Comme tous les ans, en été (il fait 30°C), depuis 15 ans, la famille Yokoyama se réunit chez les parents [mère femme au foyer (Kirin KIKI), et père médecin à la retraite, arrogant et hautain vis-à-vis de sa femme et de ses enfants (Ryōta, venu en train, qui a épousé une veuve ayant un enfant, qui voulait être médecin et qui, finalement, restaure les tableaux, et Chinamay (You, à la voie désagréable et nasillarde, bien que chanteuse), mariée, avec 2 enfants, à un homme travaillant dans l’automobile] pour commémorer la mort du fils ainé, Junpei, qui avait sauvé de la noyade un enfant. Durant presque 2 h (115 mn), le film est soporifique car il ne se passe pas grand-chose avec beaucoup de scènes de cuisine (réalisation des tempuras, fritures de poisson, de fruits de mer ou de légumes) et de repas (filmées en plans fixes) et de non-dits. On est très loin des pièces de Tennessee Williams (1911-1983), plus violentes, et même de celles d’Anton Tchekhov (1860-1904), plus mélancoliques et sans illusions. « Un air de famille » (1996) de Cédric Klapisch, pourtant d’une durée de 110 mn, est beaucoup plus efficace, plus caustique et plus drôle. Un court métrage aurait suffi en condensant les dialogues et en ne retenant que les scènes les plus mordantes (
celle où la mère invite chaque année l’enfant, devenu adulte et sauvé de la noyade, pour le faire souffrir, la haine qu’elle lui porte, lui permettant de supporter la douleur de la perte de son fils
). Sinon, faire un film en super 8 pour sa famille !