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Un visiteur
2,5
Publiée le 3 avril 2009
surprenant. c'est très bien joué. adjani est très bonne dans son rôle. on veut nous montrer la dureté de l'école de nos jours,les difficultés rencontrées par les élèves et les profs. c'est assez bien réussi, mais attention de ne pas tomber dans les clichés.
Une plongée sans concession dans le système éducatif français à bout de souffle, mais pas que, les divers aspects de la « cité » sont également abordés de manière frontale, et dans tout cela, on retrouve la place de la femme, bien loin de nos espérances à tous … Le réalisateur ici ne prend pas de gant et nous met face à la réalité sans se soucier de la bien pensance à la mode du moment. Le scénario est bien trouvé et accrocheur et Isabelle Adjani malgré son habituel sur-jeu est tout à fait plausible dans ce rôle casse-gueule. On se prend au jeu, c’est parfois irrespirable mais certaines interprétations gâtent malheureusement la fête, on ne peut pas dire non plus que la mise en scène soit incroyable. Mais bon, la bombe est lâchée et ça a le mérite de ne brosser personne dans le sens du poil, alors oui ce n’est pas parfait mais ça fait du bien de prendre quelques vérités en pleine face de temps à autre.
En tant qu'enseignante je peux témoigner de la justesse de ce film qui portraie une jeunesse en déliquescence, une notion de respect tombée aux oubliettes et un désarroi viscéral face aux réactions, postures ou idées adolescentes. Même si certaines péripéties peuvent sembler excessives voire invraisemblables aux profanes, j'affirme mon empathie totale avec cette femme qui ne veut qu'exercer son métier pour instruire et aider ses élèves. Isabelle Adjani campe avec force et sensibilité une professeure confrontée à une violence banalisée, cachée et bien peu assumée face à de jeunes acteurs convaincants. Reprocher à l'intrigue les divers fils thématiques qu'elle entremêle c'est nier la réalité des problématiques multiples auxquelles nous pouvons être confrontés sans disposer nécessairement des outils pour y remédier. Une fiction qui manifeste une fine compréhension d'un univers décrié et dédaigné par manque de compréhension et de connaissance. Utile.
A la base uniquement destiné à la télévision pour la chaîne Arte,"La journée de la jupe"(2008) est finalement sorti sur grand écran. Traitant de la désintégration sociale au sein de l'institution scolaire,il remet sur le devant de la scène une Isabelle Adjani étonnante en prof de Français qui pète les plombs,mais qui se croit toujours au théâtre. Le point de vue de Jean-Paul Lilienfield,a priori consensuel,et oeuvrant à démontrer la sécheresse des relations hommes/femmes,les ignorances religieuses ou les comportements violents,penche plus du côté du réac'. Les jeunes acteurs,la plupart issus des minorités,sont appliqués,peut-être trop,pour qu'on y croit. Toute la partie extérieure au huis clos dans l'amphithéâtre,c'est à dire les négociations policières et ministérielles semblent tout droit sortis d'un épisode de Julie Lescaut. Ca sent la démagogie à plein nez. Malgré tout,quelques vérités sont dites,il est toujours indispensable de les rappeler à défaut de les contrer et la désespérance d'une prof livré à elle-même et qui cache un secret finit par faire passer un message significatif.
Sous cachet de réalisme profond, le film sort plus comme un pamphlet compilé de tout ce que le système scolaire n'arrive plus à gérer maintenant. Dommage, on s'étonne alors de voir tant de choses tourner mal pour ainsi en parler et les dénoncer sur le plan narratif. Cela réduit ainsi une grande part de ce qu'aurait pu être la porté de ce film. Adjani nage tranquillement dans ce décor (huis clos) sans en faire plus qu'à son habitude, en somme, juste, vraie, habitée, Adjani ni plus ni moins. On reprochera plus le fait de prendre Denis Podalydès dans un rôle qui ne fait à aucun moment du film écho à son personnage, tout crédibilité (par son jeu) est alors annulée. Le reste des comédiens (les jeunes en particulier) ne sortent que très rarement du lot. On se retrouve alors en face d'un film faisant plus office d'un schéma correspondant à une fiction télé plus qu'un long métrage. Au final rien ne l'emporte, ni le fil dramatique, ni la réalisation fade. Les clichés qui parsèment le film finissent même par porter le spectateur dans une puissante torpeur. Pas inutile juste vide d'intérêt cinématographique. La question restera, pourquoi avoir choisit le réalisateur de comédies "Pécassiennes" ?
Un bon téléfilm social typiquement français qui confronte racisme et féminisme, avec une prise d'otage. Adjani a fait ses preuves. Il est sorti au cinéma pour sa performance... Rien de particulier, un film sans musiques, froid qui mise que sur ses acteurs et sur son rythme tendu.
La journée de la jupe est un huis clos qui se déroule dans une salle de théâtre et qui permet alors de multiples rebondissements, le lieu s y prêtant. Isabelle Adjani est assez inégale, elle est parfois très juste et touchante mais également, au début surtout côté de la plaque en surjouant. Les jeunes eux sont bien dans leurs rôles et le personnage finalement le plus intéressant est le négociateur ce qui est assez surprenant car il n était pas nécessaire au film. L histoire est elle très intéressante car elle s intéresse aux rapports sociaux dans les cités, au rapport avec la famille, les amis, l autorité mais aussi le racisme ou le sexisme. Beaucoup de thèmes donc qui permette d appréhender les difficultés que rencontrent ces jeunes et les êtres qui les entourent. La réalisation est habile, la musique bien choisie et les rebondissements nous captivent, un bon film à voir.
Un concept choc au départ et une vision assez juste (et non, je ne suis pas d'extrême droite mais oui, il existe des jeunes violents dans les banlieues qui menacent leurs profs). Malheureusement, derrière la réalisation et le scénario ne sont pas à la hauteur, se contentant de dénoncer à la pelle et d'inventer une évolution de personnages tirée par les cheveux, comme les élèves qui changent subitement de camp. Les plans sont peu élaborés et c'est davantage la réflexion autour du malaise de l'éducation qui marquera le spectateur que l'histoire ou les personnages en eux-même. Bref, la Journée de la Jupe même s'il ne mérite pas les critiques l'associant à un film fasciste, mérite par contre celles qui le comparent à un téléfilm.
12 ans plus tard un Samuel Paty finit décapité... Pas de soutien de ses collègues, du directeur et du ministère, élèves et parents d'élèves complices.... Il suffit de voir les critiques presse pour voir ce qu'est l'islamo-gauchisme
Après un premier come-back sans suite il y six ans avec des films qui n'ont pas marqué les esprits (Bon voyage, Adolphe, La repentie), revoilà Isabelle Adjani au cinéma. En fait dans un téléfilm initialement prévu pour diffusion télé (record d'audience battue pour Arte) et finalement sorti en (peu de) salles. L'évènement tient plus de la présence de l'actrice au générique que le film en lui-même. La mise en scène reste très "téléfilm", sans recherche ni originalité. Le scénario est plus intéressant mais mal exploité. Les dialogues balancent sans doute quelques vérités. On pense d'abord bien sur à Entre les murs mais on se rend compte rapidement que cela n'a rien à voir. En plus ici une intensité dramatique et un suspens qui, malgré quelques faiblesses, tiennent la route. Pour ne rien changer Adjani retrouve un rôle de femme perturbée qui a fait son succès et qu'elle est sans doute la plus apte à jouer en France depuis trente ans. Passé quelques minutes ou son incroyable physique surprend (un peu trop bouffie et un peu trop de scalpel), tout comme son jeu légèrement outrancier, elle nous émerveille comme à sa grande époque et réalise une très grande performance. Depuis le temps qu'on attend, ça fait du bien, il était temps... Le reste du casting n'a plus, du coup, que des miettes. Les jeunes sont pas mal, tous convaincants. Denis Podalydès est quant à lui pas au mieux, la faute sans doute à un personnage insipide et on se fout un peu de ses histoires de couple. Au final un film un peu bancal. Une mise en scène banal, un scénario qui veut dénoncer mais sans doute maladroitement. Mais une grande actrice, au top de sa forme, qui donne envie de voir plein de nouvelles choses avec elle. Espérons que cela redonne envie à des metteurs en scène...
Les productions Arté ne méritent pas une sortie salle . C'est comme du Nutella acheté chez un Discount , la saveur n'est pas la même . Ce huit clos part d'une bonne intention mais le trait est forcé et devient complétement caricatural . Quand le service public parle de lui-même (Arté - Education Nationale) la roue est voilée dans le mauvais sens.
Très réaliste avec un déroulement et une gestion du huit clos assez impressionnante. Bravo à la jolie interprétation de isabelle adjani et aux jeunes acteurs l'entourant. Certes la fin est prévisible mais on reste en haleine jusqu'au final.
Film remarquable qui sait allier rythme, suspense et réflexion sur notre société sans jamais tomber dans les travers de la démagogie. Parfaitement joué en particulier par Isabelle Adjani qui prouve encore une fois tout son talent.
Isabelle Adjani le retour, et pistolet éternellement chargé en main... Le fantasme de "leur rentrer dedans" ! Nouveau regard sur l'enseignement laïque banlieusard. Bravo pour ce Directeur d'école caricaturé, son objectif principal "être bien noté par sa hiérarchie", c'est-à-dire contenir ses équipes de profs chaque jour dans l'arène : ils sont réputés solidaires entre eux et ça se comprend s'ils doivent s'arranger de la "diversité", cette bluette des campagnes de communication = sur le terrain, une bande de chiots à dresser ! Bien vu aussi ce refus d'apprendre par coeur des tirades de Molière, ce tout ou rien de la prof (observé que "Entre Les Murs" s'avère beaucoup plus courageux par sa volonté de dialogue). La palme revenant à ce collègue usant du Coran pour argumenter en cas de controverse, le prof changé en assureur bientôt... Viennent ici curieusement s'imbriquer les histoires privées du flic, de l'enseignante... Jusqu'à cette affolante apologie de la jupe, à l'heure où leggins et caleçons peuvent être portés avec jupes, une mode qui a ses avantages !). Voici qu'un portable occasionne des révélations sur ces étudiants retenus plus que de raison... Profs à bout, parents dépassés par leurs rejetons, ces derniers en manque de repères. Une tendance lourde à redresser au lieu d'amplifier... Exemplarité où es-tu ?...A quand en France les moyens financiers pour une éducation civique "new generation" de grande ampleur par des sociologues éclairés du style Obama ?...
Dans un collège en difficulté, si ce terme convient, Isabelle Adjani, professeur de français, pète un plomb sous l'énervement et la panique et prend ses élèves en otage. C'est au travers d'un bon petit huis-clos de 1h30 que Jean-Paul Lilienfeld nous raconte cela. Le film permet de mettre à jour de nombreuses choses : les jeunes sont désorientés, racistes même envers leur propre religion, se permettent de critiquer sans connaître, n'ont qu'insultes à la bouche. Tout comme dans Esprits Rebelles, La journée de la jupe parle de ces jeunes en difficulté et de la difficulté pour leurs enseignants de gérer la situation. Bon film.