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Xtrmrphl
43 critiques
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4,0
Publiée le 20 septembre 2024
Très bien fait, mais assez long. Le show et les "girls" sont là pour nous faire tourner la tête comme une spirale vers le ciel. Mais est-ce vraiment le paradis ? Malgré quelques moments de tendresse, la chute est rude.
Film conspué et moqué à sa sortie, Showgirls fait partie de ces œuvres en avance sur leur temps que l'histoire du cinéma finit par réhabiliter. Fable féroce sur le monde du spectacle, le film de Verhoeven est avant tout un brûlot féministe sur l'émancipation d'une femme dans un monde gouverné par le regard des hommes. C'est également une déconstruction grinçante et désenchantée du rêve américain. En cela le film jouit d'une écriture riche et profonde, nous déployant une collection de personnages complexes. Le tout sublimé par des décors et costumes à couper le souffle, et une mise en scène délirante. Showgirls mérite d'être enfin découvert pour ce qu'il est : un bijou de cinéma et un film d'une puissance et d'une incandescence rare.
Un film vulgaire, outrancier, censé être iconoclaste et qui en réalité, n'est qu'un film de voyeur pour voyeurs. Joué par des acteurs nullissimes, sur un scénario racoleur, "Showgirls" souffre de la comparaison avec "Basic Instinct", presque chef d'oeuvre de Verhoeven. Ici, violence (essentiellement sur les femmes!), viol, exhibitionnisme, sadisme, tout est écoeurant. C'est un film parfaitement écoeurant.
Je l'avais vu à sa sortie et ce film m'avait déplu... de mémoire j'avais mis 2/5... Je l'ai revu ce dimanche 5 mai 2024 au Grand Action, et j'ai monté la note à 3,5/5... Il faut prendre ce film au second degré, comme un documentaire sur le monde pourri de Las Vegas... Il y a debeaux numéros de danse... J'ai apprécié Gina Ephron... Il y a quand même une-petite-analyse psychologique...
Bon, voilà, je l'ai enfin regardé. Beaucoup d'encre a coulé après ce film. Je comprends pourquoi mais Verhoeven est un habitué du genre et toujours clivant. Il choisi d'aborder le milieu des danseuses dénudées aux États-unis. Malheureusement, j'ai trouvé que Elizabeth Berkley est particulièrement mauvaise et ne donne aucune vrai epathie envers son personnage. Elle passe pour être rebelle et volontaire, mais on ne voit qu'une personne colérique, capricieuse et au final agaçante. Une déception pour ce film qui gagne en popularité avec le temps qui passe.
Je n'ai pas de chance avec Verhoeven. Sorti de "Benedetta" je tombe en "Show Girls". J'ai fait un passage à Las Vegas. L'intérêt du lieu c'est que les hôtels sont deux fois moins chers qu'ailleurs. Le show de mon hôtel était très convenable et comme il faut. Le début du film avec les machines à sous et les milk shakes c'est tout à fait ça. Pour ce qui est des coulisses je soupçonne Verhoeven d'en avoir rajouté dans le dégueulasse. Mais sait-on jamais ? Les spectacles qu'il nous montre sont du niveau "Paradis Latin", ni plus ni moins. L'actrice principale est bien balancée, danse bien c'est normal, et a de beaux yeux. Je lis que sa carrière artistique a été stoppée par le fiasco du film mais qu'elle a épousé un neveu de Ralph Lauren : happy end par conséquent. L'histoire qu'on nous raconte est complètement décousue. Les gentils sont moches et barges et les méchants guindés et inconsistants. Seul éclair chaleureux : l'amitié entre l'héroïne et la petite black qui la recueille. Le reste est carrément déprimant. Toutefois, je persiste et je signe : "Total Recall" est un bon film d'anticipation.
J'ai été vraiment enchanté par le film. Naomi (Elisabeth Berkley) joue son rôle de danseuse-strip-teaseuse à merveille. Elle est vraiment à fond de son rôle. Même si quelques scènes sont limite-limite, le film ne tombe jamais dans le porno ou dans la vulgarité. En plus, à part quelques détails, le film est très réalistes et aussi très bien filmé, plein de couleurs strass et paillette. Le scénario est peut-être un peu simple, mais cela n'affecte à aucun moment le film. En plus, malgré la présence de certains méchants, il n'y a aucune violence gratuite (rafales de tirs, explosions, destructions) à remarquer. Chapeaux bas pour Elisabeth et ses prestations de danses.
Showgirl est l'histoire d'une ascension sociale fulgurante dans le milieu de la danse ou du show érotique, pour une jeune femme prolétaire en quête d'argent et de reconnaissance. Le langage est cru. On découvre le monde de la nuit à Las Vegas, celui des bas fonds dans des endroits miteux, où les danseuses sont souvent contraintes de se prostituer, ou celui de salles beaucoup plus luxueuses, pour des spectacles de haut standing destinés à une clientèle aisée. Mais dans les deux cas, les femmes semblent rabaissées à de la viande par des patrons cupides et véreux, qui n'hésitent pas à les humilier (sans compter la concurrence qu'elles exercent entre elles). On éprouve ainsi un véritable plaisir à observer ce cadre spatio-temporel inhabituel. Néanmoins l'histoire semble manquer d'un message clair ou d'un développement plus abouti. En effet, alors que le film est assez long, et que les deux héroïnes entrent vraiment en conflit, la fin arrive trop brusquement comme si on avait volontairement retranché ce qui aurait pu s'avérer le plus palpitant.
Non ce film est loi d'être mauvais, alors qu'il avait été incendié à sa sortie. Réhabilité depuis, comme bon nombre des œuvres de Verhoeven, Showgirls suit le parcours d'une jeune femme désireuse de se faire un nom dans le monde du show erotique de Las Vegas. Une plongée dans les coulisses d'un monde parallèle, où l'hyperactivité et la compétition malsaine sont rois. L'ensemble m'a un peu agacé tout de même, avec cette héroïne hyperactive et incroyablement impulsive que j'ai du mal à apprécier.
Tiens on en parle, comme un des pires films jamais réalisés. Je ne connais pas son statut actuel dans l'esprit des spectateurs mais je l'ai vu au cinéma, et l'ai trouvé tout bonnement excellent, on frise la perfection. Je n'ai toujours pas compris la déferlante de mauvais avis que ce film a subie, il est long, je ne l'ai pas ressenti, la mise en scène est tout simplement parfaite, le jeu des acteurs-trices, juste et profond, le scénario particulièrement intéressant, s'attaquant au côté sombre de Vegas. Pour ce que j'en sais beaucoup de critiques ont changé leur fusil d'épaule, pourtant le film est toujours considéré comme un ratage extrême, incompréhensible.
Drame érotique, réalisé par Paul Verhoeven, Showgirls est un long-métrage plaisant malgré ses défauts. L'histoire nous fait suivre une jeune femme se rendant à Las Vegas dans l'espoir de faire carrière en tant que danseuse dans des établissements de nuit. Là-bas, elle va y faire des rencontres qui vont changer le cours de son destin. Ce scénario s'avère agréable à suivre même si sa durée de deux heures se fait ressentir. En effet, l'intrigue est assez redondante dans sa structure ce qui fait qu'on a parfois l'impression qu'elle n'avance pas. Malgré cela, elle est agréable à suivre grâce à l'univers exploré permettant de découvrir l'envers du décor impitoyable du monde de la nuit opposant les danseuses entre elles mais également contre leurs patrons. Jalousie, manipulation, perversité, le cocktail est explosif et le film le démontre à travers son ton. Celui-ci est à la fois violent, sensuel et drôle, ce qui est légèrement déconcertant. La nudité est elle omniprésente et Elizabeth Berkley en est la figure de proue. L'actrice se donne corps et âme afin d'interprété son personnage au fort tempérament. Celle-ci est plutôt énervante au début mais parvient à évoluer jusqu'à devenir sympathique à la fin. Elle est entourée par Kyle MacLachlan et Gina Gershon qui sortent leurs épingles du jeu dans des rôles importants. Le reste de la distribution est tout aussi marquante tant leurs personnages sont hauts en couleur. Tous ces individus entretiennent des relations très directes se traduisant par des dialogues impactants et franchement amusants. L'ensemble est bien réalisé par le cinéaste néerlandais. De plus, sa mise en scène évolue dans des environnements appréciables. Le rendu visuel est donc convaincant. Celui-ci est accompagné tout du long par une b.o. très présente, ce qui sonne comme une évidence vu que le propos traite du monde du spectacle. Ses compositions collent bien à l'ambiance même si aucune n'est marquante. Ce show tragique se conclut sur une fin satisfaisante, venant mettre un terme à Showgirls, qui s'avère être un petit plaisir coupable un peu trop long.
Un film grinçant qui n'aura épargné personne, ni le personnage principal ni l'actrice principale. Nomi Malone est si insupportablement haïssable que le spectateur se demande par quel miracle elle peut attirer un tant soi peu d'empathie et de sympathie. Elle hurle, donne des coups de pieds partout en agonissant tout le monde d'injures, son plus fort atout étant de faire de la danse le plus salement possible avec une pugnacité et une force physique indéniables. La réussite pour cette mal-née passe nécessairement par Las Vegas, et le regard de Verhoven est plus qu'acerbe pour ces ambitieuses des "bas-fonds", il est même sans concession : corps splendides mais visages bovins et vulgarité sordide (quand, l'amie maquilleuse, ne montre pas un genou mais possède un visage de Madone, une candeur superbe et un sens moral qui va de soi). Robe "Verzasse", flûtes à Champagne tenues à pleines mains dans un restaurant de carton-pâte dit "branché" : c'est ce dont on peut être fier quand on a acquis une très relative ascension sociale. On rit franchement spoiler: quand Nomi, pour un peu de complicité, avoue avoir mangé des croquettes pour chien, quand elle ne voit pas le numéro du producteur qui simule son indignation en jubilant de la voir si bête, quand le Paradis sur Terre est pour elle matérialisé par une piscine avec guirlandes, néons, faux palmiers clignotants et fontaine de plâtre en forme de dauphins.
Je ne sais pas comment Berkeley a pu supporter toutes ces morsures et autres succions pendant le tournage, j'en ai éprouvé une certaine douleur. Verhoven a voulu nous montrer à quel point il est possible de sombrer très rapidement dans le vice le plus poisseux au nom de la réussite, ne serait-ce qu'en choisissant cette actrice plutôt qu'une autre. Celle qui n'avait joué que l'intello féministe dans une sit-com proprette des années 90 aura tout donné pour rutiler comme une vitrine exotique. Le casting de ce film cruel était déjà porteur du message.
J’avais souvenir d’un film sexy, gentiment sulfureux et grossier. Le revoir 25 ans après a été comme le voir pour la 1ère fois. Verhoeven (dont j’aime TOUS les films) dynamite le rêve américain, expose crûment et cruellement la vulgarité de l’époque et du monde du spectacle, souligne l’asservissement des plus fragiles et leur mise en compétition (en 1er lieu des femmes mais pas seulement). Comme toujours (et peut-être ici de manière encore moins évidente, d’où l’accueil glacial et mon souvenir) chez Verhoeven les sous textes sont nombreux et d’autant plus déstabilisants qu’il les glisse dans une exposition semblant de prime abord crier exactement l’inverse de ses intentions (« Starship Troopers » a été jugé par certain militariste, « Robocop » condescendant avec la violence…), ce procédé est simplement génial, Showgirl un grand film et un marqueur des années 90.
Le film mal-aimé de Verhoeven, et je pense qu'il y à de quoi, tellement son sujet racoleur et la manière dont il est raconté (de façon clinquante et crue) donnent envie de crier à la vulgarité. Popol nous aura habitués à mieux. Mais en revoyant le film bien longtemps après, on se rend compte que "Showgirls", que je n'aurais pas hésité à noter de la note la plus faible il y à de cela 20 ans, est un peu plus intéressant que l'on ne pourrait le croire. Certes, c'est racoleur et cru, mais l'histoire de cette pauvre fille voulant réussir sa vie et obligée de se désaper pour la gagner est une belle métaphore sur la dureté de la vie. Oui, je sais, je vois peut-être dans ce film plus de choses qu'il n'y en à, mais j'y peux rien. Verhoeven a fait évidemment mieux, et il a rarement fait pire ("Hollow Man" ?). C'est sans doute son film le moins bon. Intéressant quand même par moments, ce qui en dit long sur le niveau du réalisateur.