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RamiValak
7 abonnés
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2,0
Publiée le 2 mai 2020
Le talent de Park Chan-wook pour mettre en scène n'a pas suffit pour faire de Thirst un bon film. Pendant près d'une heure le film fait du sur-place, la situation ne change pas pendant un très long moment, et même si certaines scènes fonctionnent à merveille et parviennent à relancer mon intérêt pour le film, j'en retiens un visionnage éprouvant. Et la fin, même si je la trouve magnifique en soi, je ne comprends pas réellement cette conclusion, pourquoi Tae-ju accepte t-elle maintenant de payer pour ses excès ? J'ai peut-être manquer quelque chose, où peut-être que je ne m'en souviens pas, mais je ne saisis pas le parcours psychologique qui aboutit à cela. Pour Sang-hyeon, c'est compréhensible, il décide de mourir pour le mal qu'il a fait. L'absence de changement de situation pendant très longtemps après que Tae-ju devienne une vampire a peut-être pour but de rendre cette fin plus puissante, car je n'en vois pas d'autre intérêt. Et même au niveau du mythe du vampire ça ne raconte pas grand chose, ça ne le fait aucunement évoluer, même si le contexte de l'histoire est assez inédit, l'exécution est assez simpliste. C'est triste mais il ne m'en reste que de belles images, l'histoire en elle-même ne me restera malheureusement pas.
Le vampirisme a depuis longtemps été remanié sous bien des aspects. Chaque réalisateur y apporte sa petite touche personnelle et sa fantaisie. Le cinéma coréen des années 2000 aurait-il trouvé son fer de lance à travers le talent de Park Chan-Wook ? Son film est très personnel, novateur à bien des égards, mais manque cruellement de rythme. La romance mixée au vampirisme a largement trouvé son public depuis quelques années. Le fait de s’aimer d’un amour inconditionnel et malgré tout s’entêter à défier le destin. Dans cette œuvre de 2009, un homme de foi confie son âme au diable en acceptant d’expérimenter sur un propre corps un nouveau type de vaccin. Bien évidemment, ce n’est pas son sang qui le ramène à la vie, mais celui d’une créature de l’ombre. Dès lors, il quitte les ordres pour s’adonner aux plaisirs charnels aux côtés d’une sensuelle amie d’enfance. Entre culpabilité et conscience, il doit assumer ce qu’il est devenu, plus animal qu’humain. On constate que certaines dérives érotiques ne laissent pas indifférentes. Il y a de l’intensité dans cet amour, mais pas assez ! De nombreux effets de style apportent à la réalisation une tournure intéressante. Le mythe du vampire prend alors une toute autre connotation, plus psychologique que sanguinolente, avec un aspect romanesque inédit. Malheureusement, le réalisateur nous endort lors d’une seconde moitié soporifique. Dommage pour le potentiel de départ. 3/5
Une histoire de vampire vue sous cette angle est fascinante, le sujet pertinent de la religion, un pieux homme de bonté terrassé mortellement, revient à la vie, cette résurrection à un prix, le salut divin venu d’outre-tombe est de nature démoniaque, la résistance violente face à la tentation charnelle ne sera plus la même, l’existence humaine contre le pouvoir vampirique, de la sensualité naturelle, beaucoup d’humour, la tribulation des féroces amants maudits se termine somptueusement.
Le cinéma coréen est un cinéma audacieux et excentrique. Mais dans le bon sens du terme. A l'aise dans les situations qui frises l'hystérie et la paranoïa, Thirst dresse le portrait d'un vampire moderne. Au premier abord, c'est assez déroutant, à mi-chemin entre une mauvaise série B et un film de genre non-maîtrisé. Mais c'est en fait le style Park Chan-Wook qui prend peu à peu forme au fil des minutes. Vicieux, bipolaire le film joue sur cette sensation de sentence sanguinaire et de punition divine. La spiritualité n'est jamais trop loin, mais c'est çà qui rend le film intéressant.
Le cinéaste coréen régénère un genre plutôt usé, c'est surprenant comme souvent avec le cinéma coréen. J'avoue que j'ai par moments un peu décroché et que je n'ai pas essayé de tout analyser mais à coté de ça il y a des passages vraiment excellents. Du coté des acteurs j'avais déjà vu Song Kang-Ho un acteur solide et je découvre Ok-Bin Kim une actrice amusante.
Autant j'avais été époustouflé par old boy, autant là je reste sur ma fin avec ce film de vampires original, esthétiquement incroyable mais hélas brouillon dans le scénario, le déroulement de l'intrigue et par moments très et trop long jusqu'à en devenir un peu ennuyeux. On a l'impression que le travail de montage a été bâclé, négligé et du coup un film plus court aurait gagné en fluidité et en rythme, évitant des scènes inutiles et répétitives. Reste la beauté de l'image et des plans, la qualité d'interprétation des 2 acteurs principaux et ce côté bestial, animal et hyper sensuel incarné par Kim Ok Bin, magnifique. Le message, si il y en a un, entre la religion, le désir, la lutte contre le péché et la rédemption reste au second plan et c'est aussi bien. Du coup on aurait pu avoir un film plus vif, plus fantastique et plus tourné vers l'action.
Une variation étrange sur le thème de Thérèse Raquin, et une réflexion sur la culpabilité et la rédemption, qui revisite le mythe du vampire, tout ça dans un film d'horreur coréen joyeusement foutraque. Voilà un film surprenant, d'où émergent quelques excellentes scènes, qui surprend souvent, enchante parfois.
Huitième film du cinéaste coréen culte Park Chan-Wook, déjà réalisateur de l'incroyable Old Boy et du récent Stoker, il signe ici un film de vampire au travers d'une histoire d'amour destructrice. Avec ce film Park tente de moderniser le mythe et de créer un drame amoureux réaliste. Pari réussi ? En ce qui concerne les intentions de départ oui, c'est le reste qui pose problème.
Pour ce qui est de la modernisation du mythe, Park retravaille le vampire avec beaucoup de respect et l'aspect malédiction de cette condition est retranscrit à merveille. Le personnage apparait comme puissant mais s'affranchit des pouvoirs plus datés du vampire, tel que la transformation en chauve-souris. Le cinéaste présente donc un "monstre" crédible et contemporain.
En ce qui concerne l'histoire d'amour aussi c'est très réussi, ou tout du moins dans sa première partie. La séduction est vraiment troublante et le réalisateur arrive pleinement à capter l'érotisme des scènes. La scène d'auto-mutilation à elle seule fait comprendre la passion dévorante qui attend les personnages.
Mais le réel problème du film reste sa seconde partie. Les symptômes de l'échec sont pourtant déjà présent dans la première , les apparitions de "l'idiot" sont lourdes et la multiplication des thèmes est brouillonne. Toutefois la seconde partie n'amène aucune avancée narrative, alors certes Park est un metteur en scène incroyable et formellement le film reste d'une beauté rare, mais le tout est extrêmement statique et ne semble ne plus avoir rien à raconter.
De plus le cinéaste tente d'évoquer de nombreuse chose dans ce métrage, l'amour, évidemment, mais aussi la mort, l'espoir, la religion, la culpabilité etc. Et même si le tout est encore une fois magnifiquement mis en scène, c'est indigeste.
Thirst est un film de vampire à l'image des personnages qu'il met en scène : malade. Le long-métrage perd progressivement en rythme et en intérêt, la narration fait du surplace et le récit est alourdit par une multiplication des thèmes. Le film est tout de même à voir pour sa première partie souvent passionnante, sa beauté formelle rare, ainsi que pour une scène de fin qui se révèle être d'une justesse, d'une beauté et d'une émotion infinie.
Décidément je ne suis jamais déçu quand je regarde un film de de Park Chan Wook. Il sait décidément parfaitement se servir d'une caméra et de créer des images et des manières de faire jamais vues qui font totalement sortir ses films de l'ordinaire. Dans Thirst il film une histoire de vampires mais s'en sert pour se poser des questions sur le couple, l'influence de chacun des deux membres sur l'autre, sur la forces des pulsions sexuelles (de ce point du vue il a à mon sens parfaitement compris l'allégorie du vampire), ces pulsions qui entraînent une forme d'amour fascination et en même temps d abandon vers l'autre. Le film parle aussi de la culpabilité (les scènes avec le retour du personnage du mari sont absolument géniales) et j'en passe car les sujets foisonnent. Tout est filmé avec une grande poésie, souvent morbide qui rend le film passionnant à suivre malgré une durée trop longue car il aurait mérité quelques coupes qui alourdissent le récit.
Joliment déjanté. Respectueux des codes du genre. Mis à la sauce coréenne,avec de l'humour, de l'érotisme, franchement un bon film de fin d'après-midi.
"Thirst" est sans aucun doute un meilleur film que l'ignoble "Old Boy", mais ne vole pour autant pas très haut. Une fois passées les deux scènes de sexe déterminantes et plutôt convaincantes dans leur érotisme, le film ne parvient pas à dépasser sa faible écriture par une mise en scène qui viendrait développer ou nuancer les personnages. Ici, les deux vampires volent comme Superman, tuent et boivent le sang de leurs victimes pour rester en vie (c'est tout naturel) et son hantés par le mari d'une jeune fille démoniaque, bien plus maléfique une fois transformée que le gentil prêtre, preuve d'un sous-texte misogyne assez désagréable. Quelconque dans son enchaînement de meurtres répétitifs, risible dans sa dimension fantastique (les scènes d'apparition de l'idiot), trop peu inventif dans son travail sur l'humour noir malgré quelques bonnes idées, "Thirst" n'arrive jamais à évoluer une fois le couple principal créé, si ce n'est distiller ça et là quelques gentilles provocations, mais se traîne péniblement jusqu'à une issue qui laisse indifférent, alourdie par des effets de style outranciers qui confirment que Park Chan-wook est plus un formaliste vénéré par sa poignée d'aficionados qu'un véritable cinéaste doté d'une vision.
L'ambiance de ce long-métrage est intéressante, mais elle est annihilée par le jeu des acteurs et un montage fourre-tout. Une quantité monstrueuse d'ellipses et des situations grotesques font souvent de ce film une torture de visionnage. Les musiques sont transparentes, le rythme est lent et cela ne compense pas ce qu'il se passe à l'écran. Quelques bonnes idées de mise en scène sont présentes mais l'ensemble est extrêmement bancal. C'est une amère déception me concernant. Le réalisateur d'Old Boy prouve une nouvelle fois son brillant pour un univers sombre, sanglant, presque tragique, mais là c'est mixé avec de la religion, c'est souvent pénible. Des séquences d'hallucinations rappellent même un style Lynchéen. C'est très bizarre et raté.
Avec Thirst, Park Chan-Wook revisite le mythe du vampire dans un film à la fois original et déroutant. A travers l'histoire de ce prêtre contaminé par un virus, on assiste à la métamorphose d'un homme en créature immortelle, à la fois intrigué et perdu entre l'histoire qui semble emprunter des chemins divers à l'intérêt contestable et la poésie visuelle du réalisateur d'Old Boy. A la fois sanguinolent et onirique, oscillant entre légèreté de l'être et brutalité, Park Chan-Wook arrive à nous accrocher par des scènes majestueuses, par des trouvailles dans la mise en scène des capacités vampiriques mais le tout manque de liant et l'on est finalement séduit par à-coup jusqu'à deux scènes finales magnifiques qui concluent le film en forme d'apothéose. Jouant successivement sur les deux atmosphères récurrentes, passant de la folie brutale à la résignation touchante grâce notamment au jeu du couple formé par Song Kang-ho et Kim Ok-vin, le sens de l'image du réalisateur de la Trilogie de la vengeance n'est plus à prouvé. Pour le récit, c'est différent. Sur le même thème et pour sortir des films de vampires traditionnelles, préférez à mon sens, La sagesse des crocodiles avec Jude Law.
J’ai beaucoup aimé les Park Chan-Wook que j’ai pu voir jusqu’ici mais les visionnages datent un peu, du coup mes certitudes sur le réalisateur s’estompent au fur et à mesure que je cerne davantage ce qui me plaît dans le cinéma. Et je dois dire que Thirst m’a beaucoup moins parlé que ses autres films. On retrouve ici une esthétique très stylisée à la limite du tape-à-l’œil par instants, ce que je trouve d’ailleurs un peu laid. Mais d’un autre côté, on sent quand même toute la virtuosité de Park Chan-Wook qui confère une ambiance toute particulière à Thirst. Les séquences dans l’appartement peint tout en blanc à la fin sont notamment assez marquantes avec une violence qui est tout sauf édulcorée (ça change quand même bien de Twilight). Nous avons donc le droit à un film qui ose à la fois dans la mise en scène mais aussi sur le fond.
La relecture du mythe des vampires est vraiment intéressante et le film appuie volontiers sur cette fascination sexuelle caractéristique du mythe. Et c’est appréciable qu’un cinéaste s’attèle sur cet aspect, sur cette attirance de la chair qui rend le film foutrement érotisant. Mais je dirais que le gros point noir du film est son rythme cruellement saccadé qui impacte négativement toute la tension de Thirst. L’intensité de certains passages contraste justement avec des séquences plus anodines qui traînent en longueur, qui ne sont pas forcément nécessaires au récit. Je précise que j’ai vu la Director’s Cut mais pour le coup, je me demande si je n’aurais peut-être pas préféré la version plus raccourcie. Je serais curieux de voir ce qui a pu être coupé.
Enfin dans l’ensemble on a quand même un film plaisant même si je le trouve bien mou par instants et brillant que par intermittences. Et Song Kang-Ho prouve une fois encore qu’il est sûrement l’un des meilleurs acteurs sud-coréens de sa génération si ce n’est le meilleur au vu de son aisance à incarner des rôles très variés. Le film est peut-être un peu trop long au vu des enjeux avec une répétitivité des scènes parfois de trop. Je pense notamment aux séquences avec le noyé qui virent un peu trop dans le guignolesque à mon sens. Bon en tout cas, on ne pourra pas reprocher à PCW d’oser, d’innover, de tenter. Même si pour ma part, tout ne fonctionne pas. Un film atypique. Je peux comprendre qu’on puisse adorer mais ce n’est pas mon cas, je ne me sentais peu impliqué en fin de compte. Par contre la fin est très belle.