Comme ils ont dit dans les castéropodes: Grâce à ce film, on sait maintenant qu'en France on peut faire un film d'anticipation, du coup on sait aussi que les frères Larrrieu ne devraient pas...
La bande annonce et l'affiche laissaient présager du pire et il n'en est rien ! Mathieu Amalric traverse ce film de bout en bout avec un détachement hors du commun nous offrant des situations les plus surréalistes les unes que les autres. Alors que plus personne ne croit en un avenir proche, Mathieu Amalric est là, seul dans son propre monde. Il traverse des micros lieux de vie où le monde s'éteint petit à petit autour de lui. Une véritable leçon d'interprétation à la mode Amalric.
Je me suis rarement autant ennuyé pendant un film. Bien que la scène d'introduction soit prometteuse, on se perd très vite dans une histoire dans laquelle on nous projette sans rien nous en expliquer. Il y a tellement de longueurs que le film semble durer une éternité pour terminer par la scène à la fois la plus improbable et à la fois la plus évidente. Les coïncidences ne sont que navrantes et les rares scènes d'humour ou de clins d'oeil enfoncent davantage le clou. On pourrait presque penser au résultat d'un pari perdu.
Une fin du monde burlesque servie par les frères Larrieu et un Mathieu Almaric en pleine forme qui n'oublie pas de s'y promener à poil. Mais c'est surtout l'extraordinaire performance de Sergi Lopez (définitivement génial) qui m'a marqué dans ce film. Original, ubuesque et surprenant. A voir!
Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est surprenant, bien plus en tout cas que les blockbusters américains. Et finalement plutot plausibles, ces personnages se sachant perdus et assouvisant leur besoin de liberté. Mais bon, Moi pas avoir tout compris entre les allers-retour de la narration, certains comportements sont au minimum étrange et c'est beaucoup trop long, certains personnages sont sans aucun intéret, notamment Catherine Frot. Une étoile pour l'originalité et les beaux paysages du sud-ouest.
Il y a des films qui marquent pour leur spontanéité et leur réalisme. Il y en a d’autres qui marquent par leur spontanéité et leur ridicule. Malheureusement pour le dernier des frères Larrieu, LES DERNIERS JOURS DU MONDE fait partie de la seconde catégorie. La fin du monde approche, le monde s’étiole, les rapports humains de même et deviennent plus bestiaux. L’idée de départ est brillante (un homme en quête de désir dans un monde ravagé), mais le tout est si mal retranscrit que le résultat en est navrant. Exaspérant. Les scènes ‘chocs/d’actions/mouvements de foule’ sont pathétiques et ne permettent en aucun cas une identification propre du spectateur envers les protagonistes. Il est clair que le film ne bénéficie pas du même budget qu’un film USA, mais même le minimum syndical n’est pas respecté. Tout semble si risible et le réalisme n’est pas de la partie. Alors si le réalisme de fin du monde (moteur du héros pour amorcer son processus de recherche du désir) est tout sauf réaliste, le film déraille. Et pas qu’un peu. Seul effet positif de ce somnifère loufoque, la présence de Catherine Frot et Karin Viard, en contre-emploi.
Ouch ! Que dire de ce film si ce n'est que c'est un extraterrestre, particulièrement dans le paysage cinématographique français, et que c'est là son atout principal.
En effet, l'histoire n'est que très rarement traité, notamment avec une telle fatalité.
Les acteurs sont plutôt bons, Catherine Frot au café est à mourir de rire, le périple est intéressant, mais il y a des passages qui manquent cruellement et d'intensité, et de rythme et de sens. On ressort sans trop savoir si on a aimé ou non, en tous cas, cela a réussit à nous captiver jusu'à la fin, même s'il n'en demeure peut être qu'un sentiment d'étrangeté plutôt désagréable.
En tous cas, ça vallait le coup d'être fait. Il faut saluer les films qui osent s'écarter des sentiers habituels !
Une sorte de road-movie entre la France et l'Espagne dans un contexte d'apocalypse qui intrigue, déroute quelque peu et finit par captiver et fait réfléchir. On suit avec intérêt le parcours de cet homme qui se perd ou qui se cherche après une vie sentimentale tumultueuse à cause d'un rencontre singulière.Une réalisation originale qui nous emmène entre le passé et le présent et qui nous permet d'apprécier les prestations d'excellents comédiens.
Débuts prometteurs : - où trouver un simple cahier? Quasi impossible, hormis un carnet de cuisine avec de petits espaces vierges aménagés pour la ménagère - appâtés avec l'interrogation qu'on se pose sur le pourquoi de ce bras appareillé, de cette main amputée - aiguillonnée (l'idée) par la rencontre de cette fille longiligne et mystérieuse qui suit cet homme au rythme du martèlement de ses talons De là nait l'idée que ces éléments pourraient avoir un lien entre eux : la fille serait-elle une sorte de dévoreuse, de vampire? aurait-elle une quelconque responsabilité dans la chute inéluctable du monde? Ensuite, un tantinet imbroglio...! On s'y perd, parfois à "juste titre" parce que ça semble avoir un intérêt dans le récit, parfois moins. De bons ressorts, parfois aussi : Catherine Frot qui se pète la déjante entre abandon des refoulés et obsessions; la course nocturne du couple nu dans les rues de la ville qui met en ballotage "réalité" du propos et imaginaire(s). Un moment pas désagréable mais pas un film incontournable.
Etrange film que voilà. Il faut l'avouer, 2h10, c'est long. Le film hésite en permanence entre drame, comédie, romance et catastrophe, ce qui n'est pas dénué de charme. Karin Viard et Catherine Frot sont, comme à leur habitude, excellentes. Mais il y a de nombreux bémols: Des scènes de nu trop nombreuses et trop longues, gâchant ainsi l'effet "choquant" et original de la chose, la rendant plutôt lassante et risible. De longues scènes inutiles, insérées dans une construction narrative pas totalement maîtrisée et des zones d'ombres frustrantes. Le dénouement n'est pas à la hauteur du reste de l'histoire et la bande annonce, prometteuse, se révèle être un habile montage. Sinon, j'ai trouvé toute la partie "Fin du Monde" très réussie, pour un film français, mêlant trouvailles futées à scènes choc. Dans l'ensemble, ce film est donc un singulier mélange entre bonne surprise française et cinéma prétentieux pour intellos.
L’amour, le couple, le sexe, le désir… On connaît les marottes d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, cinéastes à part dans le paysage cinématographique français (‘‘paysage’’ est un terme approprié, car les deux bonshommes aiment à s’exiler à la montagne, loin des apparts bobos parisiens habituellement prisés par le french cinema). Nombreux sont les réalisateurs qui abordent de tels sujets ; rares sont ceux qui les abordent de manière aussi directe et aussi crue que les Larrieu, avec une telle audace tranquille, faisant de thèmes comme l’orgasme, le fantasme, les jeux sexuels (etc.) les piliers de questionnements existentiels centraux. Après la douceur de Peindre ou faire l’amour, après la loufoquerie du Voyage aux Pyrénées, place à une atmosphère tragico-absurde de fin du monde. Adapté d’un roman de Dominique Noguez, Les derniers jours du monde conte le périple de Robinson (Mathieu Amalric) à travers la France et l’Espagne, au cœur d’une humanité aux prises avec une apocalypse fulgurante. Épidémies mystérieuses, séismes, attaques terroristes, destruction, suicides en série… Tout fout le camp, les jours de l’homme sont comptés, et au milieu du chaos, Robinson suit la piste de Laë (le mannequin Omahyra Mota), un obsédant amour de passage. L’amour et la mort, Eros et Thanatos, ces deux grands principes du monde se rejoignent et fusionnent en une folle sarabande, à l’instar de ces cadavres nus, inertes et enlacés dans un dernier sursaut de plaisir (les châtelains empoisonnés pendant une immense orgie, les vieux couples rongés par la maladie dans les chambres d’auberge), images fortes du film qui reviennent comme un leitmotiv. Autant de situations que les Larrieu abordent en toute sérénité, avec une force tranquille confiante, puisant ainsi dans les extrêmes de leur sujet et se permettant une réjouissante variété de tons : absurde, tragi-comédie, douce poésie, désespoir, onirisme... (la suite de la critique sur mon blog : http://mon-humble-avis.blogs.allocine.fr/)
Les derniers jours du monde est une libération. Dans un monde plongé dans une fin qui s'approche, Robinson nous emmène dans une aventure sans limites. Mathieu Amalric, toujours plongé dans des rôles sombres ou cyniques, excèle dans sa performance, comme à son habitude. A la fois drôle, tragique et libre, le film nous montre enfin la fin du monde à la française ! Et expose les extrêmes de l'attitude humaine, face à l'appocalypse qui arrive. Au final, le seul qui ne trouve pas de raison spécifique à survivre est le dernier vivant, dans un monde qui se vide peu à peu. Bref, ce dernier film des frères Larrieux est un long moment d'attente, de détente et d'admiration face au jeu surprenant des acteurs. Une pure merveille !