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    Le Temps qu'il reste
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    132 critiques spectateurs

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    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    36 abonnés 2 350 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2023
    De 1948 à nos jours, le réalisateur palestinien Elia Suleiman évoque de façon elliptique et à travers quelques anecdotiques incidents familiaux la vie à Nazareth, dans la Palestine sous occupation israélienne. Avant qu'il ne se mette lui-même en scène dans la dernière partie du film, Suleiman raconte ses parents, son enfance, ses voisins.
    Le fond est grave sans doute et certains faits liés à la présence des soldats israéliens, déclinés souvent de façon plus symboliques que réalistes, voire sous un angle burlesque, sont clairement dramatiques. Suleiman désamorce constamment le drame par le regard neutre, dépassionné qu'il porte sur l'existence palestinienne. Lorqu'il apparait à la fin du film, de retour au pays, Suleiman, avec la physionomie impassible d'un Buster Keaton mutique, semble un témoin interloqué, comme étranger à la Palestine actuelle. Avec ses plans fixes et ses personnages moroses ou inexpressifs desquels émane une cocasserie contenue, c'est au style du finlandais Aki Kaurismaki que ressemble la mise en en scène de Suleiman.
    "Le temps qu'il reste" est un raccourci d'Histoire -rien n' a vraiment changé en 60 ans, semble nous dire le cinéaste- qui ne nous invite pas à découvrir la condition palestinienne mais à la ressentir.
    Noël C
    Noël C

    8 abonnés 60 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 août 2024
    Programmé de nouveau dans l'actualité terrible de la Palestine ( Cinemed de Montpellier), ce film a retrouvé une extraordinaire puissance de vérité car il parle de ressentis, pas de politique, avec une technique originale de plans longs muets mais très signifiants ( l'enfant regarde, face caméra, longuement la barque qui emmène son père qui vient d'être arrêté. L'humour ajoute à ce film une note apaisante et caustique contre les violences de la colonisation (une jeune femme palestinienne avec son bébé en poussette interpellée par un soldat israélien qui lui dit "rentre chez toi, c'est dangereux" : la femme fait la sourde oreille et continue son chemin puis se retourne et dit au soldat : "toi aussi, rentre chez toi!)
    stjperse
    stjperse

    28 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 janvier 2021
    Nazareth, la vie de 1948 à nos jours, de Palestiniens restés sur leurs terres et devenus de fait des Arabes-Israéliens.
    Décidément le burlesque est un genre bien difficile: très vite il devient risible voire consternant ( cf. aussi Notre Dame de V.Donzelli), même si les quinze premières minutes sont très réussies.
    Reste un documentaire digne d'intérêt sur les vicissitudes de l'histoire vues par un cinéaste palestinien.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2020
    Réalisateur et acteur, Elia Suleiman raconte l'histoire de sa famille palestinienne depuis 1948, de la résistance à la résignation. Un récit émouvant, saupoudré d'humour burlesque.
    Acidus
    Acidus

    716 abonnés 3 707 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2020
    Dans "Le temps qu'il reste", Elia Suleiman dresse le portrait d'une famille, de sa famille, de 1948 avec la première guerre israëlo-arabe à nos jours. L'occasion pour ce cinéaste palestinien engagé de dénoncer l'occupation israëlienne avec tout ce que cela implique. Ne vous attendez pas à un propos neutre. Suleiman prend parti mais le fait avec humour et une légèreté bienvenuepour un sujet aussi sérieux. Le film oscille d'ailleurs entre des moments dramatiques et d'autres complètement absurde. Un mélange des genres réussi et bien dosé qui accentue l'effet satirique de l'histoire. C'est le premier film du réalisateur que je visionne et j'ai été bluffé par la qualité de sa mise en scène. "Le temps qu'il reste" me donne envie de me plonger dans le reste de sa filmographie, chose que je vais rapidement faire.
     Kurosawa
    Kurosawa

    581 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2019
    L'ouverture du "Temps qu'il reste" est un exemple parfait du mélange de tonalités qui traversera le film : le burlesque d'un côté avec un chauffeur de taxi qui se perd et se parle à lui-même, paniqué par le violent orage qui s'abat, et le mutisme mélancolique de l'autre avec un passager qui va profiter de l'arrêt forcé du véhicule pour se remémorer son enfance. Ce passager, ce n'est autre que Elia Suleiman, cinéaste et acteur, qui va mettre en scène ses souvenirs, son enfance et notamment les actions de son père lors de la guerre israélo-arabe de 1948. Période politique qui demeure sans jugement, sans point de vue, uniquement perçue sous le prisme d'une peur objective et d'un humour froid qui interpellent mais qui peine à véritablement s'incarner à cause d'un dispositif de mise en scène et d'écriture répétitif et donnant parfois l'impression de fonctionner en vase clos. Le film peut faire sourire mais ce n'est clairement pas dans la drôlerie qu'il est le plus percutant; son intérêt réside dans l'émotion véhiculée à travers le rapport mère-fils dans une belle dernière demi-heure réservant quelques moments poignants, à l'instar d'une scène magnifique où Suleiman regarde, désespéré, sa mère absente à elle-même qui retrouve soudain un peu de vie à l'écoute d'une chanson. On peut regretter que le film ne soit pas suffisamment fort et explicite sur le plan politique mais sa douleur et son humour post-Tati témoignent de la lucidité introspective du cinéaste.
    Fred M.
    Fred M.

    8 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 juillet 2016
    Deux tiers de film 4 étoiles. Un dernier tiers 1 étoile. Donc voilà une moyenne à 2.5... Très enthousiasmant donc sur les périodes avant la mort du père. Une vraie drôlerie pour aborder un sujet grave. Le décalage du jeu, de la mise en scène et même du traitement visuel du vieillissement des personnages marchent longtemps. Mais la fin plus obscure finit par nous laisser un peu à distance. Dommage.
    Dédégirl
    Dédégirl

    5 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2014
    C'est un film au déroulement assez lent et ce n'est certainement pas une comédie mais ce film nous permet de découvrir l'humour particulier de cette partie du monde où les gens vivent avec l'angoisse et la peur depuis tellement longtemps.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 mai 2013
    Elia Suleiman frappe encore très fort avec ce nouveau film.
    kingbee49
    kingbee49

    38 abonnés 606 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 novembre 2012
    Plans fixes, burlesque minimaliste, scènes poétiques sur fond de conflit israélo palestinien, c'est le style ou devrais je dire le dispositif du cinéma d'Elia Suleiman. A l'image par exemple de ce plan génial et fantasmatique ou le réalisateur et acteur saute à la perche au dessus du mur de Gaza...Mais j'avoue, honnêtement que c'est vraiment au bout d'une heure de film que j'ai commencé à accrocher "le temps qu'il reste" (il m'en restait d'ailleurs 45 minutes de temps de film, ha ha...) ce qui correspond à l'arrivée de Suleiman, l'acteur burlesque, celui qui avalé tout Keaton. Pour autant, je ne pense pas qu' il cherche absolument à être drôle mais essaye de dédramatiser à sa façon les événéments tragiques de la petite ou de la grande histoire. En dehors de ça, si j'excepte quelques grosses longueurs et un sujet pas toujours très clair, on sent qu'on à faire à un film intelligent et humaniste qui prend son temps pour nous dire le grostesque de la guerre ou de l'intolérance tout en soulignant, non sans émotion, l'importance des liens familiaux.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2012
    Dans le dossier de presse, Elia Suleiman explique : "Je ne veux pas délivrer un truisme, mais d'une certaine façon le libéralisme décide du positionnement des médias, qui attendent du cinéaste qu'il délivre une information. Mes films sont à l'opposé de cela, ils en sont même la négation. Personne ne m'a attendu pour connaître les événements qui se sont produits en 1948, le 1948 que je montre n'est jamais que "mon" 1948." Cette démarche paraît évidente à la vision du film, tant la façon de raconter 60 ans de vie en Cisjordanie occupée par les Israéliens se fait au travers du double prisme de la mémoire du réalisateur, et de la vision qu'il a pu se faire des récits de son père.

    Le film est découpé en quatre parties : 1948, date de l'indépendance d'Israël et début de l'occupation pour les Palestiniens ; 1970, date de la mort de Nasser et de la fin de l'illusion de l'unité arabe ; 1980, au lendemain des accords de Camp David : et aujourd'hui, en pleine seconde intifada. Mais cette dimension historique n'apparaît qu'en arrière-plan, grâce à des scènes là encore marquées par la subjectivité : une chorale d'écoliers arabes israéliens recevant le prix du concours de chant hébraïque, la police perquisitionnant et prenant un plat de boulghour pour de l'explosif, la mention dans une lettre de la mère de la délivrance du permis de chasse à Fuad, 32 après le début de l'occupation.

    Les scènes de 1948, reconstituées à partir du récit du père magnifié par le souvenir du fils, semblent échappées d'un album de Tintin, jusqu'à la couleur jaune de l'avion israélien qui pourchasse la voiture. Le dynamisme de ce découpage très visuel est dû en grande partie au choix de cadrage et au sens du montage qui justifie une de mes grandes théories : pas besoin de mettre une caméra sur des grues sophistiquées pour créer le mouvement. Car dans "Le Temps qui reste", il n'y a que des plans fixes ; certes de nombreuses scènes sont tournées à bord de voitures, mais ce sont alors les véhicules qui bougent, pas la caméra.

    Cette dimension naïve, presque enfantine, se trouve renforcée par la direction d'acteurs, proche du cinéma muet. Les plans commencent souvent avec un personnage immobile au milieu du cadre, fixant les spectateurs, avant de se lancer dans une diatribe comme le voisin dépressif avec ses théories ponctués de grossièretés, ou Elia lui-même, enfant, adolescent ou adulte, enfermé dans un mutisme keatonien.

    Car le sous-titre de film est : "Chronique d'un présent-absent". Comme son père très actif, voire activiste, en 1948 devient par la suite enfermé dans le silence et les activités statiques (pêcher, boire un coup avec les voisins), Elia semble comme absent de sa propre vie, simple témoin de la condition de minorité de son peuple sur sa terre. Sa mère, qui ponctue en 1970 et 1980 le film par ses lettres à sa famille émigrée en Jordanie, finit elle aussi par se réfugier dans le même silence, prise en charge par le voisin policier et sa femme asiatique qui joue la garde-malade.

    Sur un sujet aussi nostalgique, on pourrait craindre le trop-plein de mélo. Mais la distance gardée avec les personnages, et la dimension absurde, voire burlesque, des situations évitent tout pathos ; au contraire, il y a une légèreté grave qui fait souvent penser à Kaurismäki et à Moretti. Des scènes comme celle des retrouvailles avec ses amis après des années d'exils, filmée comme une chorégraphie sur un air oriental qui adopte le rythme du tango, celle du militaire israélien annonçant le couvre-feu devant la boîte disco et qui ponctue son message d'un beat de la tête, ou encore le canon du Merkava de Tsahal qui suit le déplacement d'un Palestinien sorti pour vider sa poubelle, toutes ces scènes apportent un note poétique qui soulignent l'absurdité de la situation.

    Je n'avais pas vu les deux premiers films d'Elia Suleiman. Je confesse que je suis allé voir "Le Temps qui reste" un peu dans l'idée de rajouter un pays à la liste des critiques clunysiennes. J'avoue aussi que par exemple, j'ai toujours trouvé une forme de maladresse démonstrative très datée aux films de Youssef Chahine. Ce fut donc pour moi une excellente surprise que de découvrir une œuvre accomplie, où un réalisateur utilise avec intelligence et grâce tous les moyens du cinéma pour émouvoir, raconter et inciter à réfléchir.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    jfby
    jfby

    21 abonnés 273 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 août 2012
    Une histoire touchante, mais que c'est long !!! Je n'en pouvais plus à la fin, je crois que je mpe suis également endormi à une ou deux reprises. Dommage car il y avait un potentiel énorme.
    ygor parizel
    ygor parizel

    239 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 juillet 2012
    Film autobiographique mais tout en étant personnel, il est aussi représentatif des deux états (Israël et la Palestine). L'humour est distillé avec parcimonie et est à la fois absurde, répétitif et distant. Suleiman fait un film engagé, mais qui ne m'a pas accroché sauf dans une ou deux scènes brillantes (comme celle du char dans la rue). J'ai trouvé Elia Suleiman en tant qu'acteur pas terrible.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 30 juin 2012
    embrouillé, qui est qui? au bout de 20 minutes on a envie d'aller voir ailleurs, c'est ce que j'ai fait
    Poulipointnet
    Poulipointnet

    7 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 novembre 2011
    Elia Suleiman sait mélanger le burlesque à la Tati,la poésie et l'émotion pour une véritable réussite.Le fils succède au père avec une réserve et une lenteur toutes orientales et c'est dans cette pérennité que réside la plus grande émotion.
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