Un huit clos entre une professeure et ses élèves d'une tension extrême. Adjani qui a beaucoup changé ( méconnaissable tant elle a grossi ) joue avec un réalisme déconcertant. Malgré le drame c'est drôle trés drôle même. Un trés bon film psychologique; ceux qui aiment sortir d'une salle dérangés seront comblés.
Un film dur, au sujet ô combien brûlant, magnifié par Isabelle Adjani qui nous gratifie d'une de ses plus violentes compositions, entourée d'un parterre de jeunes comédiens bien campés permettant de rendre compte au mieux de la réalité complexe et brutale des établissements scolaires de banlieue. Œuvre militante s'il en est, le film n'est pas pour autant manichéen et frappe fort et juste. Mis en scène avec justesse, il évite les effets faciles et instille le malaise de manière très efficace.
Un peu long à démarrer, puis quelques dizaines de minutes intenses, puis fin - un peu rapide à mon goût (le film dure 1h20). Mieux qu'Entre les mûrs, mais 2 étoiles quand même.
Qu’est-ce qui ne faut pas faire de nos jours pour pouvoir faire un cours de littérature et parler de Molière ! Blague à part, je remarque que peu de gens mettent l’accent sur un des points forts les plus évidents du film, son humour acide, démago, décalé, tout ce qu’on veut mais humour quand même. Il suffit d’écouter les répliques, et de voir Podalydès en négociateur, et Berroyer en proviseur de collège, c’est à mourir de rire. Le sujet est brûlant, l’aborder de façon aussi frontal, c’est culotté ; une Adjani d’une force toujours aussi explosive, quand on lui donne un rôle qui n vaut la peine. Les jeunes acteurs qui l’entourent ne semblent nullement impressionnés, (ils sont jeunes), mais on sent quand même une classe d’écart, et l’expérience en plus, (c’était à prévoir). Mis à part ce petit détail, la mise en scène est assez bonne pour un petit film d’abord destiné à la télévision. C’est bourré d’enjeux, et de rebondissements. A voir que l’on soit d’accord ou pas avec la façon dont est abordé le problème, ce n’est pas plus grotesque que la situation réelle de profs de zones dites « sensibles » qui n’arrivent même plus à faire cours.
Un huit clos percutant avec Isabelle ADJANI, magnifique ! très beau film sur un sujet grave, difficile de passer à côté de cette réalité. c'est percutant, grave, captivant... à voir
Le succès médiatique de ce téléfilm représente un phénomène social inquiétant, car le navet de Lilienfeld, minable réalisateur de série Z, véhicule le racisme, l'islamophobie, la stigmatisation des jeunes de banlieue et l'appel à la "self justice". Certes Adjani s'en sort bien, mais tous les personnages sont caricaturaux, les profs comme leurs élèves et les flics. Peut-être cette histoire correspond-elle aux fantasmes de certains profs qui rêvent de flinguer quelques élèves irrespectueux ? Quoi qu'il en soit, l'extrême-droite fasciste et raciste ne s'y est pas trompée et a mis en ligne sur ses sites les scènes les plus racistes. On ne peut que conseiller l'excellente analyse que Mona Chollet a fait de ce film dans Le Monde diplomatique.
Boboland n'a pas aimé le film: l'humanité, les inrocks, les cahiers du cinéma, evidemment le nouvel obs et le monde enfin tous ceux qui vivent dans l'idéologie de la mondialisation heureuse et du métissage des cultures, sans avoir jamais dépassé le périph. Ils n'aiment pas la dure réalité qui trouble leur bonne conscience de bobo satisfait et bienpensant. Pourtant ce film est remarquable. Combien de professeurs ont révé de sortir un flingue devant ce qu'on ne peut appeler des élèves. Marx disait de ce sous prolétariat: « Le lumpenprolétariat - cette lie d’individus déchus de toutes les classes qui a son quartier général dans les grandes villes - est, de tous les alliés possibles, le pire. Cette racaille est parfaitement vénale et tout à fait importune."
Quelle claque ! Je ne m'attendais pas à çà ! Stupéfiant de vérité et surtout, Lilienfeld à "oser" montrer "LA" vérité que beaucoup vivent et pas forcément à l'école, partout ... actuellement ! "LA" vérité que beaucoup ne veulent pas voir, dénie, que ce sont des clichés, que çà va s'arranger ou qu'ils ne connaissent pas ! "Fracture" (plus récent) ne vas pas jusque là, ici, on appelle un chat un chat et on le montre dans toutes ses largeurs. Film très éprouvant dans la confrontation de ce quotidien qui révolte, fait bondir. On se sent "désirer" posséder cette arme pour les faire taire, effacer ces provocations, ces sourires ironisant, ces insultes bourrés de testostérone, cette misogynie exacerbée, ces identifications "drivées" par TF1 ou M6, ces gesticulations de petits chefs, ces pseudo victimisations au non d'une religion, virer ces prof gauchistes qui ne voient que par les discutions et l'écoute et qui se font cracher dessus, congédier ce pouvoir qui ne s'occupe que de l'opinion, dissoudre ce communautarisme qui gangrène tout, ces petits (et gros) trafiques qui retirent la valeur du travail, détruire cet "effet groupe" qui quand ils sont seuls, font pipi dans la culotte ... Un sacré film très dur, au dialogues cinglants, un miroir durement fidèle d'une partie (de plus en plus importante) de notre jeunesse qui pour dominer (même les adultes) jouent l'incivilité en permanence. Une marque de fabrique, de reconnaissance et de "respect" en autarcie sans limite, enfin, leurs limites et leurs lois. Et ce n'est pas une "toute petite" minorité. Quelques rôles pas trop bien interprétés et quelques erreurs de raccords que l'on excusera. Adjani parfaite. 5/5 pour ce petit bijou !!!
"La Journée de la Jupe" est un film à voir absolument. Isabelle Adjani est une immense actrice, et il faut aussi saluer la prestation des jeunes acteurs. Tellement réaliste qu'il en est bouleversant, c'est un film que je recommande chaudement.
Tenant la route grâce à l'interprétation magestueuse d'Adjani et de jeunes acteurs épatants, "La Journée de la jupe" est une vraie claque dans la sphère de l'Education Nationale. D'une intensité rare, poussant la réflexion très loin (peut-être de manière un peu poussée) sur la condition de la femme en banlieue, en patriculier quand elle est prof, ce film est une expérience cinématographique dont on ne sort pas indemne.
La Journée De La Jupe est un projet ambitieux, coup de poing, qui donne à réagir et à réfléchir. Un projet ambitieux qui n’aurait certainement pas été poignant sans la maîtrise quasi inconcevable de son réalisateur (quand on connait ses autres réalisations) au niveau de la direction des acteurs, de la mise en scène d’une rare justesse, des dialogues souvent gras mais témoignant d’un réel travail. La Journée De La Jupe nous a réconcilié avec ce réalisateur qui n’a pas froid aux yeux en exposant de manière crue, sans œillères ni faux semblants, ces problèmes de société croissants, et qui se révèle par la même occasion un fin dramaturge. On attend désormais avec impatience son prochain projet, en espérant que l’on ne devra pas attendre 8 ans. (critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/2009/07/30/critique-la-journee-de-la-jupe/)