Votre avis sur The Visitor ?
4,0
Publiée le 20 janvier 2024
J'ai aimé ne pas savoir qui était le visiteur : Walter simple spectateur de sa vie et qui visite Tarek en prison et fait le lien avec sa famille ? Ou Tarek, clandestin dans le pays ?
Je n'ai pas aimé les plans en plongé ou contre-plongé qui m'ont paru bien inutiles.
J'ai aimé que Walter trouve sa voix et joue du djembé. Il a le sens du rythme et j'ai aimé qu'il s'éclate.
Bien sûr, j'ai aimé sa mère, joué sublimement et tout en finesse.
Un film un peu pédagogique sur les expulsions inhumaines d'une administration derrière une vitre.
3,5
Publiée le 24 août 2021
Le deuxième long-métrage du réalisateur américain Tom McCarthy (« Spotlight » notamment) sort en 2007. Il s’agit d’une comédie dramatique dans laquelle un enseignant proche de la retraite et complètement désabusé (Richard Jenkins), retrouve goût à la vie lorsqu’il accueille chez lui un couple d’immigrés sans papier. Sans jamais franchir la ligne du pathos à outrance, ce film propose une belle leçon d’humanisme et d’altruisme. Le ton est juste, épuré et direct avec plusieurs scènes marquantes, dont celle du concert de percussions à Central Park. Bref, une œuvre émouvante.
4,0
Publiée le 5 juillet 2021
Le deuxième film de Thomas McCarth est un regard calme et dur sur plusieurs aspects différents de l'humanité. The Visitor est centré sur Walter Vale magistralement interprété par Richard Jenkins. Professeur d'économie solennel il passe son temps à faire semblant d'écrire sur son livre et à apprendre le piano. Walter se retrouve à New York pour affaires et rencontre deux immigrés clandestins Tarek et Zainab qui ont été trompés en louant son appartement. Tarek et Walter nouent une amitié inhabituelle lorsque Tarek commence à apprendre à Walter à jouer de la batterie. Cette amitié est interrompue par l'arrestation et la détention de Tarek alors que l'on décide s'il sera expulsé ou non. Walter est bientôt rejoint par Mouna la mère de Tarek. C'est un film merveilleux qui réunit quelques-unes des meilleures performances que j'ai vues cette année la. McCarthy nous désarme avec un humour ironique un esprit tranquille et un rythme méditatif et avant même de nous en rendre compte nous nous sommes retrouvés immergés. Cependant une fois le générique de fin terminé ce n'est pas tant l'intrigue que les personnages qui nous marquent. Le personnage le plus perplexe et le plus fascinant est Walter Vale. La transformation subie par son personnage est parfaitement réalisée les changements sont perceptibles mais pas intrusifs. Tarek et Zainab qui n'ont qu'une poignée de scènes ensemble parviennent cependant à partager une chimie incroyable. Hiam Abbass dans le rôle de la mère de Tarek approfondit le lien entre les personnages remplissant presque les fissures pour compléter un tout appelé un grand film...
4,5
Publiée le 24 juin 2019
Un film remarquable à conseiller chaudement ! Il traite avec une grande subtilité la situation des immigrés clandestins aux USA, ce qu'on peut transposer chez nous. La transformation (intérieure) de Walter Vale, le nanti « civilisé », au contact d'un couple d'immigrés est admirablement rendue par l'acteur Richard Jenkins. À voir et à revoir !
3,0
Publiée le 9 mai 2019
Richard Jenkins est tout ce dont le film a besoin, pourtant il laisse de la place à ses collègues. C’est là que tient tout sa préciosité dans un film qui n’a même pas la fantaisie de montrer qu’il est sans artifices. Jenkins, c’est le vieux pas trop paumé, pas trop patibulaire, ennuyé mais pas collant, gentil et doux par petites touches. Il est fabuleux.

Tout repose sur la stature des quatre acteurs principaux, des kaléidoscopes humains qui ne se révèlent jamais sous le même angle dans cette histoire somme toute classique d’immigration à New York, cette variation de la Green Card. spoiler: Il est presque facile de faire ressentir l’absence de l’immigré soudain emprisonné, cet homme dont notre attachement pour lui s’est construit sans crier gare ; c’est fait en le retirant simplement du jeu, mais quel manque ! C’est lui (ce manque, cette disparition de Haaz Sleiman qui prend vraiment au cœur) le grand atout de cette œuvre.
Et soudain l’on comprend toute la douce manipulation de The Visitor, ses gestes lents et mesurés qui nous ont guidé sur plusieurs exutoires : l’empathie, la musique, l’espace.

Un espace découpé dans New York comme s’il n’en était rien, mais pas d’un œil blasé ; une mise en scène ambiguë, semblable aux molles attentions du personnage de Jenkins, une mise en scène qui ne brille pas, mais… Une couleur mate ou brillante reste bien la même.

L’absence se ressent autrement lorsque le manque est plus négatif, qu’il n’est pas signe d’attachement mais de dépendance. Tandis que la fin approche, on regrette que rien ne mène nulle part. La musique est un regret. Les liens se tissent comme de faux nœuds vite défaits. L’absence n’éclot pas.

Voir The Visitor, c’est se tourner, dans la rue, sur la vie d’un homme qui semble fait sur mesure pour Jenkins. C’est profiter de la performance des interprètes et lever le sourcil sur un temps qui passe l’air de rien, sur une douceur de vivre dont on apprend à apprécier la fadeur à travers les facettes de l’Homme. C’est aussi, en définitive, se trouver avec des moignons d’éventualités insatisfaites.

septiemeartetdemi.com
4,0
Publiée le 16 mai 2018
Crise de la cinquantaine. Ce prof de fac est en mode zombie. Le regard perdu. Il n'enseigne pas vraiment. Il n'écrit pas vraiment. Il semble déconnecté de la réalité depuis le décès de sa femme. Il prend des leçons de piano sans aucune envie. Et lui devrait savoir mieux que quiconque que quand on n'a pas envie ou qu'on aime pas ce qu'on fait c'est dur d'apprendre. Ces deux immigrés vont apporter un peu de soleil à sa vie. S'ouvrir à une autre culture. Différente de la sienne et malgré tout une culture dont il va se sentir proche. L'art pour se rapprocher les uns des autres ? Ça pourrait faire office de bon sujet de dissertation pour la prochaine édition du bac de philosophie. Puis, à la moitié du film, c'est un combat social qui s'amorce. Inhumanité de l'administration. Banlieues grises. Lenteur des procédures. Manque d'information. C'est un véritable parcours du combattant. L'histoire d'amour paraît presque de trop vu les combats à mener. Et encore, quand je parle de combat, c'est plutôt la lutte du pot de fer contre le pot de terre. La musique adoucit les mœurs ? Mouais. Elle ne résout ni les peines de cœur ni les injustices du quotidien.
4,0
Publiée le 29 septembre 2017
Walter Vale est un professeur d'université du Connecticut, du moins ce qu'il en reste. Absent, fané, desséché, hermétique aux joies de la vie, abandonné par toutes ambitions, il est de ces personnes qui ne semblent plus trouver de saveur dans leur quotidien. Sous les traits de Richard Jenkins qui brille d'une sobriété morose, il lutte contre toutes les possibilités qui pourrait l'éloigner de son quotidien terne et de sa routine pourtant pesante.
Malheureusement, il ne peut refuser un aller-retour à Manhattan pour une conférence. De retour dans son vieil appartement, ce qui s'apparente à un supplice pour ce quinquagénaire au visage fermé va finalement l'amener à s'ouvrir lorsqu'il découvre un couple de squatteur.

C'est alors le début d'une aventure, de celle dont on sort transformé. C'est ce petit coup de pouce du destin dont on ressort différent. C'est cette expérience aigre-douce qui vous donne ou vous prend quelque chose mais dont vous ressortez grandi. Ce sont ces petits riens sur lesquels on a longtemps oublié de s'attarder car la vie n'a pas toujours été tendre. Ce sont les plaisirs retrouvés de l'expérience, de la rencontre, les sentiments qui se dessinent en filigrane lorsqu'on se sent de nouveau utile, pour quelqu'un, pour quelque chose. C'est un combat, une lutte à laquelle on veut prendre part, quitte à en ressortir blessé. C'est sentir, ressentir de nouveau les choses. Sortir de cette marge routinière, de ce piège à la fois si cosy et si déprimant pour aller embrasser des convictions, des risques, pour se chahuter un peu et sortir de sa zone de confort.
Il plane sur The Visitor une sensation de perpétuelle amertume et le jeu tout en retenu de chacun des acteurs en est l'image la plus flagrante.
Qu'on se révolte ou qu'on se résigne, on pourrait s'attarder sur le fond très politique du film et débattre pendant des heures mais ce n'est pas à mon sens le but recherché par Tom MacCarthy. Il n'y a pas de dénonciation derrière sa caméra. Il n'y a qu'un miroir, un miroir qui relate sans le déformer un concours de circonstances à la suite duquel des personnages vont devoir se débattre avec leur choix.
The visitor est un film simple sans pour autant être ennuyeux. C'est un récit touchant teinté d'espoir et de renoncement, parfois drôle et tendre mais bien souvent dur, qui nous relate la rencontre de ces deux hommes et de ces deux femmes.
5,0
Publiée le 27 janvier 2016
Ce film est un des plus merveilleux que j'ai jamais vu ! C'est drôle, touchant, révoltant et incroyablement émouvant ! Les acteurs sont remarquables, Richard Jenkins en tête de liste et j'ai rarement été happé comme ça par une intrigue et des personnages. Ils sont attachants et on n'a vraiment pas envie que ça se termine. La fin vous noue le bide et on aimerait voir des films aussi humains et intelligents vraiment plus souvent ! Un chef d'oeuvre !
4,0
Publiée le 2 juin 2015
Un film "Made in USA" sans violence ni effets spéciaux ; la romance et la musique ne servent que de prétextes pour cette leçon de vie où les personnages sont mis à nu.
Walter est prof d'économie dans une université du Connecticut. Vers la soixantaine, il est entré dans la routine et a perdu la foi. Lorsque l'Université l'envoie à une conférence à New York Walter trouve un jeune couple de squatteurs dans son appartement...

Beaucoup d'interprètes formidables dans cette brillante distribution avec Richard Jenkins, Oscar du meilleur acteur. Il est très sobre et convaincant dans le personnage de philosophe et humaniste qu'est le Professeur Walter Vale. Haaz Sleiman tient les le rôle de Tarek Khalil l'émigré Syrien, Danai Gurira celui de Zainabla, l'amie sénégalaise de Tarek et enfin Hiam Abbass, lumineuse dans le rôle de Mouna Khalil, la mère de Tarek.
Le scénario est très riche, empli de réalisme et de sensibilité, avec des scènes géniales comme celle ou Walter joue du djembé en costume-cravate. Les dialogues sont raffinés et profondément humains.
Une très bonne comédie de Thomas McCarthy récompensé pour "The Visitor" en 2008 par le Grand Prix de Deauville. Il a aussi réalisé "The Cobbler" en 2015, " Les Winners" en 2011 et "Le Chef de gare" en 2003 (British Academy Awards).
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 7 janvier 2015
très bien joué, très bonne morale, très touchant, film à voir
4,5
Publiée le 8 novembre 2014
Un film remarquable de justesse, tout en nuance, sensible sans jamais tomber dans la mièvrerie. Une très bonne surprise
3,0
Publiée le 12 janvier 2015
Trop de bons sentiments transcendés par la musique dans ce petit film gentil.
4,0
Publiée le 29 octobre 2014
J'ai trouvé l'étude psychologique de cet homme qui s'ennuie après le décès de son épouse et avec un métier de prof qui ne le passionne pas intéressante. Sa rencontre avec des immigrés clandestins qui occupent illégalement son appartement de New York va bouleverser sa vie et le faire renaitre. Beaucoup de sensibilité, aucun misérabilisme, tout s'imbrique naturellement. Un film chaleureux qui rend plus tolérant.
2,0
Publiée le 30 septembre 2014
Insipide et fade du début à la fin malgré des acteurs tous aussi attachants les uns que les autres. Le récit manque indéniablement de dynamisme pour nous emballer réellement, ce qui est bien dommage puisqu'il y avait pourtant matière à jouer sur les différences culturelles et les échanges entre les personnages pour relancer la machine de temps à autre et éviter de nous plonger dans l'ennui. Alors que la première partie pose bien le contexte, les personnages et les rapports qu'ils établissent les uns avec les autres, le rythme s'essouffle juste après s'être bien posé et on passe les deux derniers tiers du film à attendre qu'il se passe enfin quelque chose d'un petit peu prenant, mais ça ne vient pas.
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 23 juillet 2014
Je ne suis pas sûr qu'il faut voir ce film comme un traitement de l'immigration aux États-Unis. C'est just le background pour autre chose. C'est plutôt à propos de ce que peux apporter l'ouverture d'esprit. D'abord réticent à accepter de s'ouvrir aux gens et d'être simplement aimable, le personnage principal, au contact de ces deux immigrés reprend plaisir à la vie grâce à une amitié naissance et des plaisirs simple. Etre bon avec les gens apportent aussi à soi même. Belle leçon de vie.
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