
    Pas le meilleur film de William Friedkin , auteur de "L'exorciste", "French connection" mais intéressant tout de même avec Al Pacino qui est là dans un rôle assez ambigu et troublant et une ambiance générale assez glauque et malsaine ! ...
    Joël DI DOMIZIO
    Joël DI DOMIZIO

    13 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 octobre 2023
    ​J'avais vu ce film à sa sortie en 1980 ...
    La communauté homosexuelle de New York n'avait vraiment pas apprécié la représentation qu'en donnait Friedkin.
    Pacino s'est toujours refusé à parler du film, mais si je m'en souviens encore 43 ans après, c'est que ça m'avait marqué à l'époque ...
    Friedkin avait été incompris à l'époque, et n'avait aucune intention de heurter la communauté homosexuelle, il voulait juste dépendre la réalité !
    Alain D.
    Alain D.

    583 abonnés 3 279 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 octobre 2023
    Très déçu par ce Polar à l'ambiance glauque, adapté et mis en scène par William Friedkin. Si la mise en scène est appliquée et Al Pacino excellent dans un rôle délicat, le scénario de cette histoire révèle finalement un contenu plutôt mince pour ne pas dire très léger. Une intrigue assez conventionnelle où Pacino, allias Steve Burns, infiltre le milieu homo sado-maso des bas-fonds de NYC.
    Ce film interdit a juste titre aux mineurs nous montre effectivement des scènes très hard. Après une longue entrée en matière pour mettre la situation en place, l'enquête policière démarre pour se trainer laborieusement, et en définitive aboutir à un final très ambigu.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 mars 2023
    Figure de proue du Nouvel Hollywood, réalisateur à succès (The French Connection, The Exorcist), William Friedkin a laissé des plumes dans ce film. Tollé d’associations militantes gays (qui ont estimé que cette représentation d’un univers hardcore dégradait l’image de leur communauté), mauvais accueil critique, échec au box-office, relation houleuse avec Al Pacino pendant le tournage et brouille par la suite… Le film est resté peu visible pendant quarante ans avant d’être reconsidéré et remis au jour, propulsé par quelques journalistes et cinéastes (dont Quentin Tarantino et Nicolas Winding Refn).
    C’est l’adaptation d’un roman de Gerald Walker (1970). Adaptation dont l’originalité tient moins dans l’intrigue elle-même (traque d’un serial killer, fausses pistes, suspense) que dans le cadre de cette intrigue, un ensemble de lieux de rencontres gays, lieux de drague et de pratiques sexuelles diverses. Ce cadre, avec sa population et ses activités, est abordé avec un soin étonnamment documentaire, sans voyeurisme, sans esprit racoleur, comme on aurait pu l’imaginer, au vu du scandale que le film a provoqué. La réalisation est frontale, audacieuse, témoignant de la fascination récurrente de Friedkin pour les ambiances scabreuses et violentes, certes, mais elle ne semble portée par aucun jugement moral. C’est cette peinture sociale qui fait l’intérêt du film, ainsi que l’ambiguïté de l’évolution du personnage principal, en plein trouble.
    Pour le reste : certains effets de style ont vieilli ; les ressorts psychologiques expliquant les pulsions du tueur sont un peu grossiers ; et la dernière séquence, très ouverte en termes d’interprétations, n’est peut-être pas très habile. Elle laisse en tout cas dubitatif.
    Enfin, au cœur du film, il y a Al Pacino. Rôle audacieux et casse-gueule pour la star. Sa composition est étonnante : présence plutôt passive, regard souvent vide. Composition savamment travaillée ou fruit de son mal-être et de ses questionnements sur le plateau ?
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 novembre 2022
    Sorti en 1980, porté par un Al Pacino au sommet de son art, La chasse (Cruising) est une incroyable plongée dans le milieu gay SM des années 70 à New York. Particulièrement réaliste dans la description de cet univers – certaines séquences sont proches du documentaire – le film fut violemment attaqué lors de son tournage puis à sa sortie par les mouvements homosexuels. Dix ans après les émeutes de Stonewall, les militants LGBT n’acceptaient pas qu’un film dresse un tableau aussi sombre de l’homosexualité, d’autant que La chasse raconte une enquête policière visant à élucider une série meurtres atroces commis au sein de la communauté. Vu aujourd’hui, ce film qui a progressivement été réhabilité fascine de par sa description crue et sans fard des pratiques BDSM et de par le témoignage précieux d’un New York interlope et secret, que la caméra de William Friedkin immortalisa quelques années avant les ravages causés par le sida. Culte.
    vivaBFG
    vivaBFG

    13 abonnés 1 287 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2022
    Bon, le film est très bien, un beau/bon polar comme on aime, dans un milieu interlope, peu vu au cinéma dans ce type de film.
    Les acteurs sont très bons, Al Pacino en tête, facile, c'est le rôle principal.
    Ensuite, cela n'a pas du beaucoup plaire au public américain, lui, qui, en général, n'aime pas les homosexuels. J'ai lu que le film avait été interdit au moins de 17 ans! Bon, ma foi, pourquoi pas, encore qu'il n'y ait aucune scène de nu réel. Il y a juste une scène de fistfucking suggérée. Mais surtout plein d'hommes qui s'embrassent sur la bouche. De quoi choqué un régiment de puritain!
    spoiler: Par contre, je dois avouer, et c'est un peu une première pour moi, que je n'ai pas compris la dernière scène. S'agit-il d'un 2ème tueur, ou l'inspecteur qui a arreté l'assassin a craqué en tuant son "amoureux", ou l'amant de cet "amoureux" l'a tué parce qu'il l'avait trompé? Impossible de savoir! Je n'aime pas trop cela! Cela laisse un doute affreux.

    A voir par tous les amateurs de polar, de ceux qui n'auront pas peur de s'infiltrer dans le monde gay.
    Vinz1
    Vinz1

    175 abonnés 2 427 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 novembre 2022
    Malgré ses nombreux défauts (c’est parfois traité maladroitement de manière trop réductrice car ne parlant que d’une minorité et souvent caricatural), « Cruising » se laisse voir pour : l’interprétation hallucinante de Pacino, le très bon score concocté par Darby Crash et Jack Nitzche, l’ambiance malsaine d’un monde interlope dont nombre d’entre nous ne soupçonnait même pas l’existence (la sueur, les corps à corps, le cuir, les danses hystériques sous l’emprise de stupéfiants), des images chocs (des pratiques sadomasos en live, la violence de certains meurtres), bref, tout ce qui suinte la crasse et suscite le malaise dans un univers de parias totalement méconnu.
    Sosa
    Sosa

    9 abonnés 370 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juin 2022
    Bon film, rien d'original où suprenant hormis là où traîne le personnage principal à savoir une boîte gay .
    Al Pachino joue à la perfection.
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    6 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 mai 2022
    Nous savons que William Friedkin n'a pas froid aux yeux. William Friedkin est à la croisée du documentaire et de la fiction. Il est intéressé par le réel. French Connection (1971), L'Exorciste (1973), Le Convoi De La Peur (1977), par exemple sont des fictions avec un arrière-plan réaliste, documenté, tourné sur les lieux et pas dans des décors factices. Avec Cruising, il applique le même principe. Un tueur en série sévit dans la communauté homosexuelle sadomasochiste et le pauvre Al Pacino, flic sans envergure, se retrouve à infiltrer cette communauté pour attirer le tueur, car il a le même physique que les victimes.
    William Friedkin aime l’ambiguïté. Il y va franchement ici, car la narration nous indique clairement qu'il y a plusieurs tueurs (le même acteur est tueur dans une scène et victime dans une suivante) et que peut-être le tueur pourrait être le flic qui fait l'enquête, ou un des flics qui harcèle les travestis (Joe Spinell dans un rôle de malade comme il savait si bien le faire).
    William Friedkin y va franco pour les séquences dans les boîtes de nuit avec des arrière-plans sans équivoques et bien documentés.
    La bande-son et la musique, très travaillés, texturent bien la tension que véhicule le film.
    L'interprétation d'Al Pacino, en permanence dans les roulements d'yeux et les clignements de paupières est au total peu expressif (il s'agit sûrement de l'interprétation où il en fait le moins, et parait bon), et donne soit de la profondeur au personnage et amplifie l’ambiguïté, soit donne l'impression qu'il ne comprend pas ce qui se passe, mais les séquences ultérieures peuvent invalider cette hypothèse. William Friedkin illustre un grand scénario de l'ambiguïté, comme il l'adore.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 174 abonnés 4 169 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 janvier 2022
    Quand il réalise « Cruising » en 1979, William Friedkin est au creux de la vague après l’échec cuisant du « Convoi de la peur » (1977), remake du « Salaire de la peur » (1953) d’Henri-Georges Clouzot suivi par « The brink’s job » film d’arnaque à tendance comique qui lui non plus n’a pas attiré les foules. Le réalisateur est alors contacté par Philip d’Antoni, producteur de « French Connection » (1971) au sujet d’un roman datant de 1970, écrit par un reporter du New York Times, s’intéressant à un tueur en série sévissant dans le milieu homosexuel new yorkais. A la première approche Friedkin n’est pas emballé. Mais une affaire semblable et bien réelle visant les bars à cuir et impliquant un des figurants présents sur « L’exorciste », réveille brutalement son intérêt. Comme toujours en quête de vérité, Friedkin s’entoure comme consultants de deux policiers spécialisés dans les infiltrations. Sonny Grosso tout d’abord, un des acteurs majeurs du démantèlement de la French Connection épaulé par Randy Jurgensen qui avait lui-même été infiltré dans le milieu gay. Tous les deux apparaîtront dans le film. S’il n’a pas été un réel échec commercial, le film a été au centre d’une polémique avant et pendant le tournage mais aussi bien sûr après sa sortie. Une partie de la communauté gay alors en pleine lutte pour ses droits, reprochait à William Friedkin d’essentialiser à travers la description détaillée et prolongée des pratiques SM de certains des leurs et ainsi d’exposer l’ensemble de la communauté à la vindicte voire à des représailles. Le réalisateur s’est toujours défendu d’avoir voulu stigmatiser les homosexuels mais seulement penser s’inspirer d’une affaire policière réelle pour réaliser un thriller captivant. Dans ce but, il avait d’ailleurs pris soin juste après le générique de placer un avertissement précisant que son film n’entendait porter aucun jugement moral sur une pratique sexuelle. Cette initiative avait elle aussi été sujette à critiques au prétexte que si Friedkin avait jugé utile de placer un avertissement c’est qu’il était bien conscient de l’interprétation qui pourrait être faite des images très crues qu’il montrait. Avec le recul, il faut admettre que l’ambiguïté du flic infiltré joué par Al Pacino n’aide pas à la clarté du message. spoiler: Le choix de ne pas montrer un tueur clairement identifié mais plusieurs, laisse planer l’idée que la découverte de sa propre homosexualité par Steve Burns (Al Pacino) l’aurait conduit par culpabilité à devenir lui aussi un tueur. On ne peut pas croire que William Friedkin n’ait pas pesé à l’époque les conséquences possibles de ces ambiguïtés sulfureuses
    . Le caractère trempé du cinéaste est connu tout comme son goût pour la provocation. La discussion aurait en toute logique pu être sans fin et c’est seulement le temps qui a permis au film de se voir enfin réhabiliter dans son statut de film policier. Aujourd’hui, ce sont les non-choix volontaires d’un Friedkin visionnaire qui donnent tout son mystère et sa force à ce film remarquablement photographié, formidablement rythmé par la musique de Jack Nitzche (présence de deux chansons du grand Willy De Ville) et particulièrement prenant, malgré une enquête déstabilisante car très loin des conventions habituelles du thriller. On saluera bien sûr la prestation d’Al Pacino qui s’est très mal entendu avec Friedkin sur le tournage et qui s’est très vite désolidarisé de son réalisateur une fois que la polémique a enflé. S’il n’a pas l’androgynie que Friedkin recherchait chez Richard Gere, son premier choix, Pacino par la fièvre intense qui se dégage de son regard noir, transmet parfaitement le trouble qui envahit son personnage plongé dans un univers sans aucun doute très déstabilisant pour celui qui en ignore les codes. Un film déroutant qu’il faut sans aucun doute remettre à sa place au sein de la prestigieuse filmographie de son auteur.
    Dynastar21
    Dynastar21

    31 abonnés 438 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 février 2024
    William Friedkin, un de mes réalisateurs favoris, n'en finit pas de m'étonner au fur et à mesure du visionnage de ses oeuvres. Après l'échec public cuisant en 1977 du (pourtant) grandiose remake du "Salaire de la Peur" de Clouzot, le "Convoi de la Peur", il s'attaque en 1980 à un projet sulfureux : "Cruising". Et c'est parti pour une immersion dans un New-York rarement décrit au cinéma : la communauté gay sado-maso. Disons-le de suite, le résultat est une claque à la figure du spectateur ! Sur fond d'enquête policière, le réal nous emmène sous couverture avec un jeune policier traquant un psychopathe s'attaquant à des homosexuels. Au fur et à mesure du film, le jeune flic "Burns", va se rapprocher du tueur tout en se modelant à l'image des gays qu'il est censé infiltrer ; lui qui a été choisi pour sa ressemblance avec le suspect. Al Pacino offre ici une de ses meilleures prestations, il fait totalement corps avec son personnage tout de cuir vêtu, et l'ensemble repose en grande partie sur ses épaules : c'est étonnant quand on sait par la suite qu'il a quasiment renié le film et s'est même brouillé avec Friedkin. spoiler: Jusqu'à un final étonnant où la dualité de son personnage est poussée à son comble, il retrouve sa compagne qu'il avait délaissée, mais on ne sait pas vraiment s'il n'est pas encore dans la peau du sociopathe
    . L'ambiance glauque et ultra malaisante de cette" Big Apple" filmée de nuit, dans Central Park ou dans des boîtes de nuit crasses, ne vous laissera pas indifférent. Décrié par le lobby lgbt durant son tournage, le film s'avère finalement plus être une critique de la Police et ses méthodes (cf. le policier du début ne se sentant pas concerné par les meurtres, la violence de l'interrogatoire etc.) qu'une quelconque homophobie ; ainsi qu'une réflexion sur la marginalité dans une société vis à vis des codes moraux, sociaux ou sexuels traditionnels, bien établis. C'est l'ADN de William Friedkin que d'être provocateur pour choquer et critiquer, sa filmographie en témoignant. On remarquera pour terminer l'ombre du couteau qui s'abat devant l'écran lors de l'assassinat dans la cabine de cinéma, comment ne pas songer à "Psychose" d'Hitchcock ? Tout cela pour dire que ce n'est pas un simple polar mais bien une oeuvre cinématographique complexe qui laisse à méditer, un film qualifié par certains de maudit car n'étant jamais sorti en salle obscure à la manière dont l'aurait souhaité le réalisateur.
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