Avec Thirst Park Chan Wook vient là réaliser un film très suprenant, en redynamisant et en modernisant l'image du vampire, dans une époque où on se bouffait du Twilight et du Buffy, tout en leur installant de vrais questionnements. Mais ce n'est pas qu'un simple film de vampire, bien entendu.
C'est un film qui directement nous installe un univers graphique blanchâtre, que ce soit au niveau des décors de l'hopital, avec les murs blancs, les draps blancs, les infirmières sont habillées en blanc... Tout est blanc quoi, sauf le prêtre vêtue de noir.
Et ce prêtre va faire que l'intro s'avère très bizarre, je m'explique : pourquoi ce prêtre choisit de devenir une sorte de cobaye pour tester un nouveau vaccin contre un virus tout nouveau qui ravage la région ? Oui car le pitch c'est ça, et puis ça tourne mal, le mec meurt, sauf qu'après il ressuscite et devient assoiffé de sang, un véritable vampire.
C'est donc extrêmement intriguant, on veut voir l'histoire avancer, on veut comprendre, mais c'est pas si simple. Ca se ralentit très clairement, en s'intéressant à des "détails" pas toujours très intéressant dans de longues et lentes scènes, mais qui ne sont (presque) jamais désagréable, la plupart sont d'ailleurs plus que réussit une fois qu'on se met complètement dans l'atmosphère qu'instaure Park Chan Wook. D'ailleurs pour parler de son boulot, il est excellent, on retrouve son génie de metteur en scène très souvent, ainsi que son art au niveau de l'utilisation de la musique, qui a l'instar de Lady Vengeance ou Old Boy à une place très importante dans le récit en lui même. On jongle donc entre scènes sanguinolantes ou érotique, ainsi que quelques long dialogues, cette fois dans une sombritude qui a pris place à l'écran.
En plus de cela le film tape un peu dans tout les genres, et c'est sûrement ce qu'il y a de plus impressionnant. Véritable film d'amour avec inspiration de Thérèse Raquin de Zola, meurtre, gore, sur la famille, comédie, vampire, tout en étant vachement dérangeant, flirtant même avec l'horreur par segments. Mais bizarrement, le tout donne un mélange particulièrement réussit, un peu dans la surenchère parfois certes. Et c'est aussi en grande partie réussit grâce à son personnage principal fascinant trustant le tout (ainsi que son superbe interpréte Sang Kang Ho), et puis à un scénario qui quand il se révèle fonctionne,
malgré peut être le personnage de Tae-Ju posant quelque problème de cohérence.
Et cette surenchère dont je parlais, souvent au niveau de l'émotion, s'efface même dans le final du film qui, dans un blanc de retour, touche véritablement car enfin naturel.