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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 mai 2009
Comme d'habitude, les Japonais nous impressionnent avec leurs qualités. Enfin, j'aime bien la profondeur des détails que le réalisateur Japonais a mis dans ce film, au niveau des personnages autant que sur les objets/alimentations/nature/musiques/... je conseils fortement d'aller le regarder.
Après Nobody knows en 2004, Kore-Eda Hirokazu revient en 2009, avec un nouveau film dramatique. Un magnifique portrait de famille japonaise, entre joie, peine et rancoeur, le réalisateur nous porte pendant près de deux heures, au sain d'une famille japonaise très attachante. On peut retrouver dans ce second long métrage de Hirokazu, "You", une actrice japonaise qu'on a pu voir dans son précédent long métrage, elle y interprété le rôle de la mêre des enfants. J'ai beaucoup apprécié ce film, c'est un film légé, qui ne joue pas sur l'originalité, mais plûtot sur quelque chose de classique et fort. Donc je ne supprend personne quand je dis qu'il ne se passe pas grand chose pendant ces deux heures de film, on suit juste une famille japonaise réunit pendant 24h pour la commémoration de la mort du frère aîné ... C'est simple et pourtant puissant. L'histoire est passionante malgrès tout. La musique est magnifique, et chaques plans sont parfait ! C'est très plaisant à regarder, c'est vraiment très beau, et bien maitrisé ! Un long métrage à voir.
Sympathique pastiche ou "à la manière de" de Ozu à l'époque actuelle, ce film est trop long d'un bon quart d'heure, mal éclairé pour les scènes d'intérieur, avec une musique de supermarché ou de parking vraiment mauvaise (il est vrai qu'Ozu, déjà..). Quelques très bons moments néammoins, particulièrement la scène où la mère, de profil, dit pourquoi elle s'acharne à humilier indéfiniment celui qu'elle considère comme l'involontaire responsable de la mort de son fils. On peut considérer ce film comme un bon docu sur le Japon actuel...
Probablement le film de l'année. Un film dont vous vous souviendrez longtemps,tout y est, un scénario, une vraie histoire qui se tient sans ellipses ou rebondissements mystérieux, un déroulement clair (la règle des 3 unités),des comédiens convaincants, une caméra sensible et respectueuse. Merci de nous faire connaitre un cinéma lointain qui nous réconcilie avec cet art souvent manipulateur et markété sous nos horizons franco-américains. Courez-y!
Film merveilleux je ne peut que le recommander... Il ne se passe pas grand chose en effet, mais c'est si poétique... On voit beaucoup de tension dans le non dit, d'émotion de la part de cette grand mère un peu "gâteau". C'est vraiment un film qui m'as surpris (j'avoue que j'avais un peu peur en y allant...). Enfin bon courrez y !
D’une simplicité bouleversante. L’universalité des sentiments exprimés nous permet d’appréhender plus aisément la culture japonaise. Un très beau film, tout en délicatesse.
Un bon film dans l'ensemble. Une caméra originale soucieuse de détails insolites. Un regard très juste et très réaliste, mais trop de longueurs qui finissent par lasser le spectateur.
ce film est une merveille de sensibilité, la peinture de la vie quotidienne est méticuleusement rendue, et les rapports aigre-doux entre les membres de la famille sont très bien décrits. Kore-Eda filme par petites touches, avec sobriété, un successeur d'Ozu vraiment- à voir absolument.
Un effort est nécessaire pour s’immerger dans cette atmosphère si typiquement japonaise, loin de nos conditionnements occidentaux, pour goûter toutes les finesses de cette chronique familiale. Réunis pour un banal repas de famille, les personnages évoluent avec une courtoisie de façade qui masque les rancœurs et la violence des sentiments. Dans cette société où toute effusion et expression de tendresse relèvent de la pure indécence, les non-dits et les symboles sont les seuls modes de communication. Cette vie austère et codifiée ne rend que plus pathétique une recherche impossible de bonheur et de chaleur humaine. Un film exigeant aux richesses épurées.
Le rythme est lent, ce qui n'empêche pas le spectateur de se laisser prendre petit à petit par ce film, si bien qu'il pourrait durer une heure de plus sans que l'on s'ennuie une seconde. Pas de grosse intrigue ou de scénario alambiqué, Still walking est tout en finesse, tout en suggestion ; il s'agit presque d'un huis clos, la famille japonaise se retrouvant réunie le temps d'une journée. Au final, il permet de passer un moment très agréable.
Découvert au dernier Festival des 3 Continents nantais.Sous ses allures bon enfant, cette oeuvre japonaise de 2008 fait dans le vitriol. Le rythme serait plutôt nonchalant, on voit bien qu'on est en Asie, mais attention, c'est familier, bien que nullement complaisant... Jamais triste non plus, on rit avec ces gens qui se retrouvent, parce qu'on se voit nous, les occidentaux, nos tiraillements sont identiques, camouflés derrière les petites attentions mutuelles, un éternel aller-retour d'affection teintée d'énervement, voilà nos familles la plupart du temps. Le tout décuplé par le drame d'avoir perdu un des membres qui voulait sauver quelqu'un (pourtant une drôle de tête à claques invitée annellement à contre-coeur) ! Courez vite voir cette merveille d'où l'on sort étrangement ragaillardi !
un très beau film japonais sur la famille, tout est dit avec beaucoup de pudeur. Tout a l'air tranquille, serein dans ce portrait de famille mais en fait les choses sont dites, et avec précision. La mère de famille est particulièrement "cruelle" dans ses paroles. tout dans ce film est d'une finesse et d'une belle sensibilité. Les sentiments de chacun sont "distillés" ? A voir absolument
Entre vie actuelle, moderne et loin des traditions ce film ce film tout en pudeur et retenue nous entraîne dans l'intimité d'une famille. La réalisation est juste et les acteurs épatants.
Kore Eda nous fait entrer dans l’intimité d’une famille japonaise endeuillée depuis 15 ans. Comme chaque année, l’anniversaire de la mort accidentel du fils ainé est l’occasion pour tous de se retrouver dans la maison des parents. Tout le monde est heureux, ou prétend l’être, mais ce bonheur de façade va s’étioler a fur et à mesure de la journée. Il y a trop de non dits dans cette famille, que Kore Eda arrive à faire comprendre par un plan, un regard, ou une remarque acerbe. Chacun fait des efforts, mais il y aura toujours quelqu’un pour trouver un reproche à faire, que ce soit le père (à son fils), le fils (à lui même) ou la mère (à tout le monde). Et puis arrive le responsable indirect de ces malheurs, l’enfant sauvé, devenu jeune adulte, qui porte sa vie comme un fardeau, ce que les parents lui font d’ailleurs bien comprendre. Les personnages sont la réussite de ce film, surtout les parents. Ils sont tous crédibles, imparfaits, vraiment pas doués pour les relations familiales. La mise en scène est simple, alternant les passages émouvants et les scènes comiques, qui soulignent finalement le drame de cette famille, où chacun aurait pu s’épanouir s’il n’y avait pas eu ce décès.
Le cinéma n'existe pas depuis plus de cent ans sans que le moindre film provoque, chez le spectateur, une multitude de réminiscences de la culture cinématographique qu'il s'est construite. C'est aussi un peu cela, le cinéma de Kore-Eda Hirokazu, qui non seulement convoque les grands maîtres du passé, mais sait aussi faire sublimement exister l'absence dans ses films. Après "Nobody knows" où la mère absente était finalement omniprésente dans les faits et gestes de ces enfants, c'est au tour du frère mort de prendre une place prépondérante dans les retrouvailles de la famille de "Still walking". Il est donc imparable de penser à Ozu dans cette utilisation de petits gestes anodins tellement lourds de sous-entendus et de non-dits, dans ce conflit entre générations (les rapports père/fils) ou l'absence quasi-totale de mouvements d'appareil. Naruse n'est pas loin non plus dans l'intemporalité des situations et ce mélange savant entre modernité et pratiques ancestrales tellement propre à la civilisation japonaise. Le quasi huis clos (seuls quelques plans sur la plage où s'est noyé le fils nous permettent de sortir de la maison), certains longs plans en temps réel, l'omniprésence des victuailles dont les gros plans remplacent les visages, la gouaille de la sœur, le mutisme du père contrebalancée par la suractivité de la mère contribuent à l'émotion qui ne cesse de grandir tout au long du film et au charme et à la langueur envoûtants que peut dégager "Un dimanche à la campagne". C'est aussi une belle et touchante interprétation sur la transmission d'un héritage aussi bien culturel que familial à "L'heure d'été".