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Un visiteur
5,0
Publiée le 25 avril 2009
A son début, le film semble être une dénonciation des difficultés d’enseignement dans les établissements scolaires de banlieue. Il y a une seule victime (l’enseignante) face à des élèves indisciplinés, désinvoltes et inintéressés par les études. Mais les choses évoluent et c’est tout le système social des banlieues qui est vigoureusement dénoncé : le régime des caïds, de la terreur qu’ils imposent, avec la violence, le sexisme, les rackets et les viols. Au bout du compte, il y a beaucoup de victimes (surtout les femmes, les faibles), et un petit nombre de bourreaux sans scrupules et sans pitié. Les qualités sont nombreuses. Le film est non conformiste et politiquement incorrect. Il n’a pas peur de dénoncer la capitulation de la laïcité, la toute-puissance, dans les banlieues, d’une mentalité rétrograde qui muselle les femmes. Face à elle, beaucoup de gens complaisants et quelques révolté(e)s qui résistent mais qui se font alors taxer d’islamophobes. Ceux qui transigent le plus facilement avec la laïcité sont des enseignants homme d’origine européenne, tenants d’une mentalité bien-pensante officiellement tolérante et ouverte, mais qui en réalité, relève souvent de la faiblesse, de la facilité, et surtout, sert à cautionner tous les abus. Tandis que les résistants sont surtout des résistantes, souvent elles-même d’origine musulmane. Le thème du respect est omniprésent dans les échanges, l’œuvre s’attache à pointer le dévoiement de ce terme et la façon dont son emploi abusif sert au contraire à entretenir beaucoup d’attitudes irrespectueuses. Le message est clair : les enfants d’immigrés qui sont nés en France n’ont pas un sort heureux mais ils ne doivent pas s’entretenir dans une attitude de victime de la société, qui ne fait qu’aggraver leur situation et qui est indigne des attentes que leurs parents ont placées en eux. On comprend dès lors que le film pourra déplaire et déranger, et être taxé de pensée réactionnaire, même s’il est loin de tout manichéisme.
Je crois bien que là , Isabelle Adjani donne une leçon d’interprétation dont certains devraient plus souvent s'inspirer . En effet au sommet de son art , Adjani est dirigée par Jean-Paul Lilienfeld qui lui aussi avec son film , La journée de la jupe , pourrait complexer plus d'un réalisateur français surcoté . Ce film , assez violent tout de même , met sur le tapis plusieurs points sensibles et délicats comme la tension des professeurs de banlieue sensible , le viol , les menaces à l'école et tant d'autres qu'on peut retrouver en décortiquant le film , mais tout ça sans le côté moralisateur !! Ce film est un huit clos ( justement avec une prof' de théâtre ! Et de français ) haletant et très rythmé . L’interprétation des élèves est également excellente , et le sujet est tellement d'actualité que l'on s'y croirait presque . Un petit bémol tout de même , c'est la fin que je trouve un tout petit peux trop penché dans le mélo-drame , avec aussi une petite musique de fond assez agaçante . Mais sinon ça reste un excellent film , porté par une Adjani habité par son rôle . C'est 1h30 de bonheur cinématographique français , et c'est rare alors profitons-en .
Enfin un film couillu ! On ne devrait pas seulement instaurer une journée de la jupe dans les collèges, on devrait aussi décréter une semaine du cinéma impertinent. On devrait aussi faire copier 100 fois le scénario de la Journée de la Jupe à François Bégaudeau avant de l'autoriser à nouveau à écrire des conneries sur l'éducation. On devrait aussi faire tourner Isabelle Adjani plus souvent.
Magistrale Adjani! Sujet délicat, dialogues excellents, suspens mené avec brio, seconds rôles crédibles et traitement intelligent des personnages et de l'histoire. Sans parler du message complexe, traité avec froideur et subtilité. Juste génial!
2ème fois que je vois ce film, et il est toujours aussi bouleversant, entre la détresse de cette prof qui croyait en sa vocation, et la détresse de ces jeunes se traduisant par un machisme exacerbé, du racisme, et forcément de la violence, verbale comme physique. Et la la question est posé, que faut-il faire pour gagner le respect, pour que tout le monde vive en harmonie? Difficile problème, insolvable ? Isabelle Adjani est grandiose de vérité, et les élèves sont bons également. Un film à voir absolument.
Eh bien! Si tout les réalisateurs français mettaient autant du leur que Jean-Paul Lilienfeld dans sa « Journée de la jupe », nul doute qu'il serait légèrement plus excitant, notre cinéma hexagonal, surtout lorsque l'on sait qu'au départ cette oeuvre est un téléfilm. Intense, brutal et n'hésitant pas à appuyer là ou ça fait mal, l'e film sait rapidement et intelligemment montrer une société à la dérive et ne semblant pas faire grand chose pour s'en sortir, si ce n'est ne jamais se remettre en cause pour arriver au pire des scénarii qui soient... Mais attention, ne vous attendez pas pour autant à une bonne grosse leçon de morale lourdingue, car s'il y a quelque chose que Jean-Paul Lilienfeld sait aussi bien mettre en valeur que ses interrogations sur notre système, c'est manifestement son impressionnant sens du rythme. Pourtant presque en huit-clos total, le film ne tourne jamais à la pièce de théâtre filmée platement, apparaissant au contraire souvent audacieux et original, sorte d' « Entre les murs » version violente et poussée à l'extrême, mais toujours crédible. On pourra alors regretter une fin assez appuyée, peu aidée par une musique très « Nouvelle Star », mais on ne pourra en définitive qu'être admiratif de ce remarquable équilibre entre thriller et drame social, le tout porté par une Isabelle Adjani hallucinante et sensationnelle, manifestement l'une des plus belles prestations de ces dernières années. Une réussite, une vraie.
La Journée de la Jupe est un film, pour ma part, extraordinaire qui dénonce avec brio les problèmes des collèges, de respects et les difficultés à enseigner en banlieue. Ce huit clos nous tiens en haleine pendant une heure et demie et on a beaucoup de compassion pour la prof à bouts de nerfs qui à prit sa classe en otage. Ce drame psychologique nous fait réfléchir à la façon dont change le monde en ce moment et ça fait limite peur parfois. Isabelle Adjani atteint le somment de sa carrière après quelques années d'absence et elle est évidement parfaite et d'ailleurs elle est faite pour ce rôle, elle n'en fait ni trop ni pas assez. Les autres acteurs (les jeunes prit en otage) jouent très bien aussi, ce qui fait qu'on a vraiment l’impression d'être avec eux dans ce théâtre et la B.O colle très bien avec le film. En plus de ça, spoiler: on a une fin vraiment très émouvante et on se dit que c'est horrible qu'elle en finisse là.
En résumé, La Journée de la Jupe est un film magnifique, tragique et très émouvant qui est à voir absolument !
une belle surprise attend le spectateur en (re)découvrant isabelle adjani quelques peu transformée (ou plutôt boudinée,on est loin du film Subway) ! Fait de société ou fiction,le scénario n'en est pas moins réaliste car on sait la nouvelle difficulté que rencontre au quotidien les professeurs face à cette nouvelle génération d’élèves irrespectueux et indisciplinés. Adjani joue vraiment bien son rôle de prof au bord de la crise de nerf, dépressive au possible, n'a rien perdue de son talent à l’écran, on est happée dans cette spirale de prise d'otages.C'est un bon film , c'est sur,on aurait du mal à trouver des critiques sur ce point.
Un film choc sur la réalité et difficulté de l'éducation de nos jours ! une isabelle adjani impréssionnante dans ce rôle saisissant et déstabilisant ! REMARQUABLE !!! je regrette que ce film tellement intéréssant (met le spectateur face à la société de jeunes paumés à l'école !)soit finalement boycoté par les cinémas ! distribué seulement dans 54 salles en France ?????? 54 sur 700 ou 800 salles en france !!! j'ai eu le privilège(et oui on peut dire cela !) de le voir dans un vieux cinéma d'éssai classé (salle comble!) en tout cas , ce film choc ne laisse personne indifférent ! Bravo à la sublime Isabelle Adjani (toujours aussi magnifique !)
film dénonçant les problèmes rencontrés par le corps enseignant dans les banlieues défavorisées manque de respect, violence ... à travers une prise d'otage pas ordinaire ADJANI surjoue beaucoup dommage je la préférai avant dans ses anciens rôle sinon cela reste un bon film malgré la fin baclée
L'un des films les plus surestimés que j'ai jamais vu... Grâce à une actualité brûlante et à une promo intelligente le film a pu réunir à la fois le public et la critique dans une dose de démagogie nauséabonde. Si l'idée de départ n'est pas mauvaise encore eut-il fallut un scénario solide et une mise ens cène plus ambitieuse. En effet ce film n'a rien de commun avec le 7ème art tant tout sent le téléfilm pseudo-pédagogique. Une Isabelle Adjani très investie n'est pas suffisante aux côtés de flics très peu crédibles dont Denis Podalydès ; les dialogues sont dénués de tous termes policiers dignes du réalisme dont ce film se détenteur... Et je passe sur le déroulement décisionnaire de l'assaut... En résumé il y avait de l'idée mais que l'idée et surtout c'est un film qui n'a aucune qualité digne du grand écran des salles obscures.
Film coup de poing et si (admettons le) la réalisation n'a rien d'extraordinaire (sans toutefois déméritée) c'est surtout de par son fond que ce film fait mouche. Ben oui, messieurs les autruches, ce n'est pas du racisme ou de l'ostracisme que de montrer une vérité que nous ne voulez pas voir. Des classes transformées en garderie sociale et livrés à loi des caïds, ça existe. Je sais on va dire que ce n'est pas comme ça partout, mais l'arbre ne saurait cacher la forêt. On peut raconter tout ce qu'on veut et trouver des excuses à tout le monde, c'est tellement facile, mais le maître mot de ces situations c'est bien la perte du respect. Et tant que le respect ne sera pas rétabli, la situation ne fera que s'empirer. On va nous dire "il y en a qui s'en sortent…' encore heureux, mais ceux qui s'en sortent ne sont pas le nombre, ils sont l'exception. Un mot sur l'interprétation, Adjani nous fait une prestation remarquable, Denis Podalydès s'en sort bien. Un film fort, dur mais nécessaire.
Ma critique ? Que ça commence trop vite dans la prise d'otage, on devine mais on voit pas trop comment Adjani en arrive là, et puis que c'est Adjani, un personnage toujours très particulier, mais sur le coup elle joue très bien en passant par toutes les émotions. Le rôle du négociateur est très bien tenu, sa femme aussi fait très réelle. J'ai adoré les notions de respect, enfin abordées dans un film un peu sociétaire. Le fait qu'on parle, et qu'on critique, le système scolaire et les banlieues ça change, c'est plaisant surtout de pas voir une imposture ou un scénario bien orienté de l'extérieur, genre Entre les murs ou des reportages de TF1... J'ai aussi apprécié la palette de sentiments joués/montrés, et voir les différentes réactions des gens en tant que braqueur et otages. Autant le dire : ça fait longtemps que j'ai pas vu un film français aussi émouvant, et qui arrive à donner des leçons en évitant la moralisation à outrance. De plus, la fin, bien que devinable, change aussi et nous laisse dans le poignant. Pour finir, j'ai bien noté pour encourager l'initiative de passer le film à la TV directement (sans que ce soit un téléfilm), loin de n'être qu'un remède au téléchargement car marre d'attendre 10 ans pour voir un film actuel qui sera alors dépassé.
A l'image d'une Phèdre de Racine et loin du merveilleux Bourgeois Gentilhomme, la journée de la jupe est un film antihumanisme qui, devenant le contraire de ce que fut le très - trop ? - positif Entre les Murs, expose une vision pessimiste de l'altérité. Jamais réactionnaire, Isabelle Adjani incarne l'idéal démocratique des Lumières dans la transmission du savoir où, confrontée à la misère humaine et sociale, en est réduite à faire classe à une demi meute d'animaux. Difficile, alerte, le film de Jean-Paul Lilienfeld expose une société en décomposition, fragmentée entre idéal et réalité, ses rêves démocratiques et sa violente réalité totalitaire. D'une République malade, d'une démocratie en danger, la Journée de la jupe devient le symbole d'une inégalité française. Si l'on regrettera son final un peu trop larmoyant, la liberté de ton est admirable dans une société où la langue de bois règne en maître. Un peu, finalement, comme Monsieur Jourdain est obligé d'apprendre la prose pour paraître sur la scène du monde qui se fait paraître à elle même.
On nous parle de plus en plus dans le cinéma des problèmes liés a l'école et a l'éducation. "La journée de la Jupe" s'inscrit au même titre que, dans un autre genre, "Entre les murs", dans le sens ou tous les deux montrent a quel point le système éducatif est en train de couler. Il faut faire abstraction des revendications qui sont futiles (une journée de la jupe tous les ans) pour revenir sur le fond du problème a savoir la difficulté d'enseigner face a des élèves pas toujours réceptifs et a une dégradation des conditions d'études qui font au final que le prof incompris et seul contre tous peut péter les plombs facilement (avec une hausse constante des demandes d'arrêt maladie longue durée pour dépression dans le corps enseignant). Le film parle aussi beaucoup de religion en affirmant que les écoles publiques sont laïques. Le réalisateur arrive a la fin, a mettre la tension, pour la rendre puissante et finalement très émouvante. "La journée de la Jupe" est donc surprenant malgré une réalisation pas toujours très dynamique.