J'ai d'abord pensé qu'il s'agissait là, sans doute, d'un film sur la boxe supplémentaire, et qu'il ne fallait surtout pas s'attendre à voir une oeuvre de la trempe de ces trois incontournables que sont: "RAGING BULL", "ROCKY" (le 1er, je précise), et "MILLION DOLLAR BABY". Mais déjà, il y avait Tom Hardy au casting, et rien que ça méritait que je sois plus attentif. Joël Edgerton, ainsi que l'extraordinaire Nick Nolte (que les jeunes générations ne connaissent malheureusement ni d'Eve ni d'Adam) complétaient un casting pour le coup plus que prometteur. Je me suis donc dit: pourquoi pas?
Depuis, je l'ai vu 3 ou 4 fois (très loin, c'est vrai, des scores de la trilogie du "PARRAIN" de Coppola et du "VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER" de Cimino, que j'ai dû revoir une bonne douzaine de fois chacun. Mais bref, passons...). Car ce WARRIOR-là mérite plus que le détour, et s'impose indéniablement comme un prétendant pour le top 5 des films sur le sujet. Si on devine rapidement quels sont les combattants qui vont s'opposer lors de l'affrontement final (quel grand moment de cinéma!), c'est le cheminement social et moral de ce trio (le père et les deux frères "ennemis") qui tient la vedette avant tout. Le casting est plus que parfait: Tom Hardy, acteur caméléon, est gigantesque dans tous les sens du terme. Son physique bestial (il a dû en lever de la fonte pour le rôle, le bougre!) et l'émotion qu'il transmet dans les scènes plus intimes (ah, ce moment merveilleux avec son père dans la chambre d'hôtel) confirment qu'il est bien l'un des acteurs les plus doués de sa génération. Si Edgerton est plus dans un jeu en intériorité, ses scènes de combat n'en demeurent pas moins d'une crédibilité parfaite. Et Nick Nolte prouve que malgré son âge avancé, il demeure un acteur immortel. Les scènes de combat sont parfaitement filmées, huilées. Elles devraient combler les amateurs du genre. Pour le reste, et en décortiquant bien: les liens du sang, la rivalité fraternelle, l'amitié, l'amour, la loyauté, le deuil, la sueur, l'honneur...tout y est! Car si WARRIOR est un film de combat, ici le combat ne se limite pas au seul ring. Il est ailleurs. Il est partout.
WARRIOR est un film immense!