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    The Visitor
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Visitor" et de son tournage !

    La genèse du projet

    The Station Agent, premier film très remarqué de Thomas McCarthy, est un peu à l'origine de The Visitor. Le Département d'Etat américain (ministère des Affaires étrangères) avait incité le réalisateur à montrer son film au Moyen Orient dans le cadre d'un programme culturel de rapprochement entre les peuples. C'est au cours de ce voyage que Thomas McCarthy s'est mis à réfléchir au gouffre insondable qui sépare les Américains du reste du monde. Il a été fasciné par les artistes qu'il a rencontrés là-bas et la passion qu'ils mettent dans leur travail. "Je voulais qu'on sente cela dans The Visitor", raconte-t-il. "C'est de là que m'est venue l'idée du personnage de Tarek." Au même moment, le réalisateur développait le personnage du professeur d'université vieillissant qui a perdu son goût pour son métier. "Et puis je me suis débrouillé pour que les deux personnages se rencontrent", conclut-il.

    Le thème de l'immigration

    The Visitor aborde le thème sensible de l'immigration. Le réalisateur Thomas McCarthy explique : "Il ne s'agissait pas de s'ériger en procureur et d'affirmer que ceci était bien, et cela ne l'était pas, mais plutôt d'aborder cette situation avec empathie et compréhension. On parle de gens, pas seulement d'une cause politique." Thomas McCarthy n'a pas cherché à réaliser un film politiquement engagé, mais à révéler la dimension humaine d'un problème social majeur. "Les personnages se laissent entraîner dans une situation qui fait aujourd'hui partie de l'espace public : l'immigration et la détention", souligne-t-il. Le film ne changera sans doute pas la face du monde, mais il tente au moins de nous rappeler l'aspect humain et les conséquences d'un sujet hautement polémique. D'une certaine manière, je tends un miroir à la société pour dire : "Voilà ce qui se passe. Est-ce qu'on approuve ou pas cette situation ? Y a-t-il encore de la place pour le débat ?"

    Humanité et espoir

    Mary Jane Skalski, la productrice de The Visitor, explique qu'elle a été frappée par l'humanité et l'espoir qui imprègnent le scénario : "C'est l'histoire de quatre personnages dont les parcours se croisent, et dont la vie bascule totalement suite à ces rencontres. Le film parle du désir de se dépasser soi-même qui peut changer nos vies ; du fait que la plupart des choix qui font dévier nos vies sont arbitraires. C'est ce qui rend la vie aussi merveilleuse, pas vrai ? Cela nous permet de prendre conscience que, même si l'on s'imagine contrôler sondestin, ce n'est pas le cas."

    Sur un air de djembé !

    Le djembé, un instrument de percussion très populaire, est un élément central de The Visitor. Le réalisateur Thomas McCarthy explique : "On cherchait des sons comme ceux des gamins qui tapent sur des seaux dans la rue ou des types qui font des percussions à Central Park." Pour l'acteur Haaz Sleiman, la musique est la langue dans laquelle Tarek et Walter communiquent. "Bien plus qu'avec les mots, selon moi", précise-t-il. "S'il n'y avait pas eu la musique, je ne pense pas qu'ils auraient lié une aussi profonde amitié." La musique fait évoluer Walter, ce qui laisse dire au réalisateur Thomas McCarthy que "le film montre comment la musique transcende les frontières et les barrières culturelles. La musique unit tous les hommes. Il y a quelque chose de très primaire et de très puissant dans le soulagement qu'on peut trouver dans la musique. Si nous avons un lien aussi affectif avec elle, c'est parce qu'elle est pure. Je crois que c'est ce que découvre Walter dans le film."

    Vous connaissez son visage...

    Richard Jenkins, l'acteur principal de The Visitor, fait partie de ces acteurs dont tout le monde connait le visage mais personne son nom. Grand second rôle du cinéma américain, on a notamment pu le voir aux génériques de Mélodie pour un meurtre (1989), Wolf (1994) ou encore Le Royaume (2007), mais ce sont ses collaborations avec les frères Farrelly (Mary à tout prix, Fous d'Irène) et les frères Coen (The Barber : l'homme qui n'était pas là, Intolérable cruauté, Burn After Reading) qui le font véritablement connaître auprès du grand public, tout comme son rôle de directeur de pompes funèbres narquois dans la série culte Six pieds sous terre. Avec The Visitor, Richard Jenkins obtient son premier grand rôle au cinéma, à plus de soixante ans.

    Richard Jenkins : le rôle d'une vie

    Avec The Visitor, Richard Jenkins, grand second couteau du cinéma américain, obtient son premier grand rôle en tête d'affiche. "C'est un acteur de composition", précise le réalisateur Thomas McCarthy. "Il a beau avoir joué dans quantité de films, il parvient toujours à faire croire aux personnages qu'il interprète. Cela faisait de lui le comédien idéal pour le rôle de Walter. Regardons les choses en face : ce n'est pas un "jeune premier" aux yeux de la plupart des gens, mais c'est précisément ce qui rend sa prestation si crédible et si bouleversante." De son côté, Richard Jenkins n'a pas hésité une seconde à camper un rôle aussi gratifiant : "Je l'ai dit à Thomas et c'est la stricte vérité : j'ai attendu toute ma carrière qu'on me donne un rôle pareil. Quand j'ai lu le scénario pour la première fois, j'y ai vu un homme seul, ce qui m'a toujours intéressé. Quelqu'un qui se retrouve entraîné dans une situation nouvelle pour lui, mais qui n'est pas armé émotionnellement pour y faire face. Je me suis beaucoup retrouvé dans ce personnage. Je suis un peu réticent à l'idée de prendre des décisions, de tenter de nouvelles aventures et, du coup, j'ai trouvé cette facette de sa personnalité fascinante. Et je me suis dit que le chemin qu'il parcourait était tout simplement extraordinaire."

    Tournage de rue new-yorkais

    Le tournage de The Visitor s'est déroulé à New York. "Tourner à New York, c'est comme vivre à New-York", affirme Thomas McCarthy. "Il y a des jours où on a le sentiment d'être l'homme le plus chanceux du monde, et d'autres où on a envie de quitter la ville en hurlant. Cette ville peut vous fasciner et vous broyer en même temps. C'est pour cela qu'il y a des gens assez fous pour venir y vivre – des gens non seulement originaires de notre pays, mais du monde entier. Ils savent à quoi ils s'exposent et c'est cette conscience même du risque qu'ils courent qui s'avère excitante."

    Un réalisateur très joueur

    The Visitor est la seconde réalisation de l'Américain Thomas McCarthy, quatre ans après le remarqué The Station Agent. Un Thomas McCarthy qui est également un acteur renommé. On a notamment pu le voir aux génériques de Mon beau-père et moi (2001), Good Night, and Good Luck. (2006), Syriana (id.) ou encore Mémoires de nos pères (id.). En 2009, il est attendu au casting de Lovely Bones, le nouveau long-métrage de Peter Jackson.

    Grand Prix à Deauville

    En 2008, The Visitor a reçu le Grand Prix du 34e Festival du Cinéma Américain de Deauville, dont le Jury était présidé par Carole Bouquet. Le long-métrage était également présenté en sélection officielle du Festival de Sundance, le rendez-vous majeur du cinéma indépendant américain.

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