Rarement la fin de l'humanité aura été aussi mal mise en scène. On ne la sent pas le moins du monde la fin... du monde justement. On ne sait même si elle est naturelle ou provoquée par l'humanité. Ca parle de bombes à un moment, on mentionne même le fait qu'elles puissent être russes, voilà pour la position géopolitique, mais cela ne gêne en rien le déroulement d'une fête ridicule en Espagne. Le début du film fait d'ailleurs très visite touristique, entre Espagne, Canada, Taiwan et Pays Basque. De plus ces gens ne font que parler de Paris alors que la capitale de la France est devenue Toulouse.
Les réfugiés dans le bunker font penser aux invités d'une réception mondaine. Une mise en scène un peu grotesque de l'hypocrisie dirais-je, qui fait que plus de monde est accepté que n'en pouvait contenir l'abri. Donc on empoisonne tout ce monde indésirable par essence qui pour mourir à l'aise mais sans savoir qu'il va mourir, pense à se mettre nu.
On remarquera que comme dans tout film catastrophe pensé avec les pieds, tous les services sont fonctionnels (eau, électricité, internet...) A un moment l'eau coule jaune du robinet du héros, juste pour dire qu'un truc n'est pas clair, mais cela ne gêne en rien la vie de tous les jours car ne sera absolument pas évoqué du reste du film.
Même le ravitaillement en carburant n'est pas un problème car si notre valeureux héros tombe en panne de gazole c'est juste en ayant Paris dans la ligne d'horizon. Que va-t'il encore faire à Paris d'ailleurs? Il pense y retrouver sa copine probablement. Alors il s'étonne qu'il devrait faire jour mais a oublié de réfléchir que la nuit a du tomber s'il a fait tout le reste de la distance à pieds. A Paris il n'y a plus de lumière, plus d'habitant non plus dirait-on, mais rien n'est dévasté. Il retrouve sa copine, quelques mamours et boom! Grande lumière blanche! Première mort, rideau. Rappel! Paris de jour, les fourgonnettes d'artisans longent les rues, Youpi! on va courir tout nu. un bisou sous un porche et boom! Grande lumière blanche! Deuxième mort. Pas la peine d'en remettre une couche. les films d'anticipation à la française, sont une catastrophe, ou le relationnel se résume entre de sempiternelles séparations et réconciliations de couples. Incapables de mettre en scène ce genre de choses. Et au final on ne sait pas du tout quelle est cette fin annoncée, à priori une cause humaine. Encore un film catastroph(iqu)e dont on aimerait que ce soit le dernier. Mais en ce domaine la fin du monde n'est pas près d'arriver.