Captain Marvel, ou la super-héroïne qui carbure au kérosène féministe
Carol Danvers, c’est un peu comme une fusée qui décolle sans vraie conviction : beaucoup de fumée, mais pas d’explosion mémorable. Le film se présente comme la grande origine story d’une héroïne badass, mais manque cruellement de cette étincelle qui vous cloue au siège. On nous promet une guerrière galactique, on finit avec un personnage qui hésite entre un sourire figé et un air de télévendeuse. C’est sympa, mais on ne dépasse jamais l’orbite du convenu.
Le combat entre les Skrull et les Kree avait du potentiel pour nous offrir un space opéra digne d’un Star Wars, version Marvel. Spoiler : ce n’est pas le cas. Les Skrull, censés être effrayants, ressemblent plus à des figurants échappés d’un cosplay foireux. Quant aux Kree, on dirait une pub ratée pour une secte galactique. Le clash galactique tourne vite au débat d’ONG molasson.
Brie Larson joue Carol Danvers comme si elle était bloquée en mode économie d’énergie. Pas un sourire sincère, pas une émotion qui dépasse. C’est l’anti-Tony Stark : aucun charisme, aucun sarcasme qui claque. Heureusement, Samuel L. Jackson est là pour relever la barre. Avec son Fury rajeuni à coup de CGI impeccable, il vole presque la vedette et devient le vrai carburant de ce film.
Et puis il y a Goose, le chat. Enfin, le pseudo-chat, qui finit par voler chaque scène où il apparaît. Franchement, si Marvel avait fait un spin-off centré sur Goose, j’aurais signé direct. Entre deux plans molassons de Carol en train de se chercher, Goose balance de l’humour et du WTF comme si sa vie en dépendait. Qui aurait cru qu’un chat serait plus charismatique que la tête d’affiche ?
Quand Captain Marvel passe en mode Super Saiyan pour les scènes finales, on se dit enfin : "Ah, voilà, ça envoie du lourd !". Les effets visuels sont léchés, on sent que les gars de l’équipe technique ont carburé aux nuits blanches. Mais un beau feu d’artifice ne suffit pas à masquer un scénario un peu plat et des personnages qui manquent de relief.
Captain Marvel, c’est comme une compagnie low-cost : ça fait le taf pour aller d’un point A à un point B, mais ne vous attendez pas à du champagne en classe business. Le film est une étape nécessaire pour connecter les points du MCU, mais il manque de souffle et de profondeur. Mention spéciale à Goose, le vrai sauveur de cette galère spatiale. Bref, sympa, mais loin d’être inoubliable.
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