Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
0,5
Publiée le 18 août 2009
Sans aucun doute, le plus mauvais des 110 films que j'ai eu l'occasion de regarder lors de ces 12 derniers mois. Et le seul qui m'ait fait fuir de la salle avant la fin tellement il est soporifique. Je ne peux que vous conseiller de passer votre chemin...
Une magnifique réussite signée Suleiman. Le film, bien qu' incarné par des personnages très froids, peu bavards, est sublimé d'une beauté plastique (la composition du cadre est époustouflante) et d'une justesse dans la mise en scène qu'on voit trop rarement au cinéma.
Le récit autobiographique du réalisateur nous transporte des années 48 à nos jours, en passant par les 70's, au Moyen Orient, dans une situation de conflit permanent entre Israël et la Palestine. C'est dans cette atmosphère d'occupation que le petit Elia grandit. Les situations cocasses et autres comiques de situation ne manquent pas à l'appel, et bien que certaines séquences relèvent du "grave", Elia Suleiman les détournent magistralement pour en faire ressortir l'aspect comique. On pourra toutefois remarquer que la dynamique du récit subit une phase de longueur, soit un trou dans le drôle, bien qu'elle se révèle finalement nécessaire. Un chef d'oeuvre optimiste, juste et touchant à la fois.
Non, le "Temps qu'il Reste" n'égale pas en splendeur et en émotions cette mémorable "Intervention Divine" que Suleiman avait suscitée il y a quelques années : construit sur des principes (peut-être trop) similaires, avec cette mise en scène au cordeau et ces cadrages "à plat" instillant un comique burlesque à des situations littéralement désespérées, le film échoue cette fois à aller au delà du brillantissime - mais parfois un tantinet ennuyeux exercice de style. Pourtant, ce demi-échec d'un grand metteur en scène vaut bien mieux que la majorité de la production cinématographique actuelle : par son ambition à nous raconter le drame palestinien sans jamais succomber à aucun cliché (voici un film qui nous abreuve d'images littéralement "neuves"), par son courage mettre en perspective sa propre histoire familiale avec celle de son pays étouffé, Suleiman réalise une oeuvre importante. D'ailleurs, après une introduction à l'étrangeté sidérante (peut-être les 10 plus belles minutes de cinéma vues cette année), la manière dont Suleiman filme la guerre ouvre des perspectives formelles nouvelles et constitue le meilleur du "Temps qu'il Reste". Après cette première partie, on ne peut s'empêcher de trouver que Suleiman laisse un peu retomber son film dans une sorte de routine burlesque qu'il maîtrise sans doute trop bien.
7 ans (de réflexion ?) sont passés depuis le miraculeux Intervention divine et voici, enfin, le nouveau film de Elia Suleiman, Le temps qu'il reste. Cette autobiographie familiale, déclinée en quatre époques : 1948, 1970, 1980, aujourd'hui démarre de façon déconcertante, les images, somptueuses, comme perverties par la violence aveugle qui s'abat. Et puis vient le morceau de choix, une longue dernière partie contemporaine où intervient Suleiman, l'acteur, Buster Keaton dégingandé, "lost in situation", égaré dans un univers incompréhensible et absurde. 3/4 d'heure de pure magie cinématographique, quasi muette, burlesque et dramatique. Le cinéaste atteint alors une sorte de perfection, celle d'un artiste qui imprime avec des images ce que les discours ne peuvent exprimer. La poésie prend alors le pas sur l'analyse politique sans l'annihiler, c'est tout simplement sublime. Suleiman, le magnifique !
C'est sympa, on s'ennuie pas, parfois ça arrache un sourire (la scène de Spartacus, ou du tank…) mais voilà, c'est un peu plat, la mise en scène se résume a un plan fixe bien centré à chaque fois, c'est dommage, ok c'est un parti pris, j'aime beaucoup les plans fixes qui accentuent souvent la portée d'un discours, mais là je trouve que ça manque un peu de vie. Tout les acteurs passent leur temps debout au milieu de l'écran et ne disent rien. C'est sympa mais ça aurait mérité un peu plus d'ambition je pense. Mais là ça empêche toute émotion de s'installer en fait.
Je suis prêt à parier que Pierre Murat (Télérama) a a-do-ré. Nous on s'est profondément ennuyés. C'est long, interminable, répétitif, soporifique… bref passez votre chemin !
Pour moi, ce film que j'attendais est une petite déception. La première partie n'est pas mal mais la seconde (réalisateur adulte) est ratée. Il n'y a pas de réalisation mais une suite de plan fixes, pratiquement aucun dialogue;pas de vrais acteurs qui sont ces gens qui passent dans le film! Je donne une étoile pour quelques scènes amusantes (dont le voisin) ou émouvantes (un saut à la perche ). La seconde étoile est pour la bande musicale.
Le bémol pour le côté un peu trop systématiquement elliptique et "taiseux" de la narration qui découragera certains. On a parfois l'impression d'être au théatre. Ceci dit ce qui n'est pas dit est sublimement montré, et c'est tout l'art d'Elia Suleiman que de nous montrer l'abyssal désarroi d'un peuple en enchaînant des "tranches de vie" aussi magnifiquement composées (chaque plan est une merveille) que douloureusement burlesques. On reste tétanisé exactement comme la caméra devant l'étrange chorégraphie des humains et comme le personnage d'Elia Suleiman qui traverse le film totalement imperturbable.
En plus d'être une autobiographie, chose rare dans le 7ème art, ce film est un pamphlet trés intelligent sur la disparition, d'abors politique puis militaire et enfin culturelle, des arabes ayant décider, en 1948, de rester sur leurs terres alors accordés aux autorités militaires israéliennes. Suleiman nous fait profiter de son talent infini à travers chaque plan, chaque cadrage et son humour pince-sans-rire irrésistible.
Ce film laisse un peu perplexe. Il raconte les péripéties des affrontements entre Palestiniens et l’armée israélienne, de 1948 à nos jours, dans la ville de Nazareth, où la légende situe la jeunesse de Jésus (c’est probablement faux, aucune ville de ce nom n’existait à l’époque, et Joseph, père adoptif de Jésus et charpentier, n’aurait pas pu trouver de travail dans un village ou un hameau).
En réalité, Elia Suleiman apparaît davantage comme un réalisateur que comme un auteur : son scénario, s’il énumère quelques anecdotes le plus souvent cocasses (pas toujours), manque terriblement d’intérêt. Mais les scènes, quoique répétitives, sont bien agencées et supérieurement réalisées. Parfois même, la mise en scène rappelle Tati, comme cette courte séquence où un char d’assaut pointe son canon sur un jeune homme en train de téléphoner avec son portable, et le suit dans toutes ses allées et venues sur la chaussée. On regrette que, banalement, le film s’achève sur un feu d’artifice, cliché souvent utilisé au cinéma.
Le réalisateur livre avec talent via la mémoire de sa propre famille une vision du conflit israélo-palestinien en mettant bien en valeur le drame historique et l'absurdité de certaines situations notamment par le recours assez judicieux même s'il est répétitif du comique de répétition. Le début du film est très réussi, par contre si le silence en dit long ça n'empêche pas que la dernière partie joue un peu trop sur le non-dit.
Superbe film avec de très beaux moments d'émotion. Une réalisation soignée, une véritable création artistique, plus sombre qu'Intervention Divine mais tout aussi profonde.